Le Sénat
La damnation
de Faust de Berlioz
A la Chambre
Chronique judicial re
Mardi 18 Février.
Après diverse» communications et la lec
ture de certains rapports, M. Coppieters
présente une motiers d'ordre au sujet des
travaux de l'Escaut. M. Helleputte, ministre
de travaux publics, donne immédiatement
les explications demandées.
M. Vinck interpelle M. le ministre de l'in-
térieur au sujet de la vente du beurre et du
lait dans la Flandre Occidentale. II réclame
une inspection plus rigoureuse et prétend
que la moralité infantile qui est si élevée dans
la Flandre Occidentale provient de la mau-
Y-aise qualité du lait.
M. Berryer, ministre de l'Intérieur.
S'il y a des fraudes, qu'on veuille les réveler
au parquet. Je ne suis adressé aux autorités
judiciaires, administralives et médicales de la
Flandre Occidentales les réponses qui me
sont adressée» ne me permettent pas de
croire qu'on ait a se plaindre des fraudes
nombreuses ea matière de denrées alimen-
taires. D'autre part, les rapports des com
missions médicales n'indiquent nulle part que
la mortalité infantile doir due a la falcifica-
tion du lait.
M. Vinck a dit que le marché de la Flandre
occidentale a perdu de sa reputation. C'est
uneerreurles marchands francais viennent
toujours s'approvisionner en Flandre les
prix se sont maintenus.
Et quand des gens ont déclare' en justice
qu'il» avaient acheté des beurres falsifies sur
les marches de la Flandre occidentale, ils
n'ont jamais apporté les preuves de leurs allé-
gations.
MM. J. Vandenpeereboom et Vander-
heyden protestent vivementau nora des pro-
ducteurs de la West-Flandre contrc les
accusations de M. Vinck. Si des médecins
constatent des faits de fraude qu'ils les dé-
noncent au Parquet au lieu de les communi-
quer a des membres du parlement. Telle doit
être la conclusion pratique de ce débat.
M. De Bast, demande qu'on donne suite j
a divers projets de revision de certains articles
du code civil relatifs aux baux ruraux.
M. Vanderheyde prie M. le ministre de la
Justice de rechercher uue solution respec-
tueuse de la loi de 1902 sur les jeux qui serait
de nature a ramener la clientèle étrangère a
Ostende et a Spa.
Mercredi 19 Février
Vote en 2de lecture du projet de loi mod -
fiant le régime hypothécaire. Divers amen
dement sont proposés et adoptés L'ensemble
du projet est adoplé par 76 voix et une
abstention.
M. Wiener interroge M. le ministre des
affaires étrangères au sujet des tioubles de
mexice.
M. Davignon répond que les membres de
la légation beige ont trouvé refuge a la léga-
tion et que la colonie beige est sauve. L'a-
paisement parait, du reste, devoir être
imminent.
Le Sénat procédé ensuite au vote du bud
get du non valeurs. du budget des recetjes et
dépenses pour ordre, du projet de loi modi-
fiant le barême de traitement du greffiers
provinciaux et de divers autres projets de loi.
II s'ajourne jusqu'a convocation ultéfieure.
ans en Hollande, on dépose que le temps
de service ait été réduit en Allema: ne, le
service est de 24 mois dans l'infanterie, de
36 mois dans la cavalerie et l'artillerie
Chez nous la durée moyenue du temps de
service est de 16 8 mois. II serait dangereux
de la diminuer encore.
11 ne faut pis perdre de vue la question
trés importante des cadres. II importo qu'ü
aucun moment ils ne viennent a se rouiller,
et c'est ce qui arriverait nécessairement si
I on adoptait le service de 42 mois.
Le ministre donne ensuite de; détails
techniques sur l'organisation de l'armée
d'après le projet de discussion.
Au point de vue des charges, il y aura
60,000 hommes sous les armes au lieu de
44 a io.OoO et le budget ordinaire sera aug-
mentéde25 millions environ. Malgré cela
les prestations en hommes ne seront pas p'us
fortes, toutes proportions gardées, qu'en
1884, et la part du budget afïectée aux dé
penses militaires seramoindre qu'en 1880.
