PAQU ES Téléphone 53 SMB9NJQÜE Samedi 22 Mars 1913 le N° 10 centimes 48* Année N° 4778 Téléplione 52 Ltrennes pontificates C'est ainsi... La Trahison du Judas La défense nationale On s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres, et A tous les bureaux de poste du Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. royaume. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal So centiittSd la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires coüteut 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandres) s'adresser YAg6mt Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. Douzième liste Liste piécédente Fr. 1160.36 St-Josepb, Patron de la Sie-Eglise, conservez le St-Père 6 50 Wervicq, pout une faveur obtenue 5.00 Comment j'ai fait mes Paques f Oh c'est trés simple Je suis un brave homme. Vous connaissez l'article Ni tué, ni vole', faisant du bien, rendant service, élevant avec soin mes trois enfants, assistant a la messe le dimanche, aux mana ges, aux convois, soutenant les bons princi pes, cornant tous les aus ma carte a M. le curé avec un billet de 100 fr. pour le Denier du culte, salué, décoré. Et quand on parle de moi, les gens, même par derrière, disent, avec du respect dans la voix M. N. oh M. N. Vous voyez l'objet Or, depuis six semaines depuis ce carê- me ma fille me paraissait drole. Comprenez Elle ne disait presque rien et parfois je surprenais ses yeux fixés sur moi, en une muette et ardente interrogation. Ma fille, ma grande, ma bonne grande 21 ans, intelligente, instruite, deux brevets, deux langues, droite, fiere, trés pieuse. Vous voyez encore Un soir, ma femme me dit Tu devrais parler a Irene. Ah? Figure-toi qu'elle m'a dit hier, d'un ton tres calme, mais tres décidé Je ne veux aller a aucune retraite. Tiens, pourquoi Je ne sais pas. On en prêche une a la paroisse. Oui. Le prédicateur est bon Tres. L'as-tu questionnée Oui, aucune raison precise. Irène n'est pas une fille k se décider sans motif. Je verrai cela Lelendemain, Irène mettait son cbapeau pour aller au dispensaire. II faisait trés beau et je lui dis Veux-tu que je t'accompagne Mais trés volontiers. A peine sur le trottoir, je me tournai vers elle Et alors, qu'as-tu Moi t rien. Si? Je la regardai bien en face. Pourquoi ne suis-tu pas la retraite, comme toutes tes amies Irène me rendit regard poar regard. Et pourquoi la suivrais-je? Je pris, oh trés sincèrement, un air curé Mais, il me semble... que... pour bien te préparer a tes Piques... Mes Pftques Je ne les fais pas. Je re^us cette réponse en pleine poitrine, la, dans la rue. Je fis pourtant bonne conte- nance. Peut-on savoir le grand motif qui t'em- pêche Certainement, et le voici je ne suis plus une enfant j'observe, je réfléchis, je conclus. Je ne veux pas de vérité provisoire, pas de vérité de petite chapelle, je veux la Vérité tout court, quelle qu'elle soit, et je la veux avec toute mon Sme. C'est mon droit, mon üevoir peut-être. Entendu, fis-je un peu inquiet, mais je ne vois pas... Tu vas me comprendre. J'ai pour toi l'estime la plus grande, en toi la confiance la plus absolue, Tu es mon père, c'est-a-dire ma voie, ma lumière, mon guide. C'est toi. d'a- bord, qui marches devant moi, Or, tes Pi ques, toi, tu ne les fais pas, Qu'en sais tu Je ne demande qu'a te croire, Un mot seulement, dis-moi Ma fille, je les fais. Tu vois bien tu te tais Pour refu ser de remplir ce devoir que l'Eglise regarde comme le plus essentiel de tous, tu as done une raison proportionnée, une raison