I smomuE rPMo/SE
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Samedi 15 Mars 1913
le N° 10 centimes
48' Année - N° 4777
Étrennes pontificates
flauvais Beiges
C'était une défaite
certaine
nission générale
Ligue de la Défense
Nationale.
w
a Ypres
Un dernier écho I
de la Kattefeest
Bonne nouvelle
Le style Louis XV
a Dickebusch
On s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres,
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I
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Onzième liste
Biste précédente Fr. 1143 86
Jeune Garde Catholique, Elverdirghe 10.00
Un enfant, pour que N. D. de Lourdes
me guérisse 0 50
W. R., Ypres 5 00
V. N., id. 1.00
TvVj
C'est un bien édifiant spectacle que nous
offrent aujourd'hui les socialistes. La Cham-
bre discute une loi militaire destinée a j
écarter de notre sol le danger de l'invasion i
et de la domination étrangère. Cette loi
est, -d'une nécessité tellement impérieuse
|c^r|le esti assurée d'ayaietce.. d'etre adoptée
sahs grande modificatic^Jl^a une impo-
mais. lis ne connaissent que la loque rouge,
celle de la Commune de Paris. Le drapeau
tricolore, ils n'y touchent que pour le dé-
chirer et le trainer dans la boue, comme le
3 juin a Liége, ou pour le brüler au milieu
d'une ronde de sauvages, comme il y a
quelques années a Charleroi. Quand enton-
nent-ils avec nous la Brabanconne
Jamais. Ils réservent pour elle l'insulte de
leurs sifflets. Leur chant, c'était hier la
Marseillaise Mais la Marseillaise
n'était pas encore assez révolutionnaire a
leur gré. Aussi lui ont-ils substitué cette
ignoble Internationale qui conseille aux
1 soldats de réseryer leurs balles pour les
officiers.
Notre histoire de souffrances et d'héroïs-
mes, devrait inspirer a tout coeur beige,
le plus ardent amour pour la patrie, le plus
vif désir de sauvegarder cette indépendan-
ce que nos ancêtres défendaient déji com
santé majorité. Malgré ses traditions hos-
i tre les aigles rapaces de César et qu'a tra-
tiles au militarisme, malgré les perils que, l
dans un pays comme le nótre, l'encaserne-
ment fait courir a la foi et a la moralité
de la jeunesse, les catholiques lui donne- j
ront un vote unanime. Bien que foncière-
ment ennemis du gouvernement, bien qu'ai-
gris par une continuité de défaites sans
vers les siècles, tant de fois ils tentèrent
vainement de reconquérir. Or, pour les so
cialistes, elle n'existe pas, cette histoire.
Nos héros obscurs 011 célèbres, les cham
pions de nos droits et de nos libertés aux-
quels les villes beiges ont a l'envi élevé
des monuments ou des statues, nos socia
listes les ignorent ou les méprisent. Ni la
exemple dans notre histoire politique, des /- 1 j n ji 1
v f vue de De Coninck et de Breydel sur la
députés liberaux joindront patriotiquement
leurs voix a celles des catholiques.
Toute autre est l'attitude des socialistes.
Ce projet militaire qui apparait comme une
mesure de salut public, ils le repoussent
unanimement. Pour justifier leur vote, les
prétextes ne leur manqueront certes pas.
Grand'Place de Bruges, ni celle de van Ar-
tevelde au Marché du Vendredi a Gand.
Sablon a Bruxelles, ne fera vibrer la moin-
fierté et d'admi ration dans
Courtrai a élevé
de Groe-
fournir une bonne armée, Pour cela, la pré-
paration patriotique est indispensable,
celle qui donnera a nos futurs défenseurs
l'amour de notre sol et de son passé, de notre
dynastie et de nos institutionsqui leur
inspirera la haine et le dégoüt de l'interna-
tionalisme rouge. C'est la une tache noble
entre toutes, et c'est la plus nécessaire,
peut-être, de l'heure présente.
