PAQU ES
Téléphone 53
SMB9NJQÜE
Samedi 22 Mars 1913
le N° 10 centimes
48* Année N° 4778
Téléplione 52
Ltrennes pontificates
C'est ainsi...
La Trahison du Judas
La défense nationale
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Douzième liste
Liste piécédente Fr. 1160.36
St-Josepb, Patron de la Sie-Eglise,
conservez le St-Père 6 50
Wervicq, pout une faveur obtenue 5.00
Comment j'ai fait mes Paques f
Oh c'est trés simple
Je suis un brave homme.
Vous connaissez l'article
Ni tué, ni vole', faisant du bien, rendant
service, élevant avec soin mes trois enfants,
assistant a la messe le dimanche, aux mana
ges, aux convois, soutenant les bons princi
pes, cornant tous les aus ma carte a M. le
curé avec un billet de 100 fr. pour le Denier
du culte, salué, décoré. Et quand on parle de
moi, les gens, même par derrière, disent,
avec du respect dans la voix M. N. oh
M. N.
Vous voyez l'objet
Or, depuis six semaines depuis ce carê-
me ma fille me paraissait drole.
Comprenez
Elle ne disait presque rien et parfois je
surprenais ses yeux fixés sur moi, en une
muette et ardente interrogation.
Ma fille, ma grande, ma bonne grande
21 ans, intelligente, instruite, deux brevets,
deux langues, droite, fiere, trés pieuse.
Vous voyez encore
Un soir, ma femme me dit
Tu devrais parler a Irene.
Ah?
Figure-toi qu'elle m'a dit hier, d'un ton
tres calme, mais tres décidé Je ne veux
aller a aucune retraite.
Tiens, pourquoi
Je ne sais pas.
On en prêche une a la paroisse.
Oui.
Le prédicateur est bon
Tres.
L'as-tu questionnée
Oui, aucune raison precise.
Irène n'est pas une fille k se décider
sans motif. Je verrai cela
Lelendemain, Irène mettait son cbapeau
pour aller au dispensaire. II faisait trés beau
et je lui dis
Veux-tu que je t'accompagne
Mais trés volontiers.
A peine sur le trottoir, je me tournai vers
elle
Et alors, qu'as-tu
Moi t rien.
Si?
Je la regardai bien en face.
Pourquoi ne suis-tu pas la retraite,
comme toutes tes amies
Irène me rendit regard poar regard.
Et pourquoi la suivrais-je?
Je pris, oh trés sincèrement, un air curé
Mais, il me semble... que... pour bien
te préparer a tes Piques...
Mes Pftques Je ne les fais pas.
Je re^us cette réponse en pleine poitrine,
la, dans la rue. Je fis pourtant bonne conte-
nance.
Peut-on savoir le grand motif qui t'em-
pêche
Certainement, et le voici je ne suis
plus une enfant j'observe, je réfléchis, je
conclus. Je ne veux pas de vérité provisoire,
pas de vérité de petite chapelle, je veux la
Vérité tout court, quelle qu'elle soit, et je la
veux avec toute mon Sme. C'est mon droit,
mon üevoir peut-être.
Entendu, fis-je un peu inquiet, mais je
ne vois pas...
Tu vas me comprendre. J'ai pour toi
l'estime la plus grande, en toi la confiance la
plus absolue, Tu es mon père, c'est-a-dire ma
voie, ma lumière, mon guide. C'est toi. d'a-
bord, qui marches devant moi, Or, tes Pi
ques, toi, tu ne les fais pas,
Qu'en sais tu
Je ne demande qu'a te croire, Un mot
seulement, dis-moi Ma fille, je les fais.
Tu vois bien tu te tais Pour refu
ser de remplir ce devoir que l'Eglise regarde
comme le plus essentiel de tous, tu as done
une raison proportionnée, une raison profon-
de, une raison d'honneur. Et, tout simple
ment, c'est pour cette raison-la que moi uus-
si je ne les fais pas.
Je quittai ma fille, trés trouble.
En réalité, quelles raisons avais-je de ne
pas donner l'exemple Je l'ignorais moi-
même.
