Téléphone 52
CH*QMIQ0£ TNUHSE
Samedi 22 Février 1913
Ie N° 10 centimes
48e Année N° 4774
Téléplione 52
Etrennes pontificates
Mandement de Carême
Christ et S. U.
Pensées diverses
L'école des
enfants forains
Un procédé commode
Le R. P. Rutten
L'Ecole d'Equitation
Patronage des jeu nes
gens de St-Martin
Succès
Garde civique
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M i
Neuvième liste
Liste précédente Fr. 797.50
Zonnebeko (M. P.) 5.00
VA/V
Gustave-Joseph Waffelaert,
par la miséricorde de Dieu et la grAce du
Saint-Siège Apostolique,
au Clergé et sux Fidèles de notre Diocese,
salut et bénédiction.
(Suite et Fin)
Nos trés chers Frères,
Ce que nous voudrions encore, c'est que
tous, nous tachions de regagner du cöte' de
1'esprit de pe'nitence et de la mortification
spirituelle ce qui manque a la pénitence
corporelle en d'autres termes, de nous ab-
stenir du péché, l'unique et souverain mal,
et de toutes les occasions qui y conduisent.
Faites jeüner la mollesse, ces recherches
de sensualite' plus funestes a la santé que
toutes les austérités. Faites jeüner la curiosité
de tout voir, même les scènes les plus im-
morales et les drames les plus passionnés
de tout entendre, même les récits les plus
scandaleux et les discours les plus dange-
reux pour la foi et les bonnes moeurs de
toutlire, mêmeles romans les plus licencieux,
les feuilletons abominables enseignant les
vices les plus abjects, les livres, les tracts
et les journaux les plus impies. Faites jeüner
cette intemperance de langue, trop commune
hélas que S. Jacques nomme une univer-
salité d'iniquité, qui n'e'pargne ni le sacré,
ni le profane, ni le semblable ni l'autorité la
plus auguste, qui blesse comme un glaive
aigu, et verse dans le plaie qu'elle a faite le
venin de l'aspic.
Ce genre d'abstinence, N. T. C. F., a-t-il
rien qui puisse effrayer votre délicatesse
Pouvez-vous objecter l'excès de travail, la
faiblesse de la complexion, la sollicitude des
affaires f Avouez au contraire que vous
trouvez ici une compensation bénigne et un
supplément factie aux rigueurs de la péni
tence corporelle.
SS
II en est de même d'un dernier exercice de
pénitence que nous signalons spécialement a
votre attention. II est a la portee de tous,
il est en outre le plus efficace, non seulement
pour expier le péché et obtenir la rémission
des peines qui lui sont dues, mais pour rece-
voir le pardon de la faute même et la grSce
de n'y plus retomberil donne la paix de
1 Ame et les consolations divines les plus
précieuses, et on y trouve encore les encou
ragements et les conseils utiles au milieu des
vicissitudes et des épreuves de la vie.
Vous l'avez compris déja, il s'agit de la
reception du sacrement qui porte le nora
même de pénitence, et que Notre Seigneur
Jésus Christ, dans sa miséricordieuse provi
dence, a institué comme un remède souve-
rain au péché. Dans ce sacrement, par une
contrition sincère de vos fautes et un ferme
propos de ne plusles commettre, par l'humble
aveu de vos pcchés et par l'acceptation de la
pénitence sacramentelle, vous exercez d'une
manière excellente la vertu de pénitence Le
recevoir fréquernment avec les dispositions
requises, c'est satisfaire trés efficacement a
ce qui manque a la pénitence corporelle,
tout en obtenant des graces abondantes pour
vivre chiétiennementc'est enfia se préparer
pour le mieux A recevoir fréquernment et di-
gnement l'auteur même de la grAce dans la
Sainte Communion. Nous ne disons pas que
la confession est toujours nécessaire pour
pouvoir s'approcher de la Table sainte non,
ce serait une erreur, car, tous ceux qui
n'ont pas la conscience d'avoir cornmisj'un
péché grave peuvent communier, même tous
les jours, sans devoir se confesser au préala-
ble, pourvu qu'ils communient avec une
intention droite et pieuse mais ce que
nous afïirmons, c'est que la confession fré
quente nous met a l'abri du principal obstacle
a la communion, du péché grave dont elle
éloigne le danger, et qu'elle est en ce sens
une excellente preparation a la communion
fréquente et quotidienne sans parler des gra
ces nombieuses que le sacrement de pénitence
nous confère pour mener une vie plus pure,
et pour retirer par conséquent plus de fruits
de salut de nos saintes communions.
