LAITERIE. AVICULTURE. Science pour tous. F. P. dei.i.a Campagne (Reproduction réservéej. 5° la transformation et la solubili- sation des principes fertilisants indispensables aux plantes. Dans les Annates de Médecine Vétérinaire le doctenr Viet a rap- portê le cas d'un troupeau de doiize vaches qui fur ent mises en paturages pres d'un cadavre de veau mal ent er- ré. Elles aspiraient journellement, pendant quelques instantslors de leur placide déambulation, un air infect chargé des miasmes de la putré factionCela suffit pour gdter le lait de ces vaches. Un bol de lait, laissé a cóté d'un flacon mal bouchê contenant de Peau de goudron, prend une forte odeur de goudron. La mêmc constatation se fait avec le voisinage de l'essence de térébenthine. Pour les êtables il convient de pra- tiquer la plus grande propretè et d'as surer autant que possible la pureté inodorante de Pair que les animaux y respirent ce sont deux conditions indispensables pour la production d'un bon lait. Le foin, Le Beurre en été. En été la fabrication du beurre Drésente certaines difficultés dues surtout aux chaleurs. Le beurre est lent a venir il est mou et on n'en finit pas de bar rater alors que c'est précisément ce barattage pro- ongé qui, avec l'aide de la cha- eur, provoque le peu de fermeté du beurre. Que faire alors pour remédier a eet état de choses assez Dréjudiciabje pour le cultivateur qui, malgré l'achat d'une écrè- meuse centrifuge et d'une baratte nerfectionnée ne parvient pas tou- ours a obtenir un produit présen- table Rien de moins appétissant, en effet, que de voir s'effondrer et s'écouler ces mottes de beurre qu'on essaie en vain de retenir sous les plis d'un papier parche- min. Ainsi que nous venons de le dire la lenteur de formation du beurre entraine un long barattage et souvent l'obtention d'un beur re mou. Ce dernier résulte aussi parfois d'un travail défectueux de la matière grasse dont l'agglo- mération dans la baratte a cepen dant eu lieu assez rapidement. La non formation du beurre peut être attribuée a diverses cau ses accidentelies parmi les quel- les il faut citer l'alimentation, Pétat de santé de la vache, la date du vêlage etc. La crème doit être bien müre et son acidité ne doit pas être exa gérée. En été, la maturation est plus rapide et le baratage se fera sinon chaque jour, au moins tous les deux jours. A ce propos il con vient de noter que le degré de fluidité de la crème doit être pri se en considération. Une crème épaisse murissant plus lentement on peut ralentir la fermentation en réglant l'écrènleuse pour obte nir une crème moins fluide. La température de la crème au moment du baratage a une trés grande influence en été, elle ne doit pas dépasser 12 a 13°. Lors quelle est trop élevée, les globu les de beurre sont trop mous, ils ne s'agglomèrent pas et il est nécessaire d'ajouter au liquide baratté de l'eau froide ou de la glace si possible afin de la rame- ner a une température normale. Dés que le beurre se forme et que les sphérules ont atteint la grosseur d'un grain de riz, on arrête le barattage, et soutire le babeurre qu'on remplace par de l'eau trèsfraiche. Quelques tours de batteur suffisent pour agglo- mérer les grains de beurre. On évitera pendant le lavage, qui dure jusqu'a ce que la derniè- re eau sorte claire et propre, de trop travailler le beurre et d'en écraser les grains. En résumé, on peut dire que pour éviter le peu de consistance du beurre en été il faut refroidir les crèmes; baratter a aussi basse température que possible délai- ter a l'eau trés froide dans la baratte; ne pas trop travailler le beurre sur le malaxeur. Alimentation du Poussin. La Soif. Le foin est l'aliment naturel pour le cheval et les ruminants, mais il ne peut cependant pas suffire seul pour l'alimen tation des chevaux auxquels on demande une production intensive. II faut lui adjoindre des aliments plus concentrés et cela en quantité. variable suivant la valeur rnèrne du foin, Pour nourrir un animal avec du rnau vais foin, il faut en donnet- tioisfois plus que du bon et, en admettant que l'on comble ainsi ce qui manque en principes nutritifs, on impose a l'animal un travail de mastication plus considerable, une lépense dc force nuisible et déprimante. On sait que la valeur du foin varie suivant la nature des plantes qui le com- posent, suivant la nature et la richesse des sols qui l'ont porté, suivant la faf >n de le récolter, etc. Sa qualité, sa valeur alimentaire dépendent de sa composi tion chimique et de sa composition bota- nique. La première est sous la dépendan ce de la seconde qui varie elle mêrne sui vant la nature des terres et leur fertilité. Le bon foin doit se composer de gra minées el de légumineuses a l'exclusion de plantes acides et vénéneuses il est nécessaire que le sol oü il pousse ait recu des engrais qui leur conviennent notam- ment les ma'ières mir.