"aviculture. Science peur tous. Nous lisons dans l'Industrie lai- tière beige que pour conserven le lait il faut le soustraire a I'action pro- longée de la lumière. On y arrive d'une faqon tres simple en remplaqant les bouteilles a lait en verre blanc par des bouteilles en verre rouges. L'ex perience a montré en effet qu'un fla con en tour de papier de soie rouge peut rester sans dommage au grand soleil pendant dix heures,et se trouver exactement ce qu'il aurait été s'il était demeuré dans un local tres som bre. Après 19 a 21 jours d'incuba- tion, les poussins sortent de leurs coquilles et, que l'incubation soit naturelle ou artificielle, il faut s'en occuper. Dans les cas d'une poule cou veuse une surveillance active est nécessaire pour éviter les écrase- ments souvent fréquents dans ce genre decouvaison. On devra reti- rer des nids non seulement les débris de coquilles, mais aussi les petits éclos, au fur et a mesure de leur arrivée. On les placera dans un panier et on les couvrira d'une chaude étoffe de laine jusqu'au moment oü tous les oeufs étant éclos on rendra les petits a leur mère. Ils s'empresseront alors d'aller se cacher sous ses plumes bien chaudes. Dans la plupart des exploita tions on s'occupe peu de la poule et de sa progéniture. On les laisse courir ou bon leur semble sur les fumiers, dans les cours et les ver gers; ils sont parfois mouillés par une averse subite ou trempés d'avoir couru dans la rosée. C'est de cette fagon qu'on perd souvent la grande partie des couvées. On voit, aux premières sorties, les petits poussins se trainer parfois lamentablement, en piaillant, désireux qu'ils sont de se mettre a l'abri sous l'aile de leur mère qui, dans sa rage de gratter pour leur trouver quelque menue nour- riture, leur lance parfois de rudes coups de pattes. Heureux encore quand ils ne sont pas battus par les autres poules ou tués par les chats. Ilfautnoter aussi que par la liberté entière laissée a la mère on ne peut nourrir convenable- ment et économiquement les poussins, paree que souvent la poule mange une grande partie de la nourriture spéciale qui ne lui est pas destinée. II faut done, si l'on veut faire de l'élevage ration- nel et profitable, employer les procédés les plus perfectionnés et les plus pratiques en utilisant les mues ou les bolt es d'êlevage. La mue est un panier d'osier a claire-voie dans lequel on place toute la couvée. II a l'inconvé- nient de ne pas l'abriter convena- blement contre les intempéries, aussi n'est il guère recommanda- ble. On doit lui préférer la boite d'êlevage. Cette dernière consiste en une boite assez spacieuse pour que la poule puisse y être a l'aise avec ses poussins. Son toit sera assez grand et assez inclinépour tenir l'intérieur trés sec. Comme la boite a couver, on la divise souvent en deux compartiments séparés l'un de l'autre par une cloison mobile psrmettant la sor tie facile des petits. Une sépara- tion pleine glissant sur une autre a claire-voie convient trés bien elle permet de retenir les pous sins avec leur mère ou de les lais ser sortir. On place la nourriture des petits dans la partie qui leur sert de promenoir tandis que la poule re^oit sa pitance dans la loge qu'elle occupe. Cette derniè re aura un plancher recouvert de tourbe ou de menue-paille, tan dis que l'autre partie sera munie d'un fond et d'un toit mobile. Cette disposition permet de pla cer la boite d'êlevage oü l'on veut et notamment sur un terrain enherbé oü,en enlevant le fond du petit parquet, les poussins pren- nent leurs ébats dans l'herbe. Ils y trouvent de la verdure, des vers et des insectes. On y disposera les augettes, les billots a patée et l'abreuvoir. Dans le cas d'incubation artifi cielle, les poussins n'ayant pas de mère pour courir avec eux et les abriter, on doit leur fournir d'une autre fagon la chaleur dont ils ont besoin. On y arrive au moyen de l'éle- veuse, appareil ressemblant a la boite d'êlevage et dans lequel la poule est remplacée par un réser voir a eau chaude ou une lampe qui donne une température vari- ble et règlable d'après le nombre de poussins que peut contenir l'éleveuse. Au sortir de l'oeuf les petits éclos sont d'abord séchés dans une boite dite sécheuse souvent disposée sur l'incubateur même. Après 12 heures dans cette boite, les poussins passent dans l'éle veuse qui peut affecter diverses formes et qu'on peut coi.struire facilement soi-même en se rap- prochant de ce que nous avons dit de la boite d'êlevage. d être bien faits et d'être étamés après fabrication de fa£on k ptëSenter le moins possible de