-VW
Pour se conformer aux prescriptions dio-
césaines qui imposeut de faire donner une
Mission tous leB sept aas, 1« Clergó des qua-
fre paroisses de la ville, a invité les PP. Ré-
demptoristes a venir, comme en 1906, prê-
cher une mission générale a partir du Di-
manche des Rameaux.
Lrs exercices de la Mission ont été annon
cés a tous les paroissiens, par des circulai-
res-invitations remises 4;domicile.
Nous rappelons a nos lecteurs qui
n'auraient pas une connaissance suffisacte
de la langue Flamande, que des sermons
Francaisseront prêchés a l'église St-Martin,
C'est l'ex-sénateur Picard, toujours socia-
liste, qui écrit cela dans un journal libéral
de Bruxelles 1
Combien mauvais, dit 1 ancien sénateur t jes jours de semaine, après le salut de 5 h.,
socialiste, devraient être les renseignements je Digjacche des Rameaux et le Saint
arrivant aux dirigeants du Parti ouvrier sur jour de Piques, durant la messe de 11 h 1/2.
les possibilités de réaliser en Belgique une j
dre corde de
l'ame de ces sans-patrie.
un monument aux vainqueurs
Mais quiconque connait ces gens-la, sait ninghC; Hasselt aux nobles vaincus de la
bien que leur opposition est toute de prin
cipe. En vain remanierait-on le projet dans
le sens de leurs idéés, ils le rejetteraient
encore. Avant les intéréts de la patrie, ils
lont passer ceux de leur misérable politi
que de classes, due leur importe d'ailleurs
la patrie Que signifie pour eux ce mot
Ils n'ont même pas pour règle l'égo'iste
Guerre des Pay sans, Bruxelles a ces com
battant de i83o qui nous ont enfin conquis
notre autonomie. Or, quand ils passent de-
vant ces hymnes de pierre, les socialistes
n'ont pour les héros qu'ils glorifient que dé
dain et sarcasmes.
Mais qu'il s'agisse d'ériger un coq gaulois
lis n'ont mëme pas _P«u. -b— suf c£ „h de batail]e de Jemappes, qui
adage latin: I bi patria, ubi bene. La pa- notre Be]gique un quart de siècle
trie est la oü on est bien Car dans quel t nie étrangère et de misères indici-
pays du monde la classe ouvnere sociahste s,agiss£ d-élever un monument
jouit-elle d'autant de bien-être et de liberté
qu'en Belgique 1 Regardons done les na
tions voisines. Quelle est celle dont les
socialistes beiges puissent sérieusement en-
vier le régime Voudraient-ils être alle-
mands et subir les multiples contraintes
qui, chez nos voisins de l'Est, entravent
l'exercice de la liberté
Nos socialistes auraient-ils intérêt a être
Francais Certes, la République jacobine
possède le suffrage universel a 11 ans. Mais
qu'a-t-il done fait, ce régime électoral, de-
puis 60 ans qu'il fonctionne la-bas, pour
le bien-être de la classe laborieuse De
quelque cóté qu'on l'envisage, la situation
de l'ouvrier beige est bien préférable a
celle du francais. Les impöts, sur les ob-
jets de consommation notamment, sont
beaucoup plus lourds en France. La législa-
tioa sociale y est moins avancée que chez
nous. Les charges militaires y sont autre-
ment lourdes que celles prévues par la nou
velle loi beige. Et les socialistes ft^ais
sont si peu satisfaits du ministère radical
actuellement au pouvoir, qu'ils accueil-
laient, la semaine dernière, par les cris de
réaction canailles requins le projet de
loi rétablissant le service de trois ans.
