i* m FANFARE ROYALE Bonnes Nouvelles Une Conférence sur le Socialisme Un bon exerople Les Tour de Belgique Le Sénat premier credit de 80.000 francs a élé porté sous dëduction, bien entendu, des subventions de l'Etat et de la Pro vince au budget de 1913, que vous avez vote en vous rescrvant le droit d'examiner la proposition actuelle du Collége échevinal. LE BOURGMESTRE, R. COLAERT. Ypres, le 18 Janvier 1913. Le Concert de domain Le grand Concert de cette année étant entièrement consacré aux oeuvres dee com positeurs gantois Messieurs Paul Lebrun, Dorsan van Reysschoot, Robert Herberigs et J. Toussaint-de Sutter, nous croyons faire oeuvre utile en offrant au public Yprois la biographie de ces artistes, qui nous feront l'honneur de venir dimanche a Ypres, assis- ter a l'exécution de leurs compositions. I i f m PAUL LEBRUN né a Gand en 1863, fit ses humanités a l'Athénée Royal et eutra au Conservatoire en 1879, y remporta les l*r prix de solfège, violoncello, musique de chambre, harmonie, contrepoint et fugue, remporta en 1887 le second prix de Rome avec la cantate Les Suppliantes en 1891 il obtint le lr prix avec la cantate Andro- mède la même année il fut couronné par l'académie de Belgique pour une symphonic a grand orchestre depuis 1891 il fut chargé au Conservatoire du cours supérieur d'har- monie et.contrepoint, ainsi que du cours de musique de chambre. M. Lebrun dirigea la société royale des choeurs de 1886 a 1891, et en 1890 il fut nommé directeur de la célèbre chorale L'Union Orphéonique de Cambrai avec laquelle il remporta différents prix d'hon- neur. M. Lebrun est a juste titre considéré comme un des meilleurs compositeurs du pays. Ses chceurs pour voix d'hommes sont renommés; citons en passant Rédemption Per vigilium veneris, Les bardes de la Meuse, Les pêcheurs, etc. Dimanche la Fanfare Royale interprêtera, outre la Marche Jubilaire exécutée a Bruxelles lors des fêtes de l'indépendance du Congo, la première exécution de l'ouver- ture Vlaanderen oeuvre superbe et gran diose et dans laquelle l'auteurasi bienécrit l'histoire des flandres, les mauvais jours d'oppression, les luttes et le triomphe de la liberté. g s OORSAN VAN REYSSCHOOT est né k Gaüd en 1870, fils du célèbre organiste Désiré van Reysschoot, il fit ses humanités au college Ste Barbe et entra au Conservatoire en 1886, y remporte le lr prix de solfège, harmonie, contrepoint et fugue et fut chargé en 1891 du cours d'harmonie au Conservatoire. Outre un grand nombre de morceaux reli- gieux, on connait de lui différentes cantates Les flamands avant la bataillé de Courtrai, Comala, Calirhoé etc. etc. de nombreuses mélodies, ainsi que plusieurs oeuvres pour orchestre une marche solennelle pour grand orchestre, couronnée au concours de l'exposition d'Anvers. Au concert on entendra par la Fanfare Royale une Saltarelle composée en 1897 oeuvre trés originale, coquette et riante, et M.VanderMensbiugghe chantera plusieurs de seB me'lodies. M. van Reysschoot est un de ces compo siteurs modestes qui travaillent pour eux, derrière le voile de la simplicité et qui sont hé'as trop peu connus du public. ROBERT HERBERIGS né a Gand en 1886, fit ses humanités au collége Ste Barbe, et rem porta au Conservatoire de Gand les lr> prix de solfège et de chant. Elève de Monsieur Léon Moeremans pour la composition, il se presents a l'èga de 19 ans au concours de Rome et remporta le premier second prix avec la cantate «La Mort du Roi Reynaud en 1909 il obtint le premier prix avec la cantate «La légende de Saint Hubert)) L'année passée ene audition de ses oeuvres fut donnée Gand, et on y entendit du jeune auteur, deux symphonies en trois par ties Aan