Téléphone 52
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Samcdi 22 Juin 1912
ie N" 10 centimes
47 Année JN° 4739
La journée triomphale
du 2 juin
Mise au point
Le Cartel condamné
Nos Remparts
et leurs défenseurs
m
Avis a nos Campagnards
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Havas, B ixeilcs, me d'Argent, 34, et k Paris, 8, Place de ia Bourse.
Alors que la presse quotidienne au lende-
main du scrutin a célébré la victoire, alors
qu'm des corteges nombreux nous avons
donné libre cours a nos enthousiasmes, et
qu'en des assemblées 0C1 la joie débordait,
des orateurs talentueuxontruagniflé Teeuvre
du ministère de Broqueville, convient-il en
core aujourd'hui, alors que quinze jours
nous eéparent déja de la grande jeurnée du
2 juin, que nous entonnions un nouveau
chant de victoire, au risque peut-être de ré
péter quelques notes, déja entendue3
Nous croyons qu'oui, car nous avons le
droit de nous réjouir, nous avons le devoir
de dire la reconnaissance que doit Ie Parti a
tous les militants, a tous les dévoués, depuis
le chef aimé du gouvernement jusqu'au plus
jeune de nos admirables camarades dejeu-
nes gardes, mais il importe surtout de déga-
ger les conclusions de la campagne passée,
afin que les lemons tirées du scrutin d'hier
nous servent demain pour préparer de nou-
velles victoires.
Nous pensonB que la conclusion du cartel
et de la haine anti-religieuse mal dissimu-
lée, même a la veille du scrutin, ont été les
principales clauses de la défaite de nos ad-
versaires.
Déja it y a quelques mois notre excellent
collaborateur et ami, qui dans ce journal
dissimule sa personnalité sous le triple voile
de la signature XXX avait signalé
l'incohérence du principe cartelliste qui veut
unir des programmes diamétralement oppo-
sés le libéralisme affiche sou respect pour
la royauté, la familie, l'ordre constitution -
nel, le socialisme combat tout cela le libé
ralisme est un parti bourgeois, presque un
parti de claBse, de la classe possédante, et la
plupart de ses adbérants professent pour le
droit absolu de propriété, dans le sens du
droit romain, un respect égoïste le socia
lisme veut être un parti de classe proléta-
rienne, se dressant contre la classe possé-
dante, pour anéantir tout droit de propriété
privée, même dans ses moindres manifesta
tions.
La franc maronnerie avait cru pouvoir
unir a 1 aide du ciment antireligieus, des
élémentB si contraires les libéraux ou les
socialistes qui sont anticléricaux avant
d'etre libéraux ou socialistes ont pu suivre
les chefs, mais ceux-ci ri'ont pas compris
que 1 opposition entre les tendances libérale
et socialiste devait se manifester le 2 juin.
11 88t étonnant qu'ils ne l'aient pas com
pris, d autant plus que dans plusieurs arron-
dissements les libéraux ou les socialistes
intelligents ont dü prévoir que les voix
qu'ils donneraient au cartel devaient servir
au parti allié au détriment de leur propre
partieest ainsi quk Bruges, le démocrate-
Marquettiste Fonteyne, et a Courtrai, le so
cialiste De Bunne, se sont fait élire contre
les libéraux sortants, avecl'appoint des voix
libérales, alors qu'a Huy-Waremme, le
socialiste Wauters a fait les frais de l'élec-
tion malgré l'immense supariorité numéri-
que des voix socialistes.
couvents, les missionnaires,; II est maint
Les socialistes n'ont rien fait pour atté-
nuer l'antagonisme, au contraire ils ont
affirmé trés haut qu'ils n'avaient fait aucune
concession les libéraux ont fait toutes les
concessions au socialisme, jusqu'au moment
de l'émeute ainsi que le fit le doctrinaire M.
Max, bourgmestre et chef de la police. Le
parti catholique est apparu ainsi aux yeux
de tous les hommes d'ordre, comme le seul
parti gouvernemental, comme le seul parti
capable de défendre l'orde, la royauté, les
libertés constitutionnelles, et ce sans aucune
compromission.
bourgeois^qui criera volontiers a bas la
calotte mais qui' n'admet cependant pas
quel'on traine la religion dans la boue. Nous
étocnerons' peut-être quelques lecteurs en
leur apprenant que dans certains arrondis-
sements^les orateurs catholiques suscitaiënt
un sentiment général'de réprobation contre
les cartellistes lorsqu'ils dépliaient l'ignoble
affiche représentant un meine fibuvant et
festoyant. Dans^un autre arrondissement, le
journal électoral catholique a publié avec
succès en première page, la veille de l'elec-
tion, la carte des couvents, éditée par la
presse anticatholique. Les loges semblent
ignorer qu'il n'est presque pas de familie en
Belgique ou il n'y ait un prêtre ou une reli-
gieuse, et il est des pèresjde familie qui ne
savaient guère contenir leur indignation, il
est des mères qui ontpleuréen voyant qu'on
Jetait l'opprobe et la boue sur leurs enfants,
angt s de bonté et d abnégation qui avaient
renoncé a toutesjles joies ttrrestres, pour
répondre a l'appel de Dieu.