A peine quelques misérables prétextes, bul-
les de savon qu'un rayon de soleil anéantit.
Je me suis examiné, comme a une lumiè
re d'orage. Je me suis trouvé abominable,
un scandale énorme et inconscient, quelque
chose comme la justification de toutes les
ISchetés, de tous les Judas.
Et comme je veux être un homme propre,
ma resolution (ut prise tout de suite.
Le soir, a table, devant mes enfants et les
deux domestiques, j'ai demandé a ma femme
Sais tu qu'il y a cette année une retraite
d'hommes a St-Philippe du Roule
Oui, c'est même l'abbé Thellier de Pon-
cheville, un prêtre de toute première valeur,
qui la prêche.
A quelle heure
A 6 heures. Elle commence demain.
Alors j'ai répondu lentement, en regardant
ma grande, en accentuant bien chaque mot,
pour lui faire dire ce que je voulais qu'elle
comprenne
Trés bien, j'irai.
C'est ainsi que j'ai fait mes Paques.
PIERRE LH ER MITE.
Maüre,je vous salue a dit la sacrilèga.
Jésus eomprend, il lit dans le coeur de Judas.
Cat ami, l'un de ceux qui lui llrent cortège,
Venait par un baiser consacror s^n trépas
Je te salue, ami dis moi, que viens tu faire
A dit ia voix suave et tendre du Sauveur.
Son doux regard empreiDt de grace et de prière
Epie un faible signe, un regret du péclieur.
Ses lèvres vont s'ouvir pour absoudre "et homme,
Quand l'apötre félon, sans rénomlre, s'enfuit
Prévenir les archers. A voix basse, il leur nommo
Jé us da Nazareth, saisissez-le c'est Lui
Et la troupe, accourant, tombe, frappóe, a terre.
Levez-vous, dit le M- itro, éloignez tout effroi
Je me livre en vos mains, victime volontaire,
Laissez-lè vos batons emparez vous de moi
Les dis iples, s'armant.veulent lutter quand même.
Pierre, le plus ardent, ayant blessé Malchue,
Dans son zèle a prouver a son Maïtre qu'il l'aime,
- Approche, et sois guéri dit simplement Jésus.
t Ne faites point le malquiconque prend le glaive
Par le glaive mourra, ne vous l'ai-je pas dit
Ne faut-il pas que mon sacrifice s'achève,
Que s'accomplisse ainsi tout ce qui fut écrit?
La nuit est maintenant devenue compléte.
Sous les rouges lueurs, sous les coups des soldats,
Jésus refait la voie qu'il a si souvent faite,
Maisbélas ses amis ne l'accompagnent pas
.Sans doute il a commis quelqu'effroyable crime,
II a bravé César ou méprisé ses lois
Oui, car il s'est montré plus grand, plus magnanime
Et ses prodiges ont inquiétés les rois.
II a sauvé, guéri, propageant sa doctrine
Parmi ceux qui venaient en foule pour le voir.
II s'est dit Fils de Dieu, né d'essence divine.
Sa cause est désormais perdue sans espoir.
S'il allait maintenant s'approprier le tróne
Renverser l'Empereur et briser sans effort
Le sceptre dans ses mains, ou prendre la couronne?
(Jne voulez-vous de plus, il mérite la mort
Sous un ciel scintillant d'ótoiles innombrables,
Tandis que dans la nuit conspirent les méchants.
En homme offre sa mort pour sauver Ic-s coupables,
Et dang l'air embaumé d'un doux parfum d'encens
Jésus, le condamné, jette ces mots élranges
Père, pardonnez leur, je vous prie a genoux,
Ges bourreaux égarés chai.teront vos louanges,
Un jour ils seront saints et vousbéniront tous
Lors, ayant dit ces mots, le Christ soudain recule
Un souvenir Topresse, il a revu Judas
Son baiser, il Ie sent sur sa joue qui hi üle,
Et son sang, tout son sang ue I'effacera pas
Reunion du Conseii Communal
Séance publiquedu i5 mars, a 5 heures du
soir, sous la présidence de M. Colaert. MM.