coins ou de joints. Lorsquon devra se serUr d'ustensiles en bois on veillera k ce que les fentes qui peuvent se produire ne servent pas de refuge aux microbes. Ces ustensiles ne doivent d'ailleurs pas é'trg mis en contact avec le lait frais, ils peuvent settlement être utilisés dans le travail du beurre. Pour leur nettoyage on les lave d'abord k l'eau chaude, puis a l'eau froide et de cette fafon le beurre n'y adhère pas. Les ustensiles de la laiterie doivent être nettoyésle plus rapidement possible après leur emploi. Ce nettoyage doit se faire d'abord a l'eau légèrement tiède, puis k l'eatl bouillante. En se servant d'eau trop chaude en premier lieu, le lait restant k la surface des vases ou dans les joints est cuit, il rend le nettoyage plus difficile et la couche augmentant en épaisseur par l'emploi, finit par donner lieu a des fermentations ultérieures et Eofflme suite a l'altération du lait. L'emploi du carbonate de soude cri- stallisé est d'üne bonne pratique. Cet alcali détruit la matiére grasse et rend les ustensiles beaucoup plus brillants. Ils sont naturellement bien rincés après l'emploi de cette matière. Pour le nettoyage a fond de la baratte, on y verse une fois par semaine de la dissolution sodiquequ'on y laisse séjour- ner quelques minutes en faisant faire quelques tours au batteur. On évacué en- suite le liquide, rince alors a l'eau chau de, puis a l'eau froide. Ne pas faire le contraire si non l'on rend nul le nettoyage au sel de soude. Un vase de laiterie propre doit avoir une odeur semblable a celle de la toile fraichement lavée dit M. Alex. Moelier spécialiste allemand aucune apparence de graisse ne doit y être perceptible soit au toucher, soit a la vue. II est de mau- vaises pratique d'utiliser des torchons pour nettoyer les ustensiles de laiterie paree que ce sont des nids a microbes mieux vaut utiliser les brasses en chien- dent ou en plumes de diverses grosseurs suivant le travail effectuer. Lorsqu'un objet est bien écuré on le lave a grande eau et on le sèche si possi ble él la vapeur. Cette dernière détruit les microbes et facilite le dessèchement intérieur des cruches et auties récipients sans devoir utiliser les torchons. A défaut de vapeur on peut mettre un peu d'eau trés bouillante dans le récipient qu'on agite rapidement et qu'on retourne de suite pour l'égouttage. II convient d'ex- poser les objets bien nettoyés au soleil et a l'air avant leur mise en place. Cette exposition permet la destruction des fer ments par les radiations sol aires et par l'ozone atmosphérique. II arrive parfois que par suite de négli- gence, la rouille se forme sur les réci pients. On aura soin de l'enlever par l'emploi de substances appropriées. Lorsque la rouille se forme k l'intérieur, sur les points parfois désoudés, il est plus difficile d'effectuer le nettoyage. Si l'on ne peut pas faire mettre de la soudure ou elle manque, le mieux sera de se pro curer de nouveaux ustensiles. La réussite en laiterie, l'obtention d'un lait de bonne qualité, d'un beurre aro- matique, fin et de premier choix n'est qu'une question de propreté. C'est par l'entretien des instruments par leur net- toyage a fond, par la destruction des bactéries qui provoquent les fermenta tions qu'on sait arriver a réussir en laite rie. C'est une chose qui a été diteet redite maintes fois mais on ne peut trop le répé ter Soyez propre, trés propre, toujours plus propre et vous réussirez certaine- ment. The Dairyman. (Reproduction réservée.) Valeur alimentaire des fourrages. La valeur alimentaire des fourrages est sous la dépendance de divers facteurs ayant une influence plus ou moins gran de sur leur composition. Parmi ces fac teurs, il faut citer l'époque de la récolte, le mode de culture, le sol, la fumure,les conditions atmosphériques et l'état sous lequel les fourrages sont consommés. jfiammir «uw» n Ij, ,,.Ji A. Epoque die fa pécolte,Les fourrages doivent être récoltésau moment oü ils présentent le m ximum de richesse et dé digestibilité ce qui a lieu dans leur jeune age. Settlement, le fauchage pré- m.ituré entraine tine grande perte de matière sèche et une grande difïïculté pour la dessication. On perd en quantité mais on gagne en qualité. II faut conci- lier les deux chosesen coupant le fourra- ge A sa floraison. Le fourrage jeune est tendre, facilement assimilable paree que facilement attaquable par les sues diges tifs. Au contraire après la floraison, la plante s'épuise pour la formation de graines, car alors il y a transfert dans ces dernières de ces substances accumulées dans les tiges et les