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LE TRIOMPHE
Un Sedan doctrinaire
Le Lépante congolais
Quieta non movere
Eclipse totale
m 'm 'ar*, 'fs ar, gg
Pensées d'^cfualité
La Grrrrrande Manifestation
cartelliste de lundi dernier
Repos dominical
La majorité da parti catholique a la
Chambre sera done de seize voix. Encore
une fois, ce n'est pas une victoire, e'est un
triomphe et, pour le cartel, e'est un écrase-
ment. N
A ce point de vue, la lecture des journaux
est éaainemment suggestive. Nos adversaires
sont dans la stupeur et ils sont l'objet de la
plus cruelle des déceptions. Les libéraux
déplorent le cartelils s'en reconnaissent les
dupesils se défendent d'être un parti fini et
pour prouver qu'ils ne sont pas abattus, ils
se rallient a une proposition, que la Flandre
libérale formule Désormais, nous ferons
de l'opposition, et rien que de l'opposition.
Le Peuple, lui, conseille le sang-froid et
ajoute Le Parti ouvrier délibérera sur la
tactique a suivre, en choisissant son heure
et ses mojens.
En un mot l'anti-cléricalisme beige qui
avait cru que c'en eut été fini de la calotte,
constate que cela ne fait que commencer.
A la suite de la victoire brillante que nous
avons remportée, un confrère a interviewié
le cbef du cabinet et voici comment s'est
exprimé M. de Broqueville
La victoire ne nous fera pas départir d
la plus parfaite modération. Nous voulons
être un parti ouvert tons, prêt a accueillir
toutes les bonnes volontés, a rallier tous les
bons citoyens, un parti national en un mot.
Nous voulons gouverner'pour le' pays et non
pas dans l'intérêt d'une faction ou d'une
coterie. Le pays l'a compris, e'est pour cela
que le Cartel vient d'essuyer une défaite
cruelle, une défaite sans précédent. Nous
savens quels devoirs nous impose ce succès,
ce que le pays veut, ce qu'il attend de nous
Libre maintenant a ceux qui veulent faire
de l'opposition et rien que de l'opposition,
dans le seul but d'empêcber de gouverner,
iibre eux de se donner a leur consolante
besogne.
La difference entre eux et nous est singu»
lière. Elle provienf de ce que nous nous pla-
cions un autre point de vue. Nous voulons
le gouvernement pour le bien du payseux
ne veulent le pouvoir que pour le bénéfice
d'une coterie.
W
Sur ce, on enterre le parti libéral. II n y a
plus que deux camps il y en eut-il jamais
plus Celui de l'ordre et de la paix et ce
lui de l'anticléricalisme et de la révolution
sociale.
Le Peuple d'aujourd'hui est sufflsamment
catégorique a ce propos.
Le triomphe que nous remportons, nous
l'envisageons comme une victoire de l'ordre.
Ce n'est paB seulement le parti catholique
qui triomphe aujourd'hui nons avons la
victoire de tous ceux qui placent le bien au-
dessus des meBquines coteries des partis po-
litiques. Parce que les Beiges s'en sont rendu
compte, le libéralisme est furieux.
Un résultat trés significatif, au point de
vue de la déchéance du parti libéral, est ce
lui de rarrondissement de Liège.
En 1908, les catholiques y obtenaient
50,850 voixen 1912, ils en obtiennent
55,558. Augmentation de 5,500 voix.
En 1908, leB socialistes77,395; en 1912
90,728. Augmentation de 13,333 voix.
Et les libéraux, en 1908 40,538; en 1912:
39,936. Diminution de 538 voix.
Pat tvre parti libéral I
Ainsi n'e8t-il pas étonnant que le corres-
pondant bruxellois du Figaro écrive
J'ai entendu ce soir de nombreux libé
raux dire que, si le vote n'était pas obliga
toire, ils ne se donneraient plus peine inutile
d'aller au scrutin.
