Un dernier appel
Grand CONCERT
LE CHORAL NADAÜD
Téléphone §2
Téléplione 52
Programme
GMM&IQUE YPPtOSSE
nelle Rachel Blanquer
nr Raymond DU ROT
L'Harmonie
Communale
at au s* 3». at at
m m m
Samedi 26 Octobre 1912
le N° 10 centimes
47e Année N° 4757
DE GALA
Dimanche 27 Octobre 1912
rielle EYflAËL, Cantatrice
Piano P ley el
AUX CATHOL1QVES
La bonne charité
Un glorieux anniversaire
Conseil Communal
On s'abonne rue an Beurre, 36, A Ypres,
Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine.
Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays
pour l'étranger le port en sus.
Les abonnements sont d'un an et se rêgularisent fin Décembre.
Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus.
A tons les bureaus: de poste du royaume.
Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centimes
Ja ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires coüteüt
zo francs les cent exemplaires.
Pour les annonces de France et de Beigique (excepté les deux Flandres) s'adresser 1'AgetiSt
Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse.
Nous rappelons une dernière fois
nos amis que les réclamations
concernant les listes électorales doi
vent être adressées aux administra
tions communales au plus tard le 31
octobre.
Pour tous renseignements, ils peu-
vent s'adresser au bureau du travail
électoralde 1'AssociationCatholique,
situé au Cercle Catholique (1 er éta
ge) rue de Menin Ypres, ouvert
tous les jours ouvrables de 9 heures
midi et de 2 a 5 heures.
jfg 'iff- W'. 'iff*. W*. 'iff* tr- iff-
VILLE D'YPRES
organisé au profit de l'oeuvre de la
GOUTTE DE LAIT
3 heures de l'après-midi,
AUX HALLES Salle Pauwels
avec le concours de
de Paris, Soprano dramatique.
Pianiste
Lauréate du Conservatoire de Paris
en 1912
Premier prix du Conservatoire
National de Musique de Paris
Violon-solo des Concerts-Colonne
et de l'orchestre de Monte-Carlo
d'Ypres
Directeur M. J. Wittebroodt
la Société Nationale
DE ROUBAIX
Lauréat du grand prix d'honneur
de M. le Président de la République
au Concours international de Paris
(27 Mai 1912)
200 EXÉCUTANTS
DirecteurM. Joseph DUYSBURG
PrésidentM. Jean SELLE
Interpretation des chceurs imposés et
au choix, couronnés a Paris.
1. Transcription de l'opéra, Le Cid
Massenet
L'Harmonie Communale
2. La Chanson des vagues, choeur couronné
Riga
Le Choral Nadaud
3. MéphistO'Wal^er Liszt
Mile Rachel Blanquer
4. Grand air de Lohengrin R. Wagner
Mile Eymaël
5. A) Aria S. S. Bacil
B) Septuor de Lucie Lammermoor
pour violon seul Paganini
M. Raymond Durot
6. Trio de Jerusalem Verdi
Mile Eymaël
M. Dutrieu, ténor
M. Eggemont, baryton.
7. Le Chant du Fer Xavier Leroux
Le Choral Nadaud
8 a) Nocturne en mi hémol
B) Moisevariation sur une
seule corde
M. Raymond Durot
9. Grand air d' oh ér on
Mile Eymaël
Chopin
Paganini
Weber
10. Aux Aviateurs. Saict-Saëns
1 choeur couronné au concours d'honneur
de Paris.
Le Choral Nadaud
AVIS
Des cartes d'entrée pour le Concert
Nadaud, du Dimanche 27 Octobre 1912,
seront vendues au bénéfice de l'oeuvre de la
Goutte de Lait a l'Hotel de ville (Salle
de Milice), le Dimanche 27 Octobrede 10
heures a midi et partir de 2 heures a l'en-
j trée'de lasalle.
I Prix des Places Premières 3 fr.
Secondes 2 fr. Troisièmes 1 fr.
Des places réservées peuvent être prises
le même jour et heures, moyennant un
prix de location de I fr. pour les premières
et de 0.50 fr. pour les secondes.
Entrée par l'Hotel de Ville.
