5* ai m 3* si 'j$. ui m Aprés la Goutte de Lait Pensées Diverges les p™ sl,S NOU VELLES POLITIQUES si Si >j*. m si: si >j* Standiana Défense de porter la santé du Roi Des gens embarassés lis n'y étaient pas Conseilleurs et Payeurs CHRON1QUE DE U ARRONDISSEMENT Comines gue que nous devrions souhaiter pour le pays entier. Dans notra arrondissement voisinant la frontière fran$aise, il y a la plus grande utilité a connaitre le francais. Les ouvriers qui ne comaissen t pas cette langue se troutent dans une situation d'infériorité quandils vont travailler gn Prance ou en Wallonië. Nous avons, de toute fagon, a respecter la ▼olonté des parents. Le jour n'est probable- ment pas éloigné oü, grace a un enseigne- ment bien dirigé, tous nos concitoyens par- leront également bien les deux langues. C'est cette égalité des langues que nous devens tous souhaiter. M. Sobry (en flamand) fait valoir ses considérations. Quand on demande comment Tenseignement doit se donner, on répendra.- en flamand pour les Flamands en francais pour les Wallons en allemand pour les Allemande. On ne comprend pas comment on puisse se départir de cette regie, d'autant plus que la loi est trés explicite a ce sujet. La loi du 15 septembre 1895, que notre honorable bourgmestre connait particulière- ment puisqu'il a aidé a la voter, dit qu'on doit apprendre une langue, et la loi ajoute la langue flamande, francaise ou allemande selon les endroits, c'est-a-dire qu'en Flandre, la langue Flamande doit être la langue en- seignée. La loi ne parle que d'une langue et pour nous ce doit être la langue maternelle. Avant 1895, il existait des abus analogues i ceux de l'école de la rue Saint-Jean. M. Juliaan Devriendt s'éleva, a la Chambre, contre ces abus et disant que, dans toutes les communes flamandes, le flamand doit être enseigné, et dans toutes les communes wallones le francais. M. Schollaert lui ré- pondit«II en estaiosi actuellement. Le fla mand est enseigné en Flandre. Qu'on me cite des abus. M. Begerem.— Voudrez-vous lire l'article de la loi II. Sobry en donne lecture et fait ressor- tir que l'article 4 porte Selon les néces- sités de la région Le 6 novembre 1897, notre Conseil communal a décidé de se conformeraux décisions du gouvernement en appliquant la langue maternelle moe dertaal a toutes les branches de l'ensei- gnement. La loi exists et le reglement aussi. En 1884 déja, le Conseil avait élaboré an règlement d'aprèsles prescriptions de l'Etat. II n'y a pas de doute, la loi nous ordonne de procéder de la sorte. Cependant, l'applica- tion n'a pas été faite dans cette école on s'est borné a la faire aux écoles gratuites pour garcons et pour filles. A l'occasion de ia création d'une nouvelle classe, le «bond» a demandé de voir cesser ces abus. M. le président ajoute encore quelques conBidérations a celles émises dans son rapport. M. Begerem prouve que le législateur de 1875 n'a pas dit que le flamand doit être la langue véhiculaire. M. Sobry insiste encore sur les paroles prononcées par M. Schollaert. M. le président répond que le ministre voulait respecter les volontés des communes et ne désirait pas que le gouvernement in- tervïnt nlus au'il ne faut dans l'enseigne- pecter la volonté des pères de familie (Rires). MM. Vandenboogaerde et D'Huvettere proposent qu'un cahier des charges soit dressé d'abord, et M. le président promet de soumettre un projet. M. Baus demande que le trottoir devant la caserne d'infanterie soit continué, et M. Struye signale l'e'tat du trottoir prés de la gare a Zillebeke. M. leprésident impute a l'Etat ce mauvais état et dit qu'une réclamation sera faite. La séance publique est levée a 6 heures et demie. tervint plus qu'il ne faut dans l'enseigne mant. M. le président propose de passer au vota surle maintiea du statu quo On passe au vote, et le statu quo est voté par dix voix contre quatre MM. Van- derghote, Sobry, Seys et Struye. Propriétés communales octroi d'uti droit de passage. M. le présidentM. Louis Vanheule,devenu propriétaire d'un terrain ayant appartenu a Mile Lapierre, pres du paré du Posthooren, demande a obtenir un droit de passage. II existait un fossé et on l'a comblé pour pouvoir passer. Neus allons le faire creuBer a nouveau pour faire valoir notre droit. M. le président donne lecture d