feuilles. La semence tombant a la récolte il y a perte trés con séquente en principes alimentaires. II faut tenir de plus compte des chan- gements ayant lieu dans la nature chimi- que même des principes, ce qui modifie leur digestibilité, ainsi que l'ont démon- tré beaucoup d'expériences. Ainsi en Allemagne, on a obtenules chiffres sui- vants avec du tièfle vert consommé par des bceufs Albumine Cellulose digestible digestible 20 mai (avant floraison) 71 °/o 51 °/o 7 juin (pendant floraison) 65 °/'o 47 20 juin (après floraison) 59 40 °/o La digestibilité diminue done avec l'age de la plante. B. Mode de culture. Les plantes cultivées en semis serrés donnent un fourrage plus nutritif que celles cultivées avec un large espacement paree que ces dernières croissant vigoureusement don nent un fourrage plus grossier. La quan tité récoltée a l'hectare est aussi moins forte. C. Sol. La nature du terrain influe sur la nature du fourrage récolté qui sera plus ou moins riche en éléments nutritifs suivant qu'il se développera plus ou moins bien dans le sol qui le por- te. II ne faut pas oublier que la plante est faite a l'image du sol ou elle a vécu. D. Fumure. Cette dernière a une action manifeste et indéniable au point même de faire varier la flore des herba ges. Une fumure azotée favorise la for mation des matières azotées dans le four rage et lorsque son action n'est pas con- trebalancée par celle des fumures phos- phatées et potassiques elle provoquera töt ou tard la disparition des légumineuses. L'acide phosphorique et la potasse sont au contraire favorables a la propagation de ces dernières. Les plantes absorbant plus d'éléments nutritifs qu'elles n'en ont réellement besoin, on met a profit ceite faculté en leur apportant beaucoup d'aci- de phosphorique et de chaux dont elles s'enrichissent, chose avantageuse pour l'alimentation minérale des animaux. E.—Conditions atmosphériques. Ce facteur agit tout autant sinon plus encore que l'époque de la récolte. Les effets se font sentir pendant la croissance et pendant la récolte. Si l'année est sèche, le fourrage est rapidement ligneux si elle est trop humide, le fourrage est aqueux, pauvre en principes alimentai res, riche en cellulose. Ce n'est que par une année normale, une croissance régu- lière qu'on peut escompter avoir des four rages tiès nutritifs. Les intempéries arri- vant au moment de la récolte influent énormément sur la valeur alimentaire des fourrages récoltés. Ces derniers lavés par les pluies subissent des pertes trés conséquentes en substances assimilables. Elles peuvent s'élever en année trés humide jusqu'au huitième de la matière sèche totale. L'appauvrissement du fouriage par les pluies varie avec son état physique et sa perméabilité. C'est ainsi que le regain dont les tiges jeunes et tendres se laissent facilement pénétrer par l'eau éprouve des pertes beaucoup plus grandes que le foin. II en est de même pour le trèfle et la luzerne. F. Etat sous lequel les fourra ges sont consommés. Cet état a aussi de l'influence consommés en vert les fourrages sont de meilleurs aliments que consommés a l'état de foin d'autant plus que par les diverses préparations qu'ils subissent les fourrages secs per- dent toujours une certaine quantité de matières alimentaires. Les fourrages secs se mastiquent et se digèrent beaucoup plus difficilement que les fourrages verts dont ils proviennent. Ainsi, d'après M. Kellner la force dépensée par un cheval pour mastiquer du fom de pré et du foin de luzerne fut de 38 p. c. plus élevé que celui réclamé pour le même fourrage vert a égalité de matière sèche. F. Pikard Ingénieur agricole (Reproduction réservée). APRÈS L'ÉCLOSION. Avicola. (Reproduction réservée). LA LUNE. La Lune est le satellite de la Terre c'est l'astre qui semble le plus rapproché de nous, et nous en sommes encore sépa rés par dix fois la longueur du méridien terrestre. Sa forme est celle d'une sphère dont nous n'apercevons qu'un peu plus de la moitié. Son rayon représente les 0.273126 du rayon équatorial terrestre et son diamètre est de 3475 kilomètres. La Lune est environ 49 fois moins grosse que la Terre son volume représente plus de 22 milliards de kilomètres cubes. II faudrait 62 millions de lunes pour faire un soleil, et cependant ces deux astres nous semblent a peu prés de même gros- seur, paree que les distances qui les sépa- rent de la Terre, sont pour ainsi direpro- portionnelles a leur volume la distance de la terre au Soleil est 385 fois plus grande que celle de la terre k la lune. Enfin au point de vue de la masse, la