En résumé, N. T. C. F., le saint temps
du carême est un temps de pénitence et de
mortification corporelles, de jeüne et d'ab
stinence, que nous devons observer, dans la
mesure de nos forces, de la manière que la
Ste-Eglise nous le prescrit. Soyons d'autant
plus stricts a nous soumettre a ses lois,
que l'Eglise les a rendus plus faciles a
observer.
Rachetons ce qui manque A la pénitence
corporelle, par l'exercice de la vertu de
sobriété, et par le bon combat si nécessaire
contre la plaie redoutable de l'alcoolisme,
de l'abus des boissons enivrantes.
N'oublions pas que la pénitence corporelle
ne nous servirait guère, sans l'esprit de péni
tence et la mortification spirituelle. Mettons
un frein a nos passions, afin d'éviter le seul
mal véritable, le péché.
Enfin recourons fréquernment ausaciement
de péaitence, oü nous trouverons l'exercice
le plus excellent et le plus complet de la
vertu chrélienne de pénitence.
Fidéle aux enseignements du patriarche de
Ferney,il entend justifier toujours davantage
son surnom de Monileur des légendes.
^Vieux de 72 ans, il se prépare a mourir,
comme Voltaire, dans l'impénitence finale.
Puisse-t-il, du moins, nejpas lui ressembler
en tous points jusqu'au bout!
Et pourtant, qui sait A voir la fa$on dont
il gobe lui-même toutes les légendes qu'il fa-
brique et évacue dans ses'colonnes.
Pour les libéraux en général et les rédac
teurs du Progrès en particulier, rien de
f tel pour éduquer et instruire le peuple et
pour assurer son bonheur, que de multiplier
les débits d'alcool et les salles de danse et de
s décréter jours dejjcarnaval les dimanches de
j carême. A leur sens, c'est,'au contraire, viser
a crétiniser le peuple que de chercher a en-
Dieu veuille avoir pitié du pauvre peuple
qui est fort a plaindre en ce temps.paree qu'il
n'en salt pas bien user, ni ne cherche premiè-
rement le royaume de Dieu et sa justice,pour
rendre digne que les choses nécessaires a la
vie lui soient données par dessus.
S. Vincent de Paul.
La condescendance dans les choses mau-
vaises ou dangereuses n'est pas une vertu
c'est une faiblesse et un désordre.
Id.
Souvent Dieu nous fait une plus grande
grAce de nous refuser ce que nous Lui de-
mandons que de nous l'accorder et nous
devons estimer que, connaissant mieux que
nous ce qui nous est bon, ce qu'il nous en-
voie est le meilleur, encore que cela soit con
traire a nos souhaits.
Id.
diguer le flot montant de l'abrutissement sous
toutes ses formes.
I Quant a vouloir le réunir, le dimanche,
au pied de la[chaire de vérité, pour lui Jaire
mieux connaitre le Christ et ses sublimes en-
seignements, source de ses droits et fonde-
ment de ses plus douces espérances, cela,
évidemment, c'est la crétinisation supreme.
I Les sanctuaires a fréquenter par le peuple
ce so at les cabarets et les salles de danse, ou
encore ces clubs, rouges ou bleus, oü on lui
promet le paradis sur terre par le moyen de
la grève générale et du suffrage, universel. La
i aussi, comme a l'église, un politicien impie
lui pariera du Christmême, par une in-
consciente contradiction, il oubliera de faire
honnir l'Homme-Dieu afin de pouvoir dire
j aux catholiques si le Christ vivait parmi
nous aujourd'hui, vous ne le jugeriez pas
digne d'être électeur
l La belle sottise I Ceux qui la profèrent ne
s'apercoivent pas que s'il est un argument
contre le pur et simple c'est précisément
l'exemple du Christ. Concoit-on que le Christ
j ayant atteint l'age de i'électorat.son avis n'ait
l pu peser, dans la balance, d'un poids plus
'i grand que celui des Bonnot et des Carouy
j d'alors que celui de la soldatesque qui Lui
crachait au visage et le torturait paree qu'il
parlait en sage divin que celui des scribes et
j des pharisiens qui Le faisaient rnettre a mort
I paree qu'il passait en faisant le bien, en con-
solant, en guérissant, en ressuscitant
j La vérité, c'est qu'il convient de laisser en
I dehors du débat la personnaiité de l'homme-
l Dieu. Mais lorsqu'on tient absolument a L'y
mêler, son example constitue, a toute évi-
dence, la justification du principe du suffrage
plural et la condamnation de celui du pur et
simple.