de Leie et la Symphonie a Watteau des fragments de Francesca opéra en 4 actes et du Cirque Mirko opéra en un acte, afim qu'un poème sym- phonique Cyrano de Bergerac exécuté également au Kursaal d'Ostende Get audi tion fut un triomphe pour le jeune maitre. Fin décembre dernier M.Herberigs a écrit un Te Deum a l'occasion du jubilé de l'association cathoüque de Gand, exécuté sous sa direction par plus de 800 exécutants. Cette oeuvre grandiose fit une telle impres- j sion, que Sa Sainteté Pie X coniéra a M. Herberigs la plus haute distinction du Vatican. Madame Rhel et Monsieur Verniers exé- cuteront différents fragments de ses operas. J. TOUSSAINT-DE SUTTER néén 1889, rem porta successivement les lrs Pr*x avec ^'s" tinction de BOlfège, piano,musique de cham bre, harmonie, contrepoint et fugue. II écrivit des mélodies flamandes dans le style populaire et dans le développemeot fibre et remporta en 1911 le lr Pr*x au concours de mélodies poptfiaires institué par iaville d'Anvers. Quelques unes furent acceptées au Willems-Fonds. Eu outre il écrivit des morceaux pour piano, dont l'Impromptu en ré b majeur fut primé au concours Reisenburger a Bruxelles. Diffé rents morceaux de musique de chambre pour flüte, cor, etc. etc., une sonate pour violon cello et piano en 3 parties. Comme oeuvres symphoniques nous con- naissons Idylle Matinale exécutée au conservatoire, dirigée par l'auteur et qui y remporta un franc succè3. Ensuite (.Hilda» prélude symphonique, exécuté au Kursaai de Blankenberghe, une Ouverture pour Drame a grand orchestre, et un poème sym phonique La forêt M. De Sutter virtuose au piano, est un artiste qui fera son chemin, et qui fait com me compositeur, le plus grand honneur a ses pi'ofesseurs, Messieurs Lebrun et Van Reysschoot. La commission de la Fanfare Royale a fait entreprendre des travaux pour amélio rer l'accoustique de la Salie Iweios. Nous sommes heureux d'annoncer au nombreux amateurs de musique Yprois que ces louables efforts viennentd'êtrecouronnés d'un plein succes. Creation d'une importante gare de marchandises a Ypres Le Gouvernement a fait établir des pro jets pour la création d'une gare de marchan dises, avec voies de garage, quais de déchar- gement, etc. Elle sera située entre les lignes de Co- mines et de Roulers et les voies de garage s'étendront jusqu'au Berlen-Kot (Porte de Lille). Les voies et autres installations auront une largeur de 120 mètres environ. Le dé partement des Chemins de fer étant parvenu se mettre d'accord avec les propriétaires des terrains pour la prise de possession provisoire, les travaux de remblai pourront commencer incessamment. On pourra mettre la main k l'oeuvre dès la semaine prochaine. Les travaux comportent l'exécution d'un double programme 1° La construction au Berlen-Kot d'un énorme viaduc vers lequel convergeront les routes d'Ypres a Warneton, a Comineset a Kemmel. Ce viaduc sera établi a 5 ou 6 mètres au dessus de la voie ferrée. Grace k ce dispositif on pourra supprime-r les trois passages a niveau qui existent actuellement en eet endroit sur cbacune des routes de Warneton, de Comines et de Kemmel. En même temps on aménagera la gare aux mar chandises dont nous venons de parler. Cette première sériede travaux est évaluée a la jolie somme de 1 million de francs. 