Avec toutes ces raisons de préférer leur
pays aux autres, les socialistes beiges refu-
sent de contribuer aux mesures nécessaires
a sa détense. L'instinct de leur sécurité ne
leur manque pas moins que la reconnaissan
ce de l'estomac. On aurait tort d'ailleurs de
s'en étonner. Tout le passé de ces gens
n'est-il pas la pour prouver qu'il n'y a pas en
eux un grain dame beige
Ce n'est pas seulement notre royauté
qu'ils répudient, c'est tout notre heritage
de gloire. Quand done les voyons-nous par-
ticiper a une manifestation nationale Ja
mais. Quand arborent-ils, comme les autres
Beiges, le drapeau aux trois couleurs Ja-
a Ferrer, l'assassin espagnol si justement
condamné par les tribunaux de son pays.
Alors les socialistes sont la toutes leurs
fanfares éclatent, toutes leurs loques rouges
claquent au vent. Et eet enthousiasme pour
l'étranger le plus indigne, est une nouvelle
insulte la patrie.
Devant de tels faits, des devoirs impé-
rieux s'imposent a nous, Pour que nous
puissions efficacement nous défendre con-
tre l'étranger, il ne suffit pas de lui oppo-
ser des corps beiges, il faut encore des ümes
beiges. Si les troupes que nous enverrons
a l'ennemi n'ont pas une mentalité natio
nale développée, il nous sera impossible
de compter sur elles. L'histoire de cette
hideuse Commune de Paris, que noS> socia
listes ne cessent de magnifier, est la pour
nous apprendre ce que nous avons a redou-
ter chez nous.
Notre armée ne sera vraiment forte que
si nous la préservons de la contagion tant
du socialisme en bas que de la franc-ma-
^onnerie en haut, aussi internationaux et
aussi antipatriotes l'un que l'autre. Et ce
socialisme, il ne faut évidemment pas at-
tendre l'êge de l'entrée a l'armée pour le
combattre dans l'esprit des soldats. C est
l'enfance, c'est la jeunesse tout entiere,
que nous devons imprégner de patriotisme
et de nationalisme. Depuis trop longtemps
nous permettons que, dans des écoles pu-
bliques, l'instruction soit donnée par des
instituteurs faisant notoirement profession
de socialisme. Car comment croire que ces
maitres-la sauront ou même voudront ins
pirer aux enfants, l'amour de cette patrie
que dédaigne et méprise leur parti
On commence a s'occuper chez nous de
la préparation militaire de la jeunesse. Ce
mouvement est digne de tous les encoura
gements. Mais il ne >ffit pas pour nous
Grève Générale, surtout avec un objectif non
pas économiqu», mais po'itique, pour qu'ils
se soient résignés a en retirerla menace. 11 y
a trois semaines encore, farouches et intransi-
geants, ils la corsaient en fixant au 14 aviil
la date fatidique de la mise en train.
C'est une victoire du bon sens, ou, si
vous préférez, du sens commun, du mid
delmate, du sentiment salutaire de la moyen
ne mesure, qui est une de nos vertus nationa
ls capitales, victoire sur l'amour-proure
~.'0
comprimer après tant de rodomontades, uc
vantard'ses, de prévisions clamant la certi
tude du succès.
II était devenu presque évident non seu
lement qu'une notable partie de la classe
laborieuse ne marcherait pas et qu'on parti-
rait en guerre avec une armée insuffisamment
mobilisée, mais que les patrons, a l'exemple
de ceux de l'Angleterre, de Suède, de Hol-
lande, de France, étaient carrément résolus a
supporter l'orage et a risquer le paquet
pour savoir, une bonne fois, si, comme je
1 écrivais il y a huit jours, cette fameuse
Grève Générale est une machine formidable
ou un monstre chinois.
Cette résolution virile va, vraisemblable-
ment, être amoindrie par un empapillotage
de raisons destinées a a sauver la face II
vaudrait mieux qu'elle füt acceptée par ses
auteurs en sa belle et forte simplicité d'action
civique, d'aveu, presque héroïque vu les cir-
constances, qu'on avait été trop loin et qu'on
aurait dégringolé vers une défaite qui, pour
Luudi prochain, 17 Mars, a 8 heures du
soir, en la Salle Iweins, M. Edmond Terlin-
den, lieutenant au 2e régiment des Guides,
donnera une conférence avec projections
lumineuses et traitera de la Defense Na
tionale.
a i«, d HATTf rin nATinmni V
Le 5 Mars dernier, il y a 25 ans qua M. le
Sénateur Fraeijs de Veubeke remplit les
fonctions d'administrateur-délégué de la
succursale de la Banque de Courtraia
Ypres.