D'autre part, il est certain que l'hostilité
des socialisteB au projet scolaire, a fait som-
brer le peu de crédit que le parti rouge avait
auprès de la classe ouvrière en Flandre.
Aussi i'ou se trompe étraugement lorsqu'ou
affirme que c'est la bourgeoisie appeinée qui
a fait le succès de? catholiques, en Flandre
c'est l'ouvrier surtout, qui par conviction, a
soutenu le gouvernement.
paix, l'ordre, la quiétude, indispensables a
la benne marche de leur négoce, de leur in
dustrie, de leurs affaires.
Devant les dangers et les menaces de la
coalition cartelliste, ils sont venus a droite,
estimant avec raison, quele parti catholique
i seul est capable d'opposer une digue puis-
saute aux flots dévasteurs du collectivisme,
j A ces flottants qui sont venus k nous, nous
pt uvons jolndre de nombreux ouvriers et
employés des cadres inférieurs des adminis-
1 trations de l'Etat. Ils ont été reconnaissants
en versie gouvernement, qui a témoigné en
Une autre cause de l'échec des cartellistes
reside évidemment dans leur campagne in- q
sensée contre la religion, les prêtres, les
Si le cartel et la haine antireligieuse ont
été les principales causes de la défaite des
aniicléricaux, nous croyons, quelles que
fussent les fautes de nos adversaires, que
nous pouvions être certains de la victoire,
et ce a raison de la politique du gouverne
ment, politique de respect du droit de
chacun, politique aussi de sage démocratie,
a raison enfin de l'activité qui a régné dans
nos rangs, comme de l'union indéfectible de
la droite parlementaire et de tout le parti
catholique.
L'union et Taction réconfortent et sont gé
nératrices de victoires puissions nous ne
Toublier jamais
Que de fois, ces jours derniers, n'avons
nous pas entendu le propos suivantLes
catholiques ont triomphé d'accord mais,
sachez-le bien, ils ne doivent leur brillante
victoire qu'a l'appoint considérable, des suf
frages d'électeurs doctrinaires.
II y a la une erreur manifeste et qui déno-
te, chez celui qui avance pareilie affirmation,
une ignorance compléte, une absence totale
de sens politique.
Notre grand confrère quotidien, le Jour
nal de Bruxelles, a malencontreusement
versé dans la même erreur, le soir du 2 juin.
Rétablissons en deux mots la saine vérité.
II y eut, Bans conteste, le 2 juin. une
augmentation trés sensible des voix catho
liques sur les précédents scrutins mais, ces
voix nouvelles sont-elles bien des voix libé
rales.
Nous pouvons hardiment répondre Non.
Le corps électoral ne peut se diviser en
»leux ou plusieurs fractions bien distinctes,
bien déterminées, correspondent aux partis
politiques organises.
Beaucoup d'électturs n'ont ma d'opinion
arrêtée ils vont tantêt a droite, tantot, di
sons même le plus souvent a gauche. Ils
constituent ce que d'aucuus appeilent la
masseflottante
Le fait que cette masse flottante s'était
portee, en ces dernières années, vers la gau.
che n'implique pas qu'elle se compose
d'éléments libéraux.
Les flottants sont, en général, des indiffé
rents, des neutres, désiutéressés des ques
tions philosophiques, politiques ou con-
fessionnels. Leur principal objectif', leur
tnaïtresse préoccupation est de voir règner la
i maintes circonstances de ses symphaties et
I de ses excellentes dispositions envers la
t démocratie.
Bref, les uns et les autres, ont receunu
qua le parti catholique étaitlargementouvert
a toutes les bonnes volontés, qu'il était le
1 parti de la Tolérance et de la Liberté, en un
met le vrai Parti National.
I Le Matin, organe principal du libéralisme
I anversois, ócrit
I Le cartel a désagrégé les rangs libé-
i 1 aux; il y a amenó de nombreuses defections,
j plus nombreuses, en tout cas, que Ton ne s'y
t serait attendu. Précisément Terreur des car-
j tellistes a été de considérer comme une
quantité négligeable Ie nnmbro de «eux qui
ne partageaient pa; leurs idee s
L'Etoile Beige, dit
Ce sont ces sentiments de la bourgeoisie
qui sont la cause principale de notre défaite.
Les éléments raodérés et flottants du corps
électoral n'aiment guèrej le fanatisme reli-
gieux. mais ils aiment encore moins le
fanatisme socialiste. Telle est la moralité
du scrutin.
