Téléphone 52 Téléphone 52 I' 11111 *5 m m if m m m if m if ■s0. f*. a 3* uk sê. .tê. m m «g m m m if *5 *5 if Ag m m m m m m m Samedi 21 Septembre 1912 ie N° 10 centimes 47 Année N° 4752 Révision des Listes électorales PARENTS CHRETIENS La question scolaire et Ies pensions ouvrières Petite Bourgeoisie Le Congrès Eucharistique de Vienne Pensées Diverges lis en ont besoin On s'abonnc rue au Beurre, 36, A Ypres, et Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. k tons les bureaux de poste du royaume. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centimes la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires coütCUt 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandres) s'adresser i l'Agtitet Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et k Paris, 8, Place de la Bourse. Les nouvelles listes électorales viennent de paraitre. Nous enga- geons vivement nos amis a en pren dre connaissance et a s'assurer s'ils y sont inscrits avec les voix auxquels ils ont droit. On peut consulter les listes au secrétariat de chaque com mune. Les listes, tant de la ville d'Ypres que d'autres communes de l'arrondissement sont déposées au Cercle Catholique, rue de Menin, Ypres. Nos amis qui croiraient avoir des titres a des voix supplémentaires sont invités k s'adresser sans tarder au bureauélectoral del'Association Catholique de l'arrondissement,situé au Cercle Catholique (ier étage), rue de Menin, Ypres, ouvert tous les jours ouvrables de 9 a 12 heures et de 2 a 7 heures. Cet avis s'adresse spécialement aux nouveaux propriétaires, aux per- sonnes qui posséderaient des biens situés dans les communes autres que celle qu'elles habitent, a celles qui seraient propriétaires d'une part d'immeubles,par suite de succession, k celles qui auraient un diplome pouvant leur conférer un triple vote, ou a celles qui posséderaient un car net de Rente Beige, d'au moins 100 fr. et surtout aux jeunes gens qui auront25 ans le ier mai 1913. Le bureau électoral de l'Associa- tion Catholique se charge volontiers et gratuitement de réunir les pièces nécessaires et de produire les récla- mations devant les juridictions com- pétentes. *5 «5 IF. m '1F IF IF IF IF, C est a vous qu'il appartient de diriger I education et Vinstruction de vos enfants. Pour vous aider a former les jeunes ames que Dieu vous a confiées, vous ne pouve\ - vouloir que des maitres dignes de voire eon fiance, c'est-a-dire partageant voire foi et vos sentiments. Envoyedone vos enfants aux écoles ca- tholiques. Dimanche a eu lieu a Fieurus, l'assemble'e générale de la Société cooperative des Ouvriers Réunis de Charleroi. M.le ministre Levie a prononcé un dis cours dont voici les passages principaux On a bien tort de vouloir nous repré- senter comme les ennemis de l'iustruction mais que n'avons-nous pas fait pour l'en- seignement depuis 1884. Les écoles offi- cielles et les écoles fibres se multiplient toujoursl'enseignement moyen est supé- rieurement organisé et notre enseignement universitaire, avec ses quatre universités et ses écoles commerciales nombreuses, défie toute comparaison. II ieste cependant beaucoup a faire. Est-il admissible, par exemple, qu'il y ait encore des illettrés dans notre pays si avancé II faut également ajouter au programme de 1 enseignement primaire un quatrième degré de laijon a ce que les enfants du peuple aient une instruction plus développée. En même temps nous assureronS la liberté du choix de l'école, car la question scolaire n'est autre chose qu'une affaire de liberté de conscience. Après avoir parlé de la Fédération des mutualités de secours, l'orateur parle des habitations ouvrières. C'est si ton, dit-il, d'habiteFdans une maison oüTon soit vrai ment chez soi, dans une maison qui soit vraimentfla maison de familie. Eh bien 1 il faut que tout le monde ait son logement j confortable. II y a des ouvriers qui ont des salaires insuffisants pour avoir leur maison. 