Au Potager.
AVICULTURE.
Science pour tous.
Une production annuelle de 4000
kg. de lait par vache était tenue
naguère pour exceptionelleActuüle-
ment sur 27 étables qui font partie
d'une association de controle dans la
Prusse rhénane, g atteignent et
dépassent eotnnte production moyenne
le chijfre de 4000 litres aprës un fonc-
tionnement de trois ans de controle.
Dans beaucoup d'exploita'ions
agricoles, de même que chez
beaucoup de particuliers h -la
campagne, le jardin potager est
loin d'être ce qu'il devrait être. Il
est souvent mal disposé, mal for-
mé et mal entretenu.
Ce n'est d'abord souvent qu'un
endrdt totalenunt couvert de
verdure dans lequel on pénètre
parfois avec difficulté par suite
de l'absence de senders et de la
fa?on désordonnée avec laquelle
les cultures y sont réparties. On
y voit un petit carré de choux par-
ci, un carré d'oignons par-la
quelques lignes de carottes étouf-
fées par une ou deux lignes de
pois, h l'oinbre de haricots a
rames et coté desquelies un
grand carré de pommes de tèrre
infesté de mauvaises herbes. Vous
y trouverez aussi des groseillers
couverts de liserons parfois des
arbres fruitiers étouifant le tout,
puis du tabac, des fleurs, voire
même des fraisiers. Le tout est
ainsi cultivé pêl -mêle sans ordre
aucun au petit bonheur. Ce n'est
pas la le moyen de tirer du jardin
le maximum de produits.
Au point de vue de la fumure,
on applique du fumier d'étable
partout sans s'occuper de la plan-
te a cultiveret sans se demander
si la quantité d'é éments fertili-
sants est suffisante. On peut dire
d'une fa?on générale que les jar-
dinssont sursaturés de matières
organiques et que les matières
minérales y font défaut.
Pour remédier h eet état de
choses, a cette fa?on défectueuse
de faire de la culture légumière
il faut alter er les plantes et don-
ncr a chaque catégorie de légumes
les engrais qui leur conviennent.
Les divers légumes peuvent s
classer en catégories, comme par
exemple légumes fruits secs,
légumes foliacés, légumes a raci
nes charnues et tubercuLs, légu
mes bulbeux et légumes vivaces.
Les premiers sont des légumi-
neuses puisant leur azote dans
l'air.Leur dominante est la potas-
se. II faut done leur apporter des
engrais renfermant eet élément.
II leur faut de l'acide phosphori-
que, et l'azute en petite quantité
est aussi nécessaire au début de
la croissance. Dans cette catégo
rie nous citerons les pois, les
fèvesde marais, les hario is.
Les seconds ont pour dominan
te l'azote ils doivent produire
beaucoup de feuilles qai forment
leur partie comestible. Dans cette
classe se trouvent les choux les
laitues, les épinards, les endives,
les scaroles, le cerfeuil, ia mach
etc. eiC. Comme planies a racines
charnues nous avons la carotte,
le scorsoi ère, la chicorée, la bet
te, le panais comme tubeicule,
la pomme de terre. Ces plantes
demandent comme engrais de
l'acide phosphorique de I'aiote et
de la potasse. II en est de même
des légumes racines bulbeuses,
oignons, poircaux, ail, échaiot-
tes. Enfin les légumes vivaces
demandent une bonne dose d'en-
grais phosphatés et potassiques
comme stock mis avant la planta
tion l'azote pouvant être doané
chaque année.
Se basant sur ces données voici
comment on doit agir
Le terrain sera divisé en 4 par
ties égales A B C D séparées par
des sentiers. Dans le carré A on
nl.mtera les légumes vivaces et
on y placera les couches h pri
meurs.
Dans le carré B se placeront
les légumes foliacés auxquels on
appüquera tout le fumier. Dans
le carré C viendront les fruits
secs avec des engrais potassiques
et phosphatés. Le carré D recevra
les plantes bulbeuses et celles a
racines charnues avec un bon ter-
reautage et les en rais nécessai
res. La seconde année, le carré
B recevra les plantes bulbeuses
et'les racines C les foliacés D
les fruits secs. La troisième année
en B, les légumes h fruits secs
en C, les plantes bulbeuses et h
racines charnues en D, les folia
cés. La quatrième année on
recommence comme la première.
Au bout d'un certain tempsquand
les lé umes vivaces s'épuiser-; nt,
il suffira de les porter dans un
autre carré. Celui qu'elles occu-
paient rentre alors dans l'assole-
ment.