Nous l'avons dit et répété sur tous les
Qtons les catholiques ont pour devoir de fa-
voriser l oeuvre de la presse et de faire leur
possible pour la diffusion des bonsjournaux.
Reproduisons sur ce sujet quelques lignes
de notre éminent confrère francais Paul de
Cassagnac
Faire des réunions, c'est bon, c'est né
cessaire.
Mais faire des journaux est encore meil-
leur, c'est indispensable.
En dehors de la presse, aucun moyen de
lutter effcacement.
Aucun autre moyen de labourer l'opinion
publique et d'y semer le bon grain.
Aucun autre moyen pratique de faire lever
la moisson des grandes idéés.
A nous done de redoubler d'efforts pour
pour combattre victorieusement l'école d'en
face, la mauvaise presse, celle qui souille les
Imes et déssèche les coeurs, la presse qui
pousse aux scélératesses sociales, et qui vou-
drait un pays sans Dieu, sans autorité legi
time, sans patriotisme.
Jamais, jamais le besoin d'une presse de
combat, ardente, organisée, faisant une acti
ve et inlassable propagande, ne fut a ce point
indispensable.
C'est une question de vie ou de mort pour
la société actuelle.
Ces lignes s'adressent aux catholiques
francais, mais elles sont tout auasi opportu
nes pour les catholiques beiges.
C'est un impérieux devoir pour eux que
de répandre la bonne presse.
Qu'ils y songent et... qu'ils agissent I
Beaucoup de jennes fiiles ont la coutume
charitable de travailler pour les pauvres.
Mais si elles manient volontieis, en faveur
des petits enfants, l'aiguille a tricoter ou le
crochets, elles pensent rarement transfor
mer a l'intention des déshérités de tout êge,
les vêtements usagés ou passés de mode.
C'est une besogne ingrate et sans gloire que
retournerune jupe, ou mettre des genoux»
a un pantalon de petit garcon.
Je ne saurais assez, cependant, recomman-
der cette besogne-la, et l'hiver qui vient lui
donne une poignante actualité. Envoyer ses
vieux habits a une oeuvre de bienfaisance est
bien mais ce n'est guère méritoire, puisqu'
après tout on ne savait trop qu'en faire.
Les donner tel quels, avec leurs têches,
leurs trous, leur forme périmée, a des gens
nécessiteux que l'on connate, ne procure
aucun plaisir a ceux-ci, qui sentent plus amè-
rement ainsi affublés, l'amertume de leur
condition. C'est un spectacle pénible que
celui d'une pauvre femme traïnant une robe
qui fut élégante, ou celui d'un enfant dont
le corps chétif flotte dans la défroque d'un
autre plus êgé ou plus robuste.
Quelques heures de travail eussent rajeuni
ces vêtements, les appropriant a l'usage de
ceux qui vont les porter. II y a la une ques
tion de délicatesse, et c'e la délicatesse qui
donne tout son prix a la charité.
Je connais une jeune fille qui transforme,
deux fois par an, les chapeaux quelle ne por
tera plus, et qui les donne ensuite a un pa
tronage. Un peu de ruban nettoyé, remis a
neut', un morceau d'étoffe qui ne servait a
rien, et voila des garnitures fraiches, de gen-
tils chapeaux dont on peut dire, par avance,
qu'ils feront plaisir.
N'est ce pas la vraie charité, que celle oü
l'on a mis un peu'de son coeur
Franceline.
iff*. iff* iff* iff* W*> 'iff* iff* iff* iff*
Mardi dernier, a quatre heures de l'après-
midi, le Carillon saluait d'une BrabaEQonne
le pavoisement des Halles et de l'Hotel de
Ville.
Les Yprois, les jeunes surtout, se deman-
daient quel était l'événement qui nous valait
un joli concert de carillon et pourquoi nos
couleurs nationales étaient elles arborées a
notre maison communale
Et les ainés, rassemblant les souvenirs
anciens, guides peut être par la note parue
le matin dans notre confrère, le Journal
de Roubaix se rappelaient qu'il y a 25 ans,
k la même date, Mr R.Colaert,notre éminent
et sympaihique Bourgmestre, avait été pour
la première fois nommé conseiller communal
d'Ypres.