une convention faite a ce sujet. M. Van- heule s'engage a payer annuellement une redevance de 5 fr. a titre récognitif. Ap- prouvé. Finances remploi des capitaux. M. le président La Ville a vendu une parcelle de terrain a l'Etat en vu» de l'agrandissement de la gare. Elle a re?u de ce chef, une som- me de 3.810 fr. Cette somme, augmentée des intéréts et d'une somme de 125 fr.pour achat de la rente Geldhof, s'élève a 3.869 fr. 13. Nous proposons d'acheter de la rente bei ge jusqu'a concurrence de cette Bomme. Adopté. Finances Compte communal de ign. 11. le conseiller Sobry fait rapport sur ce compte au nom de la commission compéten te. L'excédent général est de 22.852 fr. 32. M. le président propose d'introduire d'ur- gence a l'ordre du jour l'approbation du bail emphytéotique du cloltre Saint-Martin. Le Conseil vote l'urgence et approuve le bail. MM. D'Huvettere et Begerem s'abstiennent. M. le président propose de mettre égale ment l'ordre du jour la pêche dans les fosié» de la ville. De plus en plus on deman de de mettre en adjudication. L'avis du college est de diviser en différentes sections. M. Begerem. Ce sera a la condition de permettre la pêche a la ligne. II faut res- Nos Halles ont perdu l'admirable décora- tion florale dont les avait gratifiées, pour quelques jours, notre Société royale d'horti- culture. Elles )a retrouveront, demain, pour quelques heures, et nos «floralies yproises» se parachèveront ft se couronneront par un étalage, non moins choisi, non moins varié, coloré et parfumé a souhait, de tout ce que l'Ypresis possède, en ce moment, en fait de fleurs vivantes. Une fois de plus, plus que jamais, la ricbe palette de Pauwels, évocatrice des splen- deurs du passé yprois, servira de digne repoussoir a l'éclat du présent. Et nos gentes dames sortiront de la avec une fleur de plus a leur corsage, mieux que cela avec un fleuron de plus a leur beau renom de charité. Et puis, elles rentreront au foyer, beu- reuses de leur triomphe, heureuses quelque peu aussi de la bonne oeuvre accomplie parmi les ivresses de la parade et les volup- tés du festin musical. Les plus patriotes d'entre elles se senti ront heureuse3 d'avoir assuré la vie a quel ques petits Beiges, futurs défenseurs de la patrie ou grai e de son repeuplement. Aucune ne songera, ne voudra songer aux ingrats, aux miséreux, aux tristes déchets sociaux qui d. vront la vie èi la Goutte de lait EtpourtantA quoi bon nourrir de la graine de révolte de ctime et d'anarchie Cessez done, Mesdames, de vous interes ser a ceux qui, plus tard, seront une menace incessante et terrible pour vos demeures, pour vous même8 et pour la patrie entière Oui, cessez vos générosité a moins que vous ne soyiez décidées a les redoubler avec sagesse et prévoyance, en donnant a la goutte de lait son complément indispen sable de la goutte de vertu. Car il est dit dans l'Evangile que l'homme ne vit pas seu- lement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche divine. Et voici qua quelques jours d'intervalle, le mardi 5 novembre, 15 h. 1/2, une ma- gnifique occasion vous en sera offerte, en la coquette église des Dames de Rousbrugge. Entrée libre et gratuite places réservées sans taxe spéciale, sans même Ia moribonde taxe chaisière. Seulement, après le régal qui sera servi, du haut de la cbaire, a votre esprit et a votre coeur, par le R. P. Martin, professeur de noviciat salésien, un plateau circulera dans vos rangs et vous y déposerez une goutte de votre or liquide élément de malheur et de perdition peut-être, si vous le gardez sans nécessité élément de bonheur, de salut individuel et social, si vous le re- mettez a ces Baints Hls de don Bosco qui recueillent, nourrissent, élèvent pour le devoir et la vie honnête les plus désbérités et les plus exposés d'entre les enfants du peu- ple les petits orphelins. Oh certes, ils sont intéressants vos petits protégés de la Goutte de lait ces pauvres bibichons privés des douceurs et des bien- faits du sein maternel. Mais combien plus dignes de votre com misération, ces petits malheureux qui n'ont plus même de mère et qui, faute de ses enseignements et de ses exemples de vertu, iront grossir demain l'armée des révoltés et des apaches Bon amusement au Concert de gala, Mes dames Mais si vous voulez que ses