On ne pourra pas, peut-être
suivre exactement a la lettre ce
que nous venons de dire, paree
que toutes les cultures ne sont
pas d'égale importance mais on
s'efforcera des'en approcher le
plus possible en envisageant tou
jours l'almrnance des diverses
catégories de légumes.
La culture ainsi disposée peut
facilement même dans un petit
jardin régler convenablement la
fumure des légumes.
LeConseil Supérieur de l'Hor-
ticulture af. it connaitre au Mmis-
tre son avis sir Pens eigne ment horti-
cole en lui faisant purvenir les vceux
suivants
i° Maintenir et multiplier les
conférences de vulgarisation hot ticcli
en séries de quatre a dix leqons, d
condition de les donntr bratique-
ment
2° Supprimer les cours de qu nze
ItQons et lt s remplaar par des secti
ons professionnelles horticoles' avec
un ou deux semestres d'hirer, dans
toutes les communes oü eet enseigne-
mentpeut être utile.
3° Créer un couts de formation
pour conférenciersdont la durée
ser 'ait de trois années et qui compren
drait trois cents logons théoriques et
pratiques
Créer et développer les jardins
d'essais a A usage de I'horticulture
Incubation artificielle.
La Défense de l'Organisme.
rêts et fait une gaffe, autrement dit, une
bêtise.
Encore un mot pour finir Actuelle-
ment les vaches laitières sont en pature
le régime vert est réappliqué et be.iucoup
de cultivateurs croient qu cela suffit
pour obtenir le maximum de produits
II est vrai que l'herbe fraiche donne une
nourriture riche pouvant suffire a la pro
duction du lait, du beurre, voir même de
la viande mais il faut que les herbages
soient riches ce qui n'est pas toujours le
cas. Ajoutons que Ton est parfois oblige
faute de nourriture et de temps, de con-
tinuer l'engraissement a la pature il est
nécessaire et même obligatoire das ce cas
de fournir au bétail un supplément de
nourriture et de continuer en partie le
régime sec sans quoi vu la brusque
transition du régime vert, les animaux
perdront de leur poids.
Quand la pature est maigre, lè bétaii
ne peut y trouver une nourriture suffisan-
te et les produits graisse ou lait diminu-
ent en qualité et en quantité. On arrivera
k un bon résultat en donnant aux bêtes
enpüturedu tourteau a la dose de 500 a
600 grammes par tête,
Parmi les meilleurs tourteaux a em
ployer se troüve le tourteau de cocotier
qui offre le grand avantage d'augmenter
la quantité de beutre produite en le ren-
dant ferme et facile a extaire.
C'est la un fait certain qui mérite toute
l'attention du cultivateur qui n'ignore pas
qu'il est trés difficile en été d'obtenir un
beurre ferme et que ce dernier se vend
mieux qu'un beurre mou sans consistan-
ce aueune,
F. Pirard
Ingénieur agricole
(Reproduction réservée).
F. Pirard
Ingénieur agricole.
(Reproduction réservée).
Dans les exploitations importantes, la
ou l'on veut faire de l'élevage intensif
sur une grande échelle, il est indispen
sable de pouvoir agir rapidement au
moment voulu. Si l'on fait des élèves
pour la vente, il faut pouvoir faire cou-
ver en toutes saisons. Si l'on tient des
volailies pour la porite.il faut obtenir des
ci uvées trés hatives, alors que souvent on
n'a pas de poules disposées a couver.
Dans ces cas, on a recours a la couveu
se artificielle, instrument ayant ses avan-
tages et ses inconvénients comme toutes
choses en ce bas monde.
On lui reproche d'obliger l'aviculteur
de veiller a tout de l'astreindre pendant
"21 jours surveiller d'abord l'incubation
afm d'avoh une température uniforme;
puis, lotsque les poussins sont éclos de
devoir les élever pendant un mois a six
semaines en s'en occupant constamment.
La chose est un peu exagérée mais
enfin soit, on n'a rien sans peine et il
faut noter qu'avec une poule on fait
couver 13 osufs tandis qu'avec une cou
veuse on peut faire éclore jusque 250 a
300 ceufs pendant la même temps
.11 faut tenir compte également de ce
que dans un élévage important on doit
considérer le temps utilisé par la poule
pondeuse pour la couvaison, la conduite
des poussins, le rétablissement de sa
santé comme temps perdu pour la ponte.
Cette peite peut se chiffrer chaque année
par une somme assez ëlevée lorsqu'on
doit tenir plusieurs poules couveuses a
la fois.