1 D'autre part, dans les grandes villes, le ter- rain est trop cher, rnais quoi qu'il en soit, il faut des maisons dont on puissej' devenir locataire a des prix abordables. Faire de la législation sociale, ce n'est pas déposséder quelqu'un, c'est permettre a ceux qui n'ont rien d'avoir quelque chose. Et c'est pourquoi, d'accord avec M. le ministre Hubert, un autre ami du peuple, nous avons institué une commission qui a pour mission d'étudier toutes les questions qui se rattachent a la question des habitations ouvrières. Au cours de la session prochaine, je déposerai un projet de loi sur les habi tations ouvrières et ce sera le bonheur de ma vie d'arriver a Ia réalisatioffde mes idéés sur ce point. Nos adversaires disent qu'il n'y a rien dans la caisse du ministre des finances or, je puis vous annoncer qu'a la session prochaine sera déposé un projet de loi organisant les pen sions de vieillesse pour tous les ouvriers. Et ce ne sont pas la de simples promesses. Nous avons la ferme voionté d'aller jusqu'au bout ce sera encore la réalisation d'un des voeux de ma vie d'homme. L'orsque je me répré- senterai devant mes électeurs, j'espèie que j'aurai les mains pleines ou plutót les mains vides de tout l'argent que j'aurai dépensé utilement pour le bien de tous. Mais mêm-3 sile petit commercant ne su- bit pas de perte sèche, le crédit le tue d'une facon non moins süre. Non seulement, en effet, le petit commer cant doit garnir son magasin, et ce magasin ainsi garni lui ,.mange son capital, mais en outre s'il donne a crédit, l'intérêt qu'il paie pourobtenir l'argent nécessaire ajacheterjdes marchandisesj en échange de celles qu'iFa vendues a crédit, l'épuise. gSupposons un négociant qui a en magasin pour deux mille francs de marchandises. II enjvend pour cent francs a crédit. On le paie trois mois plus tard. Au taux de l'intérêt de l'argent, l'an dernier, 6 pour cent, il pe d la un franc cinquante centimes. ^"11 doit racheter des marchandises pour cent francs. En payant au grand comptant, il recevrait deux pour cent, d'escompte, a un mois, cinquante centimes pour centseule ment il aura son argent dans trois mois. II perd done deux pour cent soit en tout a cau se du crédit Crédit actif. i .5o Crédit passif. 2.00 Son crédit lui coüte done 3.5o Concluons Notre petit commercant qui faiti 5oo francs d'affaires parjjan est supposé gagner en moy enne autant qu'un gros commercant, soit dix oour cent. II perd a [cause de débiteurs insolvables, en un an, un minimum, 2 pour cent soit 3o francs il perd par le petit jeu du crédit 3.5ofrs pour cent, soit 52 5o frs. Autotal, il subit comme pertes 52.5o frs. plus 3o frs. Ce qui fait 82.5o frs. II gagnait i5o frs il en perd 82.5o frs. il lui reste comme gain net 67.5o frs, soit un gain net de 20 centimes par jour ouvrable. Soit dit sans grandes phrases Rien de plus naturel que de constater que les petits commercants ne font pas leurs affaires, je dirai mieux il serait étonnant qu'ils en fas- sent. Sans doute, de ci de la, il en est un qui réussit. Mais combien, ils sont rares Pourquoi Parceque le crédit les tue. Nous en ferons deux démonstrations. 1) Pourquoi en général les Cooperatives de consommation (boulangeries, épiceries, etc.) font-elles des affaires ou tout au moins leurs irais A cause de la suppression du crédit. Les acheteurs paient comptant. Aucune perte sèche n'est done possible. 2) Pourquoi les petits commercants même en vendant bien ne gagnent-ils pas d'argent Parcequ'ils vendent a crédit. Le crédit expose a un double genre de pertes. II arrive a un commercant, après avoir donné a crédit de constater un beau jour que l'un quelconque de ses débiteurs ne peut plus le payer. D'oü une perte sèche totale. Supposons un petit commercant qui fait annueliement brut pour i5oo francs d'affai res par an. Supposons que tous frais déduits, ce commercant réalise un gain de 10 net sur ce chiffre, soit i5o francs, ce qui de'passe, et de loin, la moyenne, il lui suffira de subir une petite perte en suite d'un débiteur insol- vable pour réaliser un gain si minime qu'il peut être considéré comme nul. Peu de petits commercants examinant leur situation a ce point de vue, croient réaliser de bien plus gros bénéfices. Qu'ils