Téléphone 52 CH*QMIQ0£ TNUHSE Samedi 22 Février 1913 Ie N° 10 centimes 48e Année N° 4774 Téléplione 52 Etrennes pontificates Mandement de Carême Christ et S. U. Pensées diverses L'école des enfants forains Un procédé commode Le R. P. Rutten L'Ecole d'Equitation Patronage des jeu nes gens de St-Martin Succès Garde civique On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. k tons les bureaux de poste du royaume. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o eenttoet la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplfaxentBres coütatlt 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandres) s'adresser l'Agêföc Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. M i Neuvième liste Liste précédente Fr. 797.50 Zonnebeko (M. P.) 5.00 VA/V Gustave-Joseph Waffelaert, par la miséricorde de Dieu et la grAce du Saint-Siège Apostolique, au Clergé et sux Fidèles de notre Diocese, salut et bénédiction. (Suite et Fin) Nos trés chers Frères, Ce que nous voudrions encore, c'est que tous, nous tachions de regagner du cöte' de 1'esprit de pe'nitence et de la mortification spirituelle ce qui manque a la pénitence corporelle en d'autres termes, de nous ab- stenir du péché, l'unique et souverain mal, et de toutes les occasions qui y conduisent. Faites jeüner la mollesse, ces recherches de sensualite' plus funestes a la santé que toutes les austérités. Faites jeüner la curiosité de tout voir, même les scènes les plus im- morales et les drames les plus passionnés de tout entendre, même les récits les plus scandaleux et les discours les plus dange- reux pour la foi et les bonnes moeurs de toutlire, mêmeles romans les plus licencieux, les feuilletons abominables enseignant les vices les plus abjects, les livres, les tracts et les journaux les plus impies. Faites jeüner cette intemperance de langue, trop commune hélas que S. Jacques nomme une univer- salité d'iniquité, qui n'e'pargne ni le sacré, ni le profane, ni le semblable ni l'autorité la plus auguste, qui blesse comme un glaive aigu, et verse dans le plaie qu'elle a faite le venin de l'aspic. Ce genre d'abstinence, N. T. C. F., a-t-il rien qui puisse effrayer votre délicatesse Pouvez-vous objecter l'excès de travail, la faiblesse de la complexion, la sollicitude des affaires f Avouez au contraire que vous trouvez ici une compensation bénigne et un supplément factie aux rigueurs de la péni tence corporelle. SS II en est de même d'un dernier exercice de pénitence que nous signalons spécialement a votre attention. II est a la portee de tous, il est en outre le plus efficace, non seulement pour expier le péché et obtenir la rémission des peines qui lui sont dues, mais pour rece- voir le pardon de la faute même et la grSce de n'y plus retomberil donne la paix de 1 Ame et les consolations divines les plus précieuses, et on y trouve encore les encou ragements et les conseils utiles au milieu des vicissitudes et des épreuves de la vie. Vous l'avez compris déja, il s'agit de la reception du sacrement qui porte le nora même de pénitence, et que Notre Seigneur Jésus Christ, dans sa miséricordieuse provi dence, a institué comme un remède souve- rain au péché. Dans ce sacrement, par une contrition sincère de vos fautes et un ferme propos de ne plusles commettre, par l'humble aveu de vos pcchés et par l'acceptation de la pénitence sacramentelle, vous exercez d'une manière excellente la vertu de pénitence Le recevoir fréquernment avec les dispositions requises, c'est satisfaire trés efficacement a ce qui manque a la pénitence corporelle, tout en obtenant des graces abondantes pour vivre chiétiennementc'est enfia se préparer pour le mieux A recevoir fréquernment et di- gnement l'auteur même de la grAce dans la Sainte Communion. Nous ne disons pas que la confession est toujours nécessaire pour pouvoir s'approcher de la Table sainte non, ce serait une erreur, car, tous ceux qui n'ont pas la conscience d'avoir cornmisj'un péché grave peuvent communier, même tous les jours, sans devoir se confesser au préala- ble, pourvu qu'ils communient avec une intention droite et pieuse mais ce que nous afïirmons, c'est que la confession fré quente nous met a l'abri du principal obstacle a la communion, du péché grave