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Listes électorales
Samedi 29 Juin 1912
le N° 10 centimes
47 Année N° 4740
m m s* sa m m.
Discipline catholique
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Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de ia Bourse.
Nous void l'époque de la revi
sion des listes électorales.
A chaque élection quantité d'élec-
teurs se plaignent de l'insuffisance
de voix auxquelles ils ont droit.
D'autres ont des amis qui sont dans
le même cas.
Le Code électoral est beaucoup trop
détaillé pour être consulté avec fruit,
c'est pourquoi nous avons dressé un
tableau destiné a faciliter la révision
des listes électorales. Les renseigne-
ments y sont classés avec tel ordre
du drapeau. Rien n'a subsisté, sur le champ
de bataiile, des diversltés d'opinions, ni das
animosités da polémique. Encore une fois,
quand un parti, chez lequel vingt-huit
années de pouvoir ininterrompu ont forcé-
ment accentué des divergences inévitables,
est capable de cette promptitude et de cette
cordialité dans le rétablissement de la disci
pline, il est digne de la victoire.
Mais la victoire, nos frères de Belgique
ne l'ont pas due seulemeut a cette discipline
de Taction ils en sont redevables encore a
ce qu'on peut nummer la discipline de
Tesprit. Par la,nous entendons surtout cette
résolution clairvoyants qui soumet toutes
les vues secondaires au principe essential.
De même, en effet, que, dans l'armée, la
discipline unit tous les soldats sous le com-
qu il est permis k chacun d appliquer mandement du chefj dai)B nnteiiigeace, elle
subordonne a l'idée maitresse toutes les
de suite toutes les conditions du
droit de vote.
Ce tableau, imprimé sur papier
fort obtient partout le plus grand
succès. II est en vente chez l'édi-
teur du Journal d'Ypres au prix de
50 centimes.
Examinez done les listes électora
les et adressez vous a la direction
locale ou au Bureaji de I'Association
CatholiqueRue de Menina
Ypresqui fera vaioir vos droits.
Sous ce titre, YUnivers publie im bel éloge
du parti catholique beige. Nos lecteurs le
liront tout a la fois avec une fierté légitime
et avec le désir d'en être chaque jour plu3
dignes
Parmi les causes qui ont déterminé la vic
toire des catholiques beiges, il en est une
surtout que nous voulons souligner nos
frères de Belgique ont su comprendre et
pratiquer la discipline catholique.
Cette expression peut s'appliquer a la con
duite elle peut également concerner Tin*
telligi-nce. II y a la discipline de Paction.Les
triomphateurs d'hier ont observé les deux.
La discipline catholique a dominéet unifié
leur campagne electorale. Nous ne connais-
Bons guère de plus bel exemple ni de plus
bel effort d'union que celui qu'ils viennent
de nous montrer. Leur union dans la
bataiile a été d'autant plus remarquable et
méritoire quelle avait été précédée de la
discussion dans la paix. C'est a ce signe
qu'on reconnait les partis vraiment solides
et compacts. Ils savent concentrer des
opinions diverses autour d'une idêe com
mune sous les ordres d'une seule autorité.
Sans doute il vaudrait encore mieux que,
sur toutes les questions, tous les soldats de
l'armée n'eussent qu'un même avis. Mais
c'est un idéal bumainement inaccessible.
Aussi longtemps que les hommes seront
hommes, il n'y aura guère pour concevoir
exactement les mêmes pensées sur tous les
sujets, que les gens qui ne penBent pas.
Ne rêvons done point de réaliser ce qui est
irréalisable. A viser trop effectivement la
perfection, Ton risque parfois de n'atteindre
que le découragement.