se détrom pent. Les chiffres que nous citons équivalent a un gain net de dix mille francs pour un chiffre d'affaires de cent mille francs, et nous connaissons beaucoup d'industriels et de gros commercants qui ne re'alisent pas ce gain la. Quelle splendeur dans les cérémonies or- ganisées et quel enthousiasme ch?z le peuple viennoisj a l'occasion du XXlIIe Congrès eucharistiquejqui tint ses mémorables assi ses, cette année, dans la capitale de l'Autri- che, durant la semaine dernière 1 Ce Congrè3 fut un des plus jbrillants organisés jusqu'ici tant par le nombre des congressistes que par|la magnificence de son organisation. On sait que l'ceuvre était protégée par l'empereur Frangois-Joseph et par les autres membres de la maison impé riale. AusBi on a pu voir dans les comptes- rendus, du Hainaut notamment, combien le noble Souverain de l'Autriche avait tenu a ce que toutes les cérémonies religieuses revêtissent tout l'éclat désirable. Une population enthousiasmée fit une réception solennelle et digne au représentant du Pape Pie X, le cardinal-rédemptoriste Van Rossum, lors de son arrivée dans la cité vieDnoise. Le cardinal-légat et toutes les hautes personnalités écclésiastiques re£u- rent, par ordre de l'empereur, tous les honneurs de Ba Cour. Les travaux du Congrès furent menés avec un tact admirable toutes les questions ayant rapport aux oeuvres religieuses et sociales furent étudiées attentivement et développées, tant dans les assemblees géné rales que dans les séances des trente sec tions. II y eut assemblée des instituteurs chrétiens, parmi lesquels on remarquait des pédagogues de tous pays un congrès des ligues féminines catholiques, oü il fut donné aux participants d'entendre deux orateurs beiges Mme la Baronne Nicaise, de Bru xelles, et M. Brifaut. On paria de l'instruc- tion religieuse et du travail des femmes. Une des principales préoccupations du Congrès fut le vceu exprimé par le Souverain Pontife, recommandant particulièrement aux délibérations et aux efforts communs, la jeunesse,. qui est attiré ie plus souvent par les ennemia de la Foi soit par des doc trines erronées etjjles séductions du plaisir. La Belgique prit une part prépondéranle au Congrès eucharistique de Vienne. La section beige fut présidée par Mgr Heylen, évêque de Namur, président perpé- tuelde l'GEuvre des Congrès eucharistiques. On remarqu iit également la presence, outre beaucoup de nos compatriotes, de S. E. le Cardinal Mercier, archevêque de Malines. Une sous-section de Dames beiges était également organiaée, laquelle était patron- née par Mgr le PriDce F.rdinand de Croy, curé-doyen de Ste Waudiu, a Mons, MMmes la Comtesse de Mérode-Westerloo et la Comtesse Clary et Aldrinnen, femme du ministre d'Autriche a Bruxelles. Les travaux de cette ssction furent trés importants et trés appréciés, dans les différents buts qu'on se proposa d'atteindre. Tous les délégués des différents pays firent preuve de zèle et de dévouement a la cause chrétienne, et nul doute que ces as sises mondiales,laplus grandiose manifesta tion de foi et de piété des temps actuels, aient portés tous les fruits que l'on en atten- dait. Que dire de la journée inoubliable de d;manche dernier 1 C'était ia cloture du Congrès eucharisti que et,[a cette occasion, la procession du Saint-Sacrement, k laquelle s'associa toute la Cour impériale autrichienne. fit une sortie triomphale et solennelle. Un comité spécial travaillait, depuis un an|déja, a sa réussite. Dans tout ceci, il convient d'admirer l'attitude prise par l'empereur Frangois- Joseph a cette occasion. Rien, semble t-il, ne fftt trop beau ni trop grand aux yeux de ce Souverain pour exalter la sublimité du mystère du Dieu caché sous les espèces sa- cramentelles, a, la facejjjdu r-monde entier. Cette conduite si belle et si |louable de la part d'un empereur demeurera historique dans les annales autrichiennes. A notre époque, oü tant d'esprits étroits lóvent leurs bras trop courts hélas comme pour braver le Ciel, l'empereur d'Autriche a fait preuve d'une belle humili- té, et il a reconnu