érales qui ont une si grande importance dans la production laitière. Le foin des prairies naturelles formé de nombreuses variétés et espèces de plantés a une composition chimique trés variable celui des prairies artificiel- les a une composition botanique moins complexe, une composition chimique plus réguliere. Le foin de prairies sèches est généra- lement bon, nutritif, de qualité supé rieure celui des prairies irriguées, bien entretenues est abondant et de bonne qualité. Le foin des prairies maréc.ageu- ses est de qualité médiocre. Le foin est plat lorsqu'il est surtout formé de plantes molles, inodores, sans saveur, peu nutri tives, tels que joncs et carex. II est dur quand il renferme des plantes dans le genre des grandes marguérites, des jacées, des mélilots, etc. Le bon foin sc reconnait a première vue par l'aspect qu'il présente, par sa couleur, son odeur et sa saveur. La cou leur est verte légèrement grisatre, unifor me dans toute la masse. L'odeur agréa- ble, légèrement .aromatiqne doit prove- nir surtout des graminées et des légumi neuses. La saveur doit être douce, agréa- ble, légèrement sucrée, sans arrière goüt acre, aigre, acerbeou amer. On ne peut pas cependant se bomer k un examen superficiel pour déterminer la valeur alimentaire du foin. L'analyse chimique et l'analyse botanique sont indispensables pour connaitre sa valeur nutritive. Ainsi que nous l'avons déja dit, la fapon de récolter le foin a une grande influence sur ses qualités. En général le foin est fauché trop tard. On le travaille trop et on met trop de temps a le ren tier. II faut couper le foin lorsque les graminées commencent a fleurir (1) car alors la matière nutritive qui constitue la valeur du foin se trouve répartie dans toute la plante. Après la floraison, les matières utiles se trouvent dans les grai- nes et comme le fauchage et le fanage font tomber ces graines, le foin se trouve appauvri. 11 faut ajouter a cetteperte, celle des feuilles et des parties tendres qui constituent un aliment riche et digestible perdu en remuant trop le foin. Certains cultivateurs attribuent au foin nouveau des propriétés dangereuses pour la santé des animaux qui le con- sornment d'autres prétendent qu'il est inoffiensif. On peut dire d'une fapon générale que cette nocuité du foin tient plus a une absorption exagérée de la part des animaux et a une mastication insuffisante qu'au foin lui mètne. Etant trés goiité, d'odeur agréable et de saveur appétissante, le foin nouveau est mangé trop goulüment, sans mastication suffi- sante par le bétail, chez lequel il peut provoquer des troubles digestifs, des congestions et des coliques. Pour éviter ces accidents il est a recommander de ne donner le foin nouveau comme aliment que un mois et demi a 2 mois après sa récolte et alors qu'il a jeté son premier feu. 11 est toujours bon dans le premier temps dc l'ernploi du jeune foin d'y mélanger du foin de l'année précédente afin de réduire le plus possible les chan ces d'échauffement. Enfin le foin est sujet a certaines alté- rations qui diminuent sa valeur alimen taire dans de plus ou moins larges pro portions. On a le foin lavé, le foin moi- si, lefom vasé etc. Nous en reparlerons, F. PlRARD Ingénieur agncole (Reproduction réservée). (1) II est regrettable que clans beaucoup de con trées la vente publique des toins ne se fasse qu'a la Stjean, C'est trop tard et les cultivateurs devrai- ent protester. La plupart des graminées out fini la floraison et portent déjè des graines. Les notaires devraient y réfléchir. (Réd.) Une singulière falsification de beurre a été portee devant la justice de Calcutta. La Commission des denrées alimentaires avait examiné un beurre indien connu sous le nom populaire de Gi et y avait trouvé un quart de beurre nat urel et trois quarts de graisse de serpents Dans les Indes on accorde une prime pour capturer les serpents. Ceux-ci sont envoyés a l'administration qui les fait enterrer. Notre fabricant, de beurre allu.it déterrer ces cadavres pour en utiliser la graisse. Cela lui coüte a présent de fortes amendes et de la prison. II est probable que ce procés