charmes perdurent, une fois les sons évanouis et la fête terminée, donnez a l'enfance que la Goutte de lait aura sauvée de lajnort, ce qu'elle réclame plu3 impérieusement encore que le laivstérilisé l'enseigaement pur et substantiel de Jésus-Christ, l'Auteur de la vie. Comme cela se colore toujours du spécieux prétexte de la défense nationale, le parti catholique, essentiellement patriote, donne aisément dans le panneau. Au fond, nos adversaires visent surtout les bénéfices politiques k tirer de l'aventure. Rendre ie gouvernement catholique impo pulaire en aggravant sans cesse Jes charges militaires, développer et renforcer l'école de la caserne qu'ils estiment trés bienfaisante a certains points de vue particuliers, voila en réalité leur pensee de derrière la tête. Le Progrès lui, sans faire fi de préoc- cupations de l'espèce, exploite surtont la crise actuelle de la paix européenne au profit de sa marotte sportive du Stand. C'est de bonne guerre. Comme cette marotte ne nous gêne nulle- ment que nos amis de l'hötel de ville font même leur possible ils nous l'assurent pour la contenter, alors que leurs prédéces- seurs libéraux se retranchaient derrière leur misère pour l'écarter, (nous voulons y aller d'un coup de main d'un coup de forceps, si l'on préfère pour opérer plus vite l'heu- reuse délivrance dfc Ja maman du Stand tant désiré Signalons done au Progrès un petit incident de la récente visite en Suisse de l'empereur d'Allemagne. Le tir de guerre, en Suisse, est puissam- ment favorisé et encouragé par le gouver nement federal. Comme Ie Kaizer venait d'admirer l'babiletédes tireurs de l'Helvétie, il s'avisa de dire a l'un de ces dignes fils de Guillaume Teil c'est trés bien vous avez ici une arméede 100 000 lireursd elite. Mais que ferez-vous lorsque je leur oppose- ïai 200.000 Prus6iens Sire, répondit le tireur, chacun de nous tirera ses deux balles sans perte. De fait, un bon tireur remplace avanta- geusement deui soldats mal exeicés. Et eest préoisément parcoque nous sommes hostiles a un encasernement cxagéré et inu tile que nous tenons plus que n'importe qui a perfectionner notre armée. Nous pré'é- rons la qualifé a, la quantité. Le nombre considérable de Stands perfec- tionnes, érigés sous le gouvernement catho- lique, constitue une réponse péremptoire a lalejonde patriotisme que le chroniqueur militaire du Progrès se permet de nous seriner Bans trève. Ce standiste. diplömé pour son adresse, tire d1 ail eurs fort mal dans la cible politi que. Il a la vue trés basse. Nous achèverons de le demontrer dans un prochain numéro. Bornons-nous a ajouter aujourd'bui qu'il est admis qu'une des premières qualités du tireur c est la patience. Demandez-le plutot aux chasseurs. Notre standiste, lui, n'a pas pour un sou de patience. On ne peut pourtant pas bou- eerser comme Ca les moeurs bureaucrati- ques, Pour attenuer les dangers d'une guer re hypothehque, il ne faut pas provoquer une revolution certaine Georges Heupgen, député permanent, pro- nonga, au banquet, un toast loyaliste d'autant plus inattendu qu'il froissait, par son exagé- ration outrancière, les convictions républi- caines de ses collègues de la députation per manente, ainsi que bon nombre d'invités parmi lesquels se trouvait un sénateur, des députés et des conseillers provinciaux socia- listes. Cetoast.quifut froidement accueilli, même par les libéraux, et qui souleva, séance tenante des protestations trop compréhensi- bles de la part des socialistes, aura du moins un bon effet DÉSORMAIS, AUX BAN QUETS QUI SERONT DONNÉS A L'OCCASION DE CÉRÉMONIES PA- TRONNÉES PAR LA DÉPUTATION PERMANENTE, IL NE SERA PLUS TOLÉRÉ DE TOAST. C'est le cartel qui veut cela Cette nouvelle capitulation ne nous étonne pas, mais elle naéritait d'être soulignée. •5 «5 1P 'fs §gs yg On ne peut croire au devoir sans croire en même temps a Dieu personne ne se sacrL erait pour le devo.r si le devoir était d'in- stitution humaine. jules Simon SS! Les riches ne peuvent se seurer que pour De Ia manière/dont on règle le suffrage depend la perte ou le salut des Etats. Montesquieu L bomme sans patience est une lamne sans huile. Alf.de Musset R y a une fa$on de se vêtir qui met a nu la pauvreté de l'dmeHenri Lasserre. Si S* s£ M sflt st SÊ SÊ Les journaux libéraux en