En ce qui concerne la rémunération des
miliciens, j'estime quelle ne se justifierait
pas sous le régime de la loi nouvelle. II ne
faudra la conserven que pour les parent i
nécessi
Quant aux voies et moyens, M. le ministre
des finances vous le fera conDattre dès que
les Ghambres se seront prononeéis sur la
loi militaire. Au surplus, les dépsDses pour
la défense nationale ne sont pas improduc-
tives, car elles nous donnent la certitude de
resten Beiges c'est une prime d'assurance
que nous payons pour le maintien de notre
natiooalité.
Jjes conséquences économiques d'une in
vasion du pays ont été admiiabiement indi-
quéespar M. le sénateur Hanrez. Voici ce
qu'il disait en 1905-1906
Si nous venions a perdre notre indéper.-
dance perte de nos libertcs, augmentation
des iuapöts et des charges militaires, contri
butions de guerre, ruines causées par l'in-
vatioa. ...Etil coacluait
Voila ce que le patriotism», ce que le
devoir, ce que l'intéiêt nc us obligent a dire
au peuple beige, et non pas Pas un hom- j
me, pas un cacon II faut dire des hom-
mes et des canons II ne faut pas dire 1
Pas d'impóts nouveaux II faut dire il
faut des impots pour faire face aux besoins i
de !a défense nationale.
Dans certains milieux, on a marqué qu:d- I
que étonnement paree que le projet ne con-
dos grandes puissances. Les forts de Liége
et de Narnur sont parachevés et t ous déve-
loppons rapidement les forts d'Anvers qui
sera bientöt une des places fortes les plus
puissantes du monde.
Notre armee ferait une trés brillante de
fense du sol national. Ce n'esf pas paice que
nous voulons en augmenter les 1 ffectifa qu'il
faut en méeonnaHre la valeur réelle. Ce se
rait une grande injustice.
Je ne discuterai pas les tiaités ui la valeur
qu'il faut leur attiibuer en cas de coriflit.
Tous vous connaissez l'histoire et vous
nignorez pas quels furent les garat ts de
l'empire ottoman.
II n'y a qu'une seule régie qui ait travereé
l'histoire de tous les Elats la loi supprêine
est le sa'ut de la nation.
La plupart des conflits de l'ouest europeen
se sont vidés sur le territoire beige.
II ne faut pas croire que la Beigique ait
discussion, déclare que si la jeunesse était
bien formée, bien entrainée au métier des
armes, il pourrait être question peut-êtie
de réduire le temps de service.
M. Gilles de Pélicby dépose le rapport de
la commission des pétitious sur les requêtes
de nombreux pères de familie qni deman-
deut une protection plus efficaca d ;s inté
rets moraux et religieux de leurs enfants a
la caserne.
M. du Bus de Warnaffe, rapporteur, ré
pond aux reproches qui lui ont été adressés
i l'étranger d'avoir fait preuve de sympathies
exccssio. s pour la France et de nourrir des
sentiments mobiles a 1 egard de l'Aliemagne.
Voila 40 ans que les Beiges sont accuses
d'avoir des sympathies tantöt pour l'Allema-
gne, tantöt pour la France.
Je n'ai prêié aux nations qui nous entou-
rent aucune intention dont elles puissent
s'offrisquer. J'ai simplement consigné dans
ce qui doit nous icspirer, ce a'est pas le
passé c'est !o présent et l'avenir. C'est en
m en insurant que je crois faire acte de bon
citoyen et de bon patriots. Aussi je promets
au gouv rn< ment mon vote affirmatif n. son
projet de loi. (Tres bien Applaudissemen's
a droite
\A\
a la Sociétéde Muslque de Tournal
été l'objet d'une menace ou d'une exigence un rapport des declarations et des écri s de
quelconque. Si cela avait été, le projet nVüt - publicistes étrangers qui soutiennent que, en
pas été déposé aujourd'hui. II ne l'etlt été f cas de guerre, notre neutralité serait immé-
que lorsqu'il Tc üt pu re sans qu'il cü été jj diatement violée.
porté atteinte a la diguité de la nation et du jj M. Furnémont (soc.). Li guerre est la
gouvernement. j consequence du régime capitaliste. Le parti
Je sais qu'on a rintention de reprccher a
mes amis politiques d'avoir, en Flandre,
combattu i'augmentation der charges mili
taires, au cours de la campagne électorale.
