LAITERIE. AVICULTURE. Science pour tous. The Dairvman (Reproduction réservóe.) Sel aux Vaches. Le chlore et la soude sont des éléments essentiels dit sang et ces substances ét ant, prompte- ment éliminées par les urines on com prend qu il faille en fournir frêqucm ment aux animaux et notamment aux vaches pour que leur organisme en soit toujours suffisamment pourvu. Or, les fowrages ordinaires, grains, pommes de terre,etc. qui entrent dans la nour riture habituelle du bétail ne contien nent qu une proportion insignifiant e de chlore et de soude. II est done nécessaire de donner au bétail du sel ordinaire compose exclu- sivement de chlore et de soude. Ce produit administrê a doses modérées donne aux fourrages une saveur plus appétissante, augmente les sécrétions de la bouche, de l'estomac et des intes- tinsil renJ ainsi la digestion plus facile et plus prompte. On a pu dire avec raison que son introduction dans la ration favorise la lactaiion, puis- qu'il active et stimule I'absorption et I'assimilation des aliments destinés a la production du luit, Lie laissons done pas nos vaches manquer de sel. Le mieux est de mettrekleur disposi tion une pierre de sel gemme qu'elles lèchent a volonté. En Afrique Occidentale, aux An tilies, en Indo-chine et en Ocêanie Vorigine bovine de la tuberculose ne peut être accusée puisque les leunes enfants ne boivent jamais du lait de vache et que les races de bovidés indi genes sont completement épargnéespar l'infection tuberculeuse. C'est done que la contagion interhumaine intervient seule. Le Pigeon d'élevage. La propagation microbienne. 2 heures 40.000 4 heures 60.000 9 heures 120.000 25 heures 5.000.000 de navets de Suède constituent une nour riture équivalente a 11 kilogr. de foin il estime que pour les chevaux de trait, marchant au pas,les navets peuvent tenir lieu d'avoine, mais que, pour les chevaux. de vitesse, ils épargnent plutót le foin que l'avoine. Les navets bouillis exha- lent une odeur agiéable, ce qui semble expliquer le goüt du cheval pour eet ali ment. Cette racine engraisse rapideinent et donne aux animaux un poil doux et brillant. De même que les pommes de terre, les navets crus peuvent provoquer une indi gestion. II est done préférable de les don- ner bouillis ou cuits a la vapeur on ne les distribue qu'une fois par jour, le soir après le travail. S'ils sont gros il faut avoir soin de les couper. Les fèveroles sont trés en usage dans l'alimentation des chevaux qui ont a faire de longs relais comme leur procurant plus de stimulant que l'avoine seule on estime qu'elles conviennent mieux aux chevaux agés qu'aux jeunes. La quantité a donner varie de 1/2 a 3 kilos par jour, et on retranche le même poids d'avoine. Les pois se mélangent souvent aux fèveroles, car seuls ils sont, parait-il, indigestes. Les tourteaux, surtout ceux d'arachi des broyés, et mélangés aux aliments bouillis, lorsque ceux-ci se composent de pommes de terre ou de navets, sont trés fortifiants. La ration ordinaire est de 1 a 2 kilos par jour. On voit par ce qui précède que les Anglais utilisent des procédés tous diffé rents des nótres pour l'alimentation des chevaux de la ferme. A part lescarottes en quantitésmodérées, les fèveroles, les pois, les tourteaux d'arachides et de lin, l'orge, le maïs nous croyonsquelesautres aliments tels que les pommes de terre et les navets cuits surtout a la dose de 35 kg. pour les premières et 50 kil. pour les secondes sont plutót a rejeter. Les aliments cuits conviennent d'ail- leurs peu pour les chevaux qui comme le mouton demandent plutót une alimenta tion sèche. A ce propos notons que la pom me de terre desséchée leur convient beaucoup mieux. F. Pirard Ingenieur agricole (Reproduction téservée). 