général et le Progrès d'Ypres en particulier profitent habilement de la crise que traverse la paix européenne encore que ce ne soit qu'k l'extrême bout oriental de l'Europe pour cbercher a nous pousser un peu plus avant dans l'engrenage de cette machine dont notre illustre concitoyen Jules Malou disait déja Mettez le doigt dans la machine du militarisme, vous y serez bientot engagé tout entier. Une fois de plus les libëraux capi- tulent devant les socialistes républicains L Avenir du Borinage nous apporte, dans son numéro du 24 octobre, une nou velle preuve de la valeur du loyalisme des libéraux. Plus de toasts 1 e'crit triomphalement lorgane républicain en tête de Particle que voici Lors de l'inauguration de l'Ecole pro vinciale de culture et d'élevage, a Ath, M. Sans commentaires ce communiqué publié jeudi paries journaux libéraux Les bureaux de la gauche libérale de la Chambre et du Sénat ont tenu, mercredi, deux séances afin de s'occuper de la situation politique et de la convocation de l'assemblée plénière des gauches lioérales. II a été décidé que cette assemblee plénière aura lieu mercredi prochain. Les bureaux ont xaminée notamment la question de la grève générale. A ucun com muniqué n'a été fait a la presse, mais nous croyons savoir que les membres du bureau sont résolus a faire, a l'assemblée de mer credi, une déclaration catégorique afin de dégager toute responsabilité dans la question de ia grève générale. Ils affirmeront a nou veau leur ferme résolution de réclamer du Parlement une réforme de notre régime électoral dans le sens du suffrage universel pur et simple. Las bureaux restent unanimement fidèles a la déclaration des gauches libérales. On annonce que M. Wauwermans interpellera le gouvernement a la rentrée sur les mesures qu'il compte prendre pour assu rer la protection des litres au porteur. 55 Aucun chef socialiste ne fut parmi les vic- times de Louvain en 1902. Aucun chef socialiste ne conduisait ces troupes. Tandis que le sang de la classe ouvrière coulait a Louvain, on a vu des meneurs so listes assistant a une représentation au Thédtre de la Monnaie. Ouvriers socialistes serez-vous dupes de ces POLITICIENS. iftifïifiiiïL if*. ift On parle de l'exode des petits gosses des ouvriers socialistes s'ils se mettent en grève. Voici précisément que M. Vandervelde n'a pas d'enfantsde plus il possède des cha teaux et est propriétaire de plusieurs grands immeubles a Bruxelles. II a enfin de nom- breux laquais. Vandervelde il est disposé a loger durant la grève une centaine des tils de nos ouvriers dans ses somptueux appar- tements bien chauffésMadame Vandervel de leur fera-t-elle la popote Demblon a plusieurs maisons rue Fond- Pirette, a Liège. Les mettra t-il a la dispo sition des ouvriers bouilleurs qui seront expulsés de leur maison par les propriétai- res cartellistes? Une conférence lui est payée par Marquet, le tenancier des jeux, k raison de 500fr. le cache). Pour combien de cachets Demblon interviendra-t-il dans les listes de souscriptions M. Furnémont est le millionnaire beige qui a la plus riche cave de vieux bourgo gne. Combien de bouteilles va-t-il sactifier pour réchauffer en hiver les travailleurs qui auront l'estomac creux Grimard, le sénateur socialiste, est un des cinq plus gros actionnaires de Cockerill (lts actions sont a 2.000 francs) abandonnera-t- il ses dividendes des dix dernières années au profit des grévistes MM. Destrée et Terwagne qui ont du foin dans leurs bottes écrivent des lettreB au Roi et dénoncent toute une série de faits k charge de la bourgeoise, et dont, les tout premiers, ils profitent largement et copieu- sement... Encore des gens qui se serrent le ventre.... Dans sa jolie villa, enCondroz, le funèbre Demblon, le chantre de la Vierge, couie beureux des jourB exempts de soucis. II rêve de la conquête du S. U en récitant des vers a quelque Muse en comptant les revenus de ses propriétés du Fond-Pirette... Nous pourrions faire la revue de tous ceB farceurs qui orient Economisez mais qui, eux, ne se privent de rien 1 La grève qu'on parle de fomanter est une grêve exclusivement politique qui doit avoir pour résultat de procurer des mandata aux meneurs. Et done avant de demander aux ouvriers le moindre sacrifice il est juste qu'on demande a ceux qui