2° Sitót la gare aux marcbacdises ter minée, on procèdera a l'exécution de la seconde partie du projet, qui consiste a relever les voies de la gare comme on l'a déja fait a Alost et a Gand-St-Pierre et comme on le fera prochainement k Roulers et a Courtrai. AinBi disparaïtront les pas sages a niveau de la route de Dickebusch et de la chaussée de Poperinghe, tant qu'il en résulte la moindre entrave pour la circula tion. 11 est a pré voir que le département des chemi s de fer sera tout naturellementamené a transformer, si pas a reconstruire com plètement le batiment de recettes de la sta tion d'Ypres, de fagon a doter enfin notre ville d'une gare digne de son importance et de son caractère artistique. Ce nest pas toutOn n©us annonce en core Que M. le Chef de section de Courtrai est chargé de négocier l'acquisition des terrains nécessaires a établissement d'une double voie entre Courtrai et Comines Et qua partir du lr Mai prochain des trains directs seront mis en circulation entre Bruxelles et Poperinghevia Courtrai et Ypres. a# s® a# s# tM>. sJt issS s#, a#. La quatrième conférence du cercle Da- vidsfonds-Excelsior-Thuynegilde a eu lieu mardi soir, a la Salle Iweins. M. Heyman, indisposé, s'était fait remplacer par un excellent propagandiste, M, Debruyne, atta ché au Secrétariat des syndicats chrétiens, qui développa le sujet annoncé Le socia lisme avec une connaissance apprefondie de la matière. Le socialisme, selon la conception de Be- bel, au point de vue politique est répubfi- caiu, et au point de vue religieux est atbée. Ses partisans veulent arriver au communis me par le collectivisme, et rêvent d une so ciété ou chacun aurait une part suffisaate de la fortune publique. Le conférencier examine ensuite tour a tour les inconvénients qui pourraient résul- ter de eet état de choses. La paresse, en se développant finirait par crécr pour tous uue insuffisance do produits, L'Etat devenant distributeur des emplois, il surgirait par- tout des difficultés. Chacun cliercherait a exécuter le msilleur travail abaudonnant h ses compagnons le travail désagréabL. L'Etat, pourvoyant lui-même a toute3 les productions, qui viendra encore stimuler l'initiative personnelle Quel est celui qui se Ilvrera encore a des études pour inventer ou perlectionner, du moment qu'il n'y a plus de bénéfice personnel aretirert Ce nest que par la force et la brutalité qu'ou pourrait faire régner l ordre dans la société collective. Abordant ensuite le suffrage universel tel qu'il existe en France, M. Debruyne dit que lts socialistes de ce pays ne luttent contre la représentatiou proportionnelle que pour enlsver des mandats, Sur le terrain religieux, les socialistes nient la divinité par leur conception toute maétrielle de la vie. Le transformisme dans la nature, expliqués par eux selon les théo ries de Lamarck, rend indifférent, et il n'y a plus qu'uu pas a franchir pour arriver a l'antipathie du prêtre. Les enterrements socialistes no sont que des manifestations en faveur de la libre- pensée. Dans le mariage, les ersfants sont comme des orphelins recutillis par l'Etat. Arrachés aux parents, ils ne connaitroLt bientöt plus ni par mts, ui frêres ni soe irs. Tous ces principes, ces idéés subversives, sont parvenus a entraiuer des masses consi- dérables. Leur parti s'iutitule le parii des travailleurs et il n'e3t question que de reven- dications de droits. Les ouvriers se liguent, segroupent partout, et ici a Ypres comme ailleurs, le moment est venu de les conduire, sinon il sera trop tard, et on sera envahi par le flot collectiviste. II faut aller vers le peu- ple avec cette volonté ferme de vouloir laider. Le temps n'est plus oü les seules oeuvres religieuses suffisaient. Actuellement les oeuvres sociales et économiques B'imposent par les circonstances du temps. On assiste partout a l'éclosion de sociétés d'assurances et de secours mutuels, et on instituera par tout par seul but politique. II faut qu'ou puisse dire de nous plus tard Ils ont tra- vaillé au relèvemènt moral et materiel du peuple. Ce