Et comme conformation de l'idée générale
de l'effet du cartel sur l'esprit d'uu grand
nombre de libéraux, le même correspondant
dit
A Bruxelles et dans les grandes villes, le
reeul du cartel libéral-socialiste vient de ce
que les bourgeois libéraux modérés n'ont pas
osé se livrer aux socialistes et ont préféré
voter pour le gouvernement catholique.
C'est ce que nous avons prédit.
Un des événements les plus caractéristi-
ques de la journée a été la défaite des libé
raux Anversois. Cette défaite, ils la doivent
a M. Franck qui avait pris l'initiative d'or
ganiser et de provoquer le cartel avec les
socialistes dans le dessein de conquérir a
l'opposition leB deux sièges nouveanx. Le
député libéral doit se féliciter aujourd'hui
de cette belle tactique. Non seulement, les
catholiques emportent un de ces deux
sièges, mais le second au lieu d'aller
aux libéraux est conquis par les socialistes.
Et le résultat le plus clair de cette tactique
est de faire entrer au Parlement un ami du
citoyen Terwagne au détriment de ce pauvre
M. Vekemans.
A Courtrai, même résultatM. Van Leyn-
seele est éliminé au profit du citoyen De-
bunne. A Soignies le Dr Branquart, socia
lists, passe grace au Cartel. A Bruges, lex
abbé Fonteyne passe sur le dos de M.
Thooris.
Le Bien Public.
Une pile épouvantable !.-•
La déroute ne consiste pas uniquement,
pour la gauche, dans la perte de quelques
sièges et de quelques illusions. C'est lidee
même du cartel qui est entralnée dans la
débêcle. Telle est l'essentielle signification
de !a victoire remportée par l'opinion sur
toutes les forces liguées de l'anticléricalisme.
Le pays ne veut pas du socialisme. II ne
veut pas d'un parti, quel qu'il soit, qui fait
alliance avec le socialisme. Beaucoup de
libéraux se le disaient avec angoisse, il y a
quelques jours tous, aujourd'hui, devant
l'écrasant téruoignage des chifires, doi
vent en convenir.
L'anticléral Matin de Paris s occupe mar-
di matin de la victoire des catholiques
beiges.
A quoi attribuer, dit-il, ce revirement qui
a dépassé les espérances des catholiques
Töut d'abord a l'alliance contractée avec
les socialistes, dont nombre de libéraux mo
dérés ne voulaient a aucun prix, et a la
craiDte de plusieurs d'entre eux de voir se
constituer un ministère comprenant des so
cialistes.
II faut également en cherclier la cause
dans la mauvaise tactique des libéraux qui
avaient cru devoir prendre pour base de leur
campagne, la guerre aux couvents
Enfin il faut attribuer SURTOUT la vic
toire des catholiques, qui a pris, après la
chute de M. Schollaert, la direction du ca
binet et y a fait preuve, a coté d'aptitudes
remarquables, D'UN ESPRIT DE TOLE
RANCE et d'un libéralisme qui ont conquis
a ton gouvernement des symphaties nom-
breuses dans tous les partis.
Ce témoignage mérite d'être épinglé. II
contraste étrangement avec les mesquines
critiques que la presse mécréante beige s'est
fait un vrai système de publier régulière-
ment. Le Matin de Paris n'aura pas le
coeur de nos cartellistes...
Tel est, d'après M. Edmond PICARD,
ancien sénateur socialiste,
le bilan des élections de dimanche.
Quieta non movere avait écrit M.
Edmond Picard dans son retentissant article
de la Chronique donnant ainsi aux élec-
teurs du pays d'utiles conseils a la veille du
scrutin. Cette opinion exprimóe avec une
belle franchise dans un journal d'opinion
libérale avait produit l'fcffet d'un pavé jsté
dans la mare aux grenouill?s.Les feuilles de
gauche en la reproduisant l'ont entourée de
commentaires rabiques non sans accabler
l'auteur de Partiele d'épithètes malsonnan-
tes oü se traduisait une exaspération mon-
tée au paroxysme. Le doctrinaire Journal
de Liége» qui s'était fait remarquer dans ce
concert par la violence de ses imprécations a
re<ju pour toute réponse le bristol que M.