que tout^puissant monar- que qu'il était, il d^vait s'incliner etj-recon- naitre sa vassalité vis-a-vis du Roi des rois. Du reste, les enseignements "chrétiens, disait le Cardinal-Légat,].sont dans toute l'histoire de Vienne et de la dynastie |des Habsbourg. En effet, l'histoire nous rapporte le trait suivant L'empereur Rodolphe, qui fut le fondateur de cette noble dynastie, avait prêté par une journée de mauvais temps, son cheval a un prêtrej'portant le Saint- Viatiqueau malade. Cet [.empereur, tiès pieux, refusa de reprendre a son service ce chevafiqui avait servi a porter le Saint- Sacrement. Ces sentiments de piété se sont transmis aux descendants* de jjla familie des Habs bourg, et l'empereur d'Autriche, actuelle- meni régnant, en a[j conservé le précieux héritage. Nous autres, chrétiens, qui n'avons pu assister de corps ace Congrès eucharistique, nous y avons assisté au moins d'esprit et de ceeur, et nous nouB sommes réjouiségalement des honneurs que l'on rendait Bi justement au culte de la Sainte-Eucharistie, étant assure que, comme la catholique Autriche, nous en ressentirons, gré.ce a la participa tion importante de notre Ratrie, tous les bienfaisants effets salutaires que l'on espère en obtenir. Devenues propriétaires des biens des couvents, grace a Ia loi de spoliation votée par le gouvernement,r les) municipalités avaient laïcisé les hospices et les höpitaux, en expulsant les religieuses. Or, voila qu'une épidémie de typhus se déclara a Avignon, et les infirmières laïques prirent la jpoudre d'escampette ce fut un sauve-qui-peut général. La direction des hospices a du écrire a la maison-mère des sceurs de Charité a Paris, pour demander des religieuses, qui, elles ne se sont pas fait attendre. Elles sont arrivées de Paris après avoir voyagé toute laTiuit elles ont assisté a la messe, communié, et sont aussitót entrées en service. Sans héjitation, sans crainte aucune, elles ont repris leur place de dé vouement.... au chevet de leurs chers mala- des. Ce sont de telles héroïnes que nos socia- listes en pleine Chambre beige ont i&6ultées et traitées de laches Ce sont de telles bienfaitrices que nos libéraux et nos socialistes, aveuglés par leur haine fanatique contre l'éducation chré tienne, osent dépeindre comme n'aimant pas l'enfant du peuple 1 Quelle haine farouche et égoïste doit animer nos anticléricaux contre les classes populaires La municipalité d'Avignon, qui n'est nul- lement catholique, mais que l'expériecce a assagie, a décidé de maintenir les religieuses au service de l'hópital... Cette lejon de choses n'empêchera pa9 les journaux libéraux et socialistes de salir les êtres les plus purs de l'humanité ;ce faisant ils restent dans leur róle et ils sont payés pour cela. Librcs penseurs Trés peu penseurs. Pas libres du tout. Ils se surveillent les uns les autres, rour s'empêcher de bien voir, de bien dire et de bien faire. Ils aiment le cochon, surtout le Vendredi- Saint I... Pleins d'amour-propre, ces gens-lè... Monsabré. Le même escalier n'a pas le même nombre de marches, selon que le plaisir ou le devoir vous le fait monter. Ne jetez pas votre coeur au monde Le monde est un chien mal dressé qui ne rapporte pas. "dk. "dk. dk. 'dk. 'dk. dk. dk. dk. dk Dans diffórentes villes de France, les municipalités se voient forcées de suivre 5 l'exemple de la municipalité d'Avignon. 3 L amour vit ici-bas de difficultés vain- cues, de triomphes plus ou moins disputés. Les êtres qu'on chérit le plus sont pres. que toujours ceux pour lesquels on a souf- fert davantage. Les limites de l'amour sont le dévoue ment jusqu'au sacrifice 'Bi Toute affection qui n'est pas alimentée par le sacrificejest déjh dans son déclin et ne tardera pas a disparaïtre complètement. L espoir est comme le ciel des nuits il n'est pas de coin si sombre ou Toeil qui s obstine ne finisse pat' découvrir une étoile. Octave Feuillet. Éi èK *Ht"Hi'111 iWMli JOURNAL D'YPRES Organe Satholique de Pftrrondissement Total. 3.5o°/o r*i f r»r r*i 1 r* 1

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1912 | | pagina 1