Si j'avais dü m'expliquer a ce sujet pen
dant cet:e campagne, j'aurais combattu éga-
lement la généralisation du service.
II est vrairennt plaisant, en effat, de s'en-
tendre reprocher de ri'avoir pas averti le
public avant les élections, de situations qui
n'ont éió révelées qu'après.
Le devoir actuel est d'éviter l'incertitude
et d'assurer Ia sécurité. Notro conception est
de faire ce qui est nécessaire, mais d'éviter
d'imposer au pays des charges qui ne sont
point nécessaires. Cinquunte et un des
inscrits ne serviront pas.
La formule la plus commode pour arriver
a ce résultat tüt été le t»rage au sort Mais
nous avons voulu remplacer les cruautés du
hasard par une oeuvre humanitaire
Certains nous disent que nous fnisons une
armée de pauvres d'autres prétendent que
ces'ra uue armée de riches. Ces critiques
se réfutent réciproquement.
Le miliciennat d'un au est nécessaire pour
doter l'armée d'officiers de réserve.
Le ministre examine notro situation mili
taire. Je p-rse, dit-il, qu'on a reconnu
sociaüste seul s'oppose a la guerre.
Jeudi 20 février.
VW
tient rien a propos de 1'usage des laugues aujourd'hui l'importatce capitale des places
dans l'armée. Cette question fera l'objet d'un fortc-s.
projet séparé. Le flamand doit être utilisé
pour l'instruction des soldats flamands, les
Mardi 18 février
Interpellation de M. Mullendorf, bourg-
mestre libéral de Verviers, concernant l'in-
terveution de la gendarmerie de Verviers
dans la journée du 3 Juin dernier.
Le leudemain des élections legislatives des
émeute» se produisirent a Verviers. La gen
darmerie intervint spontanément sans réqui-
sition du bourgmestre.
M. Muller.dorf soutient que la gendar
merie n'avait le droit d'agir ainsi et que
c'est sa présence qui a provoqué les troubles.
M. Carton de Wiart,ministre de la jutice,
étaWit que la gendarmerie a incontestable-
rnent le droit d'intfrvenir spontanément
daus certaines circonstances. qu'eu fait a
Verviers elle a reinpli son devoir et si elle a
été amenée a tirer sur les émeutiers c'est
qu elle s'est trouvéa en état de légitime dé
fense. Le rapport da parquet et celui de la
police locale sont la pour le prouver. Ils
contredisent iormellement les appreciations
de M. Mullendorf.
M. Roy er (soc.) interpelle M. Segers»
ministre de la marine, des postes et des
télégraphes, au rejet du refus d'expédier les
correspondances portant une vignette-ré
clame en faveur de la gr ève générale.
M. Segers justifie brièvement l'interdic-
tion qu'il a formulée.
L'interpellation sera continué® Mardi
prochain.
Mercredi iq février
M. de Broqueville continue sou discours
sur le projet de loi sur la milice.
11 n'y a pas lieu de réduire la durée du
servic# miltaire. Le courant général en
Europe tend au contraire it la prolongation
de la durée de service. Eo France, on songe
a en revemir au service de 30 mois ou da 3
règlements seront publiés dans les deux
lacgues, mais les cmnmandenaents doivent
être donnés dans une seule langue.
Quant au recrutemerit régional, on ne
peut aller trop loin dans cette voie sous
peine dediviser le pays.
Le miliciennat d'un an ne sera pas un
privilège. Nous ce pouvons pas constituer
des régimes d'exception qui sont contraiies
a nos mo:urs et compromettraient la valeur
des uniiés.
J'ai fait examiner la situation exacte de
notie ca8eruement. Toutes les lacunes sont
relevées et cette enquête est déja trés avan-
cée. Je proposerai bientöt a la Chantbre de
donner suite a ces conclusions, de manière a
mettre It casernement a la hauteur de toutes
les uécessités. Des commissions chargées du
bien-être moral et physique des soldats se
ront crées dans tous les regiments: L atmos
phere des casernes doit être hygiénique tant
au point de vue physique que moral.