Picard a coutume d'adresser a ses insul-
teurs
Edmond PICARD
Etrippeur de cuistrés.écorniffleur de muffles,
escarboteur de pignoufs.
avec ces simples mots Remerciements.
Lundi matin nous nous sommes présentés
chez M. Edmond Picard pour luidemander
son sentiment sur le résultat du scrutin.
L'ancien sénateur socialiste s'est trés ©bli-
gemment soumis au supplice de l'interview
et nous reproduisons ici dans les termes oü
elle nous fut donnés sa réponse a la ques
tion que nous lui avions posée
Vou8 venez m'interroger sur le Sedan
doctrinaire. Je suis étonné, comme tout le
monde, des proportions qu'a prise la victoire
du parti catholique.
Je suis doctrinaire ou si l'on préfère libé
ral parce que c'est lui en réalité le vaincu.
Le socialisme pour qui j'ai voté a Bruxelles
parce qu'ü Bruxelles il n'y avait pas la sot-
tise ou la dérision du cartel, a sa destinée
fatale a laquelle on n'e'chappera pas, je le
crois. II est dans le courant de l'Histoire et
ceux qui n'ont pa,s mon grand age en verront
probablement le triomphe.
Ce qui m'a étonné aussi,c'est l'incroyable
importance que Pon a attachés ümon article
de la «Chronique». D'une part, on m'appe-
lait quantité négligeable, vieille ganache,
radoteur sénile et, d'autre part, on fait de
mon écrit un des facteurs principaux de la
lutte électorale. Ce fut trés curieux et vrai-
ment flatteur pour moi que de devenir ainsi
un des «outsiders» de la bataille. Comme ce
n'est en général que par hasard que nous
tombons sur la vérité, le hasard cette fois
a bien servi mes prévisions.
J'ajouterai pourtant qu'elles ne me sem-
blaient pas bien difflciles a qui observe avec
attention la psychologie beige que les ex.
travagants politiciens négligent constam-
rnent, coufondant l'esprit de la nation avec
leur fantaisie personnelle.
On ne dira jamais assez que la Belgique
est de par son évolution historique un peu-
pie de moyenne mesure, de middelmate
e'est-a dire de modération et de transaction
entre les extremes.Cette pensée devrait con-
stamment être la directoire du gouverne
ment chez nous. Si le parti clerical, n abu
sant pas de sa victoire, sait observer cette
règle dans tous ses actes, il en a encore pour
longtemps et c'est, d'après moi, parce qu'il
l'a observée en ces derniers temps qu'il a si
brillamment réussi.
C'est aussi parce que notre nation redoute
les exces de certains socialistes qui sont loin
de représenter notre masse ouvrière. Le parti
libéral depuis plusieurs années n'a plus
d'idéal, tandis que les deux autres en ont
chacun un, servi par une puissante organi
sation.
Le parti libéral Fa pas de programme so
cial il na qiCun programme anticlérical et
cela ne suffit pas. II se dit partisan du suf
frage universel et de Vinstruction obliga
toire, Ce sont la de simples moyensce qu'il
faudrait dire, Pest I'usage qu'il en fera. Et,
sur ce point, il est muet.
Je crois que petit a petit, le parti libéral
disparaitra. II sera résorbésoit a droite par
les catholiquessoit a gauche par les socia
listes.
II est peut-être un peu tot au lendemain
de l'élection pour donner l'avis que vous me
demandez. Dans les périodes électorales, a
dit Taine, les policiens retournent a l'état
sauvage. C'est une saison de 8 rut On
vient d'en avoir un tumultueux exemple.
N'importe. Pour ma part, je suis décu-
J'aurais voulu voir a l'oeuvre un ministère
libéralo-socialiste et assister au supectacle de
ces deux fluides ennemis essayant de gouver
ner en accord.
J'ajoute une dernière réflexion. Actuelle-
ment, partout dans les peuples de race euro-
péenne, la politique doit être économique. Si
les policiens ne le comprennent pas, la masse
de chaque nation le veut avec intransigeance.