attircra l'attention sur le moyen d'utiliser la graisse des serpents et que prochaine- ment une nouvelle industrie en sera la conséquence. The Dairyman Reproduction réservée.) Jusqu'a la sortie de l'oeuf, le poussin a trouvé dans ce dernier tous les éléments nécessaires a son développement. Au moment de sa naissance il absorbe, le reste du jaune et cette matière lui suffit comme nourriture pour le premier jour. II faut ensuite lui donner des aliments appropriés afin de favoriser une croissan- ce rapide et un développement normal. Jusqu'a la mort l'oiseau a besoin de trouver dans sa nourriture les principes qu'il a trouvé dans l'oeuf dès le début de sa vie. Ces principes sont l'albumine, qui forme les tissus azotés (chair, sang, plumes, ongles) les hydrocarbonés graisses et hydrates de carbone) qui ser- vent surtout comme réserve et comme combustible; enfin les matières minérales (acide phosphorique, chaux, etc.) desti- nées sartout a la formation du squelette. Le besoin, en ces principes, est trés grand pendant la croissance de tout ani mal et pour ce qui nous occupe actuelle- ment, si l'on veut obtenir des sujets d'élite pour l'élevage, la ponte ou l'en- graissement, il faut indispensablement leur fournir une alimentation riche dès leur jeune age tou en faisant une appli cation rationnt 11c. II faut notamment veiller a ce que j'acide phosphorique et la chaux ne fassent pas défaut. Le pre mier élément sc trouve surtout dans les graines le second dans les herbages et les produits minéraux calcaires que l'oiseau recueille dans aes sorties journa- lières. Dès le lendemam de l'éclosion des poussins on met a leur disposition une pa ée plutót sèche, composée de mie de pain rassis, d'un oeuf dur etdelégumes verts finement hachés.On pourrait mêrne 3' ajouter la coquille de l'oeuf réduite en poudre après dessication au feu. Cette patée est servie dans des augettes et par petites quantités a la fois afin d'éviter le gaspillage. Le second jour, on commence a don ner du riz alternant avec du millet. Le troisième jour on peut même introduire le froment dans la ration. Au bout de huit jours l'oeuf est remplacé graduelle- ment par les petitès graines qui sont dis- tribuées autant que possible sur une aire propre ou l'on aura j«eté des balles de céréales et cela afin d'obliger les peti's a une gymnastique forcée qui leur fera un trés grand bien. La nourriture des poussins doit être trés variée afin d'exciter Tappétit. On pourra dès le huitième jour faire alterner des patées de riz cuit, des pommes de terre avec du son, de pain détrempé etc. II faut éviter de donner des patées trop humides qui amènent fréqüemment des diarrhées. Si ks poussins ne peu vent courir dans un lieu enherbé, on doit leur distribuer des plantes vertes telles que laitues, inourons, feuilles de choux, oseille etc, Les orties cuites écrasées avec des pommes de terre sont aussi une excellente nourriture. On peut utiliser dans la confection des patées les tour- teaux de sésame et de cocotier. L'addi- tion d'un peu de farine de viande est trés recommandable, mais il faut éviter l'excès. Enfin la poudre de charbon de bois est avantageusement utilisée pour saupoudrer les patées c'est un excel lent désinfectant. Comme boisson, on donnera de l'eau pure et fraiche. Le parcours sera bien garni de gravier et dc sable fin pour per- mettre au gésier des jeunes oiseaux de remplir son ïóle de broyeur. Au bout de six semaines les poussins sont déja trés forts et c'est a cette époque qu'on sépare les sexes. Notons que ce sont surtout les dix pre miers jours qui ont une influence décisi- ve sur la réussite d'une couvée. Si pen dant ce temps les soins d'hygiène sont bien observés, si la nourriture est distri- buée rationnellement et avec a propos, on peut être certain d'avoir un magnifi- que résultat. Avicola. (Reproduction réservée). L'eau joue un róle prépondérant dans la vie des êtres c'est par elle que les cel lules font leurs échanges qu'elles absor bent les éléments dont elles ont besoin qu'elles rejettent ceux qui leur sont inu- tiles ou qui leur nuisent. Sans eau pas de vie possible, car ce liquide est un auxiliaire indispensable a toutes les metamorphoses chimiques con- stituant l'essence même de la vie. Son róle est done considérable et l'on ne s'en aperpoit bien qu'au moment ou le liquide vient a manquer. Dans la nutrition de l'homme et des animaux, l'eau joue un róle multiple depuis l'mtroduction de l'aliment dans l'appareil digestif jusqu'au moment