Fieis, Iweins d'Eeckhoutte et Begerem, sont
absents.
Le procés-verbal de la séance précédente
est approuvé. En comité secret le Conseii a
ratifié la nomination de M. Brutsaert, mc-
decin a Watou, en qualité de médecin de
l'asile d'aliénés pour hommes, au traitement
de 8.000 francs, et a nommé Mlu Deconinck,
comme institutrice a l'école primaire gratuite
au traitement de 1.000 francs.
M. le Président donne lecture d'une lettre
du Ministre transmise par le gouverneur, re
lative aux travaux projetés a l'étang de Dic-
kebusch. Le projet ne donne lieu a aucune
observation, mais M. le ministre voudrait
voir disparaltre toute cause dc pollution. II
est indispensable, estime-t-il de voir appli-
quer au plus tot a la distribution des eaux
alimentaires d'Ypres un traitement qui donne
de complets apaisements au point de vue de
l'épuration et de la stérilisation des eaux.
Quand ces désiderata auront été remplis, son
département interviendra pour un tiers dans
la dépense totale a réaliser pour ces travaux.
M. le Président donne ensuite lecture de la
lettre que le Collége propose d'envoyer en
réponse au gouvernement. II s'y trouve dit
en substanceque la solution de cette question
est l objet de la constante sollicitude du Con
seii et qu'il recherche, depuis longtemps, le
système le plus efficace.
La nécessité de la stérilisation artificielle
des eaux d'Ypres ne semble pas absolument
nécessaire. Ces eaux sont bonnes, puisque la
fièvre typho'ide est presqu'inconnue a Ypres.
La ville ne veut prendre sur elle de s'arrêter
a tel ou tel svstèmeelle préfère se sou-
mettre au gré du ministère.
La ville ne peut s'exposer a des mécomptes.
Le gouvernement est notre tuteur et doit
commencer par nous guider. Le subside ac-
cordé par le gouvernement n'est qu'une dé
pense minime pour lui, tandis qu'elle est trés
forte pour une commune comme Ypres.
Écoles gar diennes comptes igi 2.Pour
les écoles payantes, les recettes soat de 5.995
fr. et les de'penses de 5.708 fr 14. D'oü un
excédent de 286 fr. 86. Pour les écoles gra-
tuites, les recettes comme les de'penses s'élè
vent a 8.000 francs.
Harmonie Communale compte igi2.
Les recettes sont de 5.880 fr. 41 et les dépen-
ses de 5 766 fr. 99. Excédent de 113 fr. 42.
Corps des pompiers compte igia. En
recettes, 4.428 fr. 68 en dépenses, 4.681 fr.
07. Déficit de 252 fr. 39, qui sera inscrit en
dépense au compte de igi3.
Pour la brigade du hameau Het Wieltje
les recettes sont de i5i fr; 69 et les dépenses
de 9? fr. 5o. Excédent 53 fr. 19.
Caisse de secours des pompiers compte
igi2. Recettes, 814 fr. 13 dépenses, 440
fr. Excédent, 374 h- Approuvé.
École industrielle compte igi2 Re
cettes, 10,720 fr. dépenses, io.656fr. 58
excédent, 63 fr. 42. Approuvé.
École de musique compte igi2. Re
cettes, 8.3oo fr. dépenses, 7.954 fr. 28 ex
cédent, 34! fr. 72. Approuvé.
Ecole ménagère compte igi2. Recet
tes, 5270 fr. dépenses, 5.119 fr. 84 excé
dent, 15o fr. 16. Approuvé.
Cultecompte igi2 de la fabrique d'église
St-Nicolas. En recettes et en dépenses,
6 763 fr. 38 cent, Approuvé.
Culte compte igi2 de la fabrique d église
St-Martin. Les recettes qui s élèvent a
i35.i28 fr. 83 cent. comprennent les subsi
des accordés pour les restaurations par l'Etat
et la province. Les dépenses sont de 131.921
fr. 42. Excédent, 4.207 fr. 41. Approuvé.