II fut eu effet nommé le 5 Mars 1888, en
remplacement de M. Breydel, démission- j
naire. A cette occasion les employés de la j
succursale ont organisé une manifestation
intime en l'honneur de Tadmiuistrateur ju- 1
bilaire. Ils lui ont offert une gerbe de fleurs j
et l'un d'eux a, après avoir rappelé la sage j
et habile administration de M. Fraeijs de j
Veubeke, exprimé le souhait de le conserver j
encore de longues années a la tête de la
Banque qui devient de jour en jour plus flo- j
rissante. I
L'honorable Sénateur fut également con-
gratulé a la reunion du Conseil d'Adminis- j
tration a Courtrai, lundi dernier, par ses
collègues qui lui offrirent en souvenir du
longtemps, eüt terni le prestige du Parti et ;ubjig une magnifique ceuvra d'art.
disqualifié ses chefs par un fiasco retentis
sant.
A quoi pourrait »ervir,alors qu'on s'était
enfoncé jusqu'a l'os une grosse et méchante
épiDgle dans le pouce, d'annoncer qu'en la
retirant on n'entend pas se soulager soi-mê-
me, mais uniquement faire plaisir a ceux qui
regardent comment le maladroit blessé se
tirera d'aflaire.
Car il était devenu presque évident non
seulement qu'une notable partie de la classe
laborieuse ne marcherait pas et qu'on parti-
rait en guerre avec une armée insuffisam
ment mobilisée, mais que les patrons, a
l'exemple deceux d'Angleterre, deSuède, de
Hollande, de France, étaient carrément ré
solus a supporter l'orage et risquer le
paquet pour savoir, une bonne fois, si,
comme je l'écrivais il y a huit jours, cette
fameuse Grève Générale est une machine
formidable ou un monstre chinois.
II en est qui regretteront que l'expérien-
ce ne se fasse pas, j
Seules quelques commères, efhayées
quand même, faisaient des provisions de j
jambons et de chandelles en vue d'une famine 1
imaginaire et d'un chomage universel. Le j
pays attendait avec calme, presque avee cu-
riosité, les effets du déclanchement du 14
avril, prévisionné non plus comme un cata- j
clysme, mais comme un spectacle d'un inté- i
ret palpitant et exceptionnel.
Edmond Picard.
3?
Après Ptiques, M. Fraeijs de Veubeke re-
cevra en une réunion intime tous les em
ployés Yprois de la banque.
La démolitiou du théatre Néerlandais,
place Vandenpeereboom, m'a semblé un
dernier souvenir de notre Kattefeest
Par ses multiples attractions, cette foire fait
la Joie des petits... et quelquefois des grands
enfants Mais il faut bien le dire, la réalité
vue des coulisses est moins gaie, et c'est
sous ce dernier aspect que je tiens a la pré
senter. Nous ne songeons pas assez aux
souffrances de ceux qui nous procurent cer
tains plaisirs. En échange d'une pièce de
monnaie, nous nous croyons libérés.
Cette vie nomade menée par les forains
leur parait tres naturelle. Leur roulotte,
plus ou moios confortable, plutöt moins que
plus, est tout leur idéal. Leur misère physi
que est quelquefois grande, mais que dire
do la misère morale et de l'absence de toute
instruction chez ces braves geus.
Ce sont ces lacunes que l'oeuvre des fo
rains essaie de combler. Les enfants vont
l'école de 9 h. du matin il midi et de 2 h.
