AVICULTURE. Science pour tous. Correspondances. Bibliographie. 4 Avoine et Maïs. Voici une méthode rapide, simple et peu coüteuse préconisée par ME Rommetin pour la conservation des pommes de terre devant servir a l'ali mentation. Elle consiste en un trem- page des tubercules dans une dissolu tion d'acide sulfurique a p. c. A eet effet on place la solution dans une futaille en bois défoncée par un bout et un y plonge les pommes de terre placées dans descorbeilles. Ces derniè- res sont hissées, descendues et remon- teés a I'aide d'une poulie ce que faci- lite le travail. Les pommes de terre retirees du ton- neau s'égouttent du soir au matin; en les enlevant on les saupoudre légere- ment de phosphate de chaux naturel afin d'absorber l'humidité qui pour- rait encore rester dans les yeux. So kil. de phosphate environ suffi- sentpour sècher 3ooo kil. pommes de terre. Le Coryza chez la Poule. Un américain habitant Rome a imagine un nouvel incubateur écono- mique, sur et a la portee de tous les cultivateursAy ant remarqué que la température qu'il devait entretenir dans sa couveuse était absolument la même que celle de l'intérieur des ruches il eut l'idée de faire couver ses ceufs par ses abeilles ce qui d'ailleurs ne les dêrangeait pas de leur tdche normale. II mit uhe vingtaine d'ceufs sur une toile formant le fond d'une boite qua- drangulaire plaga celle- ci au-dessus de la plus haute section de la ruche, fermant ainsi par ce plafond, la cham- bre de travail des mouches. Une couverture piquée entourait les ceufs et les recouvraitDix huit ceufs éclorent heureusement. Ce result at conduisit a renouveler l'expérience. L'auteur de ces essais établit qu'on feut donner plus de douze ceufs a cou ver a une ruche et qu'elle peut, au cours d'une saison, faisant la besogne de huit bonnes couveuses donner plus de quatre-vingts poulets. Cure de Fruits. A la suite du pitoyable et désastreux mois d'Aoüt dont nous avöns ëté dotés fctettè année; en beaucoup d'endroits la tëcolte dés avdines n'a pü se faire. 11 en est résulté une pénurie en cette denrée et une hausse tellement conséquente dans les prix que, si, d'une part le cultivateur qui n'a pas d'avoine voudrait en acheter d'autre part celui qui en possède se demande vu les hauts prix pratiqués s'il ne serait pas plus avantageux pour lui de la vendre. Dans un cas comme dans l'autre on hésite, on tergiverse paree qu'on craint ne pouvoir remplaeer ce grain par un aliment. Que l'avoine soit sous notre cli- mat la nourriture convenant la mieux au cheval, cela n'est pas douteux, mais, il ne s'ensuit pas qu'elle soit indispensable et qu'il faille toujours la distribuer. Faites manger ce grain a vos che- vaux, dit M. Garola, quand il est a bas prix, mais aussitót qu'il devient cher, nourrissez les d'un autre aliment qui coüte moins si vous possédez de l'avoi ne, vendez la, si vous n'en avez point gardez vous bien d'en acheter Certains cultivateurs ont suivi depuis longtemps ce sage conseil et la Com pagnie générale des omnibus de Paris a réalisé d'énormes bénéfices depuis un cer tains nombre d'années en substituant le maïs a l'avoine. A la même société M. Lavalard a fait également entrer l'orge dans la composition de la- ration de la cavalerie des omnibus et n'a qu'a se féliciter de cette introduction. La valeur d'un aliment se déterminant par sa composition chimique, on pourra facilement constater par comparaison que le maïs et l'avoine ont sensiblement la même teneur en éléments nutritifs. Les chiffres ci-dessous permettront d'ail- leurs de se rendre compte de la chose Avoine Maïs Matières azotées digestibles 8 7.2 Mat. grasses 4 4.5 Equivalent féculien 59.7 81.6 On remarquera que par suite de l'élé- vation de ses coefficents de digestibilitéle maïs est plus avantageux que l'avoine et l'économie résultant de la substitution peut devenir trés conséquente. On a prétendu que l'avoine était tou jours nécessaire a cause d'un principe excitant l'avenine continu dans son écorce. Ce principe agirait sur le système nerveux pour produire l'énergie passa- gère indispensable arfx chevaux de trait a service rapide. Cette opinion émise par M. A. Sanson a ëté révoquée en doute parM.M. Wolff et Wrampelmaj-er et il est parfaitement admis aujourd'hui que quoi qu'il en soit, l'avoine peut être rem- placée par une autre nourriture. D'ailleurs alors que chez nous l'avoine est le seul grain donné aux chevaux en Espagne,en Afrique et dans tout l'Orient, on lui donne de l'orge, en Amérique du maïs et trés souvent des féveroles en Angleterre. En général aussi on peut composer pour le cheval une trés bonne ration avec les