Journal d'Ypres Samedi, 22 Février 1913 IS Bil Fin L'AVOINE. Nos Cultures. au Trente années de production d'un verger. Quel que soit le nom de la maLère qu'on achète com me engrais, c'est toujours de Vaci&t ph sphonquede la potasse OU de l'azote qu'on paie. Ces trois élé ments, indispensables mêmt avec du fumier de ferme, si l'ori veut faire de la culture intensive, nous sont offerts sous beaucoup de formesetdes formes biendilfé rentes. Généralement le cultivateur ne connait pas assez le nom, la valeur, les proprié és et l'emploi des différents engrais et cepen- dant cette c nnaissance lui est indispensable pour éviter des mécomptes. Dinsceta tide, nous parlero s exclusivement des engrais qui p uven1 être employés k cette épo que ci de l'année.Nuus ne vouloris pas dire que ets engrais, sur les quels n< us dorneroi s quelquts dé ails, soi t (xc usivement dtt e grais de piinttmps nen, ili- ptuvent être en pit yés a tc ut a s les ép qius de l'ar née, maïs let eng ais que nous ne nommo s pas dans eet article ne duivent pasrttenir pour le moment l'at- ten ion du cult va'cur. Acide phoshorique. Des prair es r ass< s et xposées .d s i.iondatiois des terrains tuurbeux et acides, des céfrichc mei ts, etc. pourraient encore avoir besoin d scorits; partout ailleurs c'est le superph Sphate qu'il faut em- pl yer. Pour les scories que vous deve? acheter, exigez sur la facture la mention exacte du nom de Phos phate Thomas,la finesse de75°/o, la solubilité au citrate Wagner de 757odel'acide phosphor'que total et paycz d'ap ès le nombre d'uni tés d'acide phosphorique total. C'est Ie superphosphate qu'il faut employer et enfouir pour toutes les cultures du printemps a oine, orge et froment d'é pommes de terre, betteraves, Iin chanvre, e'c., k m ins qu'on rPa; fait usage de phosphate-Thomas avant ou pendant l'hiver. Le prix du superphosphate dépend du nombre a'unlés ou de degrés d'; cide phosphorique ce nombre doit done figurer sur la facture, de même que Ia garantie d'un maximum d'humidité, qui peut alitor de 8 a 12%. Le superhosphate peut, par son acidité, corroder la main du semeur, celui-ci doit done em ployer soit un gant en cuir, soit une petite pelfe, a moins qu'on ne sème k la machine. En culture, maratchère, il faut égalrment employer du super hosphate, móis eet engrais doit toujours être enfoui. Pour enrichir une terre en aci- 24 de phosphorique, le superphos phate ne convient pas, il faut lors employer le phosphate- Thomas. Potasse Si Ton a négligé d'appliquer des engrais potassi- quts en automne ou pendant l'hiver, on épandra maintenant pour les cultures d'été, pour les légumeset pour letabac toujours, du sulfate de potasse. C'est un excellent engrais et c'est l'engrais potass'que du prin- temps la seule régie a observer pour son emploi, c'est qu'il doit être mélangéè la couche arable t ne peut être employé superfi- ciellernent. Quan. k l'achat de cet engrais, nous ne pouvons indiquer aucune garantie k t'acheteur, aussi long- temps que leKalisyndicat de Ber in s'obstine ane pas se sGumettre a la législation beige. Azote. Pour les céréales J'hiver, pour les céréales d'éié pour les pommes de terre, pjui les betteraves et la chicoiée, pou le lin et le chanvre, pour les légu mes, en un mot pour toutes les p antes de la gra ;de culture et de ■a culture m traïchère, le nitrate lu Chili est l'engrais az >té du moment II peut être enfuui avant les semailles ou avant la planta lion il ptur êtreempli yé cv cou ture sur les plant; s en croissa< ce, pourvu que 1 ur feuillesne soient pas m ouiliées au moment de l'ap plication il p ut être empkyé en solut dn sur les fleurs et les égumes il convient en terre forte comrr.e en terre légère partoui il est réctssaire, paree que par tout l'azote est l'élément au mini mum. Le nitrate devrait toujours être pulvérisé avant l'épandage ne füt ce qu'è 1'aide d'une batte, si on ne dispose pas d'un moulin nitrate Eu horticulture, sur fleurs et sur légumes, on peut employer du nitrate durant tout le printemps et durant, tout l'été on peut en jou,er même a l'eau d'arrosage, a raison d'un qugrt de kilogr. Jans uri hectolitre d'eau. Cet engrais se vend avec une garai tie de teneur en azote nitri- que de 15 1/2 p. c. s'il n'apas cette teneur, il est falsibé et il ne fdüt pas l'acheter, car un engrais frelaté n'est pas ssulement préju- diciable paree qu'on le paie trop cher, mais surtout paree que les récoltes qui ne recoivent pas l'azote qu'on leur avait destiné, peuvent être compromises. On conserve le nitrate dans un endroit sec on dépose lesac sur une couche de paille et on le recouvre d'une bache ou de vieux emballages. Ara. Dans les deux dernières séances de la Sociélé centrale d'Agriculture on a traité a fond la question de la protec tion des animaux domestiques. Le cultivateur se raoque volontiers iles sóins exagérês qu'vn prodiguepar- f'ois a des chiens ou des chatsmais il ne supporte pas cependant que Von fasse souffrir les bêtes. Après tout c'est lui, je pense, qui tient le juste milieu. Les chiens policiers beiges ont déci- dement une renommee universelle. 