La victoire catholique a été faite en grande
partie de ce sentiment. On a compris, si je
ne me trompe, qu'un changement de gouver
nement allait ouvrir une ère d'incertitudes,
de luttes, de tracasseries comme dans un
mauvais ménage. Le pays n'a pas voulu de
cela et il a donné une lecon impitoyable aux
politiculards XX' Siècle.
I* t* 2sP: if if. sf: st jf if. if
Dieu soit loué
Comme nos élus l'ont dit, au Volkshuis,
après la sortie triomphale, grêces soient ren-
dues a Dieu, avant tout, pour notre brillante
victoire.
Le Dieu des nations a béni Jes efforts de
ceux qui luttaient pour la gloire de son Nom
et qui avaient eu recours a la prière, comme
a la première de leurs armes. Et II a con-
fondu ceux qui, confiants dans les armes plus
ou moins déloyales et assurément puissantes
le l'arsenal maconnique, avaient compté pour
rien celui qui combattait pour nous.
Ils ne se doutaient pas, les aveugles, que
nous, catholiques, nous possédons véritable-
ment le suffrage universel et que nos femmes
et nos plus petits enfants même participent
au scrutin,
Ils ne se doutaient pas que ces religieux
et ces religieuses dont ils rêvaient de faire
leurs victimes compteraient parmi les princi
paux artisans de leur défaite.
Ils ne se doutaient pas que le Vicaire du
Christ dont ils méditaient de décimer le trou-
peau en lui ravissant ses agneaux, saurait
déjouer leurs complots a l'aide de ces
agneaux même.
lis ne soupconnaient pas que les ferventes
communions offertes au Sacré Cceur par
35o,ooo enfants beiges devaient nécessaire-
ment faire bénir le scrutin par Celui qui a
dit Laissez venir a moi les petits enfants
Dieu soit loué Car, II a écarté de nous ce
péril de l'enseignement athée que la Franc-
Maconnerie se flattait de nous imposer et de
favoriser uniquènient.
Dieu soit loué C-r la liberté de conscien
ce sera désormais garantie dans sa plénitude
au père de familie le plus pauvre comme au
plus riche et au plus indépendant.
Dieu soit loué 1 Car la liberté de vocation,
die aussi, sera respectée, de même que le
droit de se dévouer et de s'immoler au sou-
lagement de toutes les misères physiques et
morales, ou a la civilisation de nos rnalheu.
reux frères noirs des rives du Congo.
Dieu soit loué Dieu soit béni
Un député libéral, M. Guillery, disait, un
jour, au ParlementEn Belgique on suc-
combera toujours quand on persécutera la
Religion
Nos adversaires ont méconnu eet avertis-
sement peu suspect... et ils ont été victimes
de leur imprudence.
Ah sans doute, ils n'ont guère persécuté
la Religion depuis nombre d'années ils n'en
ont pas eu le loisir, sauf un peu, deci dela
dans les limites du pouvoir communal.
Mais ils ont esquissé le geste de la persé-
cution en grand, mais ils en ont manifesté
la plus furieuse envie, et les protestations
suspectes de leurs coréligionnaiies plus pru
dents n'ont trompé personne.
Et ce n'est pas en Belgique seulement
qu'ils méditaient de traquer les ministres et
les disciples du Christ.
Alors que la France maconnique elle
même estime que ranticléricalisme ne doit
pas être un article d'exportation nos car
tellistes rêvaient la guerre religieuse, tant
dans la métropole que dans la colonie.
Sans doute, la Belgique catholique s'était
déjè, dans un élan unanime, redressée contre
ces menaces. Mais cela ne suffisait point. II
fallait des actes plutot que des paroles il
fallait empêcher la béte anticléricale de nui-
re. Morte la béte, mort le venin.
Le scrutin de dimanche ne fut que le com
plément necessaire, l'apothéose finale de la
grande manifestation nationale en l'honneur
de nos civilisateurs africains.
On peut dire que c'est dans les eaux du
Congo que s'est livrée la grande bataille, le
nouveau Lépante qui devait écraser lesTurcs
de Belgique.