Les catholiques beiges ont done éprouvé
de3 dissentimenta. Ces dissentiments, au
cours de ces dernières années, ont même
provoqué parfois des désordres aigus et
profonds. Qui ne se sonvient des polémiques
irritantes et prelongées que souleva la loi
militaire Qui a pu oublier les pénibles
incidents dont s'aggrava la dernière crise
ministérielle Des observateurs superficiels
ou des adversaires aux aguets pouvaient en
inférer que les divisions entraineraient des
ruptures ou, tout au moins, envenimeraient
des aigreurs. II n'en a rien été. La discipline
catholique a vaincu ces dissensions intimes,
avant d'écraser les assauts ennemis. L'union
s'est refaite, entière et vigoureuse, autour
manifestations de la pensée. Et quand cette
idéé maitresse est fondée sur le vrai, rien
n'égale la puissance d'une telle règle de
vie.
Lea catholiques beiges ont parfaitement
compris cette loi suprème ils Tont fidèle-
ment observée avec la gröce de Dieu, elle
leur a procuré le triomphe.
Beaucoup n'attribuent ce succès qu'aux
témoignages extérieurs de leur activité. lis
considèrent uniquement leurs créations,
leurs travaux, leurs lois, leur politique. Ils
ne pénètrent pas jusqu'aux ressorts intimes
de leurs ceuvres et de leurs efforts. Aussi ne
portent-ils sur eux qu'un jugement incom-
plet et fau.-sé. On ne saurait découvrir le
secret de la vie d'un arbre, en s'arrêtant a
I'écorce, aux feuilles et aux fruits. Il faut
analyser la sève.
Lasève, dans lacroissanse et Tépanouis-
sement du catholicisme en Belgique, c'est
l'esprit surnaturel. Qui n'y voit point cela,
n'y voit rien. Certes, nos laborieux et entre-
prenants voisins ont réalisé.dans le domaine
économique et social, un ensemble d'insti-
i tutions qui, sur ce terrain, les place au
s premier rang des nations européennes. Ce
gouvernement réactionnaire et clérical a
devancé de bien loin notre bloc, franc macon, j
si orgueilleux de ses programmes et de ses
lumières. Dans Tordre administratif, il a su
manier les hommes et les affaires avec une J
babileté qui parfois déconcerte. Mais a vou- 'i
loir copier serviiement sa législation, ses 1
initiatives et ses procédés, Ton risquerait
d'échouer oü il a réussi. Cet admirable édi- -f
fice vaut surtout par l'esprit qui le soutient,
qui Télève et qui le garde. Un principe sur- j
naturel en a posé les fondements, marqué le
but, affermi l'armature. Pour ne citer qu'un j
détail, mais auquel nos lecteurs reconnai-
tront la valeur d'un syraptome, l'élite du
parti dirigeant s'est formée, en Belgique,
dans les retraites spirituelles elle s'entre- j
tient par la communion fréquente. La plu-
part des bauts fonctionnaires, des représen- j
tants du peuple, des ministres eux-mèmes
conservent, au milieu de leurs travaux,
l'habitude de ces journées de récollection
cordialement, sous la direction de l autorité,
contre les ennemis de la foi. Quelle que soit
la diversité de nos initiatives et de nos armes
de combat, sachons tout subordonner, de
nos tactiques et de nos programmes, a
l'esprit surnaturel. Ainsi nous pourrons
raisonnablemeat espérer, du secours de
Dieu, la victoire sur les impies. Mais, si
nous apportons, dans nos désaccords, un
entêtement hostile et rancunier si nous
mettons, a la base et au terme de nos efforts,
des sollicitudes ou des habilete's trop hu.
maines, ne soyons pas surpris que nos vceux
de succès demeurent a jamais stériles.
Fbancois VEUILLOT.
SÉ JÜ sé -Al sé m si silfi
Autour d'une élection
II y a chez le peuple trop heureux un
incomprehensible besoin de ne plus l'être
Cette reflexion de Drumont, exprimant
ses vceux pour le succès des catholiques bei
ges, le 2 Juin ne manque pas de justesse
mais, grace a Dieu, elle ne peut nous être
appliquée. Non, les Beiges ne sont pas fati-
gués d être heureux, et ils Tont admirable-
ment montré. Le bon sens national a eu
ïaison de toutes les influences de la Loge,
de l'argent et des menées toujours trompeu-
ses du socialisme.