dont elle éloigne le danger, et qu'elle est en ce sens une excellente preparation a la communion fréquente et quotidienne sans parler des gra ces nombieuses que le sacrement de pénitence nous confère pour mener une vie plus pure, et pour retirer par conséquent plus de fruits de salut de nos saintes communions. En résumé, N. T. C. F., le saint temps du carême est un temps de pénitence et de mortification corporelles, de jeüne et d'ab stinence, que nous devons observer, dans la mesure de nos forces, de la manière que la Ste-Eglise nous le prescrit. Soyons d'autant plus stricts a nous soumettre a ses lois, que l'Eglise les a rendus plus faciles a observer. Rachetons ce qui manque A la pénitence corporelle, par l'exercice de la vertu de sobriété, et par le bon combat si nécessaire contre la plaie redoutable de l'alcoolisme, de l'abus des boissons enivrantes. N'oublions pas que la pénitence corporelle ne nous servirait guère, sans l'esprit de péni tence et la mortification spirituelle. Mettons un frein a nos passions, afin d'éviter le seul mal véritable, le péché. Enfin recourons fréquernment ausaciement de péaitence, oü nous trouverons l'exercice le plus excellent et le plus complet de la vertu chrélienne de pénitence. Fidéle aux enseignements du patriarche de Ferney,il entend justifier toujours davantage son surnom de Monileur des légendes. ^Vieux de 72 ans, il se prépare a mourir, comme Voltaire, dans l'impénitence finale. Puisse-t-il, du moins, nejpas lui ressembler en tous points jusqu'au bout! Et pourtant, qui sait A voir la fa$on dont il gobe lui-même toutes les légendes qu'il fa- brique et évacue dans ses'colonnes. Pour les libéraux en général et les rédac teurs du Progrès en particulier, rien de f tel pour éduquer et instruire le peuple et pour assurer son bonheur, que de multiplier les débits d'alcool et les salles de danse et de s décréter jours dejjcarnaval les dimanches de j carême. A leur sens, c'est,'au contraire, viser a crétiniser le peuple que de chercher a en- Dieu veuille avoir pitié du pauvre peuple qui est fort a plaindre en ce temps.paree qu'il n'en salt pas bien user, ni ne cherche premiè- rement le royaume de Dieu et sa justice,pour rendre digne que les choses nécessaires a la vie lui soient données par dessus. S. Vincent de Paul. La condescendance dans les choses mau- vaises ou dangereuses n'est pas une vertu c'est une faiblesse et un désordre. Id. Souvent Dieu nous fait une plus grande grAce de nous refuser ce que nous Lui de- mandons que de nous l'accorder et nous devons estimer que, connaissant mieux que nous ce qui nous est bon, ce qu'il nous en- voie est le meilleur, encore que cela soit con traire a nos souhaits. Id. diguer le flot montant de l'abrutissement sous toutes ses formes. I Quant a vouloir le réunir, le dimanche, au pied de la[chaire de vérité, pour lui Jaire mieux connaitre le Christ et ses sublimes en- seignements, source de ses droits et fonde- ment de ses plus douces espérances, cela, évidemment, c'est la crétinisation supreme. I Les sanctuaires a fréquenter par le peuple ce so at les cabarets et les salles de danse, ou encore ces clubs, rouges ou bleus, oü on lui promet le paradis sur terre par le moyen de la grève générale et du suffrage, universel. La i aussi, comme a l'église, un politicien impie lui pariera du Christmême, par une in- consciente contradiction, il oubliera de faire honnir l'Homme-Dieu afin de pouvoir dire j aux catholiques si le Christ vivait parmi nous aujourd'hui, vous ne le jugeriez pas digne d'être électeur l La belle sottise I Ceux qui la profèrent ne s'apercoivent pas que s'il est un argument contre le pur et simple c'est précisément l'exemple du Christ. Concoit-on que le Christ j ayant atteint l'age de i'électorat.son avis n'ait l pu peser, dans la balance, d'un poids plus 'i grand que celui des Bonnot et des Carouy j d'alors que celui de la soldatesque qui Lui crachait au visage et le torturait paree qu'il parlait en sage divin que celui des scribes et j des pharisiens qui Le faisaient rnettre a mort I paree qu'il passait en faisant le bien, en con- solant, en guérissant, en ressuscitant j La vérité, c'est qu'il convient de laisser en I dehors du débat la personnaiité de