Téléphone 52
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Listes électorales
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Samedi 27 Juillet 1912
leNMOcentimes
47 Année IN0 4744
Purifions l'Air
Habitations ouvrières
HP' HP if. HP 'HP.. HP HP'if'HP'HP
A ba$ les Couvents
Pensées Diverses
A la Ghambre
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H.isas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et k Paris, 8, Place de la Bourse.
Mais il faudrait que l'oeuvrede la presse lilt
complétée.
II est beaucoup d'ouvriers qui ne lisent
guère que leur journal mais il en est a qui
le journal ne sufflt pas. II est surtout des
ménagères, des jeunes filles, des jeunes gens
qui se passionnent a la lecture. Eh bien il
faut que ces braves gens trouvent autre cho-
Nous voici k l'époque de la révi-
sion des listes électorales.
A chaque élection quantité d'élec-
teurs se plaignent de l'insuffisance
de voix auxquelles ils ont droit.
D'autres ont des amis qui sont dans fe quele.roman a quinze sous qui pervertit
le même cas.
Le Code électoral est beaucoup trop
détaillé pour être consulté avec fruit,
c'est pourquoi nousavons dressé un
tableau destiné a faciliter la révision
des listes électorales. Les renseigne-
ments y sont classés avec tel ordre
qu'il est permis a chacun d'appliquer
de suite toutes les conditions du
droit de vote.
Ce tableau, imprimé sur papier
fort obtient partout le plus grand
succès. II est en vente chez l'édi-
teur du Journal d' Ypres au prix de
50 centimes.
Examinez done les listes électora
les et adressez vous la direction
locale ou au Bureau de I'Association
Catholique16, Rue de Menina
Ypresqui fera valoir vos droits.
if 'HP 'HP 'HP. 'HP. HP. 'HP. 'HP 'if HP
Maintenant que les élections du 2 juin ont
pris un peu de reeul dans le passé, il nous
paralt qu'il est enfin permis de parler d'autre
chose.
Nous ne doutons pas de l'efficacité du tra
vail politique, mais nous sommes cependant
de ceux qui ne le considèrent pas comme le
plus important qui soit non que nous vou-
lions dire par la que l'on ait trop fait dans
ce domaine nous pensons même pour
notre part qu'il s'en est fallu de beaucoup
qu'on ait fait assez mais ce que nous pré-
tendons c'est qu il existe, en dehors de Ia
politique, en dehors même des ceuvres pro-
prement dites, toute uns série de courants
qu'il importe de prendre ou de créer si l'on
veut conserver son homogénéité et sa force a
l'armée du bien.
Qu'est-ce qui contribue le plus au triom-
phe ou a l'échec d'une vérité
Les dispositions dans lesquelles se trou
vent le cceur et l'intelligence a qui on la
propose.
Si l'intelligence est mal éclaïrée, si le coeur
est mal disposé, la vérité sera mécouinue.
Notre objectif a nous, catholique, c'est de
faire triompher l'idée chrétienne, c'est de la
faire triompher dans tous les doeoaines tant ff
moral que social et politique.
Que faut-il done pour que cette idéé chré-
tienne soit accueillie par les populat ions
II faut que d'abord on la connaissu el qu'en
second lieu on ait le cceur disposd a l'ac-
cueillir.
Et pour que l'intelligence et le coeur se
trouvent dans ces bonnes dispositions vis-a
vis de l'idée catholique, encore une fois que
faut-il faire II faut que l'idée catholique
imprègne tout, qu'elle sollicite sans cesse
l'intelligence, qu'elle incline sans cesse les
cceurs et qu'ainsi il n'y ait que les superbes
et les endurcis, qui ferment volontaireuaent
les yeux de leur intelligence a la vérité et
endurcissent délibérément leur cceur, qui
résistent a sa force convertissante.
En d'autres mots, il faut que, dans la
mesure du possible, l'atmoaphère oü vit le
peuple soit chrétienne.
Travaillons avant toute autre chose <1 ré-
pandre la bonne presse au sein des masses
populaires. La presse est assurément l'agent
les intelligences et les coeurs. II faut que
s'organisent des ceuvres pour la diffusion des
bons romans il faut que celui qui a du ta
lent et de la conscience accepte de composer
des nouvelles saines, morales, a la portée des
humbles, ce qui ne veut pas dire qu'elles
doivent être triviales et dépourvues de toute
valeur littéraire.
II faut que les bonnes productions enva-
hissent le marché du livre et ne s'y laissent
pas éternellement submerger par l'impiété,
la licence et l'immoralité.
II suffit d'avoir entendu chanter une ro
mance dans un intérieur ouvrier pour com-
prendre toute la portée de la bonne chanson
et hélas de la mauvaise.