produits de la ferme additionnés d'une ou de plusieurs matiè res du commerce, pourvu que cette ration présente dans son ensemble la quantité nécessaire de principes alimentaires notamment d'albumine, de graisse avec un équivalent féculien convenable. Pour les chevaux de la ferme exécutant un tra vail régulier et marchant surtout au pas, il importe peu que les principes énergé- tiques proviennent d'un aliment plutöt que d'un autre, a moins que par raison d'économie, que les éléments nutritifs, azotés et autres proviennent du maïs, de la féverole, du tourteau de lin, de l'avoi ne oü d'ailleurs, c'est indifférent pourvu que l'alimentation soit rationnelle. Disons toutefois qu'il vaut mieux ne pas être trop exclusif et qu'a cause de l'habitude ancienne qu'ont nos équidés de consommer de l'avoine il peut être bon de ne pas remplaeer la totalité de ce grain. Nos cultivateurs pessimistes pourront se borner a substituer le mais au quart ou la moitié de l'avoine. A propos de ce qui précède le Dr Smets dans son traité d'Alimentation des animaux domestiqües rapporte les ren- seignemeftts résumés par le Lf Klöpfer et obtenus de 26 sociétés de trams qui ont fait usage de maïs dans le rationnement des chevaux. Les rapports de 22 de ces sociétés sont t;ès favorables au maïs, qui conservè l'aniiiïai dans un bon état d'entretien et lui donne aussi de l'endu- rance 1° le maïs peut remplaeer l'avoine; 2° 5 kg. de maïs peut remplaeer 6 kg. d'avoine 3° dans les exploitations agri- coles, on peut donner exclusivement du maïs en hiver, le 3/4 en été 4° le maïs doit tremper 24 heures dans l'eau salèe 5° la transition de l'avoine ou maïs doit être lente et graduelle 6° on donne le soir la majeure partie du maïs du maïs nouveau doit être exclu 8° le maïs bigar- ré (mixed maïs) convient le mieux. F. Pirard Ingénieur agricole (Reproduction réservée). Le coryza est une inflammation de la muqueuse qui tapisse les cavités nasales et les sinus orbitaires avec leur prolonge- ment le diverticulum maxillaire. Pour comprendre cette définition, il est néces saire de connaïtre l'anatomie delarégion de l'oeil oü siége cette affection dénommée a tort chez l'homme rhume de cerveau. Chez les oiseaux l'oeil est beaucoup plus petit que la cavité orbitaire dans laquelle il se trouve. Le vide résultant de eet état de chosc s porte le nom de sinus orbitaire Ce dernier est en communi cation avec les fosses nasales et il se pro- longe du cöté du bee par une espèce de petit couloir dénommé diverticulum maxil laire. En cas de coryza, la muqueuse de ces dieises cavités secrète un liquide plus ou moins trouble qui s'écoule par les narines sous l'aspect d'un suintement liquide ou mousseux. 11 s'échappe même des orbites en mouillant les yeux ce qui gêne l'ani- mal. Cétte maladie a souvent pour origine un refroidissement dü au changement brusque de température et a ce que, par exemple, des volailles étant la nuit dans un poulailler bien chaud, passent brus- quement a l'extérieur oü il fait toujours plus froid. Cette affection disparaït généralement après quelques jours, si Ton a soin de tenir la volaifle au sec, a une température constante en lui donnant une nourriture fortifiante. Faute de soins, le coryza simple peut dégénérer en coryza contagieux, maladie extrêmement grave qui décimerapidement les troupeaux de volaille, si l'on n'inter - vient pas a temps. Dansle coryza contagieux qu'on appelle aussi roupie, morve oq nifflet, les débuts sont les mêmes que pour le coryzasimple, maisbientöt les produits de jetage devien- nent épais et blanchatres. Ils finissent alors par obstruer les fosses nasales et l'oiseau doit respirer par une autre voie: c'est pourquoi l'on constate que les poules atteintes de coryza ouvrent le bec de temps a autre comme en un baillement. Souvent aussi on les voit secouer brus- quement la tête en f isant entendre un bruit caractéristique pouvant assez bien se rendre par celui qu'on fait entendre en pronon£ant le mot tchèk Les sinus orbitaires, leurprolongement et les fosses nasales se remplissent de cette excrétion caséetiseles yeux sont projetés en avant et ils se couvrent même d'une tumeur parfois trés volumineuse qu'il faut alors inciser pour dégager la pupille. Sous la pression de la matière patholo- gique lè palais peut s'affaisserla respira tion devenir difficile de même que la déglutition des aliments et l'animal peut mourir par asphyxie ou par inanition. II est hors de doute que la ponte doit se ressentirdéfavorablement de eet état de choses de même d'ailleurs que l'état d'em- bonpoint des sujets. Dès que le corvza s'est déclaré dans un poulailler, il faut