11 est regrettable de constafer que mal- gré les conférence s données dans tous le pays, h s articles écrits dans beaucoup de journaux et les écoles fondées un p:-u partout, on rencontre encore dans beau coup d'exploitations une impardonnable indifférence en ce qui concerne les choses de laiterie. II y a sans doute une notable amélio- ratiön dans certaines exploitations et dans les endroits ou fonctionnent des laiteries coopératives, mais il existe enco re malheureusement trop de petites exploitations ou la propretê en laiterie n'est qu'un vain mot oii la routine enco re est maitresse. Parfois, a coté d'un pro grès tiès réel comme l'emploi d'une tur bine, par exemple on constate la conti nuation d'anciens errements transmis a travers les ages et conservé jalousement de générations en générations. On comprendrait encore que l'aïeule enfoiue dans son grand fauteuil au coin de l'atre soit rebelle a tous progrès et qu'elle bougeonne paree que ses petits enfants se sont payés le luxe d'une écrê- meuse. Mais, il,n'est plus admissible que ces derniers ignorent encore les régies, les plus élémentaires de l'industrie laitière et se bornent toujours travailler de la même fa5on, a tuujouis pratiquer un système défectueux sous prétexte qu'ils ont tou jours fait ainsi que leur beurre est le mt-illeur des environs et que la réputation de leur lait ou de leur fromage n'est plus a faire. C'est surtout dans les exploitations relativement modestes qu'il pes te beau coup a faire ét c'est un réel bienfait pour leuis exploitants que la création des éco les de laiteries ou la fondation d'une coo- pérative laitière, quand ils comprennent leur intéiêt au point d'envoyer leurs filles dans les premières et de s'affilier aux secondes. Chez certains cultivateurs on ignore enco.re ce qui c'est que le lait on ne connait rien de sa composition, des alté- tions qu'il peut subir. On ne se fait pas une idéé du rendemen des vaches en litres de lait ou de crème, en kilogr. de beurre. On n'a pas de mesure pour le degré de maturation des crèmes on ignore l'emploi du thermomètre dans le barat- tage. Quoique environ un quart de siècle se soit passé depuis lois et quoique l'on ait donné une énorme extension a l'enseig- nement théorique et pratique de lalaiterie, on peut encore avec une trés légère vari ante appliquer a certains cultivateurs, ce que Melles Tanghe et Bouillot disaient en 1889, dans leur rapport sur la situation laitière en Belgique. En effet, si l'on demande a ces cultiva teurs, employez vous le thermomètre lis répondrout qu'ils ne connaissent pas eet instrument, qu'ils n'en ont pas besoin ayant pour eux l'habitude, la pratique et leur tact asscz exercés .pour juger si la c:ême est chaude ou non. Ils n'ont pas de crémomètre, ni d'autre appareil pour s'assurer de la quantité de crème fournie par leu s vaches. Ils se contentent de dire que c'est une bien vaine curiosité qui ne modifie en rien l'état de la question. II faut bien prendre les bêtes telles qu'on les a et utiliser leur lait tel qu'il est Comment nourrissent ils leurs vaches laitières lis n'en savent trop rien. lis leur donnent de ceci, de cela, du foin a plusieurs brassées, des racines un ou deux paniers suivant l'abondance de la récolte. Ils ne comptent pas le prix et la valeur alimentaire de la ration. Ils ne se deman dent pas si le rendement en lait compense leurs soins et le prix des aliments: si en modifiant ce régime alimentaire ils n'at- tiendraient pas plus.de crème et partant plus de beurre et de bénéfïce. La propreté. c'est la clef d'or de la laiterie et de la fabrication du beurre. Demandez leur done pourquoi ils n'ap- portent pas jflus de soins au traitement du lait pourquoi ils n'ont pas un local spécial pour loger la crème, la baratter et fabriqeur le beurre. Ils répondront qu'ils ont toujours fait ainsi, Demandez leur ne craignez vous pas que les impuretés du local et de 1 air (pour ne pas les dérouter par le nom scientifique de microbes), ne vous jouent un mauvais tour Un sourire d'incrédu- lité sera le seule réponse quoi qu'il vous avouerent avoir eu du désagrément dans le barattage, soit que le beurre se fasse mal ou mêcne qu'il ne se fasse pas du tout. II est de toute nécessité pour ces culti vateurs de s'instruire dans tout ce qui concerne la laiterie. C'est a la jeune géné- ration surtout a se mettre au courant des derniers progrès de la science en fréquentant les écoles de laiterie et les conférences d'agricultuie en s'appropri- ant les données vulgarisées par la presse agricole. Nous avons pour notre part déjapublié dans ce supplément quelques articles qui nous l'espérons leur auront prófité. On nous demande une causerie sur le pigeon c'est pourquoi nous nous pro posons dans les quelques lignes qui vont suivre de passer en revue, les principales variétés de pigeons domestiques sans nous étendre outre mesure sur leur des cription, ce