Toutefois, tout en nous félicitant de cette
victoire vraiment glorieuse qui assure a no
tre cbère patrie une nouvelle ère de prospé-
rité, nous aurions de sérieux motifs de
I crainte pour l'avenir, la vue de ce flot
montant, gros de menaces, de ce peuple
devenu démagogue et impatient du joug du
travail qui est cependant la loi commune de
j l'bumanité. j
Pauvre peuple, pauvres ouvriers! Tou
jours et toujours dupes des meneurs.
Le socialisme les rend haineux, après leur
avoir enlevé la foi et les espérances chré- j
tiennes. Voyez passer ces cortèges d'bommes
du peuple, les yeux pleins de colère et d'en-
vie, la langue lacqant des injures, des
blasphèmes et des maledictions, la main
armée de batons, peut être même de revol
vers vous lisez, pour ainsj dire sur ces
visages durs; la devise qu'Jlsne mettent, la
plupart, que trop en pratique Ni Dieu, ni
maitre
Ah 1 soyez fiers de vos troupes, citoyens
Vandervelde, De3trée, Fnrnémont et tutti
quanti.
Les chefs socialistes, aussi adroits que
perfides, ont convaincu l'ouvrier qu'il avait
droit tous les privileges et'lui ont inspiré
cette utopie égalitaire qui est le principal
moteur de sou envie contre tout ce qui est
supérieur ou autorité. Comme l'ouvrier est
simpliste dans sa logique, il tire de ce prin
cipe d'égalité des conclusions inéluctables.
Le Roi, les magistrals sont des hommes
comme lui. Les lois sont mauvaises paree
qu'elles ne lui reconnaissent pas ce qu'il
croit être son droit. Le patron est un hornrne
comme lui. La doctrine que le curé enseigne
nest pas meilleurqu'une autre, puisque lui,
ouvrier, ne reconnait pas l'autorité divine.
Les riches détiennent injuBtement leur for
tune paree qu'ils ne travaillent pas a la fos
se ou a l'usine... J'en passé...
Avec une pareille doctrine, tout l'édifice
social croule fatalement, et pour peu que la
logique conserve ses droits, nous arrivons
A Tanarchie dans Tordre social,
A l'atbéisme dans Tordre religieux,
A vivre sa vie n dans Tordre moral.
II faut parler a certains ouvriers pour
comprendre combien est déconcertante cette
mentalité.
Essayez de les convaincre qu'ils sont du-
pés et même volés
Dites a un Bocialiste posseBseur d'une mai-
son, qu'il travaille contre ses intéréts en
votant pour les socialistes
Montrez-leur, piècesèl'appui.que l'argent
qu'ils versent dans leurs cooperatives, est
employé a fournir de grasses prébandes a
leurs orateurs, meneurs et propagandistes
en rediDgote
Prouvez-leur qu'ils n'ont rien a gagner et
tout a perdre qu'ils ont toujours été bernés
et que lorsqu'une énaeute éclate, ils sont les
premières victimes 1
Pensez-vous qu'ils vous croiront f
Quel est l'ouvrier socialiste les meneurs
a part qui a retiré le moindre bénifice du
socialisme
Par contre, quel est celui qui n'a pas été
dupé
Un mot pour fiair
Patrons et industriels, faites en Belgique
ce qu'un Hermelja fait en France'jet vous
aurez de nouveaux titres a la patrie recon-
naissante.
E. D.
SÊ SÉ i* si Sé m SÉ "SÊ Sé. s4
Commerce et politique
r*
Et vous, M. Hymans et vos copaine, soyez
fiers de vos alliés.