L'Etoile ajouie qu'étant a peu prés seule
de son avis dans la presse, elle s'était con"
formée, par,'discipline, a Tattitude générale.
Le Journal de Liége renchérit
Nous avons donné rendez-vous au 3 Juin
1912, puis nous nous sommes tus, par disci
pline, bien que les occasions de protester ne
neus aient pas manqué. j
Parmi nos visiteurs de ces derniers jours,
se trouvait un général du génie retraité
auquel nous avons eu l'occasion de deman-
der son sentiment au sujet de la question de
Ja caserne de gendarmerie projetée.
Un général du génie, dira-t-on, ne peut
i qu'être partisan de la conservation de hos
bastions, k iitre purement esthétique, bien
i entendu, et toute question de défense de la
ville a part.
II s'en est montré chaud partisan, en effet,
et n'a pas caché ses crainteB de voir Tun de
nos plus beaux remparts menace, peu ou
prou, par la construction d'une caserne de
gendarmerie a Tendroit que Ton sait.
Mais il parlait surtout en vieil ami
d'Ypres, oh il avait passé une partie de Ba
jeunesso et dont il avait appris a aimer
l'archaïque beauté, alors que son enceinte
était encore intacte.
II ne tarissait pas de doléances sur le van
dalisme commis et réprouvait la construc
tion d'une caserne füt-elle de bon style
derrière le. bastien encore debout, a l'entrée
de la ville. 5
r*'
Tout dernièrement aussi, Jean d'Ardenne
reproduisait, a peu prés textuellement,dans
la Chronique Tarticle qu'il avait consa-
cré a la question, il y a deux ans, a la suite
d'un visite a Ypres.
Tout comme notre général, on le suppose
bien, Jean d'Ardenne défend nos remparts
avec cette différencc toutefois qu'il s'y prend
maladroitement. Le journaliste radical fait
tort au défenseur de nos sites, et, s'il rompt 1
une lance en faveur de la conservation de
notre bastion, il s'escrime aussi, d'estoc et
de taille, contre ceux qu'il croit devoir
convertir. t
Cl quelques extraits de soa plaidoyer
Mon expérience et elle est d'un eer-
tain dge m'a suffisamment appris que
plus un projet de l'espèce est idiot et igno
ble, plus il a chance de réussir. II me parait
Disons a ce propos que notre distingué
visiteur loua fort aussi l'obligeance de ceux
qui lui flrent voir nos curiosités, notamment
M. l'échevin Fraeijs de Veubeke, M. Edm.
Liégeois, conservateur du Musée et biblie-
thécaire communal, M. Vanaerde, secrétaire
des Hospices, et last not least M. Dil-
ger, le pieux conservateur et, hélas, jaloux
possesseur dufameux triptyque en ivoire que
Ton sait. Hélas 1 oui, car rien ne nous
garantit quece chef-d'oeuvre restera en ville;
et, quant a songer a l'acquérir a prix d'or,
le Musée d'Ypres peut renoncer a cette am
bition,comme devraient y renoncer peut-être
des milliardaires eux mêmes.
La parole est maintenant a la commissioa
parlementaire chargóe de venir examiner,
avec les députcs d'Ypres, si Texécution éven-
tuelle de la convention laiaeerait intact le
site des anciens remparts. Les Yprois peu-
vent s'en rapporter, en pleine eonfiance, a
leur décision. S'i.s jugent que la caserae de
gendarmerie peut être édifiée derrière le
bastion, ce ne Bera que meyennant toutes
garanties pour la conservation dn site, dans
le présent et dans l'avenir.
Si, un jour, quelque chose doit être déme-
li, ce sera la nouvelle caserne, mais jamais
Je rempart.
En attendant, ce n'est pes la peine de
démolir une édilité comme jamais Ypres
n'en eut de plus soucieuse de ses véritables
intéréts.
Le Progrèsd'Ypres, appréciant le
scrutin du 2 Juin, imprimait
On voit aujourd'hui ce que valait la flue rien ne manque a celui-ci comme stupi- J
grande victoire cartelliste du 15 Octobre. La dité et ignominie. C'est pourquoije trouve
satisfaction d'éliminer quelques conseillers
cléricaux a été payée par la défection de
millier8 d'électeurs bourgeois, que le libéra
lisme n'a pas retrouvée le 2 Juin.
Le libéralisme semble, du reste, avoir
perdu des voix des deux cötés.
Des électeurs bourgeois Tont abandonné
pour protester contre les concessions faites
aux socialisteB.
D'autre part son ralliement au S. U. pur
et simple immédiat ne lui a attiré aucune
voix socialiste. Les radicaux, toujours por-
tés aux extremes, paraissent au contraire
avoir passé dans les rangs socialistes.