sont les Cercles d'études qui forment les travailleurs et c'est une nécessité de dé- velopper les connaissances professionnelles. Certains patrons necompreDnent, malheu- rensement pas toute la portée de ce mouve ment. II faut être idéaliste, dans le bon sons du terme et c'est un devoir pour tous ds coopérer aux oeuvres qui sont de nature a relever le niveau moral et matériel de louvrier. M. Debruyne, dont la voix vibrante e t faite plutót pour les foules des meetings po pulates, a été trés acclamé parl'aBsistaiice. Le Congrès eucharistique d'Ypres porte visiblement ses fruits et Ton s'attache a réali- ser les voeux qui y furent adoptés. Signalons aujourd'hui, a l'honneur de la fabrique de Féglise St-Martin et pour ledifi- cation des autres, le bon pas quelle vient de faire dans la voie de l'idéal de l'église gratui te, par l'abofition de la taxe chaisière pour les communiants de tout age. Cette bonne mesure qui, grace a l'initiati ve et a 1 influence de quelques uns des meil leurs paroissiens de St-Martin, existait déjè en fait, vient d'être régularisée et définitive- ment décrétée, II convenait que ce bon eyemple füt donné par la paroisse que dirige le digne président du Congrès eucharistique d'Ypres, M. le chanoine De Brouwer. C'est peut-être, en partie, grace a cette me sure que cette paroisse se distingue par sa docilité aux avis pontificaux.les communions y étant sensiblement aussi fréquentes qu'a St-Jacques, la paroisse la plus catholique de la ville (l'écart n'est que de quatre pour cent). Pour pouvoir réaliser ce progrès, sans nuire aux intéréts budgétaires du culte, on a, avec raison, majoré la taxe sur les prie- dieu insolents et privilégiés. Cela a fait crier un peu, parait-il.quelques dames qui n'y regardent pas a quelques francs cependant quand il s'agit d'une plume d'autruche ou d'autre volatile a mettre sur leur chapeau. Mais les oies du Capitole, elles aussi, ont crié et leurs cris ont plntöt contribué au salut de Rome. Les cris de nos dévotes emplumées n'em- pêcheront pas l'Eglise de Rome de se mieux porter, du fait de l'accès plus facile du banc de communion. Puisse le bon exemple de St-Martin être suivi partout 1 De l'avis d'aucuns. il faut avoir un masque sur la figure pour pouvoir s'amuser. Le tout est de s'entendre. Du moment que l'on fait conBister Famusement a injurier ou a éventrer lacbement, il est certain que le masque favorise ce jeu-la, fout comme il favorise un jeu moins distingué encore. Mais il reste, Dieu merci, beaucoup de gens encore qui ont gardé de Famusement une conception moins païenne et moins barbare. Et ceux, par exemplö, qui assistèrent, dimanche dernier, alasoirée des Turners de St Michels'y sont amusés on ne peut mieux. a visage dócouvert. Parmi les numéros amusants du program- me, uu surtout était tordant. Nous voulons parler de la scène comique Le tour de Belgique musique de Paul Van Gaveren. Nous n'essaierona pas de la retracer. Ce qu'il convient de relever, c'est la bienfai- sante charge qu'elle constituait des abus du sport vélocipédique. Cette puissance a besoin d'être fustigée, et nos joyeux Turners 1'ont fait de maitresse fsgonl Combien ils avaient raison de faire de savoureux rapprochements entre les Tour de Balgique et les sauvages de i'Afrique centrale Eucore était-ce, peut-être, cher- cher bien loiu un heureux terme de compa- raison. En fait d'oubli de la dignito humaine, il y a moyen de trouver beaucoup plus corsé par ici. Aspect repoussant, gestes, allures et cris bestiaux, sauvagerie, etc., vous ne voyez que cela en temps de carnaval. Mais si nos «Tour de Belgique» n'bésitent pas a se mettre en létat que l'on sait, ils ont du moins