C'est en effet le 23 Octobre 1887, que
notre premier magistrat d'aujourd'hui fut
envoyé par le corps électoral a Fassemblóe
communale de notre ville. Depuis lors son
mandat fut renouvelé a chaque élection et
on se rappelle l'éclatante majorité avec
laquelle le nom de M. Colaert et ceux de ses
amis sortirent de l'urne, lors des dernières
élections du 17 Octobre 1911.
A l'occasion de eet anniversaire, une
sérénade sera donnée par l'Harmonie Com
munale et la Fanfare Royale au vénéréjubi-
laire, le Samedi 26 courant, a 7 heures du
soir.
Prendront part a cette manifestation de
sympathie, le Conseil Communal, les mem
bres de l'Harmonie Communale et de la
Fanfare Royale et les membres du Cercle
Catholique.
Le Samedi 9 Novembre, les Coneeillers
communaux offriront dans l'intimité un
banquet leur collègue jubilaire.
Le Journal d'Ypres présente a M. le
BourgmeBtre Colaert ses respectueuses et
sincères féliciations. II fait des voeux pour
que lODgtemps encore pour le plus grand
bien de notre cité, il puisse faire partie de
notre assemblée communale, et la présider.
IJ
La date du 23 Octobre 1912 n'est pas seu-
lement glorieuse pour notre cher Bourg
mestre, elle l'est aussi pour le parti catho
lique Yprois, auquel M. Colaert a apporté
durant plus de tre te ans, tout son talent,
tout son dévouement.
Le jubilaire d'aujourd'hui fut en effet le
premier catholique qui pénétra au sein du
conseil communal composé exclusivement
jusqu'a cette époque de membres appurte
nant au parti libéral.
Les élections du 16 Octobre, sans être
un succes pour le parti catholique Yprois,
Monsieur COLAERT,
Bourgmestre de la Ville d'Ypres
avaient cependant marqué une nouvelle
étape dans sa marche en avant. En 1884
tous les candidate libéraux avaient été élus
et la majorité moyenne obtenue par ceux-ci
étaient de 71 voix.
En 1887, la majorité était tombée a 50
voixetl'un de leurs candidate, M. Léopold
Parsy, colonel retraité, était en balottage
avec un candidat catholique, M. Colaert,
avocat et député.
Pendant la quinzaine qui précéda le ba
lottage, les chefs libéraux redoutant l'échec
de leur candidat avaient mis tout en oeuvre
pour assurer le succès de celui-ci.
Mais, les électeurs Yprois qui avaient
encore consumé quelque indépendance,quel-
que respect de leur dignité personnelle,
quelque amour pour leur ville natale, quel
que souQ de leurs intéréts matériels, dé-
daignèrent les manoeuvres dont ils étaient
l'objet et votèrent a cöté du nom de Mr
Colaert. Celui-ci fut élu par 749 voix contre
696 a son adversaire libéral.
II est a remarquer que le chiffre de 749
voix dépassait de 19 voix celui obtenu par le
plus favorisé des libéraux, M. Poupaert, a
l'élection du 16 Octobre.
Jamais, dit le Journal d'Ypres du 26
Octobre 1887, on n'a vu en ville, un enthou.
siasme comparable a celui qui a accueilli
Dimanche l'annonce du triomphe de notre
sympathique candidat M. Colaert.
A deux heures, quand le dépouillement
eut appris que les deux mauvais bureaux
le deuxième et le quatrième nous don-
naient une voix de majorité et les premier
et troisième bureaux une majorité de plus de
cinquante voix, ce fut un véritabla délire.
Les libéraux,qui buit jours durant avaient
proclamé a son de trompe qu'ils étaient sürs
de la victoire et qu'ils emporteraient le ba
lottage a plus de 100 voix, disparurent
comme par enchantement.
En rnoins de temps qu'il ne nous en faut
pour l'écrire.plus de 200 catholiques étaient
masBés a la salle bleue oü était établi le
bureau principal et oü devait avoir lieu la
proclamation du résultat.