Nos vaillants soldats africains avaient déja
triomphé des Arabes esclavagistes, et rem-
placé par l'étoile d'or le croissant de Maho
met.
Avec le secours de Notre-Dame du Congo,
puissante et redoutable comme une armée
rangée en bataille, nos missionnaires ont eu
raison du péril maconnique qui menacait, a
son tour, notre colonie.
Le Congo restera beige, tout a fait beige,
c'est a dire catholique et nos frères déshéri-
tés du continent noir ne risquent plus de tro-
quer leur barbaric contre un état plus mal-
heureux encore, celui d'un vernis de civilisa
tion purement matériel, couvrant mal cette
misère morale, pire que la sauvagerie et
l'idolütrie, qu'entrainent les doctrines de
l'athéisme et du matérialisme.
Nos missionnaires sont vengés, et l'oeuvre
civilisatrice des Beiges au Congo se pour-
suivra désormais sans obstacles.
Vive le Congo, beige et catholique 1
En d'autres termes Nous jouissons de la
paix, gardons-nous bien de ia troubler.
C'est le conseil que, dans la Chronique
même, a la veille de l'élection, donnait fi ses
coreligionnaires politiques l'ex-sénateur
Edmond Picard.
Formulé par un socialiste de haute mar
que, a pareille beure et a pareille place, le
conseil, on en conviendra, était des plus
autoriséB et des plus graves.
Malgré tout, il ne pouvait être écouté par
le gros des amis politiques. Et de fait, il
n'aboutit qu'a soulever un affreux charivari,
un tolle général, dans le camp des cartel
listes.
Heureusement, les agitateurs et les amis
de l'agitation, les révolutionnaires et les
pêcheurs en eau trouble ne sont pas encore
majorité en Belgique.
La nation beige s'est ralliée sans peine
l'avis de Picard parcequ'elle aime ardem-
ment la paix, et que l'éminent psychologue
de notre race n'avait fait qu'interpréter fidé
le ar ent le sentiment national.
Tant pis pour ceux qui ont voulu trahir
ce sentiment, par haine sectaire ou par am
bition politique
Arrière la guerre religieuse arrière la
guerre de classesarrière la révolution
Voila co que le peuple beige a clamé, di
manche, par la grande voix des urnes.
Noub avons ia paix, nous la garderons.
Quieta non movere.
On se rappelle que nos malchanceux car
tellistes annongaient naguère.pour le 2 Juin,
une éclipse totale de soleil, visible par
toute la Belgique, en dédommagement de
l'éclipse du 17 Avril qui n'avait été totale
nulle part-
Le soleil qui devait être obscurci le 2 Juin
était, bien entendu, le soleil catholique et
c'est l'astre d^s nuits maconnique qui allait
se charger de passer, écran obscur, devant
notre radieux et bienfaisant soleil gouver-
nemental.
Nos astronomes politiques, il faut bien le
dire, ont été beaucoup plus malheureux
encore dans leurs pronostics que certains de
leurs confrères du monde scientifique qui,
eux aussi, ont fort mal calculé l'éclipse.
Loin de voir une éclipse totale de soleil
catholique, nous avons vu, si j'ose dire, tout
le contraire. Nous avons assistó, le 2 Juin, h
un bouleversement complet dans la marche
bien connue des deux astres les plus intéres
sants de notre système une véritable
révolution, quoi 1
Ce n'est pas la lune qui est passée devant
le soleil, c'est le soleil qui est passé devant
la lune
A moins de conclure, pour échapper a
cette hérésie astronomique par trop extra
vagante, que le soleil a mangé la lune.
En Chine, quand il y a éclipse de soleil, 0n
dit que c'est le dragon qui dévore l'astre du
jour.
Ici, c'est le soleil catholique qui a dévoré
le dragon maconnique.
La plus puissante de toutes les forces
d'ici-bas, c'est incontestablement la prière.
Contre la conjuration universelle de tous les
eoeurs chrétiens, contre la levée d'armes de
toutes les consciences cbrétiennes, aucune
resistance ne tient, aucune force ne prévaut.