L'exemple entralne, dit-on et quelle
n'est pas sa force quand on flatte cbez
Tbomme toutes ses convoitises Comment
ces 90.000 socialistes du bassin de Charle
roi, pour ne parler que de cette région, sau-
qui clarifient et reconstituent. La plupart se j raient-ils résister k des influences néfastes
retrouvent au banquet eucharistique. A ces et sans cesse répétées, qu'exercent sur eux
sources divines, ils puisent a la fois l'idée les journaux et les meneurs intellectuels
maitresse qui doit orienter tous leurs actes qui se font un apostolat infernal de déchal-
et l'énergie qui peut soumettre a la disci- ner des tempêtes qu'ils sont persuadés de ne
Qu'elle terrible responsabilité encourent
devant Dieu et la société, ces assassins de
plume et de langue, ces teueurs d'ames car
pline de cette idéé toutes leurs décisions. Et
c'est pourquoi leurs efforts sont efficaces et
leurs eeuvres fécondes c'est pourquoi leurs
audaces ne dêgénèrent pas en imprudences
ni leurs concessions en renoncemsnts.
Nous ambitionnons, catholiques francais,
un relèvement égal a Taffermissement des
catholiques Beiges. Lajoie que nous ressen-
tons de leur victoire s'assombrit d'un retour
attristé sur nous mêmes et d'une pointe
d'envie. Mais si nous voulons mériter leurs
méthodes. Et surtout, sachons les imiter,
non par les dehors accidentels, mais par
Tesprit fondamental. A leur exemple, et sur
toutes choses, observons la discipline catho
lique. Quelle que soit la divergence de nos
opinions sur les questions libres et secon
daires, saobons nous unir étroitement et
enfin, l'arbre porte ses fruits, et la généra-
tion nouvelle, élevée dans les écoles neutres
oü souvent est illusoire, la note religieuse,
par des pères qui ont renié leur foi ou ne la
pratiqnent plus et des mères qui ont perdu
toute autorité, ne formera-t-elle pas des
hordes plus redoutables que celles des Bar-
bares Quelle force humaine pourra endi-
guer ce flot dévasteur
Nous vivens au milieu des ouvriers, nous
les connaisson8, nous les aimons; C'est
pourquoi nous sommes autorisés h en parler
1 comme on dit- d'expérience.
Cette confiance aveugle, qui déroutent
d'autant plus que ces hommes qui rejettent
toute autorité et toute supériorité subissent
avec une sorte de frénésie, le j oug le plus
humiliant, par leur obeissance et leur sou-
mission servile aux ordres de leurs diri-
geants. Nouvelle preuvequel'homme,quanc
il refuse d'obéir a Dieu, devient Tesclave de
i ses passions ou d'autres tyraus en chair et
i en os.
Tous, prêtres et laics, nous avons une
grande mission a remplirDéja nous Tavons
entreprise depuis longtemps ne nous dé'
j courageous pas. Le travail est ingrat; maÏB
il y a au fond de ces ümes une étincelle de
christianisme que nous devons étendre et
convertir en foyer. Tous n'ont pas compléte'
ment perdu la foi. Allons k eux par les
enfants c'est a dire en fondant des écoles
Nos garcons sont trop lestés du bagage reli
gieux et moral.
Fondons des patronages, propageon3 les
bons journaux et les tracts sans discon-
tinuer et pour ce faire, chercbons de
l'argent et nous en trouverons
La campagne électorale nous a montré les
sacrifices énormes que nos adversaires sa-
vaient faire. C'est par milliers que la Gazette
et le Journal étaient distribués dans tout
l'arrondissement. Pourquoi n'établirions-
nous pas dans chaque commune importante
un Comité de défense sociale et religieuse
qui aurait la diffusion des journaux et des
tracts dans ses attributions 1
Que nos jeunes gens de bonne familie et
que les classes dirigeantes se rapprocbent
de plus en plus de l'ouvrier et nous aurons
fait un grand pas vers la paix sociale. Je
«alue l'aurore de cette paix avecle triomphe
du 2 juin, qui nous fait espérer qu'une bonne
et équitable loi scolaire permettraan pauvre
de faire donner ses enfants Tenseignement
chrétien qui nous donnera de bons citoyens
et d'excellentB patriotes.