On se livre a des manifestations débor-
dantes d'enthousiasme.
A 2 1/4 h. M. Colaert fait son entrée.
L'enthousiasme devient folie.
Tous les chapeaux sont levés. Ou crie
Vive Colaert On embrasse le nou vel
élu.
Un peu après arrivent M. le Sénateur
Baron Surmont de Volsberghe et M. le Re
présentant Eugène Struye.
Les ovations reprennent de plus belle.
A 2 h. 1/2, quand M. le Bourgmestre pro
clamé M. Colaert élu avec une majorité de
53 voix, tout le monde se précipite autour
du vainqueur qui est porté en triomphe
jusqu'au bas de l'escalier.
Puis un cortège s'organise.
En tête, M. Colaert entre M. le Baron
Surmont et M. Eugène Struye.
Derrière une foule énorme. Tous les cha
peaux sont en l'air. Tout le monde crie
Vive ColaertLa Grand'Place est noire
de monde qui joint ses acclamations a celle
du corlège. Les hommes battent des mains,
les femmes agitent leurs mouchoires.
D :s drapeaux sont arboiés partout.
Le corlège qui grossit toujours, arrive
enfin au Cercle Catholique.
Dans la grande salle se tint uae réunion
enthousiast1, oü tour a tour, M. Spillebout,
président de 1'Association Catholique, M. le
Baron Surmont de Volsberghe et le héros du
jour, remercièrent en termes chaleureux et
éloquents lej électeurs qui venaient de fair
!a première bicche dans la forteresse libé
rale Yproise.
a# ~*J& 2# 'a# sffk sflP if# st$.
Séance publique du samedi
19 octobre 1912.
Sont présents: MM. Colaert, bourgmestre,
président; Vandenboogaerde, échevin; Fiers,
Vanderghote, D'Huvettere,, Bouquet, Sobry,
Iweins d'Eeckhoutte, Lemahieu, Biebuyck,
Begerem, Baus, Seys, Struye, conseillers
Boudry, chef de bureau, faisant fonctions
de secrétaire.
M. Fraeijs de Veubeke, absent, s'est ex-
cusé.
Lecture est donnée du procés-verbal de la
séance précédente, qui est approuvé.
Question de l'usage des langues a l'école
communale de la rue Saint Jean. M. le
président donne lecture d'abord d'une re-
quête en date du 15 décembre 1911, par la
quelle le Vlaamsche arrondissement bond
van Yper p-ésidé par M. Sobry, demande
que le flamand devienne la langue véhicu-
laire a l'école de la rue Saint-Jean ensuita
d'une requête en date du 30 décembre sui-
vant, par laquelle 88 pères de familie, dont
les enfants fréquentent ladite école, s'adres
sent a l'administration pour protester contre
la demande du Vlaamsche arrondissement
bond Tousenvoient leurs enfants k cette
école, dit la requête, pour que ceux-ci
apprement le francais. C'est la une volonté
nettement exprimée et qui doit faire loi. De
plus, ils payent presque la totalité des dé-
penses afférentes a l'enseignement, et s'esti-
rnent done d'autant plus en droit d'exprimer
leurs préférences-
M. le président donne lecture de son rap
port sur cette question. Dans toutes les cir-
constances dit-il, nous respectons la volon
té des pères de familie. Notre volonté
sera d'autant plus respectée que nous res-
pecterons mieux la leur. II y a lieu d'autant
plus de tenir compte de cette volonté que
les parents payent presque la totalité des
frais.
On peut dire sans hésitation que la trés
grande majorité de ces parents ne tiennent
aucun compte des considérations érnises par
le Vlaamsche arrondissement bond I1b
veulent que leurs enfants parient et
écrivent les deux langues. Rien n'empêche
que l'un ou l'autre cours soit donné en fla
mand. Les institutrices enseignent simulta-
nément les deux langues. Les enfant parient
habituellement chez eux le flamand et ap-
prennent faoilemeut le francais al'école. C'est
un acheminement vers l'enseignement bilin-
JOURNAL
Organe Catholique
TPRES
de l'Arrondissement
LE
i