l'homme- l Dieu. Mais lorsqu'on tient absolument a L'y mêler, son example constitue, a toute évi- dence, la justification du principe du suffrage plural et la condamnation de celui du pur et simple. AAV -vV" I En temps de Kattefeest comme en I temps de Tuindag il n'est pas rare de 1 rencontrer dans nos rues des dameB et des j demoiselles de la meilleure société, condui- sant des enfants vêtus plus que modestement auxquels elleB semblent vouer une tendre sollicitude. Ce sont les zélées institutrices Le Progrès qualifie de ce nom l expli- dfi róco]e deg enfents forainsqui acc0ffip]is. tton aue nous avonsdonne'edu fait de.l m- s0nt leur mission humanitaire ayec rune abnégation et un dévouement an-dessus de que j cation que nous avons sertion dans nos colonnes d'un article son auteur destinait au Progrès Le procédé est commode, en effet, mais pour pouvoir s'en servir honnêtement, il faut évidemment que l'explication soit conforme a la réalité des faits. Nous avons affïrmé ité- rativement que cette parfaite concordance existait en l'espèce, et cela ennuie beaucoup le Moniteur des légendes. Aussi essaie-t-il de jeter la suspicion sur la sincérité de notre affirmation. II parle de procédé aussi ingé- nieux que commode II nous accuse même formellement de payer d'audace. Comme on le voit, son procédé a lui c'est le procédé voltairien. tous élogea. Catte oeuvre éminemmentphilanthropique ne date encore que de quelques années et étend déja ses ramifications dans le pays entier. Le mouvement en faveur de la diffusion de l'instruction dans les masses s'étend de jour en jour, parce que l'on comprend de plus en plus rimportance considérable qu'il y a d'assurer a tous les enfants normaux agé3 de six a quatorze ans une éducation forte et sérieuse, et aux différentes catégo- ries d'enfauts anormaux une culture ration- nelle en rapport avec le développement dont ils sont susceptibles. Mais tout enseignement, pour être effi cace, exige la fréquentation régulière d'une classe ou de cours et, par voie de conséquen- ce, un domicile stable. Or, dans l'ensemble de la population infantile de notre pays, on rencontre de nombreux enfants qui, par suite du métier exenri par leurs parents, se trouvent daas des conditions telles qu'ils ne peuvent être soumis aveo régularitó au régime éducatif réalisé dans une école. Dans ce groupe, il convient de signaler entre autres les pet its forains. Tandis que les autres enfants ont un foyer oü souvent ils sont choyés et ont a leur disposition des écoles bien organisées, les enfants forains s'en vont de villeen ville, par toutes le3 saisons, couchant dans leurs roulottes, parfois sur la paille. Jamais ils n'onfc l'occasion de fréquenter une bonne école et de s'instruire, car ils sont obligés de se déplacer tous les mois, souvent même deux fois par mois. Fourtant ils ont tant besoin d'un peu d'instruction pour lutter contre les misères et les imprévas de leur vie nomade En France, une femme de coeur, Madame Bonnefois, foraine elle-même, B'est émue jadis de cette triste situation. Renongant k exploiter le panorama qui la faisait vivre, elle en donna les matériaux pour fonder une première école, sur le modèle des baraque» forgines se montant et se démontant, mais ne quittant pAs les environs de Pariset elle suivit la caravans foraine d'étape en étape. C'est ainsi qu'elle débuta en 1893 dès le premier jour elle rejut 267 inscriptions, preuve que l'institution était d'une incon testable utilité. Malheureusement, ce qu'a fait la fonda- trice de la première école pour enfants forains dans l'agglomération parisienne n'est pas d'application aisée partout. On peut même dire que ce serait chose irréalisable en Belgique, car les distances qui séparent les villes oü les grandes foires ont lieu sont relativement considérables les frais de déplacement seraient fatalement trés élevés, et, a moins que les pouvoirs publics ne con- sentissent A subsidier largement l'institu tion, il serait impossible d'en assurer l'exis- tence. En Belgique, on a eu recours a une orga nisation a la fois plus simple, plus pratique et plus pédagogique. GrAce a l'activité du comité de la foire de Bruxelles, il existe dans la capitale, depuis 1899, une école des enfants forains. Les