Eu termioant eet exposé du ministre res-
ponsable, je crois devoir vous rappeler qu8
c'est l'accroissement nécessaire de nos effec-
tifs qui motive notre loi, la formule d un lils
par familie ne suffisant pas pour obvier aux
nécessités patriotiques. Jespère qu'on ne
recommencera pas les longues discussions
d'il y a trois ans sur des questions épuisées.
Mardi 14 février
Avant d'aborder le débat sur le débat de
la loi utilitaire, la Chambre se constitue en
comité secret.
M. de Broqueville, ministre de la guerre.
Au moment oir s'ouvre le débat d'oü de
pend peut-être l'avenir du pays, je me place
sous l'égide du fondateur de la dyuastie,
Léopold Premier. Celui-ci ne cessa de se
préoccuper d'assurer un aspect efficace do
notre neutralité. La pensée qui doit dominer
ce débat est un grand désir d'honnêteté et
de vérité.
Nous avons cette raro fortune que notre
nation soit l'amie de tout, s les autres na
tions. Tout ce que nous faisons en matière
militaire, poursuit le seul hut de constituer
la barrière inviolable que les nations out
souhaitée. Notre patriotismo doit la con-
struire pour sauvegarder l'intégrité du ter
ritoir». Notre seule devise en cas de danger
seraitLa Beigique aux Beiges et
c'est tout.
Remercions d'abord nos devanciers de ce
qu'ils ont fait. A force de nous critiquer
nous-mêmes.nous avons fait croire a l'étran
ger que no6 forces ne comptaieut pas.
Notre armement ne le cède en rien a celui
Mais il vous fallnit rendre les places for
tes indépendantes de l'arméo de campagne
pour que eelle-ci puisse agir dans la pleni
tude de ses moyens.
L'arméo de campagne, doit, pour avoir
une certitude théorique de victoire, compter
175.000 hommes mais c'est en mettant tou.
tes les circonstances contre nous. En circon-
stances normale?, 150.000 hommes euffi
raient. II resferait dorc, de nos 310.000
hommes, 60,000 hommes réservés a la
réserve, ou 35.000 hommes si on fixait a
175 000 hommes l'effectil de l'armée de
campagne.
La Triplice possède 56 corps charmés, La
Triple-Entente en a 52 Dans ces conditions
l'appoint de nos 340 000 hommes serait réal-
lement formidable et notre a'titudo aotuelle
est peut-être de grande importance pour le
maintien de la paix européenne.
II faut 3e garder d'incorporer trop d'hom-
mes et de prolonger trop 1 ago de service.
Si on ne se garde de ce danger, on risque
d'avoir une armée de première ligne sans
cohesion et dont le moral est défectueux.
M. A. Delporte.Comment pouvez-vous
comptes sur Ie moral du peuple auquel yous
refusez le S. U. 1
M. de Broqueville.Je suis certaie qu'en
cas de danger tous les Beiges se lèveraient
pour la défense de la patrie sans s'occuper
votre politique.
Nous aurons 59 000 ou 60.C00 hommes
en temps de paix.
M. Monville. 33.000 hommes.
M. de Broqumille. Vous oubliez bien
ciiosos et notaramect les l&.OOü volontaires
L honorable mi istre aborde ici la ques
tion de la réduction du temps de service. II
expose les raisous qui ne permett nt pas au
gouvernement de l'abaisser en dessous de
15 mois et cite a ce propos l'avis de Napo
léon.
If faut que nous ayons des forces bien en-
tiainées au métier des armes.
M. Mecbelynck. - Tout cela prouve que
nous u'avons pas en Beigique, jusqu'ioi, une
armée sufBsante pour la défense du pays.
M. de Broqueville. - M. C. Huysmans
n etait pas de votre avis. II cstimait, il y a
un an, que la loi de 1909 était suffisante et
qu il fallait attendre qu'on en eut fait l'expé-
rience.
M. Van Marcke. Nous avions foi daus
la parole du général Hellebaut qui nous a
declare ici que le chiffre de 42 800 hommes
etait suffisant.
M. Furnémont. Les généraux nous ont
toujours trompés et les chefs de cabinets
aussi.
Mdo Broqueville revenant a l'objet de la
M. Furnémont continue son exposé de la
politiquegénérale du parti socialisteen matiè
re militaire,
Lors du vote de la loi de 1909, le parti
liberal avait proposé le service d un an, voté
même par un certain nombre de droitiers.