l'excuse de la galette a toucher. Nos scandóal de Carnaval, eux, font la bete pour s'amuser Toutes nos félicitations aux jeunes Turners pour leur moralisante autant qu'amusante soirée. Mercredi 22 Janvier M. le Président fait part de la mort de M. Wittmann, Bénateur catholique de Ma lines, homme courtois et modeste, qui s'oc- cupait spécialement des questions de bien- faisance et d'hygiène publiques, M. le mi nistre Berryer, MM. J. Vandenpeereboom, Wiener et Fris rendent également hom mage a la mémoire de leur collègue dófunt. M. Van den Nest, sénateur libéral d'An vers, donne sa démission pour motif de santé. Après vérification de leurs pouvoirs, MM. les barons Ruzette et Van der Molen prê- tent le serment constitutionnel ils suc- cèdent respectivement a M. Van Ockerhout et a M. Van dtn Nest, tous deux démission- naires. Le Sénat aborde ensuite la discussion d'un projet de loi modifiant la loi hypothé caire, la loi sur Impropriation forcée et réglant a nouveau Forganisation de la con servation des hypothèques. Ce projet donne lieu a de multiples observations, principa- lement de la part des notaires, membres de Haute Assemblée. Jeudi 23 Janvier Suite de la discussion du même projet de loi. Après des observations présentées par MM. Vandewalle, Poelaert, Du Bost, Kep- penne et De Pro et un discours de M. le Ministre des Finances, les différents articles du projet sont adoptés. Le Sénat s'ajourne jusqu'au mardi 18 février. A cette date aura lieu le vote en 2de lecture du projet qui vient d'être adopté, airisi que la discussion de Ia loi sur les so ciétés commerciales. ssP 3# 'tA *2$ s# sül s# A la Chambre Mardi 21 Janvier M. Delbeke (cath.) parle de3 grèves et du lockout qui menacent de perdurer a Roulers. II prie le gouvernement de vouloir inter- venir et demander a la Chambre de fixer d'urgence son interpellation a ce sujet. Cette interpellation est fixée a Mardi pro chain. Ensuite, pendant plus de deux heures d'horloge, la Chambre subit M. Devèze en son mai len speech il s'agit de Interpel lation annoncée a grand fracas sur les me- sures prises a l'égard de certainB officiers, et notamment sur la mise a la retraite anti- cipée d'un officier général. M. Devèze criti que leuouveau règlement sur l'avancement des officiers et plaide la cause de son cliënt, M. De Neuter, mis k la retraite d'office sur l'avis du comité d'armée. A l'entendre, M. De Neuter est une victime du clérica'isme il a été frappé pour s'être trouvé en désac- cord avec l'aumönier militaire de Gand M. de Broqueville, ministre de la guerre, commence par justifier le nouveau règlement sur l'armement. Tous les bons esprits sont d'accord pour reconnaltre qu'on ne peut laisser au hasard le [soin de réglerle haut commandenaent. Le Journal de Liége éerivait récemment que Favancemment a l'anciennoté ne peut donr er la moindre ga rantie de bon rendement. c'est l'avis de M. le général Ducarne, c'est l'avis aussi du gouvernement frangais, allemand et italien qui ont promulgué des régies analogues pour l'avancement au cboix. Le ministre donne lecture d'un article écrit par le général De Lacroix, dans le Temps au lendemain des mesures prises en Belgique. La suite de l'interpsllation est fixée a Mardi prochain. Mercredi 22 Janvier La Chambre entame la discussion sur la prise en consideration de la proposition de loi, due a l'initiative de MM. Vandervelde et consorts, tendant a la revision de divers articles de la Constitution. On sait que le gouvernement est décidé a s'opposer a la prise en considération de cette proposition d'autre part, le groupe socialiste manifeste l'intention de se livrer a l'obstruction. Dans ces conditions, le débat