Le tort de la politique de cette dernière
année a été de s'être laissé influencer par
les nécessités d'une propagande meetinguiste
entreprise de concert avec les socialistes.
C'est une politique de jeunbs gardes,
qui confondent volontiers les auditoires de
meeting avec l opinion publique.
La Dernière Heure
Depuis vingt-huit ans, Failure hésitante
de notre marche a e'té notre grande faiblesse.
Tantot nous nous jcombattions, libéraux et
socialistes, tantöt nous étions unis dans tel
arrondissement et divisés dans tel autre.
Tantöt, enfin, nous préconisions Tentente
générale, mais l'accord avait été si rapide
que nous devions consacrer la majeure par
tie de notre temps k l'expliquer.
La masse de chaque parti peut se plier
a de telles variations.
Les électeurs qui voltigent aux confins j
des groupes, s'y prêtent déja plus difficile-
meutmais les hésitants, quïl faut coDqué- manifesta, a diverses reprises, Tadmiration
rir pour gagner la majorité, nont pas con- et la joie qu'il en ressentait, au cours du
fiance dans de telles voltefaces.» pèlerinage qu'il fit a nes reliques d'art.
tout naturel qu'il y soit donné suite.
Et plus loin: «A Ypres, les emplacements
ne mauquent pas. S'obstiner a vouloir la
mettre ici (la caserne), c'est faire preuve
d'une mentalité par trop... gendarmophile.
Au fait, cette mentalité la se congoit
aujourd'hui mieux que jamais la gendar
merie est une institution qui vieot d'acquérir
un nouveau lustre elle a concouru glorieu-
semeüt a la célébration de la grande victoire
cléricale de la semaine dernière, et c'est
gr&ce a elle que la joie du peuple beige célé-
brant ce triomphé a été compléte.
On comprend maintenant surtout combien
les casernes de gendarmerie sont devenues
en Belgique, avec les couvents, les monu
ments essentiels. Toutefois, ce n'est pas la
encore une raison suffisante pour vandaliser
Ypres.
II nous restait a leur montrer avec un
certain orgueil, a ces étrangers, vos cités
glorieuses. Mais nous sommes f...ichus, si
on livre les Florences de la brume aux
constructeurs de casernes de gendarmerie.
A la fougue inconsidérée de Jean d'Ar
denne, nous préférons la calme tactique du
général, ami d'Ypres. Au lieu de tomber a
bras raccourcis sur ceux qu'il voulait gagner
a sa cause, ce dernier a préféré s'assurer en
parcourant toute la ville, que ceux qui prési
dent aux destinées de celle-ci, sont jaloux,
passionnément jaloux de lui garder ou de lui
restituer tous ses attraits arebaïques et le
seul cachet esthétique qui lui convienne. II
Ce qui apparaït a première vue c'est
que la division s'afflrme une nouvelle fois ea
Belgique entre la partie cultivée, instruite
de la nation, et la population arriérée des
campagnes c'est Tantagonisme nettement
affirmé entre les villes et les regions iadus-
trielles d'une part et la région agricole
d'autre part.
La Belgique qui avait essayé de s'affran-
cbir du joug des cléricaux est de nouveau
précipitée et pour combien de temps f
dans les ténèbres et de la réaction.
Ainsi parient leB rédacteurs du «Progrds«.
Tout autrement parient les faits, ces
contradicteurs sans gêne et qui manquent
de politesse encore plus que les insulteurs
de nos campagnards.
Yoici, en effet, ce qui se dégage de l'exa-
men des chiffres du scrutinLes catholiques
ont 61 p. c. des votes du pays ffamand,
celui-ci comprenant Tarrondissement de
Bruxelles.
Les catholiques n'out pas au moius le
tiers des voix danB trois arrosdissemeats
seulementCharleroi, Mons et Liége, les
parties du pays vrallon qui compteut le plus
dïllettrés.
Ils ont plus de la moitié de voix dans tous
lesarrondissements flamands.sauf Bruxelles,
et dans trois arrondissements wallonsla
province de Luxembourg at Tarrondisse
ment de Dinant-Philippeville, lesjrégions de
la Wallonië oh il y a le moins d'illettrés de
tout le pays.
Les catholiques ont plus des trois quarts
des voix daus tous les arrondissements du
Limbourg oh il y a jjle moins d'illettrés de
toutle pays flamand.
Ce sont les régions fiamandes qui fureut
surtout inondées de littérature libérale,
notamment de la Bonne Parole dee libé
raux Yprois et les Flamands se sont mon-
trés assez lettrés pour lire sur les lignes de
cette prose delumière... et voter en consé-
quence.
Ceux que nos libéraux qualifient de
crétins ne le sont pas assez pour se lais
ser duper par les mauvais farceurs du
parti des lumières
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JOURNAL
0rgane Catholique
de I'Rrrondissement
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