A L;
U y a quelques semaines, nous avons pu
blie un article au cours duquel nous faisiona
observer que la période électorale permet de
déterminer exactement l'opinion politique
de certains commercants.
Nous ajoutons que les catholiques de-
vraient éviter de donner leur clientèle k des
commercants anticléricaux qui mettent leur
influence et leur argent au service des Loges
et des Maisons du Peuple pour combattre la
Religion et le Parti catholique.
Un journal anticlérical, s'occupant de cet
article, crie a l'intolérance et a l'intransi-
geance. II demande ironiquement s'il ya des
marchandises, des machines, des engrais
libéraux, socialistes ou catholiques.
Ce ne sont pas ces plaisanteries qui nous
feront taire. Nous avons dit et répété II
est malheureux de constater que des catho
liques vont porter leur argent des sectaires
qui s'en serviront pour Jutter contre tout ce
que le catholique aime et respecte.
Combien ne pourrions-nous pas citer de
commercants et d'industriels qui doivent
leur situation et leur fortune a leur clientèle
catholique et qui, aux dernières élections,
étaient candidats effectifs ou suppléants
pour les Loges ou les Maisons du Peuple.
Combien d'autres qui, sans être encere
parvenus a une candidature, versent dans
les cais8e8 électorales, des sommes considé-
rables prises sur les bénéfices réalisés sur
leur clientèle catholique.
Dernièrement, a la suite de Touverture
d'une succession, on découvrit Ie fait suivant
dans la comptabilité d'un gros industriel
anticlérical, dont la clientèle se recrutait
spécialement parmi les catholiques et les
membres du clergé.
II avait ouvert, dans ses livres, sous le
nom de fonds spécial un compte auquel
il yersait un prélèvement de 1 sur toute
commando faite par des catholiques.
Coïcidence singulière ce fonds spécial
s'épuisait particulièrement les années d'élec-
tions. Toutes les circonstances indiquent
d'une maniêre presque certaine que cet in
dustriel avait systématisé ses largesses au
fond de propagande anticlériqale il ne se
servait pour cela que d'une partie des béné
fices réalisés sur sa clientèle catholique.
Comme ces secrétaires doivent rire quand
en période électorale, ils dépensent notre
argent pour lutter contre nous
II y a quelques jours a la gare de Bru-
xelles-midi, un commis-voyageur achetait
un Patriote et comme son compagnon
s'étonnait, il lui réponditJefais aujour-
d'bui ma clientèle de calottins; tu comprends
que je ne puis pas me présenter avec la
Dernière Heure n.
Ce fut d'ailleurs la même tactique en
1884 quand les catholiques voulurent pren
dre leur revanche du massacre du 7 septem-
bre en boycottant les commercants anticlé
ricaux on ne voyait plus, en Flandre, que
des cemmis-voyageurs lisant des journaux
catholiques certains, tirant leur mouchoir
attiraient adroitement un chapelet qu'ils
avaient soin de laisser tomber avec bruit
sur le parquet.
Tandis que les catholiques sont assez naïfs
pour fournir leur clientèle a leurs pires en
nemis, les anticléricaux ont soin de trier
leurs fournisseurs. Avant de s'adresser a une
maison qu'ils ne connaissent pas, ils preinent
la précaution de demanier si ce n'est pas
une maison de calotins. On nous aflfrmait il
y a quelques jours qu'a la maison libérale
d'une de nos grandes villes, se trouve déposé
une sorte de bottin dans lequel les maisons
de commercs sont pointés en bleu ouen rou-
JOURNAL D'YPRES
©rgane Gatholique
de ['Arrondissement
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rtlino Hó oótfa irióó tnntós imira rlppiainno TT!f. pOUVOir Ep&i8er 1