Propriétés commuoales, vente d'une par -
cellede terrain. M. le Président. Une
dsmande d'achat est faite par M. Eugène Du-
prez d'un terrain de 11 m. 45, situé a l'ouest
du boulevard de la Station, moyennant le
prix proposé de 81 fr. 55. La ville a intérêt
a accepter cette proposition. Si l'acquéreur
ne consentait pas a construire une maisor,
il devra clóturer le terrain. Le Conseii donne
un avis favorable.
Bureau de bienfaisance location d'irn-
meubles. M. le président. II s'agit de
trois immeubles ferme, terre et pdture.dont
les baux expirent le 1 octobre prochain. Les
pieces sont en régie. Approuvé.
'Bureau de bienfaisance libéralités pour
concessions de sepultures. Le conseii ac-
corde quatre concessions.
Hospices civils rentes de terrains.
M. le président énonce trois délibérations
prises par lis Hospices. M. Henri Deconinck,
maréchal-ferrant a Ypres M. Gaston Rabau-
Caliewaert, piopriétaire a Bruxelles M.
Cyrille Struve - Decooman, demandent a
acheter chacun une propt iété. Le Conseii
donne un avis favorable sur ces demandes.
Hospices civils vente d'une maison a
Gheluvelt. M. le président. Une offre
de 3.750 francs est faite pour une maison
avec 85 a. o5 c. de terrain t ati et non b&ti.—
Avis favorable.
Culte legs en faveur de l église St-Nico
las. M. le président.La fabrique d'église
demande l'autorisation de faire délivrer le
legs de 3.000 francs qui lui a été fait par
M"e Titeca, h charge de célébrer a perpétuité
un obit de première classe. Le Conseii donne
l'autorisation.
j Cutrt CgHxe-St- .1emar.de d'ester
en justice. M. le président. Cette de-
mande est faite aux fins d'obtenir la déli-
j vrance du legs fait par M. Meersseman.
Le Conseii autorise.
j M. D'Huvettere demande s'il n'y a pas lieu
d'attendre que la procédure soit entamée.
M. le président répond que cela peut se faire
en tout état de cause, que la Cour de cassa
tion en a décidé ainsi.
Agriculture concours pour bétailsub
sideM. le président. Une demande
de subside le 700 francs est faite par la I(édé-
ration des Syndicats bovins, pour couvrir les
frais du concours de tétail qui aura lieu le
24 mai prochain. Ce subside est accordé.
Agriculture concours pour c' èvres
subside. M. le président. Ce concours
s'ouvrira le 3i mai prochain. Le subside de
5oo francs sollicité est accordé.
Sport hippique subside. M. le prési
dent. Un subside de i .5oo francs est de
mandé Un délibération a été prise l'année
dernière par laquelle un subside de 750 francs
était proposé. Nous ne pouvons revenir sur
notre decision. Avec le concours de l'Har-
monie communale et des pompiers, le total
du subside sollicité s'élèverait a peu prés a
2.000 francs.
M. D'Huvettere propose, en s'en tenant au
chiffre proposé de 750 francs, d'accorder tous
les deux ans un subside de i.5oo francs.
M. Bouquet estime que les courses doivent
être annuelles et toujours a la même date.
M. le président propose d'écrire dans ce
sens et d'inviter le comité k s'entendre avec
le Collége.
Une autre demande, qui n'est pas a l'ordre
du jour, est faile par le Cerclej équestre. Le
Conseii vote l'urgence. Cette demande tend
a l'obtention d'un subside de 3,000 francs
pour le concours hippique et la fête militaire
qui auront lieu les 29 et 3o juin prochain.
M. le président propose le chiffre de 2.000
francs et le concours de l'Harmonie.
M. Fraeys de Veubeke propose j.5oo frs.
Sa proposition, mise aux voix, n'est pas
adoptée. Le chiffre de 2.000 francs est voté.
M. Bouquet dernande qu'avant l'ouverture
du bassin de natation, le itr mai prochain,
il soit procédé a un nettoyage complet, pour
évitér le retour des inconvénients qui ont été
éprouvés l'année dernière.
M. Biebuyck demande d'inscrire d'urgence
a l'ordre du jour une modification au règle-
ment sur la visite des Halles et du Musée.