immédiatement isoler les sujets malades et désinfecter l'installa- tion. Comme traitement spécial des ani maux atteints on fera des lavages fré quents des yeux et des cavités nasales, soit avec une solution d'acide sulfurique a 2 grs. par litre d'eau bouillie; soit une solution de 10 a 15 g. de sulfate de cuivre (vitriol bleu) dans la même proportion d'eau. Pour le lavage de la paupière et cfe l'in- térieur de l'oeil, on se servira avantageu- sement d'une plume, d'un pinceau ou d'une petite seringue. Le coryza estune maladie microbienne comme la diphtérie et le choléra, or, il est a reinarquer que ces maladies attei- gnent surtout les sujets, débilités, affai blis par une cause quelconque et dont l'or- ganisme ne peut résister aux atteintes du mal "arce qu'il n'est plus assez vigou- reux. Le coryza est généralement benin lors- que les volailles sont résistantes, bien nourries et bien logées. II est done indis pensable de porter son attention surl'ali- mentation de la poule pour entraver le développement des maladies contagieuses et notamment celui du coryza, on don- nera upe nourriture excitante composée d'avoine, de-farine deviande, de phos- hate assimilable et de patées chaudes. 11 ne faut pas oublier que dans le cory za comme dans les autres maladies d'ail leurs les moyens préventifs ont générale ment plus de chance d'être efficaces que les moyens curatifs. Un animal malade est souvent un ani mal perdu. Avicola. (Reproduction réservée). La plupart des matièies alimentaires renferment des principes azotés et des principes hydrocarbonés il y a tantót prédominance des uns, tantót prédorni- nance des autres. La viande, par exemple renferme surtout des principes albumi- noïdes,principes gras et hydrocarbonés y sont en faible proportion. Les végétaux contiennent les principes alimentaires en quantité variables, il y a des aliments végétaux azotés, d'autres gras ou hydro carbonés. On peut ainsi, a l'exclusion de la viande, des ceufs et du lait, composer une ration alimentaire suffïsante pour entretenir la santé, mais, dès qu'il s'agit de fournir un travail un peu sérieux, l'alimentation doit être mixte. On pourrait a la rigueur se nourrir exclusivement de fruits, il suffit pour cela d'en faire un choix judicieux pour établir une ration alimentaire suffisante. Dis >ns cependant que le fruitarisme con- stitue plutót un régime d'exception, au- quel on s'adresse dans le cas de certaines affections comme cure alcaline, diuréti- que et laxative. On obtient même suivant le mode d'emploi, un régime d'engraisse- ment avec fixation de matières albumi- noïdes ou bien un régime d'épuisement en matières azotées. Les fruits peuvent se classer en fruits aqueux acidulés, comme le raisin, l'orange, le citron, la fraise, la groseille, la cerise, etc.; en fruits sucrés comme la banane, la figue, la datte, et en fruits amylacés ou huileux tels que la noix, l'amande, la noisette, etc. C'est au moyen des premiers que la cure de fruits s'effectue et on n'utilise guère dans ce cas, que le raisin, la fraise, et le citron. Les fruits aqueux acidulés ont une faible teneur en matières amylacées car celles.ci dispara-issent la maturité. lis sont pauvres en matières albuminoïdes et en matières grasses leur sue est parfumé et leur cellulose est en partie digestible pour l'homme. Ils sont remarquables par leur richesse en sucre, leur acidité, leur teneur en eau et par l'alcalinité de leurs cendres. La quantité de sucre varie de 4 a 20 pour cent, suivant les fruits et ce principe est immédiatement assimilable. L'acidité est aussi trés variable elle est donnée par des acides polybasiques se rencontrant a l'état libre et a l'état combi- né sous forme de seis acides. L'acide malique se rencontre dans la pomme, la poire, la prune, l'abricot, la cerisel'acide tartrique dans le raisin les acides mali que et citrique dans les groseilles l'acide citrique dans le citron, l'orange, etc. Tous les acides organiques introduits dans le torrent circulatoire, peuvent y subir une combustion compléte en laissant comme résidu, sous forme de carbonate, le potassium base fixe avec laquelle ils sont combinés. Au contact de ce carbonate les acides de l'organisme notamment l'acide urique échappés a la combustion sanguine se saturent et se dissolvent. M. Linossier a calculé qu'un kilogramme de jus de citron introduit dans l'organisme une alcalinité équivalente a celle de 4 gr. de bicarbonate de soude; un kilogramme de raisin l'équivalent de 6 grammes et un kilogramme de fraises, celui de 9 grs. Le potassium forme des urates plus solubles que ceux de soude il tonifie le coeur et en