ou l'assimilation est compléte. Elle facilite la mastication des aliments, leur digestion et leur absorption elle forme la grande partie du sang, des sues digestifs, des humeurs du corps, des sécrétions et des excrétions. C'est elle qui véhicule la nourriture partout dans les petits recoins de l'organisme qui régularise la températurequi amène aux pou- mons et aux reins les produits de la désassimilation. D'après les travaux de savants, l'hom me perd chaque jour de 2 a 3 litres d'eau par les reins, les poumons et la peau. II doit done en ingérer chaque jour une quantité égale a cclle qu'il perd et il la trouve dans ses aliments et ses boissons. Lorsque l'alimentation est normale et que les influences extérieures ne chan- gent pas, la proportion d'eau contenue dans l'organisme reste k peu prés la même. Lorsque l'équilibre est rompu, que la quantité d'eau expulsée augmente, la digestion et l'absorption sont entra- vées, la température du corps s'élève l'organisme éprouve le besoin de rem- placer la quantité d'eau manquante. II fait un appel de liquide il a soif. La sensation de sécheresse accompag- riant le besoin de boire, se fait surtout sentir dans l'arrière-bouche, mais ce n'est la que la répercussion du besoin de tout l'organisme et l'on ne peut pas le localiser la gorge seulement. C'est le pins impérieux de tous les besoins car on ne ppfit pas vivre longtemps sans boire. La soif est le plus terrible des suppli- ces. Elle est influèncée par toutes les causes qui tendent a exagérer l'élimina- lion des liquides organiques, soit en aug- mentant la sécrétion de la sueur comme les forts tiavaux, les grandes chaleurs et certaines maladies nerveuses, flévreuses ou chroniquessoit en augmentant la sécrétion d'urine ou en provoquant l'irri- tation de certaines muqueuses comme c'est le cas dans l'usage des mets trés épicés. L'eau est la véritable boisson, mais l'homme s'en contente rarement et il lui préfére même souvent des liqueurs char- gées des principes divers tels que l'acool, sucre, alcaloïde, principes aromatiques, etc. En été, il fait chaud, il fait sec, on a soif et l'on cherche alors de préférence les boissons froides, les boissons glacées voir la glacé elle-même. C'est un tort par ee qu'on tombe presque toujours dans l exagération et qu'il peut en résulter de graves inconvénients. En effet, l'em- ploi des boissons trop froides peut entrai- ner des troubles intestinaux, des déran- gements d'estomac, des fluxions de poi- trine et même de la pleurésie sans comp ter que le contact des boissons glacées est trés mauvais pour les dents. 11 n'est d'ailleurs pas indispensable d'avoir des boissons trés froides pour calmer la soif les boissons fraiches suf fisent et leur température ne devrait pas descendre en dessous de 8° a 10°.. II parai- trait même que les liquides tièdes apai- sent plus vite la soif que les liquides froids. Dans les pays chauds, on obtient des boissons fraiches en utilisarit les vases poreux et notamment les Alcarazas gargoulettes ou potiches comme on le fait en Espagne. Ce sont de sim ples récipients en terre cuite sans vernis, laissant transuder le liquide qu'ils renfer- ment. La- légère couche humide de l'ex- térieur s'évapore en prenant beaucoup de calorique au liquide intérieur qui reste ainsi toujours froid. Comme boisson rafraichissante pour été on peut citer outre l'eau pure, les infusions tièdes ou froides de thé ou de café de même que l'infusion de citron obtenue en versant de l'eau chaude sur un citron coupé en tranches et auquel on ajoute un peu de sucre. En additionnant a de l'eau fraiche le jus d'un citron cru, le contenu d'un verrede vin, du sirop de groseilles, de framboises ou de cerises, on obtient des boissons trés agréables. En Russie, on obtient une boisson trés tonique, trés désaltérante et a goüt exquis en faisant bouillir une poignée de belle avoine dans un litre d'eau. La décoction faite, on passe le liquide et l'on sert chaud avec du sucre et quelques gouttes de rhum. Enfin par les fortes chaleurs un grand verre d'eau fraiche dans laquelle on laisse tomber quelques gouttes d'acide chlorhy- drique constitue un liquide trés rafrai- chissant auquel nous préférons cependant Éinfusion froide ou tiède de thé de Chine additionnée d'un peu de jus de citron ou de vin. II est vrai que des goüts et des couleurs on ne discute pas et chacun boit ce qu'il préfére. F. de Vineski. (Reproduction réservée.)

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1912 | | pagina 6