4 1/2 h. A cette école arrivent tous ceux qui
sont en Sge d'apprendre... ou ceux qui ne
le sont pas encore. Cette année une trentai-
ne d'enfants l'ont fréquentée. II sont tous
bien remuants celajjva saus dire,mais
rarement méchants. On leur apprend le
Pater ou l'A B C eiTre deuxcabrio-
les et si on a le medieur de les quitter des
yeux, ils vous quitteut aussi.
Unedizaine d'eutre eux ont fait leur lr'
communion, de grandes fiiles out renouvelé
la leur etcinq petits enfants ont été baptises.
Grace a l'oeuvre de S. Régis, la situation
de plusieurs ménages a été régularisée.
Voila le bilanj;moral de mars 1913.
Pour en arriver la, il sufflt de ne pas s'en
tenir au précepte strict de la eharité. Don
ner de sa bourse, mais surtouf se donner
soi même. Ét comme disait, je crois, l'aima-
ble S. Franc jïs de/Sales, pour être bon, il
faut l'être un peu trop.
M 35 S3
Monsieur le Sénateur Fraeijs de Veubeke
vient de recevoir de Monsieur le Ministre des
Postes et Télégraphes la lettre suivante
Waarde Heer Senator,
Gij hebt gelieven dringende'pogingen aan
te wenden tot het bekomen van verbeteringen
in het afleveren der postpaketten in het post
kantoor van Yper.
Het verheugt mij U te zeggen dat ik mijn
goedkeuring gegeven heb aan het voorstel
van inrichting van trein n° 3igo tusschen
Brugge en Thourout, onder voorwaarde dat
trein, in de eerste dier statiën,met de noodige
regelmatigheid kunne geschieden.
Met dit doel heb ik mijn kollega van
Spoorwegen verzocht den reisweg van ge
zegden posttrein ter proef te willen verande
ren.
Het bestuur der Posterijen bereidt, in
afwachting van nadere aanduidingen, de
maatregelen tot uitvoering van gemelde her
vorming.
Aanvaard, waarde Heer Senator, de verze
kering mijner toegenegene gevoelens.
Paul SEGERS.
Brussel, den 12 Maart 1913.
Mijnheer Fraeijs de Veubeke,
Senator, te Yper.
W. >H
La somnolence somptueuse des hotels pri-
vés du XVIII' siècle fait le charme des quar-
tiers anciens de certaines villes, et jusqu'ici
l'imitation de l'architecture élégante de cette
époque n'a pour ainsi dire été pratiquée que
dans les villes, toujour» assoiffées de luxe,
vrai ou faux. La campagne avait gardé, heu-
reusement, cette rusticité dans ses construc
tions qui en fait tout l'attrait, toute la
poésie.
Ce n'est plus un mystère pour personne
que le modests cabaret de l'étang de Dicke
busch, cü tant de générations se sont délec-
tées de savoureuses tanches et anyuilles, est
destiné a être reconstruit. Notre mégalomanie
moderne ne s'accommode plus d'une auber-
ge, il faut un hötel, presqu'un palace, du
plus pur style Louis XV.
Nous n'avons pas k envisager la question
de dépense nos édiles, avec leur prudence
coutumière, ne desserreront pas trop les cor
dons de la bourse commune. Ce qui nous
préoccupe uniquement, c'est une question de
convenance, celle de savoir si une transplan
tation de l'architecture urbaine est heureuse
ou simplement rationnelle'è la campagne.
Toute construction a ériger doit s'inspirer
du site, du milieu ambiant. L'Yprois et le
touriste étranger ne se rendent pas unique
ment a l'étang de Dickebusch pour se régaler
d'un bon repas de poisson. L'ichtyophage se
double souvent d'un artiste,épris de la beauté
du paysage qui se développe sous ses yeux.
Et, vraiment, ce paysage est d'une douce
quiétude la nappe argentée de l'étang
temble s'étendre jusqu'au pied du mant
Wv' «^L
JOURNAL
YPRES
©rgane Catholique
de l'flrrondissement
CL uc nurne au Pétlt
i
i« 11C. 1If r. nnr nn n acrn r#>tAntie. -