J'espère que les libéraux se souviendront de
leur attitude d'ily a 3 ans.
M. Woeste. Si le gouvernement a dépo
sé le projet en discussion, c'est determine' par
des nécessités patriotiques. C'est pour cela
que je me place dans ce débat a cöté de lui.
Trois choses me paraissent certaines La
première, c'est que la Beigique est un pays
neutre et qui veut le rester la seconde, c'est
que cette neutralité doit être défendue la
troisième, c'est que jusqu'a présent, aucune
parole, aucun fait, ne nous autorise a suppo
se! que les puissances garantes jpouiraient
manquer a leurs promesses.
Néanmoins, depuis la constitution de la
Triple a liance et de la, Triple entente, la
situation s'est radicalement modifiée et le
röle dépensif de la Beigique est devenu beau
coup plus important.
Le gouvernement s'est placé sur un tcr-
raiu nouveau pour rédiger le projet qui nous
est soumis. II est parti de la situation inter
nationale. pleine de dangers, et il a fait appel
a notre patriotisme.
Quand le patriotisme est en jeu, ceux qui
sont dévoues comme moi a notre nationalité,
ne peuvent refuser de répondre a un pareil
appel.
Le gouvernement veut constituer une
force militaire plus grande et il la chiffre a
340.000 hommes mais je craint que cette
force ne doive être bientöt augmentée.
La place forti d'anvers et les forts de la
Meuse laissent deux tronées, l'une dans le
Luxembourg, l'autre entre Anvers es Ie fort
le plus avancé de Liége, n'y aura-t il pes lieu
d'y pourvoir.
Le gouyernement fait oeuvre de sagesse en
ne proposant pas une nouvelle réduction
du lemps de service.
Quelques mots, avant de me rasseoir, rela
tifs a lamoralisation de l'armée qui constitue
un intérêt de premier ordre. Alors que nous
allons demander au pays de nouveaux sacri
fices, nous lui devons des garanties.
Avec M. Van Cleemputte, j'ai déposé un
amendement prévoyant que les dimanches et
jours de fête, les soldats doivent avoir le loi-
sir nécessaire pour remplir leurs devoirs reli
gieux. Je compte que ..la Chambre votera
cette disposition.
On parle beaucoup des aumöniers et on
craint leur intrusion a la caserne. Je ne
demande nuilement leur domination sur les
officiers. Mais les soldats catholiques, venant
de leur village, doivent pouvoir trouver aide
et conseil aupiès de ceux qui remplaceront le
clergé de leur paroisse.
M. de Broqueville, qui a été l'un des fon-
dateurs des cercles militaires, sait qu'ils
peuvent fournir aux soldats des distractions
honnêt s. J'espère que son département en
visages ces cercles de bon oeil.
Telles sont qu;lques-unes des garanties
que nous sommes en droit de demander.
Un mot enfin des compagnies universitai-
res. Elles n'ont pas d'autre objet que de servir
les intéréts de hautcs études et par consé
quent les professions hbéralcs. Mais ces pro
fessions méritent d'être proiégées par le
gouvernement et il me serait agréable de
savoir si ces compagnies seront maintenues
On les a repre'scntécs comme contraires
aux idéés d'égalite' Or, l'intérêt national veut
qu'aucun des intéréts importants de la nation
ne soit négligé. MM, Franck et Denis se
sont prononcés en 1909 en faveur des com
pagnies universitaires j'aspère que eet
accord sera maintien en 1913, dans l'intéiêt
de notre jeunesse.
Je sais bien que l'attitude de la majorité
sera discutée au point de vue rétrospeetii.
Mais je u'aurai cure de ces discutions, car
La Société.de Musique de Tournsi entend
celebrer dignement et grandeinent son
annee jubiiaire.
En Novembre dernier elle interprétait les
«Beatitudes» de Gésar Franck, en Avril
prochain elle aura a sou programme le
Messie de Haëndel, et Dimanche elle
exeeuta la Damnation de Faustd'ihctor
Beriioz.