L'incubateur artificiel moderne est arri
vé a un assez grand degré de peifection-
nement et l'on peut dire d'une fapon
générale qu'en observant bien les pres
criptions du fabricant on est sujet a bien
peu de déboires. Nous savons bien
qu'on rencontre parfois des personnos
disant avoir essayé tel ou tel appareil et
n'avoir pu rien en tirer; mais elles ne
disent pas que souvent elles ont abandon-
né les essais dés la premier échec.
Legrand point dans la conduite d'une
couveuse réside dans l'obtention d'une
température uniforme de 38 a 40°. II
existe différents systèmes de régulateurs
automatiques mais le régulateur idéal
n'est pas encore trouvé et il est nécessaire
de bien surveiller l'appareil dont on dis
pose.
On comprendra que nous ne pouvons
étudier ici, chacun des appareils mis en
vente actuellement. Notons seulement
que le mode de chauffage est trés vari
able c'est tantót une circulation d'eau
tantót une lampe a pëtiole ou a gaz tan
tót même une briquette de charbon
agglonréré. On trouve dans le commerce
d'excellents incubateurs de marques
anglaises, frarfaises, améiicamcs, etc.
nous ne pouvons h s cit I tous.
Le grand point a envisager dans le
clioix d'un de ces appareils réside sur-
tout dans la simplicité du régulateur, la
facilité du chauffage et de l'aé:ation. I)
faut éviter les machinestrop compliquées.
Nous sommes-pei suadés qu'on peut obte
nir de bons résultats même avec un
appareil trés rudimeptaire a condition de
de savoir s'en servir.
Voici, a l'appui de cette assertion un
essai peisornel fait il y a une dizaine
d'années. J'avais construit une couveuse
trés simple de la fapon suivante sur
quatre pieds était disposée une- grande
caisse en bois de 1 mètre de longueur
environ, 0.75m. de large et 0.25m. de
hauteur hermétiquement close partout,
a l'exception du fond qui était perforé
dc petites ouvertures circulaires de 0.01
m. de diamètre placées en quinconce a
environ 7 a 8 centimètres lés unes des
autres. Vers le milieu de la caisse et con-
tre un des grands cotés était disposée une
boite métallique de 0.15 m. de coté dont
les parois étaient elles mêmes perforées.
A l'intérieur de cette boite se trouvait le
bec et le verre d'une lampe a pétrole
dont le récipient était placé, sous le fond
et soutenu par un support ad hoe.
Le verre de lampe traversait la caisse
de part en part, cette condition étant
indispensable pour ne pas avoir les pro-
dui s de la combustion dans la chambre
aux ceufs. Ces derniers étaient placés
dans des tiroiis perforés et situés envi
rons 3 a 4 centimètres du fond de la cais
se.
Un verre a vïtre placé dans la .face
supérieure a coté d'une petite ouverture
réglable a volonté pour le départ de l'aii
chaud permettait de lire la température
indiquée par un thermomètre situé au
niveau des ceufs et contre la cage de la
lampe se" trouvait un petit bac rempli
d'eau.
Cette couveuse rudimentaire n'avait
malheureusement pas de régulateur et ce
fut la, la cause de non réussite de l'incu
bation essayée avec elle. En effet, après
un jour de tatonnement, la flamme d.
la lampe fut réglée pour ne pas dépasser
38 a 40°. L'opération marchait trés bien
la lampe était remplie chaque jour et les
ceufs retournés le 5e jour le mirage
mdiquait les ceufs fécondés et la couvai
son se continua réguliêrement de la sor-
te pendant 10 jours sous la conduite de
ma femme. J'eus alors la malencontreuse
idéé de m'en occuper. En renouvelant le
pétrole, j'oubliai de vérifier le réglage de
la flamme et la température monb a 45°
pendant quelques minutes. C'en était
fait de la couvée Ce fut d'autant plus
regrettable, qu'ü l'ouverture des ceufs,
nous trouvames au moins 75 des pous
sins en bonne voie de formation.
Cet essai fait avec un appareil aussi
ruaimentaire et en l'absence d'un régula
teur, nous porte a croire qu'il suffit de
bien connaitre l'incubateur dont on dis
pose et d'apporter a l'opération un peu
de soin pour bien réussir une incubation
artificielle.
Avicola.
(Reproduction réservée).
Si l'onconsidère l'organisme au point
de vue de sa composition anatomique la
plus élémentaire; on peut dire qu'il est
composé d'un amas de cellules réparties
en plusieurs groupes pour former des
tissus ayant chacun un röle propre par
lequel ils contribuent au développement
et a l'entretien de l'être.