menace de se pro- longer pendant longtemps.En 1902,une dis cussion du même genre occupa la Chambre pendant plus d'un mois. Trois socialistes, les citoyens Mansart, Eibers et Ant. Delporte prennent successi vement la parole et mettent en lumière eer- taines inégalités et bizarreries auxquelles donne lieu notre régime électoral. La classe ouvrière entendez les syndicats socia listes exige la revision et si on ne la lui accorde pas elle aura recours la grève générale. Jeudi 23 Janvier M. le Ministre de Broqueville, au milieu de Fattestation générale, rappelle les termes dans lesquels, k l'ouverture de la session, il s'eBt exprimé au sujet de la demande de re vision constitutionnelle. On a bien voulu reconnaïtre que ce langage était empreint de modération et qu'il n'était nullement le lan gage de la mauvaise volonté. Néanmoins une proposition de revision a été immédiate- ment déposée et on nous somme de voter d'urgence la prise en considération, sous la menace de la grève générale et de l'obstruc tion parlementaire 1 Sur la grève générale, le ministre cite l'opinion du Matin d'Auvere, du Journal de Liége et de 1 Etoile Beige, qui tous Ia con- damnent. Ce dernier journal éerivaitNui homme d'Etat digne de ce nom ne peut admettre le système d'intimidation par le cbömage. Certes, le fait de se mettre en grève est licite. Ce qui ne l'est pas, c'est de vouloir forcer la main aux élus de la nation cela est contraire au texte et a l'esprit de la Con stitution. Ceux qui sont au courant de l'histoire de ces dernières années sa vent que les grèves générales sont toujours violentes. C'est en vain qu'on vou Jrait prétendre que celle qui se prépare sera pacifïque. La menace de grève générale crée une situation anormale. On ne peut substituer un pouvoir irrégulier, au pouvoir constitué. Le gouvernement a l'ebligation de sauve- garder le principe d'autorité. II y a un grave inconvéoient a remettre sans ces8e en question les bases de notre charte. L'exemple de la revision de 1891 est la pour les témoigner. Plusieurs années de travail parlementaire et d'activité politique ont été sacrifiés pour aboutir a une solution préconisée dans la dernière quinzaine et dont personne n'avait suggérée l'idée anté- rieurenaent. Avant done de lancer dans la procédure de la revision il faut réaliser l'accord sur une formule. Cette formule est-elle trouvée? De toutes parts, les esprits qui se sont préoccupés du droit de suffrage, je cite- rai MM. Erzera, Prins, De Greet,voire même M. Denis se sont prononcés en faveur du suffrage universel organisé. Celle qu'on voudrait nous imposer aujourd'hui ceBt le suffrage universel dur et simple, inorgani. que. Le pays a héte d'obtenir la solution des graves problèmes Bociaux que le gouverne ment a posés devant le parlement en dépo- santle superbe ensemble du projet de loi que vous connaissez. C'est a cette tAche que le gouvernement convie tous les hommes de bonne volonté. M. Anseele répond que le discours de M. de Broqueville est une déclaration de guerre, line reste done plus a la classe ouvrière qu'a se dire «Plutót combattre, que d'aban- donner la conquêta d'un droit sacré I iw. Toux - Rhume - Pastilles Keating: voir aux annonces. BURGERSTAND Yper. Geboorten Meyfroodt Marie, Oude Houtmarktstraat. Pannekoucke Denise. Boomgaardstraat Delcroix Julie, Basculestraat. Vandevivere Ivonne, Kalfvaart. Deconinek Jeanne, Rfiselsteenweg. Therssen Alice Kau- wekynstraat. Hoornaert Charles, Frezenberg- straat. - Gouwy Jean, Kiekenmarkt. - Dehaene Roger, Tempelstraat. Deolerc<i René fjzerwegbediende, en Robin Elise, z. b. te Yper. r*'

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1913 | | pagina 2