profon- de, une raison d'honneur. Et, tout simple ment, c'est pour cette raison-la que moi uus- si je ne les fais pas. Je quittai ma fille, trés trouble. En réalité, quelles raisons avais-je de ne pas donner l'exemple Je l'ignorais moi- même. A peine quelques misérables prétextes, bul- les de savon qu'un rayon de soleil anéantit. Je me suis examiné, comme a une lumiè re d'orage. Je me suis trouvé abominable, un scandale énorme et inconscient, quelque chose comme la justification de toutes les ISchetés, de tous les Judas. Et comme je veux être un homme propre, ma resolution (ut prise tout de suite. Le soir, a table, devant mes enfants et les deux domestiques, j'ai demandé a ma femme Sais tu qu'il y a cette année une retraite d'hommes a St-Philippe du Roule Oui, c'est même l'abbé Thellier de Pon- cheville, un prêtre de toute première valeur, qui la prêche. A quelle heure A 6 heures. Elle commence demain. Alors j'ai répondu lentement, en regardant ma grande, en accentuant bien chaque mot, pour lui faire dire ce que je voulais qu'elle comprenne Trés bien, j'irai. C'est ainsi que j'ai fait mes Paques. PIERRE LH ER MITE. Maüre,je vous salue a dit la sacrilèga. Jésus eomprend, il lit dans le coeur de Judas. Cat ami, l'un de ceux qui lui llrent cortège, Venait par un baiser consacror s^n trépas Je te salue, ami dis moi, que viens tu faire A dit ia voix suave et tendre du Sauveur. Son doux regard empreiDt de grace et de prière Epie un faible signe, un regret du péclieur. Ses lèvres vont s'ouvir pour absoudre "et homme, Quand l'apötre félon, sans rénomlre, s'enfuit Prévenir les archers. A voix basse, il leur nommo Jé us da Nazareth, saisissez-le c'est Lui Et la troupe, accourant, tombe, frappóe, a terre. Levez-vous, dit le M- itro, éloignez tout effroi Je me livre en vos mains, victime volontaire, Laissez-lè vos batons emparez vous de moi Les dis iples, s'armant.veulent lutter quand même. Pierre, le plus ardent, ayant blessé Malchue, Dans son zèle a prouver a son Maïtre qu'il l'aime, - Approche, et sois guéri dit simplement Jésus. t Ne faites point le malquiconque prend le glaive Par le glaive mourra, ne vous l'ai-je pas dit Ne faut-il pas que mon sacrifice s'achève, Que s'accomplisse ainsi tout ce qui fut écrit? La nuit est maintenant devenue compléte. Sous les rouges lueurs, sous les coups des soldats, Jésus refait la voie qu'il a si souvent faite, Maisbélas ses amis ne l'accompagnent pas .Sans doute il a commis quelqu'effroyable crime, II a bravé César ou méprisé ses lois Oui, car il s'est montré plus grand, plus magnanime Et ses prodiges ont inquiétés les rois. II a sauvé, guéri, propageant sa doctrine Parmi ceux qui venaient en foule pour le voir. II s'est dit Fils de Dieu, né d'essence divine. Sa cause est désormais perdue sans espoir. S'il allait maintenant s'approprier le tróne Renverser l'Empereur et briser sans effort Le sceptre dans ses mains, ou prendre la couronne? (Jne voulez-vous de plus, il mérite la mort Sous un ciel scintillant d'ótoiles innombrables, Tandis que dans la nuit conspirent les méchants. En homme offre sa mort pour sauver Ic-s coupables, Et dang l'air embaumé d'un doux parfum d'encens Jésus, le condamné, jette ces mots élranges Père, pardonnez leur, je vous prie a genoux, Ges bourreaux égarés chai.teront vos louanges, Un jour ils seront saints et vousbéniront tous Lors, ayant dit ces mots, le Christ soudain recule Un souvenir Topresse, il a revu Judas Son baiser, il Ie sent sur sa joue qui hi üle, Et son sang, tout son sang