^C?,t(er:rereste touj°ur8 trés populaire;
vieille de trois quarts de siècle, elle est
demeuree encore surprenante en sa nou-
veaute Lu musique Framjaise n'a pas beau-
coup de pages depassant en beauté l'élégia
qu ouvre la partition, 1'émouvaut épisode
des Svlm fi6' de,lc'euse lantaisie du ballet
r i* t 81 mo location k la
1 Cette.dermere est l'une des pages
iui d'anrnS8an'e3' 168 plu8 S'umLL
descriptive. Rt"yer,ex'stent da«s ia musique
Le choeur des étudiants comme celui des
soldats marchant vers la ville de Leipzig
sont tous deux éents avec art et harmonie
A un moment donné les deux thèmes se
me,ent savamment enchevóties, celui des
étudiants accompsgné par les cuivres,tandis
que celui des soldats est soutemi par les bois
e. par les cirdes. C'est uu crescendo fortri-
dable de voix et d instruments divisés en
deus groupes, aucun ne s'avouant vaincu.
L'exéculion de l'osuvre a été excellente
admirab e de correction et d'unité.
Les choeurs de la Société de Musique ont,
comme toujouis eté superbes de vie, d'aocent
ttilecoion». 11 ont notamment interpreté
deliueusement le chmur des sylpbes, mal-
gie les difflcultes accuinu'ées dans cetfe
page exquisse.
L'orchestre exécuta avec une fotige eu-
t ra man te la célèbre rnarcha populaire e»
Hocgrie sous le no.mle Racoczy et fut vlv-
mentacclaraé.
Lrs
leur avaient été coifiés.
Mme Dubois Marguerite cbauta av c
beaucoup de smtiment l'air du R.fi de
ibule rt son rnaii, Mr Dubois, fut 11 j
bau-t incomparable.
solistes furent dig'nes des löles qui
1 basse,:Mr Uresse (Méphisto-
phebes) fut bissé après l'air de l» Pmm i«
séiénade do Méphistophébès
Enfin, Mr Cerdan a;tiè's bien tenu le röle
peu important de Brander.
L'exécutiou de Dimanche^ a ajouté uu
neuron de plus a la couronne déja si gloiieu-
se de la Société de Musique de' Tournai
e
Nous rappelons aux amatéurs de musiqu.
de notre ville qua le prochsin concert est
hxe au Dimaoche 27 avril 4 2 heuros. Au
programme le Messie de'Haendel.
Le Crime de Bixsehote-lez-Ypres
devant la cour d'assises de la
Flandre Occidentale
Après le réquisitoire tres serré de M. De
Clercq, substitut du Procureur du Roi et les
éloquentes plaidoiries de M« Begerem et
Glorie, du tarreau d'Ypres, le jury a recon
nu Jules Desramaut.coupable de meurtre sur
Ia personne d'Elodie Desodt.
La Cour admettant des circonstances at'é-
nuantes, a condamné Desramant a VINGT AN-
NEES DE TRAVAUX F0RCÊ8.
burgerstand
Yper. - Verklaringen van den U tót den 21
beb. '913 - Geboorten Gruwez Margarela,
R Boutmarktstraat Gonnissen Paul Zou-
nebe kisteen weg - Louwagie Helena, Posl-
hoornstraal - R, ko Wilfrid,Rijselsiraat - Joos
José, Boters!raat - CallewaerFLucienne Kla-
verslraat - Segers Marie, St Jacob.-keikhof -
Vollt'boul Marie, Rukkerstraat - Grave Roger
Kalfvaart.
Sterfgevallen: Vancattendyek Jear.ne, 25jaar
khermaaksler, ongehuwd, S( Jacobstraat -
Boutten Jean, 81 jaar, z. b., echtgenoot Relan-
gbe Juhenne, floornwe.k - Desramaulf Gode-
heve, 1/2 jaar, Rukkerstraat - Labit F.ulalie
79 jaar winkelierster, We Buseyne Louis Sur-'
mont de Volsberghstraat - paUon Ba;bara
62 jaar, kanten werkster, echtgte Ossieur Guil-
laume, St-Jacobskerkhof - Remnckx Ilen
7 maanden Beluikstraat - Ouprez Auguste'
plafonneerdersgast, echtgt Deleye Eugenie.
Lange Meerschstraat - Moerman Marguerite
20 dagen, Eigen Eerdstraat-Denutte Simonne'
Tegelstraat - Knockaert Abel. 10 maanden'
Meenensteenweg - Fiep(s Gerard jaa Q
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