Ces gens simples éprouvent le frisson du
sublime et les atteintes d'une parole déver-
gondée bien plus vite que les gens cultivés
qui, ayant beaucoup vu et entendu, restent
indifférents devant ce qui ne sort pas un peu
de l'ordinaire.
Une chanson oü il y a un peu de sentiment
les fait pleurer et celles qui débilitent les
ümes les laisseraient indifférents Non pas
Tout cela a une répercussion profonde.
Ainsi done attachons-nous a l'oeuvre de la
bonne chanson répandons-la, suscitons-la
s'il le faut.
K
Ayons aussi nos cercles dramatiques, nos
sociétés rurales, nos corps de musique, nos
ceuvres de divertissements afin que le peu
ple vienne apprendre a être meilleur chez
nous et n'aille pas se perdre ailleurs.
On fait déja beaucoup dans les petites
paroisses a ce point de vue. On ne fait pas
assez dans les grands centres, et les thé&tres
Jicencieuxy exercent leur influence néfaste
quasi en dehors de toute concurrence.
Attachons-nous a toutes et a chacune de
ces ceuvres. Et quand nos efforts auront sus-
cité le petit ruisseau, modeste a sa sortie du
fiancde la montagne, peut-être que, Dieu
aidant, nous le verrons devenir grand
fleuve dans la plaine et féconder au loin toute
la région.
La cause est assez belle pour qu'on s y
dévoue.
II suffirait souvent, pour se rapprocher du
but que nous proposons, de vouloir et, par-
fois, de laisser faire.
'HP 'HP. HP. If HP HP. HP HP HP
A propos de Conscience
(Suite et fin
D-autres artistes, moins bien doués pour
la grande peinture liistorique s'attachèrent
a reproduire le pittoresque de nos moeurs
et la variété d'aspect de notre sol. Qui
n'admire les paysages suggestifs de Boulan-
ger et de l'école de Terveuren, de Coose-
mans et des peintres champinois Qui
n'a senti le frisson de la beauté devant les
■délicieux intérieurs flamands de Henri De
Braekeleer L'oeuvre de ces artistes n'est
elle pas nationale presque autant que celle
de nos peintres d'histoire
Ce que ces hommes firent dans les arts,
Henri Conscience le réalisa dansles lettres.
Comme les Gallait et les Leys,, il illustra
les grandes scèues du passé beige. Dans ce
genre, deux de ses ceuvres restèrent surtout
populaires le Lion de Flandre oü nous
frêle parfois un véritable souffle homérique
et oü on apprend comment nos accètres de
qui peut le plus pour prédisposer les intelli- l'an 1300 savaient repousser a coups de
genees et les coeurs, et assurer son succes j goedendags l'extension fran^aise d'alors,
c'est certes accomplir prés de la moiti'é de j et la Guerre des Paysans oü revivent
cette oeuvre que nous préconisons. 1 les efforts moins heureux, mais aussi hé-
roïques et glorieux de nos pères pour briser
le joug du jacobinisme.
D'autre part, comme Boulanger et comme
De Braekeleer, Conscience s'entendait a
peindre les intérieurs et les paysages de la
patrie. Son Gentilhomme pauvre et son
Consent resteront parmi les plus frai-
ches idylles modernes.
Une autre génération littéraire se leva de-
puis lors en Belgique. Elle se soucie peu de
chanter les beautés et les gloires de la terre
natale. Elle situe son idéal artistique en
dehors ou au dessus de la patrie, comme si
toutes les grandes littératures, depuis Ia
grecque, jusqua l'anglaise et l'allemande,
n'étaient pas profondément nationales. Et
si parfois elle prétend peindre notre indivi-
dualité beige, c'est dans la manifestation des
plus ignobles instincts qu'elle s'avlse de la
voir. Comme si la pornophilie et l'intempé-
rance n'étaient pas de tous les pays, ou
comme s'il y avait une fa§on beige de s'em-
plir l'estomac et le ventre et... de faire le
contraire.
Certes, parmi nos auteurs actuels, d'au-
cuns restent des fervents de notre passé na
tional et de notre honcêteté beige, tels
Carton de Wiart, Georges Virrès, et, ren-
dons-lui cette justice, l'ex-sénateur Picard.
Mais quels ravages l'internationalisme lit
téraire et la contagion parisienne n'ont ils
pas déja exercés chez nous Même de déli-
cats artistes comme ftocIenuSöh, si amoureux
cependant de Bruges la-Moi'te, en furent
tristement atteints.