ue I'effacera pas Reunion du Conseii Communal Séance publiquedu i5 mars, a 5 heures du soir, sous la présidence de M. Colaert. MM. Fieis, Iweins d'Eeckhoutte et Begerem, sont absents. Le procés-verbal de la séance précédente est approuvé. En comité secret le Conseii a ratifié la nomination de M. Brutsaert, mc- decin a Watou, en qualité de médecin de l'asile d'aliénés pour hommes, au traitement de 8.000 francs, et a nommé Mlu Deconinck, comme institutrice a l'école primaire gratuite au traitement de 1.000 francs. M. le Président donne lecture d'une lettre du Ministre transmise par le gouverneur, re lative aux travaux projetés a l'étang de Dic- kebusch. Le projet ne donne lieu a aucune observation, mais M. le ministre voudrait voir disparaltre toute cause dc pollution. II est indispensable, estime-t-il de voir appli- quer au plus tot a la distribution des eaux alimentaires d'Ypres un traitement qui donne de complets apaisements au point de vue de l'épuration et de la stérilisation des eaux. Quand ces désiderata auront été remplis, son département interviendra pour un tiers dans la dépense totale a réaliser pour ces travaux. M. le Président donne ensuite lecture de la lettre que le Collége propose d'envoyer en réponse au gouvernement. II s'y trouve dit en substanceque la solution de cette question est l objet de la constante sollicitude du Con seii et qu'il recherche, depuis longtemps, le système le plus efficace. La nécessité de la stérilisation artificielle des eaux d'Ypres ne semble pas absolument nécessaire. Ces eaux sont bonnes, puisque la fièvre typho'ide est presqu'inconnue a Ypres. La ville ne veut prendre sur elle de s'arrêter a tel ou tel svstèmeelle préfère se sou- mettre au gré du ministère. La ville ne peut s'exposer a des mécomptes. Le gouvernement est notre tuteur et doit commencer par nous guider. Le subside ac- cordé par le gouvernement n'est qu'une dé pense minime pour lui, tandis qu'elle est trés forte pour une commune comme Ypres. Écoles gar diennes comptes igi 2.Pour les écoles payantes, les recettes soat de 5.995 fr. et les de'penses de 5.708 fr 14. D'oü un excédent de 286 fr. 86. Pour les écoles gra- tuites, les recettes comme les de'penses s'élè vent a 8.000 francs. Harmonie Communale compte igi2. Les recettes sont de 5.880 fr. 41 et les dépen- ses de 5 766 fr. 99. Excédent de 113 fr. 42. Corps des pompiers compte igia. En recettes, 4.428 fr. 68 en dépenses, 4.681 fr. 07. Déficit de 252 fr. 39, qui sera inscrit en dépense au compte de igi3. Pour la brigade du hameau Het Wieltje les recettes sont de i5i fr; 69 et les dépenses de 9? fr. 5o. Excédent 53 fr. 19. Caisse de secours des pompiers compte igi2. Recettes, 814 fr. 13 dépenses, 440 fr. Excédent, 374 h- Approuvé. École industrielle compte igi2 Re cettes, 10,720 fr. dépenses, io.656fr. 58 excédent, 63 fr. 42. Approuvé. École de musique compte igi2. Re cettes, 8.3oo fr. dépenses, 7.954 fr. 28 ex cédent, 34! fr. 72. Approuvé. Ecole ménagère compte igi2. Recet tes, 5270 fr. dépenses, 5.119 fr. 84 excé dent, 15o fr. 16. Approuvé. Cultecompte igi2 de la fabrique d'église St-Nicolas. En recettes et en dépenses, 6 763 fr. 38 cent, Approuvé. Culte compte igi2 de la fabrique d église St-Martin. Les recettes qui s élèvent a i35.i28 fr. 83 cent. comprennent les subsi des accordés pour les restaurations par l'Etat et la province. Les dépenses sont de 131.921 fr. 42. Excédent, 4.207 fr. 41. Approuvé. Propriétés commuoales, vente d'une par - cellede terrain. M. le Président. Une dsmande