Quand deux partis sont en presence, le parti
des hommes qui prient est assuró du triom-
phe finalc'est dans ce camp que se fixe
infailliblement la victoire.
Card. Pie.
La politique ne sait pas assez combien il
y a de force dans tout ce qui est divin et de
faiblesse dans tout ce qui n'est qu'humain.
de Bonald.
11 ne faut jamais rien craindre pour le
christiamsme quand il y a lutteil ne faut
craindre, non pas pour lui mais pour la
société, que lorsqu'il y a sommeil.
Ad. Dechamps.
*r*
A quoi bon tant de prêtres et de religieu
ses demandent des Messieurs qui vivent
fort bien de leur écritoire A quoi bon
Mais a instruire les enfants pour rien k
soigner pour rien les malades, a pénétrer
dans ces tristes demeures oü vous vous con-
tentez de faire vendre vos papiers, vos jour
naux, a porter la le courage, l'espérance
la consolation, la vie.
Voub ignorez a quoi ils servent Ceux qui
les connaissent le savent, et ils n'ont pas le
temps de l'oublier. Ils saluent en eux des
bienfaiteurs, des patrons infatigables, des
amis eprouvés. Et si vous cberchez k com-
prendre comment la religion, t ujours com-
battue, résiste toujours et triomphe tou
jours, voici ls mystère elle est la charité
l'invincible charité.
L. Veuillot.
Les Yprois qui n'ont pu admirer lundi
le brillant cortège organisé pour fêter le
triomphe du cartel et de son sympathique
élu M. Nolf, peuventvoir la vitrine de
M. Antony-Permeke, artiste-photographe,
rue au Beurre, de superbes agrandissements
de ce ravissant cortège.
Au premier plan l'aristocratie de St Pierre
au grand completun peu plus loin le déco-
ratif Président des bt...entouré du remar-
quable corps de ballet et enfin, a l'ombre du
drapeau bleu teintó de rouge, les héros du
jour, le capitaliste Victoor en conquérant et
son gendre le grand patriote-finaneier,
Ernest le Souriant, flanqué de son na'if
suppléant, et puis, pour finir, quelques
pages des deux sexes, porteurs de
Tout eet ensemble de gens ultra-chic bien
triés sur le volet, manifestait bruyamment
et de diverses manières son enthousiasme
devant la demeure de notre nouveau Séna
teur qui devait se sentir trés flatté d'une
pareille galanterie.
BURGERSTAND VAN YPER
Verklaringen van den 21 Mei tot den 7 Juni 1912
Geboorten
't erschoore Marie, Eiverdingliestraat.
Huyghe Lionel, Cartonstraat.
Bracke Seraphm, Kauwekfjnstraat.
riete Marie, Maloulaan.
Huwelijken
Vanouplines Karei, landbouwer te Lange-
marek. weduwaar van Morel Emelie en Vana-
cker Elodie, herbergierster te Yper, weduwe
van Goopman August.
Vantieghem Emiel. bakker te Oostduinkerke
en Hoflack Irma, zonder beroep te Yper.
Sterfgevallen
Moerman Sophie, 72 jaar, zonder beroep,
weduwe van Verschelde Pieter en Soen Theo-
door, St Jans Hospitaal.
Cousin Victor, 38 jaar, aardewerker, echtge
noot van Durnez Celine, Korte Meerschstraat.
Devos Edouard, 87 jaar, zonder beroep, wedu
waar van Cailleau Clemence, Posthoornstraat.
Huwelijksaankondiging
Dusart Gaston, onder-luitenant bij het 2» linie
regiment te Gent, voorgaandeffjk te Yper en
Spmnewyn Marie, zonder beroep, gehuisvest te
La migraine, les maux de reins, les rhumatis-
mes et tous les maux causés par la bile ou les
glaires sontguéris par la Pilule antiglaireuse
Walthéry. l fr,
PHARMACIEN DE SERVICE
Dimanche g Juin igi2
L. AERTSENS, marché au Beurre, 9.
BSI
S3 1
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