Dans le plus réussi de ses romans, Le
Carillonneur Itodenbacb mat en scène uu
peintre Bartholomeus, a qui la municipalité
brugeoise a commandé de i panneaux pour
la grande salie de l'hêtel de ville. Or Bar
tholomeus, porte-parole de l'auteur, dédai-
gne de glorifier, comme on le lui demande,
De Coninck et Breydel. L'oeuvre qu'il réali-
s?, c'est, comme il le dit Une symphonie
sur la ville grise, qu'est Bruges. Une sym
phonie en blanc et noir par conséquent.
Done des cygoes et des béguines d'une part
des cloches et des mantes de bautre et
tout cela raccordé par le paysage circulaire
qui continue et qui est l'orchestration
S'imagine-t-on les admirables fresques des
frères De Vriendt remplacées par ces insani-
tés picturales
II est heureux, pour la Belgique, que eet
art et cette littérature de décadence n'aient
pas purulé chez nous immédiatement aprè3
la révolution de 1830. Notre entité nationa
le, si peu consistante encore, en eüt étó
singulièrement altérée. Maintenant nous
sommes de taille a surmonter cette crise
d'antinationalisme si apparente dans main-
tes ceuvres putrides des Eeckoudt et des
Lemonnier. Et quelque jour sans doute
refleurira chez nous cette littérature essen-
tiellement honnête et patriotique dont Con-
cience nous a laissé de si dignes spécimens.
Alb. Dessart.
'HP 'if HP 'HP. 'HP. 'HP 'HP. 'if. "HP. HP
Les allocations de 65 francs
L'Offlce du Travail vient de publier l'in-
struction générale relative a l'allocation
annuelle de 65 fr-rncs, en execution de Par
ticle 9 de la loi du 10 Mai 1900, modifiée par
la loi du 11 mai dernier, approuvée par
arrêté royal du 31 mai dernier.
Cette instruction fixe les diverses condi
tions auxquelles l'allocation est subordon-
née conditions de nationallté, résidence,
age et besoin. Elle s'occupe ensuite de la
procédure destruction.
Ci-dessous le texte de la loi du 11 mai
dernier
Article unique. L'article 9 de la loi du
10 mai 1900 modifié par celle du 10 aoüt
1903 est modifié comme il suit
A. Une allocation annuelle de 65 fr.
sefa accordée a tout Beige ayant une rési
dence en Belgique, né avant le lr janvier
1843 et se trouvant dans le besoin.
B. Sont admis.a lage de 65 ans et dans
les mêmes conditions, jouir de cette allo
cation tous leB Beiges qui, nés a partir du
lr janvier 1843, et avant le lr janvier 1849,
auront effectué a la Caisse générale de re
traite des versements formant un total de
18 francs au moins.
C. Par dérogation aux lois du 16 mars
18S3etdu 31 Décembre 1908, la Caisse gé
nérale de retraite est autorisée a recevoir
jusqu'en 1914, inclusivement les versements
pour rentes différées effectués par les per-
sonnes préqualifiées en vue de bénéficier de
l'allocation.
L'entrée en jouissance des rentes acquises
par ces versements pourra, a la demande
des assurés, être retardée jusqu'a ce qu'ils
aient atteint lage de68 ans.
ssl '*0 10 iöf s0. *0. '*0*0. st$
Le gouvernement avait promis, avant les
élect'ons, de s'occuper spécialement des ha
bitations ouvrières. L'élection est peine
pasEêe que déja il realise sa promesse, II a
soumis samedi a la signature du Roi un
arrêté instituant une commission pour
l'étude des réformes préconisées en matière
d'habitations a bon marché. L'arrêté est
contresigné par MM. de Broqueville, Hubert,
Levie. Et que l'on ne s'imagine pas qu'il
B'agit ici d'un encommissionnement dans le
sens facheux que l'on donne a ce mot. Le
gouvernement désire que la commission
marche vite, afin qu'il puisse déposer un
projet de loi dans le plus bref délai.
Au lendemain de l'élection, le Peuple
avait écrit que le gouvernement allait renon-
cer k la réalisation de son programme social
et que le parti catholique allait devenir un
parti conservateur, paree qu'aux élections
du 2 juin, un certain nombre le libëraux
ont voté pour le gouvernement catholique.
Avouez que la réponBe du gouvernement
ne s'est pas fait atteindre I
Le Peuple doit être content aujourd'hui
du camouflet qu'il regoit.
Trés remarqué l'article paru, samedi
dernier, dans le Nieuwsblad van Yper
sous le titre Over Vlaamse he Beweging.
Au lendemain du mémorable accueil fait
par la Belgique au cri de A bas les cou-
ventspoussé par le gros des cartellistes,
il est curieux de voir un organe catholique
reprendre ce cri pour son compte, avec une
légère variante, il est vrai A bas les
couvents fransquillons
Cri parfaitement logique cependant avec
les revendications flamandes les plus legiti
mes.