régularise les contractions. La quantité d'eau renfermée dans ces fruits acidulés est relativement forte. Cela explique leur faible valeur alimentaiie et en partie leur action diurétique. Ils agis- sent comme laxatifs et même comme pur- gatifs par les seis acides et les matières pectiques qu'ils renferment. Ces principes immédiats agissent sur l'intestin, stimulent les sécrétions et empêchent la constipation. II faut aussi tenir compte que, renfermant du man- ganèse, les fruits apportent ainsi a l'organisme un élément indispensable dans les oxydations organiques. Enfin, les cures de fruits et notamment celle de raisin se faisant généralement dans des stations spéciales agissent encore indirectement sur l'organisme paree qu'elles sont alors pratiquées au grand air dans le calr reposant des villégia- tures. Dans la cure de raisin, qui dure un moisenviron, on abéorbe de 500 gram. (début)' a 2-3: et même 5 kilogrammes pai jour. Dans celle au citron, le malade absorbe deux citrons au début du traite- ment, et augmente chaque jour dc 2 fruits pour arriver k un maximum de 20 k 30 citrons. II redescend ensuite graduelle- ment jusque deux citrons. Enfin, la cure de fraises est moins fréquente que les autres. Ces fruits sont moins digestibles, moins riches en sucre que le raisin, mais ils alcalinisent plus fortement l'organisme que lui. Disons, en terminant que les élégantes désirant conserver le satiné de leur peau pourraient prendre des bains de jus de frajses comme le faisait Madame Tallien la plus célèbre merveilleuse de la réaction thermidorienne (1795). Mais cela n'a plus rien a voir avec les cures de fruits. Restons en done la F. DE VlNESKl. (Reproduction reservee.) Pour iapermière lois j'ai ensilédu fourrage vert. Quand pourrais-je l'on- tamer Y a-t-il des précautions pren dre R. Après deux mois vous pouvez ouvrir le silo. Vous coupez dans le sens Vertical, avec une bêche bien tranchanle la quantité de fourrage nécessaire poer lajournée. Vous préservez le cóté enta- mé au moyen d'uue vieille porte, d'une bache, ou de la paille. Mon jardin potager r< goit annuel- lement en abondance du fumier d'étable. Je choisis toujours du fumier bien formé Malgré cela if y a plusieurs légumes qui viennent mal ex durant tout l'été j'y trouve de la vermine en abondance. J'enfoui le fumier avant l'hiver et au printemps j donne du purin. R. Supprimez, une année, totale- ment et le fumier et le purin. Répandez au fur et k mesure que le terrain est libre et dèsk présent, 10 kg. de scories et 10 kg. de kaïnite k l'are. Vous pouvez faire le même épandage sur les fraisiers et autre plantes vivacts et enfouir au rateau par un temps sec. Au printemps vous aurtz a votre disposition du nitrate que vous appliquerez avant les semis, k raison de 5 kg. k l'are pour les plantes feuillues, de 3 kg. pr les plantes racines etk bulbes, et de 1 kg. pour les pois et lesfèves.Lerésultat vous donnera satis faction entière. Dans mon verger j'ai des arbresde trente k quarante ans d'age. Je voudrais les fumer au moyen d'engrais chimi- ques. Quand dois je appliquer le nitrate de soude R. Donnez la plus grande quantité de nitrate dans le courant du mois de novembre, au plus tard dans la première moitié de décembre. De cette faqon eet engrais azoté pourra atteindre les raci nes qui se trouvent assez profondément et il ne sera pas absorbé en trop forte quantité pour le gazon. Vers le mois de février vous pouvez employer Ie reste. Ne craignez pas d'employer une forte dose. Un arbre de trente k quarante ans demande beaucoup de matières fertili- santes. Si vous voulez être édifié Ik des sus, procurez-vous le nouvel ouvrage de M. Ickx, arboriculteur k Brasschaet (La fumure des arbes fruüiers) les expériences qu'il y relate sont conclu- autes. Nous venons de recevoir le premier numéro d'une revue bimensuelle illus- trée bilingue, paraissant le 1" et 3° same- di du mois. Elle porte le titre Cultu- ra et aborderatoutes les branches qui se rapportent k la culture dans l'accep- tion la plus large du mot agriculture, culture maraichère, horticulture, éléva- ge, basse-cour, etc. La liste des membres et collaborateurs reDferme des noms d'amateurs connus, de spécialistes et de profession nels réputés dans la culture et dans l'élevage. Le premier numéro nous donne quel ques articles interessants ainsi que quelques jolis clichés pour ces derniers on pourrait désirer une meilleure mise k point. Le prix d'abonnement est fixé k 4 fr. l'an. (Place de Meir 103-405 Anvers) Nous souhaitons beaucoup de succès k la nouvelle publication.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1912 | | pagina 6