lune aurait en kilogrammes un poids représenté parle nombre 72 suivi de 21 zéros. Comme tout le monde le sait, cet astre n'est pas toujours totalement visible et les divers aspects qu'elle présente constituent les phases de la lunaison II y a nouvelle lune quand notre satellite n'est visible ni le jour, ni la nuit. Cela arrive lorsque la lune est située en un endroit trés voisin du point occupé par le soleil lui même elle tourne done vers la terre son hémisphère obscur. Cette situation de la lune dure 2 ou 3 jours, puis on voit l'astre réapparaitre sous forme d'un croissant, qui va s él; i - gissant de jour en jour, et dont la con vexité est tournée vers le point oü se trouve le soleil au-dessus de l'horizon. On peut alors voir distinctement toute la partie obscure du disque lunaire, ayant une teinte légère comme transparente. C'est la lumière eendree qui provient de la réflexion des rayons du soleil a la sur face de la terre, ainsi que l'avait déja expliqué, veis 1496, l.'illustre peintie Léonard de Vinei. Cette lumière diminue de plus en plus, pour disparaitre au premier quartier. lorsque la lune est partagée en deux pai- ties égales, ce qui a lieu entre le 7e rt 8" jour de la lunaison. On peut alors voir trés nettement les taches parsemant le demi-cercle lumineux. Pendant les 7 jours qui suivent, la forme de la lune s'approche de plus en plus du cercle complet ou pleine lune Dans la seconde moitié de la lunaison le disque décroit, pour revenir alanouvel- lelunéen passant pat" les phases inverses de celles que nous venons de citer et en tenant compte que le croissant a sa con- vexité tournée vers l'orient. Cette succes sion des phast s lunaires s'effectue en 20 jours 12 heures 44 minutes 3 secondes La lumière. de la lune est celle du solei fortement réfléchie dans l'espace et vers la terre par le sol de notre satellite qui tourne toujours vers nous le même cöté de sa surface. Cette lumière est relativement faible elle ne serait d'après Wollaston et a la pleine lune que la 801.072" partie de la lumière solaire. Elle est accompagnée de rayons calon- fiques fortement réfléchis également par la lune qui, n'ayant pas d'atmosphère n'empêche pas ie rayonnement du calo- rique. Ce dernier n'arrive pas cependant totalement jusqu'a nous; il est absorbé par les couches supérieures de nolie atmosphère. La lumière de la lune exerce aussi une certaine influence chimique sur la sur face du globe témoins les photographies lunaires que l'on peutobtenir. Le disque de la lune présente des surfaces trés éclairées a cöté de portions plus ou moins grandes, de teinte plus sombre. Cet aspect varie trés peu et il est si connu que l'imagination populaire l'assimilé a celui qu'offre l'image de la figure hu- maine. Vues au télescope, les surfaces bnllan- tes apparaissent parsemées d'une foule de cavités, de dépressions de dimensions trés diverses, mais toutes de forme circu laire. C'est la région des montagnes, for- mé d'un sol volcanique, raboteux, rugueux boursouflé comme des scories de machefer. Au contraire, les grandes taches grisatres sont lisses et assez sem- blables a une mer de boue desséchée. La superficie de la lune est d'environ 38 millions de kilomètres carrés dont la moitié environ constitue l'hémisphère vi sible. Les 3 dixièmes de ce dernier sont occupés par les taches sombres ou plai- nes les 7 autres dixièmes appartiennent aux parties montagneuses. Les monts de la lune atteignent des hauteurs formidables allant jusque 5000 mètres ils affectent la forme annulaire, on rencontre aussi a la surface de notre satellite des rainures profondes rectilig- nes ayant de 5 a 100 kilomètres de lon gueur, 500 a 3000 mètres de largeur et 400 a 500 mètres de profondeur. D'après les travaux des savants et en tenant compte de la structure physique de la lune, on doit admettre que cet astre n'a pas d'atmosphère il n'y a, par conséquent pas d'eau a sa surface. Ce ne serait, dit de Humboldt qu'un vaste désert silencieux. Son climat diffère totalement du nötrè les jours y durént 708 heures, 44 minutes, 3 secondes, dont la moitié environ représente la nuit. Pen dant 354 heures le soleil darde ses rayons sur le sol lunaire et le rayonnement calo- rifique est intense,la température torride. Au contraire dans les lieux obscurs et pendantles 354 heures de nuit le froid doit être intense. Dans de pareilles con ditions l'existence des êtres organisés est totalement hypothétique a la surface de la lune. F. de Vineski. Reproduction réservée.)

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1912 | | pagina 6