N'est-il pas vexant, en effet, et vraiment
injurieux pour un vrai Flamand, attaché a
la langua de ses pères, de voir proscrire
d'un facon prasque absolue l'emploi de la
langue fllamande dans les seules écoles oü
il puisse envoyer ses enfants un bon
Flamand, au moyen de l'éducation fran-
Qaise qui s'y donne
II ajoute, sans plus exagérer, que nom
bre de religieuses considèrent le flamand
comme uae drogue a base de poison et ne
l'administrent, pour ce motif, a leurs élèves
qu'a dose infinitésimale.
II rappelle l'apostrophe indignée du Père
Rutten: Flamands, supporterez-vous
plus longtemps que l'on fasse de vos soeurs,
des mères de notre descendance, des singes
de l'étranger, ayant perdu toute leur origi-
nalité et qui troquent indignement leur
langue maternelle contre quelques bribes
d'un francais bolteux dont nos Voisins du
sud se moquent avec raison, et qui ne par-
viennent plus même a comprendre la no
blesse et la fierté du mouvement flamand
Sévère, mais juste, il faut bien le dire.
j AusBi que nos révérendes Soeurs frans-
quillonnes y prennent garde 1 A leur place,
nous ne serions plus a l'aise. Le mouvement
flamand s'accentue. Un jour ou l'autre, un
11 juillet par exemple, la coupe des colères
peut déborder. Et alors, gare aux nouvellea
Matines brugeoises, si les parisianisBimes
élèves de ces écoles la mode de Paris
ne savent plus prononcer convenablement
Schild eu Vriend 1
S» s* s# ïflP. sflP. jjp tA
Ce qui est inadmissible, au regard du bon
sens, c'est que, sous prétexte d'égalité, le
nombre seul operant en dehors de toute
autre considération, devienne la loi suprè
me d'un pays, que ni le talent, ni la fortune,
ni la moralité n'entreDt pour rien danB un
calcul qui se réduit a une simple addition
de suffrages. II n'est pas de sophisme qui
puisse colorer d'un prétexte une telle absur-
dité. Mgr. Freppel.
•V
L atténuation de la vérité n'est pas autre
chose qu'une apostasiel'apostasie des
honrêtes gens. Mgr. Plantier.
Simplifier sa vie, la dégager des nuages,
c est habiter un sommet oü Dieu rayonne.
Blanchecotte.
Le mouvement parisien n'est autre chose
que la mise en train des sept péchés capi-
taux. Oct. Feuillet.
stH it$ ïsjl; *0 *0 't0 t0
Mardi a3 Juillet
M. Denis fait une apologie nébuleuse de la
libre-pensée. II s'en prend surtout au Car
dinal Mercier propos de son mandement
Bur la libre-pensée athée et la morale
publique.
M Destrée (socialiste) accuse les catho-
liques d'avoir fait primer le souci des in
téréts matériels au cours des dernières élec
tions législatives.
II prétend aussi que la victoire du 2 Juin
n'est pas seulement une victoire catholique,
mais une victoire flamande, et il reprend
son couplet en faveur de l'autonomie wal-
loune.
Le suffrage universel, nous le demande-
rons régulièrement, réglementairement
nous le dófendrons par nos discours et nos
écrits,par des pétitions et des manifestations
légales.
M. Hymans (libéral) demande que la
discussion générale soit close aprè3 le dis
cours de M. Destrée.
Mercredi 24 Juillet
M. Destrée (socialiste) continue son dis
cours. II parle successivement de la grève
générale pratique de la proposition de
revision de la constitution, des pensions de
vieillesse, du S. U., du vote des femmes, de
la transformation du Sénat, etc. etc.
LaCbambre statue eusuite sur les con
clusions relatives k la validation des élec
tions des divers arrondissements. Elles sont
adoptées sans observations.
M.Cocq fait rapport sur l'élection d'Ypres.
II conclut a 1'admisBion de MM. Colaert,
Van Merris et Nolf. Ces conclusions sont
adoptées.
MM. Colaert et Van Merris prêtent ser-
ment en flamand.
A propos de l'élection de Roulers qui n'a
donné lieu aucune réclamation et pour
laquelle la commission émet un avis favora
ble, le socialiste Debunne donne lecture d'un
long discours oü il parle de fraude et de
corruption, mais sans citer aucun fait.
M. Delbeke (cath.) réplique et révèle des
faits de pression qui ont été commis par les
cartellistes a Ardoye, a Thielt, a Dadizeele.
JOURNAL
©rgane Catholique
YPRES
de PArrondissement