Le Conseii vote l'urgence.
M. Biebuyck propose d'adopter comme
heures d'ouverture, pendant la saison d'été
du 15 mars au i5 octobre, de 9 h. a midi et
de 2 1/2 h. a 5 h. Le Conseii approuvé.
M. D'Huvettere demande la réimpression
du règlement communal.
M. Sobry signale les inconvénients qui
résultent de la création de nouvelles rues
dues a 1'initialive privée.
M. le président. Nous ne pouvons em-
pêcher un proprie'taire de batir sur son ter
rain. Après avoir créé une rue nouvelle sans
consulter la ville, on voudrait que celle-ci
établisse pavage, eau, gaz, égoQt a ses frais
exclusifs, II faudrait e'tablir une taxe, Je
propose de nommer, pour étudier la question
déja soulevée précédemment, une commission
compose'e de MM. Vandenboogaerde, D'Hu
vettere, Sobry, Biebuyck et Golaert.
La séance publique est lev'ée a 6 heures 1 /2.
Conférence
par le lieutenant Terlinden
Une assistance trés liombreuse, ou l'élé-
meut civil et ('élément militaire étaient
e'galement bien représentés, est venue écou-
ter, Lundi soir, a la salle Iweins, l'excellente
conference dornée par le lieutenant Terlin-
den, du régiment de Guides, sur la
défense nationale.
Terlinden, si la population Yproise est paci
fists et si elle dit La guerre, je n'en veux
plus. Les derniers congrös en faveur de la
pnix ont revu de trop cruels dementis pour
qu'il soit permis de s'attarder encore a cette
utopie du pacifisme. Que de conflits n'ont
pas éclaté depuis la conférence de la Haye
jusqu'a la guerre des Balkans actuelle I
Partout on augmente les charges militaires,
ou augmente les armements, et la France
réclame le service de trois ans. En Belgique,
nous faisons des expériences, et surtout
nous parlous besucoup...
Léopold Itr disait La Belgique est la
terre la plus exposée de l'Europe. Que de
dominations étiangères n'avons-nous pas
subieB jusqu'a cette conquête de la liberté
sous la Revolution fraccaise que les excès
de tout genre et les assignats nouB ont fait
payer si cher.
On n'improvise pas une armée la guerre
des Boers, la guerre des Paysans, qui cor
respond a la défense du clocher, la Révolu-
tion de 1830, le prouveut. Les querelles in-
ternationales furent vidées une dernière fois
en 1815, a Waterloo, sur notre teriitoire.
La neutralité est un présent funeste qui
peut causer la perte de celui qui l'a re^u. Si
les traités suffisaient, nous n'aurions plus
besoin d'armée, il suffirait de les faire affi-
cher a nos frontières. On ne peut attacher
que peu d'importance aux paroles des diplo-
mates et on ne peut plus espérer le respect
de la parole donnée.
Nous devons nous montrer forts et ne pas
ouvrir la porte aux occupations étrangères.
Comme on le sait, le chemin le plus court
de Berlin a Paris, passe par la Belgique.
En 1870, de Moltke donna ordre de se pré
parer, en cas de nécessité, de passer par la
Belgique. Mais il auraitfallu distraire a peu
prés un tiers des forces allemandes pour les
opposer aux 90.000 soldats beiges. On ne
passa pas nous étions sauvés.
L'Angleterre n'a plus actuellement la neu
tralité dont elle jouissait jadis. En cas de
conflit avec l'Allemagne, les soldats alle-
mands auraient déja envahi notre territoire
avant qu'un soldat anglais soit débarqué.
Les nouveaux forts construits en France a
la frontière de I'Est, opposent a l'ennemi
une barrière d'acier,un mur infranchissable.
Les Allemands ne chercheront pas a se faire
battre en détail en se faufilant a travers
cette ligne de forts. La nouvelle tactique
consiste, aussitót la guerre déclarée, a cou-
rir sus a l'ennemi.
Le passage par la Suisse n'est pas a envi-
JOURNAL
YPRES
©rgane Catholique
de l'Rrrondissement
r
J ignore, till cu vjviumvnyuui lc liculuuanl