que nous entrahperait beau coup trop loin. Le pigeon est trés répandu partout on l'élève non seulement a la campagne, mais aussi en ville dès qu'on dispose d'un petit coin quelconque. C'est a la fois un passe temps et une ressource. Mme Millet Robinet, dans son petit traité de la basse- cour, trouve même que pour quelques personnes en Hollande et en Belgique l'élevage du pigeon est une passion rui- neuse. Cet auteur a sans doute en vue le pigeon voyageur qui fait souvent depen- ser a nos ouvriers beaucoup plus d'argent qu'il ne leur en rapporte nous n'en par ierons pas. Les pigeons de la familie des colombidés comptent sur le globe 72 espèces.Dansnos régions on en rencontre trois qui sont le Bizet, ou pigeon des roches, le Colombin, et le Pigeon ramier. C'est du premier que dérivent les di ver ses races domestiques dont les principa les sont en dehors des pigeons voyageurs les Grosses-gorges,les Mondains, les Cravatcs, les Coquilles, les Paons, les Hirondelles, les Carmes, les Suisses, les Cnlbutants, les Tour- nants, etc. Les deux premières variétés sont les plus intéressantes, Elles ont un grand nombre de sous-variétés que l'on rencon tre communément. C'est ainsi que la races des Grosses-gorges se subdivise en Boulants ayant 14 sous-variétés Lillois, 3 sous-variétésMailles, 2 sous-variétés. Les mondains comprennent lesGVos et les Moyens, les Bagadais, les Tares,les Romains les Cavaliers, les Volants, les Pattues, tous pigeons dont on connait beaucoup de sous-variétés. Les grosses gorges sont caractérisés par la faculté qu'ils ont de faire gonfler fortement leur jabot en aspirant l'air. Ce sont des pigeons trés productifs mais en général assez délicats. Ils sfe subdivisent en boulants, Lillois et maillés. Les Bou lants donnent aleur jabot une forme sphé- rique. On en connait beaucoup de varié tés reconnaissables surtout a leur pluma ge. Les Lillois donnent a leur gorge la forme d'un poire dont la pointe serait tournée versla poitrine ils sont moins gios que les Boulants tout en étant trés féconds. Les Mailléssont des pigeons ttès rustiques, a corps plus gros que celui dts Boulants ils sont fort estimés et trés productifs. Ce sont des vrais pigeons de champs. Les Mondains constituent une race trés prolifique a plumage trés varié, a corps assez développé. Leurs yeux sont entourés d'un filet rouge. Les Mondains moyens sont les plus fréquents sur nos marchésplsserepartissent en de nombrcu- ses variétés reconnaissables a leur gros- seur.Parmieuxles Bagad as alargeruban autour des yeux sont asscz féconds mais excessiveinent farouche ce qui les fait délaisser par les amateurs. Ils ont comme le pigeon Turc une grosse excroissance au dessus du bec. Le pigeon Romain est trés répandu en Italië, il est plus petit que le pigeon turc. Le pigeon Cavalier semble être le résultat du croissement du pigeon voya geur et du pigeon Grosse-gorge. 11 est assez élevé sur pattes ses aiks sont longues, son plumage ordinairement blanc. Son oeil est a iris noir et a liséré rouge. II est assez productif. Les pigeons Pattus sont des mondains dont les pattes sont recouvertes de plumes ils sont trés féconds et donnent 8 a9 pontes parannée. Les pigeons Tambours, Nonains, Polonais, Miroitès, Coquilles, Hirondelles, Carmes, Qulbulants, Tournanisetc. sont plutót des oiseaux d'agrément et de volière. Les Tambours possédent une houppe derrière la tête et sur le front ils ont les pattes emplumées. Leur roucoulement ressemble au bruit d'un tambour lointain. Le Nonain possède une collerette ou un capuchon assez développé. Le Polonais est caractérisé par un bec trés court et trés gros. Le pigeon" miroité ressemble au Mondain mais il est assez rare quoique trés productif. Le pigeon Coquille est blanc a l'exception de la tête, du bout des ailes et de la queue qui sont bleu, jeune ou nöir. 11 est de petite taille et a derrière la tête une huppe en forme de coquille. Le pigeon Hirondelleest peu commun quand au pigeon Carmc, il est petit; ses pattes sont couvertes de plumes assez longues et il possède une huppe derrière la tête. Nous terminerons cette causerie sur le pigeon d'élevage en annon£ant pour un prochain numéro une causerie sur l'élevage du pigeon. Avicola. (Reproduction téservée). Les microbes, ces infiniment petits, ces germes comme on les appelle