AAV
-vV"
I En temps de Kattefeest comme en
I temps de Tuindag il n'est pas rare de
1 rencontrer dans nos rues des dameB et des
j demoiselles de la meilleure société, condui-
sant des enfants vêtus plus que modestement
auxquels elleB semblent vouer une tendre
sollicitude. Ce sont les zélées institutrices
Le Progrès qualifie de ce nom l expli- dfi róco]e deg enfents forainsqui acc0ffip]is.
tton aue nous avonsdonne'edu fait de.l m- s0nt leur mission humanitaire ayec rune
abnégation et un dévouement an-dessus de
que j
cation que nous avons
sertion dans nos colonnes d'un article
son auteur destinait au Progrès
Le procédé est commode, en effet, mais
pour pouvoir s'en servir honnêtement, il faut
évidemment que l'explication soit conforme
a la réalité des faits. Nous avons affïrmé ité-
rativement que cette parfaite concordance
existait en l'espèce, et cela ennuie beaucoup
le Moniteur des légendes. Aussi essaie-t-il de
jeter la suspicion sur la sincérité de notre
affirmation. II parle de procédé aussi ingé-
nieux que commode II nous accuse même
formellement de payer d'audace.
Comme on le voit, son procédé a lui c'est
le procédé voltairien.
tous élogea.
Catte oeuvre éminemmentphilanthropique
ne date encore que de quelques années et
étend déja ses ramifications dans le pays
entier.
Le mouvement en faveur de la diffusion
de l'instruction dans les masses s'étend de
jour en jour, parce que l'on comprend de
plus en plus rimportance considérable qu'il
y a d'assurer a tous les enfants normaux
agé3 de six a quatorze ans une éducation
forte et sérieuse, et aux différentes catégo-
ries d'enfauts anormaux une culture ration-
nelle en rapport avec le développement dont
ils sont susceptibles.
Mais tout enseignement, pour être effi
cace, exige la fréquentation régulière d'une
classe ou de cours et, par voie de conséquen-
ce, un domicile stable. Or, dans l'ensemble
de la population infantile de notre pays,
on rencontre de nombreux enfants qui, par
suite du métier exenri par leurs parents, se
trouvent daas des conditions telles qu'ils ne
peuvent être soumis aveo régularitó au
régime éducatif réalisé dans une école. Dans
ce groupe, il convient de signaler entre
autres les pet its forains.
Tandis que les autres enfants ont un
foyer oü souvent ils sont choyés et ont a
leur disposition des écoles bien organisées,
les enfants forains s'en vont de villeen ville,
par toutes le3 saisons, couchant dans leurs
roulottes, parfois sur la paille. Jamais ils
n'onfc l'occasion de fréquenter une bonne
école et de s'instruire, car ils sont obligés
de se déplacer tous les mois, souvent même
deux fois par mois. Fourtant ils ont tant
besoin d'un peu d'instruction pour lutter
contre les misères et les imprévas de leur
vie nomade
En France, une femme de coeur, Madame
Bonnefois, foraine elle-même, B'est émue
jadis de cette triste situation. Renongant k
exploiter le panorama qui la faisait vivre,
elle en donna les matériaux pour fonder une
première école, sur le modèle des baraque»
forgines se montant et se démontant, mais
ne quittant pAs les environs de Pariset elle
suivit la caravans foraine d'étape en étape.
C'est ainsi qu'elle débuta en 1893 dès le
premier jour elle rejut 267 inscriptions,
preuve que l'institution était d'une incon
testable utilité.
Malheureusement, ce qu'a fait la fonda-
trice de la première école pour enfants
forains dans l'agglomération parisienne n'est
pas d'application aisée partout. On peut
même dire que ce serait chose irréalisable
en Belgique, car les distances qui séparent
les villes oü les grandes foires ont lieu sont
relativement considérables les frais de
déplacement seraient fatalement trés élevés,
et, a moins que les pouvoirs publics ne con-
sentissent A subsidier largement l'institu
tion, il serait impossible d'en assurer l'exis-
tence.
En Belgique, on a eu recours a une orga
nisation a la fois plus simple, plus pratique
et plus pédagogique. GrAce a l'activité du
comité de la foire de Bruxelles, il existe
dans la capitale, depuis 1899, une école des
enfants forains. Les frais en sont supportés
par les recettes provenant du produit de la
location des emplacements au champ de
foire. La ville prête des locaux et les classes
sont dirigóes par des institutrices commu-
nales rétribuées spécialement par le comité
de la foire.