doivent profiter de la grève s'ils casqueront. S® s# sflP Sflft SsR s# issR sflll SflK 'saR La Hénédiction de la nouvelle Eglise Ce n'était certes pas le mouvement accou- tumé du marché hebdomadaire qui mettait lundi dernier tant d'animation dans la bonne ville de Comines. Sa chrétienne population fêtait la bénédiction de la nouvelle église, la joyau architectural dü au talent de notre concitoyen M. Coomans, et, malgré la pluie qui tombait toujours, détrempant les dra- peaux arborés pour la circonstance, tous les paroissiens semblaient radieux. Depuis quelques années déja, l'extension de la commune, l'accroissement de la popu lation faisaient déplorer vivement et la situa tion défavorable et l'exiguïté de l'ancienne église, élevée en 1 année 1827 par les soins de M. Tillieu le petit curé comme l'appe laient familièrement ses paroissiens. Déja en 1898 lors de l'installation de M. le Curé Lepère, de vénérée mémoire, un chronogramme placé a proximité de rempla cement actuellement choisi, résuma en ces mots Ie voeu de tous Vous élèverez Ici, cher Pasteur Le nou veau temple du Seigneur Mais les évènements s'opposaient a la rea lisation de cette pieuse prophétie aussi ne fallut il rien moins que l'inlassable activité et la vaillance persévérante du Révé- rend Monsieur Decock pour mener a bien cette délicate entreprise. II réussit au dela de toute espérance et ce fut certainement dans l'élan d'une reconnaissance profonde qu'il offrit a Dieu la première messe célébrée dans le spacieux édifice. Dès 8 1/2 heures. Monsieur le Doyen de Menin, entouré du clergé paroissial, procé- dait a la bénédiction de la nouvelle cloche, don de M. le Bourgmestre Vander Mersch et destinée a annoncer aux fidèles l'instant solennel de la consécration. Puis l'eau sainte consacre au culte divin le nouveau sanctuaire. Enfin les portes s'ouvrent le pieux em- pressement des fidèles sera done satisfaitLe St-Sacrifice commence les orgues, silencieu- ses depuis plusieurs semaines, semblent réu- nir en leur voix puissante tous les hymnes du ciel et de la terre, la cl®che aussi se fait entendresa voix pure invite les fidèles a adorer le Dieu cachédu Tabernacle. L'Eglise ne restera pas étrangère a ce concert de louanges dans un Iangage a la fois simple et e'levé, M. le Doyen redit les bienfaits saus nombre qu'Elle procure a ses enfants, les Sacrements qu'Elle leur dispense, les conso lations supremes qu'Elle leur réserve. Puis il adresse k tous le mot de la gratitu de a l'obole du pauvre comme aux trèsors du riche II évoque en termes e'mus le souvenir de M. Paul Ferrant, insigne promoteur de la nouvelle église et qui, privé par les décrets divins de jouir ici-bas de son oeuvre, la con- temple a travers les clartés éternelles. Evoquant la pensée de ce vaillant chrétien il le propose a l'admiration et 5 l'imitation dé tous. La Sainte Messe s'achève et tandis que la foule s'écoule lentement, le ciel se rassérène. De nouveau !e peuple se rassemble et c'est comme en un cortège triomphal que les Saintes Espèces sont portées de leur ancien- ne demeure en la trés moderne et magnifï- que petite cathédrale. Autour du dais prennent place avec le clergé, MM. les Membres de la Fabrique d'Eglise, M. le Bourgmestre, les confrères du St-Sacrement, porteurs de flambeaux. Suivi de tout son peuple, Jésus prend possession de son nouveau domaine et bénit ses fidèles prosternés a ses pieds. Tous ac- clament le Dieu de I'Eucharistie et se re- tirent, emportant dans leur Kme le souvenir vivace de cette éloquente manifestation de foi et d'amour la bénédiction d'une église 1 II semble que depuis lors un zèle nouveau anime les Cominois l'assistance est plus nombreuse aux offices, le bien-être que l'on éprouve dans le vaste temple influe favora- blement sur la piété décidément Sainte- Thérèse avait raison Plus on est a l'aise et mieux on prie le bon Dieu. La fête religieuse fut suivie d'une réunion tout intime chez M. le Curé, a l'accueil tou jours si bienveillant. Le soir, il offrit a ses frais un souper a tous les ouvriers qui avaient travaillé a la con struction de la nouvelle Eglise et les remer- cia cordialement pour leur cooperation si active a l'achèvement de l'édifice. gg r t 1 i

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1912 | | pagina 2