11 g a trots ans douze chiens furent em- barqués pour la Capüale du Japon. II faut croire qu'ils ont rendu de bons services, qar la police de Tokio 'vient d'acqüêrir de nouveau 25 Groenen- daels. Betteraves suerières. On peut appliquer a cette culture 200 a 500 kil. de nitrate soit en une fois avant le semis soit les 3/4 au semis et le restant au démariage. On donnera aussi, 650 k. de superphosphate 200 k. de chlorure de potasium ou 400 k. de' kaïnite. Ces der- niers engrais potassiques se mettent 'a la écolte précédente qui peut être une céréale, une légumineuse ou la pomme de terre. L'avoine produit un grain de grande valeur nutritive convenant pour le cheval et en certains cas pour les vacheslaitières. La paille est aussi d'une grande richesse en éléments nutritifs et peut sèrvir dans ralimentation du bétail. Si nous ajoutonsacesavantages la facilité de culture de l'avoine dans des sols pré pal és insuffisamment pour le blé, ainsi que son introduction facile dans la rota tion en remplacement d'emblavures man quées, nous aurons lei raisons qui mili tent en faveur de la culture de cette céré- ale. Le moment approchant de se mettre a l'oeuvre pour les semis d'avoine, nous croyons bon de donner dans ce numéro de noire supplément quelques conseils prati ques de saison sur cette culture. L'avoine vient bie'n après les plantos sarclées etle trèfle. Après la betterave, l'avoine donne un fort rendement ei grains et en paille. Après la pomme de terre, on obtient plus de grains et moins de paille qu'apiès ie iroment situation dans laqudle l'avoine donne un grain moins louid. La culture de l'avoine après froment est une pratique assez défectueuse. II vaudrait mieux cultiver l'avoine la pre mière, on éviterait air.si dans une certaine mesure la verse du blé et après une cul ture lortement fumée il vaut mieux mettre l'avoine 'avant le blé. .La terre devant porter l'avoine sera bien retournée pendant ou avant l'hiver. Le labour sera profond, sans toutefois ramener le sous sol a la suiface, car alors la couche supérieure devient trop pauvre et ne renferme plus aSsez d'éléments assi- tnilables utiles a l'avoine. Au point de vue de la fumure l'avoine est une céréale des plus rnstiques. Douée d'un enfaciriement assez profond airisi que d'un grand pouvoir d'assimilation, l'avoine tire parti des situations les plus mauvaises. Cependant, il faut avouer que générale- ment, on abuse trop de. ces qualités et l'on oublie que les produits donnés pai cette céréale sont en rapport direct avec la fertilité du sol. Une bonne fumure est- doncnéce ssaire. Disons en passant que les vieillesiumu- res conviennent mieux a l'avoine que les -fumures récentes. Cette céréale tire grand profit des matières organiques en décomposition dans le sol. II est a noter cependant que les fumures mixtes lui sont les plus appro- priées. Comme toutes les autres céréales, l'avoine réclame une bonne fumure azo tée surtout lorsqu'on la cultive après fro ment.- Sur prairie défrichée, sur trèfle, l'additiond'une forte dose de nitrate est moins nécessaire. Quant a l'acide phosphorique, il est utile en tous les cas. Après défrichement, l'acide phospho rique fait merveille. L'abscnce d'erigrais phospharé apiès froment diminue le ren dement de l'avoine. Les engrais potassiques sont moins nécessaires, quoique cependant, en main- tes circonstances ils soient d'un bon cffet. Dans un sol fertile avec une demi fumure. une lécolte enterrée en vertou de la vi iTle force comme après betteraves, on donnera comme fumure 100 kil. nitrate du chili, 300 kil. supferphosphate et 200 kil. cLlorure de potasse. Pour le trèfle, qui est généralement senié dans l'avoine, on pourra mettre 600 kil. super, ou 800 kil. scories et 600 kil. kaïnite. En sol pauvre sans fumier on donnera 225 a 300 kil. nitrate du Chili, 600 kil. superphosphate ou 800 kil. scories. Ajou- ter GOO kil. kaïnite lorsque le trèfle doit suivre. D'une faqon générale il faut noter que le rèle de l'azote est prépondérant. La récolte augmente avec l'apport de nitrate de soude. F. Pirard Ingénieur agricole (Reproduction réservéel. Dans notre pays les vergers deviennent de plus en plus nombreux on les