frais en sont supportés par les recettes provenant du produit de la location des emplacements au champ de foire. La ville prête des locaux et les classes sont dirigóes par des institutrices commu- nales rétribuées spécialement par le comité de la foire. II s'est constitué ensuite une Ligue inter nationale foraine de I'enseignement, dont le but est d'attirer l'attention des administra tions communales sur l'utilité de développer l'instruction cbez les enfants forains et de leur accorder l'accès des écoles publiques. Déja, dans nombre de localités, les autori tés informant rógulièrement les parents forains que leurs enfants sont admis gratui- tement pendant leur séjour aux écoles pri- maires et aux jardins d'enfantB situés dans le voisinage du lieu de la foire. C'est une mesure d'humanité et de justice. Aussi faut- il souhaiter que eet excellent example ne tardera pas A être suivi par los échevins de l'instruction publique da toutes les villes oü l'initiative privée n'a pas encore pris les devants. Parallèlement A Taction officielle, l'initia tive privée, de son cote, a accompli des merveilles. Depuis dix ans environ, Tceuvre éclose a la Congrégation de St Martin pros- père et se développe. Evidemmant, les trois semaines de classe, temps normal de nos j fêtes quels que soient les efforts faits par les élèves et le zèle déployé par les institu trices, ne suffisent. pas pour donner A ces enfants une instruction [même élémentaire mais, si léger que soit leur bagage scientifi- que au sortir de l'école, il leur est un pré- cieux appoint s'ils continuent a travailler un peu cbez eux et, surtout si, comme c'est gé- céralement le cas maintenant, ils retrouvent dans les autres villes des institution analo gues officielles ou ptivées. On peut done espérer[que, grAce a l'esprit de justice des administrations communales et au dévouement inlassable [de nos institu trices de fortune, ces enfants pourront se rendre a l'école dans toutes les villes du pays oü les diverses nécessités d'une vie errante obligent les forains a se fixer pen dant quelque temps. Tous ces efforts combi- nés produiront incontestablement des effets salutaires et féconds sur le développement intellectual et moral d'une population digne d'intérêt et de sympathie. -VW- A YPRES Lundi prochain 24 courant, Tapotre des syndicats chrétiens de Belgique, le R. P. Rutten viendra conférencier en la salie Iweins a 8 heures précises du soir. Nous engageonsjjvivement nos lecteuis A aller entendre Texposé du mouvement «ocial chrétien par celui qui en fut l'un des plus ardents promoteurs. Certaine presse Bruxelloise avait.a nou veau fait courir tout dernièrement le bruit que l'Ecole d'Equitation[quitterait définitivc- ment notre ville pour aller s'établir Bruxel les et serait remplacée par quelques escadrons de lanciersjou de chasseurs a cheval. Cette nouvelle n'était.'pas plus fondée qüe les précédentes et nous sommes[heureuse de pouvoir conserver en notre cité le» vaillants cavaliers dont nous applaudissons toujours avec grand plaisir les exploits. \V\ La vaillante jeunesse du Patronage St- Martin donnera sa fête annuelle, offerte aux bienfaiteurs de Toeuvre, Dimanche 2 Mars A 6 1/2 h, et Lundi 3 Mars a 7 heures du soir. Les personnes désireuses de soutenir cette oeuvre de préservation religieuse et morale existant a Ypres depuis 68 ans, sont priées de remettre leur[obole a Monsieur l'abbé Callewaert, vicaire de St-Martin, Directeur, ou A Monsieur Julien Antony, président de Toeuvre. M. Tavocat Joseph Van den Boogaerde d'Ypres, ancien élève du Collége St-Vincent, A passé avec grand succès A Bruxelles devant le jury colonial, Texamen d'admission dans la magistrature Congolaise. Nos plus sincères félicitations, Tir aux Cartons du 20 Février (?4 cartons). Froidure R. 20 25 15 20 25 105 Ewertz E. 15 20 20 25 20 100 Vandevyver A. 25 15 20 25 15 100 Dethoor F. 15 25 20 15 20 95 Ommeslagh R. 20 10 25 15 20 00 Fol J. 25 10 15 25 15 00 Burgho A. 20 25 25 5 15 90 Gaimant A. 10 25 15 15 20 85 Hamendt A. 15 20 6 25 15 80 itf- v: JOURNAL D'YPRES ©rgane Gatholique de rArrondissement r Oocteur en Théologie, ÉVÊQUE DE BRUGES, r* ■*1 r*T r*i r*i

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1913 | | pagina 1