parfois existent partout. Ilsabondent dans l'eau, dans l'air, dans le sol. On les voit pullu- lant dans les coins et recoins de nos habi tations, sur nous et autour de nous, sur nos habits, sur nos aliments, en un mot, partout. Cette excessive dispersion est due a la propagation extra rapide des bactéries a leur énorme résistance aux agents de destruction, a leur facile adaptation au milieu dans lequel elles se trouvent. Ces êtres n'ont pour tout organisme qu'une simple cellule de forme plus ou moins variée, et leur mode de multiplica tion est tout ce qu'il y a de plus rudimen taire et de plus rapide. II varie suivant le milieu oü l'espèce se propage, c'est a dire qu'une espèce ayant son mode de repro duction approprié au milieu oü elle vit, a la faculté de le modifier lorsque le milieu devient défavorable. On a ainsi deux modes de reproduction: 1„ par Divi sion ou scissiparité 2° par spores. Ce dernier mode est utilise, .surtout dans'es situations défavorables a la vie normale du microbe soit que les élé- ments nutritifs viennent a manquer, soit que l'accumulation des produits de désas- similation empoisonne le milieu. II faut noter cependant que beaucoup d'espèces ont la faculté de produire des spores même en pleine végétation normaler La multiplication par division n'est a proprenient parler qu'une extension du même individu dont le noyau se seinde en deux ou quatre parties entrainant avec elles un peu du protoplasme primitif et s'entourant d'une enveloppe issue de ce même protoplasme. Lorsque le micro bei atteint des dimensions qui semblent être toujours les mêmes pour une espèce déterminée, on voit paraitre en son milieu une cloison qui va s'épaississant pour sépaivr les deux cellules jumelles. II arrive que la membrane mitoyenne se dissocie et que deux petits êtres se sépa- rent pour se scinder a leur tour et ainsi de suite. D'autres fois la séparation ne se fait pas et les cellules l estent unies pour former des filaments on chapelets.Notons que les éléments ne sont pas nécessaire ment toujours de la même dimension. II y a beaucoup de variétés et il arrive même que l'une des cellules est si petite qu'elle semble être un bourgeon crois sant sur la cellule primitive. II arrive pourcertaines espèces que la division se fait dans plusieurs directions soit simultanément, soit successivement ainsi dans le micrococcus tetragénus ci achats de phtisiques la division s'opère suivant deux plans perpendiciculaires. II se forme alors ce qu'on appelle une tétrade dont les éléments se divisent a leur tour dans le même sens de fa^on a obtenir finalement de petites tablettes a platies. Dans les Sarcines la division se fait dans trois directions perpendicu- laires d'ou il resulte la formation de petits cubes s'assemblant entre eux. Quand la nourriture est abondante, l'aération et la température convenables, la division se produit avec une activité étonnante. C'est ainsi que M. Colrn rap porte qu'il faut deux heures aux deux batonnets issus d'un batonnet primitif pour se subdiviser a leur tour. En calcu- lant sur cette base, un individu qui trou- vant réunies de bonnes conditions de milieu et n'aurait a subir aucune mau- vaise influence arriverait 5 donner en 3 jours quelque chose comme 4.772 bil lions d'individus. C'est colossal. M. de Freudenreich ayant dénombré dans un centimetre cube de lait 9.000 microbes ce qui est plutót un chiffre minimum souvent dépassé, pla^a ce lait une température de i5 degrés. 1 heure après il eontenait 31.750 microbes par cm3 La température a une grande influence sur cette propagation comme le montrent les chiffres suivants dus également a M. de Freudenreich. Deux échantillons d'un même lait, dont la richesse microbienne était de 23.000 microbes par centimètre cube, furent tenus l'un a 25°, l'autre 35°. Le tableau suivant montre la multi plication des microbes dans les deux cas. 25° 35° 2 heures après 75.000 6 v 860.000 2.700.000 9 2.150.000 3.400.000 25 806.000.000 812.500.000 On voit par ces exemples avec quelle effrauyante rapidité se multiplie le gent microbienne. II est heureux pour l'homme comme le fait remarquer M. Macé que cette pro- digieuse fécondité se trouve enrayée a chaque instant. F. de Vinksky (Reproduction réservée.)

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1912 | | pagina 6