soigne mieux, on commence a apprécier les béné- fices qu'ils peuvent procurer, mais on oublie généralement d'annoter exactc- ment les dépenses et les récettes. Nous trouvons dans The Journal of the Board of Agriculture, de Londies quelques annotations sur un verger situé dans le comté de Kent, un district renommé poui ses ceristers. Nous donnerons ici quel ques détails afin de montrer a nos cultiva- teurs comment on tient une comptabilité exacte de toutes les branches de l'exploi- tation Le verger en question a une superficie de 1.72 hectare et comprend 97 cerisiers, 61 ponuniers, 29 poiriers, 96 pruniers, 50 pruniers en haies et 2 noyers. En laissant de co'té les 50 pruniers én haies l'hectare stplanté i'énviron 1.65 arbres.Ce nombre est considérable, mais il ne faut pas per- dre de vue que la plupart des arbres sont des cerisiers et des pruniers dont la cou- ronne ne s'étend pas trés loin. Les arbres les plus vieux peuvent avoir actu llement 80 ans. Les frais de taille et de replantation reviennent a environ 45 fr. par an durant les 30 dernières années. La récolte des cerises a nécessité une dépensè moyenne de 439 fr. pour 2624 kg. de fruits, y compris la main d'oeuvre pour éloigner les oiseaux durant les trois semaines qui précédent la récolte, les 30 fr. par semaine payés durant cinq ou six semaines a 'l'homme qui transporte lés e chelles et éloigne les oiseaux, et les 3 fr. 15 par jour a chacun des cinq ou six cueil- leurs. On a payé en outre 12,60 fr. pour le permis d'un fusil a l'homme qui épou- vante les oiseaux de la poudre l'acqui- sition et les réparations des échelles des pulvérisateurs. II y a eu aussi les frais d'assurances du personnel employé a la récolte (18.90 fr. pour un homme et cinq ou six ftmmes, pendant cinq ou six semaines) les frais de transport des paniers vides a 1.26 fr. pour 48 paniers les frais de transpoit a la gare le coüt du papier d'emballage. Le prix annuel de cation du verger est de 250 fr. l'hectare. Le revenu net de la meilleure année (1902) fut de 3363 fr. celui de l'année a plus mauvaise (1910) fut de 161 tr. a peine. En trente années le benéfice net de la vente des fruits s'élève a 46.635 fr. La consommation domestique (176 fr. par an en moyenne) s'élève en 30 ans a 5.250 fr. done profit net total 51.915 fr. pour toute l'étendue du vergér. Cette som nre totale divisée; par 30 efi reduit a 1 hectare donne 1007 fr. de béné- fice net par an et par hectare. II faut y ajöuter 146 fr. pour le paturage des mou- tons soit 1153 fr. de revenu total. Betteraves fourragères. La betterave est une plante assez épuisante. Eile ne donne de forts rendements qu'en sols riches. Les meilleures-terres a bette raves sont les sols argilo calcareux et argilo sableux, de grande profondeur. La betterave exige un sol trés propre,v la destruction des mauvais; s herbes est un des principaux soins de culture. Com me fumure la betterave fourragère peut recevoir une forte dose de fumier enfoui a ant 1 hivcr.Le nitrate du Chili a la dose de 250 a. 600 k. donne d'excellents résul- tats. Le superphosphate a la dose de 400 it 800 kil. par hectare donne de la qualité a la betterave. Cette dernière comme la pomme de terre est une des plantes qui p ofite le mieux de la potasse. La kaïnite est l'engrais le plus utilisé. On l'enfouit a la récolte précédente ou bien avant l'hi ver a la dose de 400 a 60J kil. Carotte. Cette plante a les mêmes exigences que la betterave on peut lui appliquer la même fumure. Pommes de terre. La pomme de terre vient le mieux en terres légères safilo-argilcuses. Le sol doit être bien travailié. Les labours profonds sont les plus avantageux. Avantl'hiver, on retoui- ne profondément le sol en enfouissant le fumier et les seis de potasse. Ces derniers engrais sont trés profitables a la pomme de terre, mais il faut éviter l'application directe, notamment pour la kaïnite et e chloiure. Dans le cas oü l'on doit appli quer directement des seis potassiques, on utilisera le carbonate ou le sulfate de potasse. Comme fumure, on peut donner a la pomme de terre outre une fumure moyen ne au fumier 275 kil. nitrate de soude et 500 kil. superphosphate. Comme précédent a la culture de la pomme de terre on a généralement une céréale ou la carotte. Trèfle. Le trèfle est une plante dite améliorante paree qu'elle absorbe l'azote de l'air. Elle demande la même sol que le froment avec un peu plus de calcaire.Lenitrate du Chili lui est parfois appliqué pour donner un coup de fouet a la culture lorsqu'elle est souffreteusc. L'acide phosphorique est indispensable

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1913 | | pagina 5