II s'est constitué ensuite une Ligue inter
nationale foraine de I'enseignement, dont le
but est d'attirer l'attention des administra
tions communales sur l'utilité de développer
l'instruction cbez les enfants forains et de
leur accorder l'accès des écoles publiques.
Déja, dans nombre de localités, les autori
tés informant rógulièrement les parents
forains que leurs enfants sont admis gratui-
tement pendant leur séjour aux écoles pri-
maires et aux jardins d'enfantB situés dans
le voisinage du lieu de la foire. C'est une
mesure d'humanité et de justice. Aussi faut-
il souhaiter que eet excellent example ne
tardera pas A être suivi par los échevins de
l'instruction publique da toutes les villes oü
l'initiative privée n'a pas encore pris les
devants.
Parallèlement A Taction officielle, l'initia
tive privée, de son cote, a accompli des
merveilles. Depuis dix ans environ, Tceuvre
éclose a la Congrégation de St Martin pros-
père et se développe. Evidemmant, les trois
semaines de classe, temps normal de nos
j fêtes quels que soient les efforts faits par
les élèves et le zèle déployé par les institu
trices, ne suffisent. pas pour donner A ces
enfants une instruction [même élémentaire
mais, si léger que soit leur bagage scientifi-
que au sortir de l'école, il leur est un pré-
cieux appoint s'ils continuent a travailler un
peu cbez eux et, surtout si, comme c'est gé-
céralement le cas maintenant, ils retrouvent
dans les autres villes des institution analo
gues officielles ou ptivées.
On peut done espérer[que, grAce a l'esprit
de justice des administrations communales
et au dévouement inlassable [de nos institu
trices de fortune, ces enfants pourront se
rendre a l'école dans toutes les villes du
pays oü les diverses nécessités d'une vie
errante obligent les forains a se fixer pen
dant quelque temps. Tous ces efforts combi-
nés produiront incontestablement des effets
salutaires et féconds sur le développement
intellectual et moral d'une population digne
d'intérêt et de sympathie.
-VW-
A YPRES
Lundi prochain 24 courant, Tapotre des
syndicats chrétiens de Belgique, le R. P.
Rutten viendra conférencier en la salie
Iweins a 8 heures précises du soir.
Nous engageonsjjvivement nos lecteuis A
aller entendre Texposé du mouvement «ocial
chrétien par celui qui en fut l'un des plus
ardents promoteurs.
Certaine presse Bruxelloise avait.a nou
veau fait courir tout dernièrement le bruit
que l'Ecole d'Equitation[quitterait définitivc-
ment notre ville pour aller s'établir Bruxel
les et serait remplacée par quelques escadrons
de lanciersjou de chasseurs a cheval.
Cette nouvelle n'était.'pas plus fondée qüe
les précédentes et nous sommes[heureuse de
pouvoir conserver en notre cité le» vaillants
cavaliers dont nous applaudissons toujours
avec grand plaisir les exploits.
\V\
La vaillante jeunesse du Patronage St-
Martin donnera sa fête annuelle, offerte aux
bienfaiteurs de Toeuvre, Dimanche 2 Mars A
6 1/2 h, et Lundi 3 Mars a 7 heures du soir.
Les personnes désireuses de soutenir cette
oeuvre de préservation religieuse et morale
existant a Ypres depuis 68 ans, sont priées
de remettre leur[obole a
Monsieur l'abbé Callewaert, vicaire de
St-Martin, Directeur, ou A Monsieur Julien
Antony, président de Toeuvre.
M. Tavocat Joseph Van den Boogaerde
d'Ypres, ancien élève du Collége St-Vincent,
A passé avec grand succès A Bruxelles devant
le jury colonial, Texamen d'admission dans
la magistrature Congolaise.
Nos plus sincères félicitations,
Tir aux Cartons du 20
Février (?4 cartons).
Froidure R. 20
25
15
20
25
105
Ewertz E. 15
20
20
25
20
100
Vandevyver A. 25
15
20
25
15
100
Dethoor F. 15
25
20
15
20
95
Ommeslagh R. 20
10
25
15
20
00
Fol J. 25
10
15
25
15
00
Burgho A. 20
25
25
5
15
90
Gaimant A. 10
25
15
15
20
85
Hamendt A. 15
20
6
25
15
80
itf- v:
JOURNAL D'YPRES
©rgane Gatholique
de rArrondissement
r
Oocteur en Théologie,
ÉVÊQUE DE BRUGES,
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