Les tissus constituent done des com-
munautés, oü toutes les cellules de
même espèce concourent aux mêmes
actes elles échangent leurs produits
dans 1'économie par l'intermédiaire du
sang dans lequel elles jettent aussi leurs
déchets.
Ces derniers sont de véritables poisons
pour la machine animale. II faut y ajou-
ter les toxines versées dans la circulation
par la digestion des alimems et l'on con
state dès lors que le résultat des actes
vitaux est une intoxication, un empoi-
sonnement contmuel de l'organisme
vivant.
N'oublions pas non plus que ce dernier
est attaqué par des agents extérieurs
notamment les microbes qui, pénétrant
dans les tissus, s'y développent et pro-
voquent les diverses maladies.
Comment l'organisme se défen 1-il
Par les leucocytes ou globules blancs
Ju sang, découvertes en 1775 par le natu-
raliste anglais Heusson, mais dont le
róle ne fut établi que de nos jours par le
savant Metchnikoff.
Le sang renferme des globules rou
ges ou hèmaties et des globules blancs
uu leucocytes Les premiers servet,t k
la respiration des tissus Les seconds
sont, comme les premiers d'ailleurs, des
cellules demi-solides ne possédant généra-
lement pas de noyaux douécs de mouve
ment dits amiboïdes, se déformant et
englobant dans leurs substances des
corps solides, des microbes pour les digé-
rer, les détruire, donnant ainsi lieu a la
phagocytose de Metchnikoff.
Les leucocytes sont mobiles et existent
non seulement dans le sang, mais dans
tous les tissus des diveis organes ils se
déplaccnt en s'allongeant et en se con
tractant alternativement comme le font
les vers. Ils peuvent traverser les parois
de tous les tissus vivai.ts et s - glisser
entre les éléments cellulaires de l'orga-
nisme.
C'est le phénomène de la diapédèse
du savant Cohnheim. Grace a cette pro-
priété, le globule blanc sait se rendre a
l'endroit oü sa présence st nécessaire
soit qu'il s'y soit produit un fait anormal,
qu'il s'y soit formé une matière toxique
ou qu'un microbe s'y soit faufilé.
Dans ce dernier cas, le leucocyte
englobe le microbe et l'absorbe. Cette
absorbtion ne se fait pas sans que le
microbe se défende et de la victoire de
ce dernier ou de celle du globule blanc
dépend la santé de l'organisme, dont la
fièvre.et l'inflammation des tissus sont
les signes de défense.
Le microbe envahisseur constitué par
une cellule a la propriété de se multiplier
avec une rapidiié extréme et de secréter
des poisons qui agissent sur le leucocyte.
II en résulte que celui-ci peut périr en
quelque sorte étouffé par le grand nom-
bre de microbes a absorber ou tué par les
toxines. Les microbes auront alors le
dessus et la mort du malade s'ensuivra.
La victoire du leucocyte, au contaire
entraine la fin de la maladie et la guéri-
son du malade.
Ce n'est pas seulement en cas d'inva-
sion par les' microbes que les globules
blancs agissent. Leur róle est plus com
plexe ils débarrassent l'organisme de
l'énorme quantité de produits toxiques
élaborés et versés dans 1'économie pen
dant la digestion et interviennent dans
tous les cas d'empoisonnement. Ce sont
eux qui enfouissent en quelque sorte tous
les déchets provenant de la vie et de la
dégénération, de la destruction, de la
transformation, de Tédification des tissus
et des organes. Leur róle physiologique
est d'une importance capitale dans la vie
des êtres.
L'intervention médicale doit avoir pour
but de provoquer, defaciliter la victoire
ou le travail des leucocytes. C'est ce qui
a lieu dans la sérothérapie et la vaccina
tion.
Les leucocytes peuvent acquérir cer-
taines résistalices spéciales dontbénéficie
l'organisme vivant et l'on prévoit le jour
oü l'on pourra diriger Taction des globu
les blancs en augmentant leur pouvoir de
résorption vis-a-vis des microbes et des
toxines, eten diminuant leur action dans
la dégénérescence des tissus agés.
On pourra diminuer les chances de
maladies, retarder les manifestations de
la vieillesse. Nous neserons plus malades;
nous ne vieillirons plus Timpitoyable
mort aura peine a nous atteindre et alors
peut être, semblable 5 Calypso nous
serons malheureux d'être bien portants
et immortels
F. de Vineski
(Reproduction réservée.)