d'achat est faite par M. Eugène Du- prez d'un terrain de 11 m. 45, situé a l'ouest du boulevard de la Station, moyennant le prix proposé de 81 fr. 55. La ville a intérêt a accepter cette proposition. Si l'acquéreur ne consentait pas a construire une maisor, il devra clóturer le terrain. Le Conseii donne un avis favorable. Bureau de bienfaisance location d'irn- meubles. M. le président. II s'agit de trois immeubles ferme, terre et pdture.dont les baux expirent le 1 octobre prochain. Les pieces sont en régie. Approuvé. 'Bureau de bienfaisance libéralités pour concessions de sepultures. Le conseii ac- corde quatre concessions. Hospices civils rentes de terrains. M. le président énonce trois délibérations prises par lis Hospices. M. Henri Deconinck, maréchal-ferrant a Ypres M. Gaston Rabau- Caliewaert, piopriétaire a Bruxelles M. Cyrille Struve - Decooman, demandent a acheter chacun une propt iété. Le Conseii donne un avis favorable sur ces demandes. Hospices civils vente d'une maison a Gheluvelt. M. le président. Une offre de 3.750 francs est faite pour une maison avec 85 a. o5 c. de terrain t ati et non b&ti.— Avis favorable. Culte legs en faveur de l église St-Nico las. M. le président.La fabrique d'église demande l'autorisation de faire délivrer le legs de 3.000 francs qui lui a été fait par M"e Titeca, h charge de célébrer a perpétuité un obit de première classe. Le Conseii donne l'autorisation. j Cutrt CgHxe-St- .1emar.de d'ester en justice. M. le président. Cette de- mande est faite aux fins d'obtenir la déli- j vrance du legs fait par M. Meersseman. Le Conseii autorise. j M. D'Huvettere demande s'il n'y a pas lieu d'attendre que la procédure soit entamée. M. le président répond que cela peut se faire en tout état de cause, que la Cour de cassa tion en a décidé ainsi. Agriculture concours pour bétailsub sideM. le président. Une demande de subside le 700 francs est faite par la I(édé- ration des Syndicats bovins, pour couvrir les frais du concours de tétail qui aura lieu le 24 mai prochain. Ce subside est accordé. Agriculture concours pour c' èvres subside. M. le président. Ce concours s'ouvrira le 3i mai prochain. Le subside de 5oo francs sollicité est accordé. Sport hippique subside. M. le prési dent. Un subside de i .5oo francs est de mandé Un délibération a été prise l'année dernière par laquelle un subside de 750 francs était proposé. Nous ne pouvons revenir sur notre decision. Avec le concours de l'Har- monie communale et des pompiers, le total du subside sollicité s'élèverait a peu prés a 2.000 francs. M. D'Huvettere propose, en s'en tenant au chiffre proposé de 750 francs, d'accorder tous les deux ans un subside de i.5oo francs. M. Bouquet estime que les courses doivent être annuelles et toujours a la même date. M. le président propose d'écrire dans ce sens et d'inviter le comité k s'entendre avec le Collége. Une autre demande, qui n'est pas a l'ordre du jour, est faile par le Cerclej équestre. Le Conseii vote l'urgence. Cette demande tend a l'obtention d'un subside de 3,000 francs pour le concours hippique et la fête militaire qui auront lieu les 29 et 3o juin prochain. M. le président propose le chiffre de 2.000 francs et le concours de l'Harmonie. M. Fraeys de Veubeke propose j.5oo frs. Sa proposition, mise aux voix, n'est pas adoptée. Le chiffre de 2.000 francs est voté. M. Bouquet dernande qu'avant l'ouverture du bassin de natation, le itr mai prochain, il soit procédé a un nettoyage complet, pour évitér le retour des inconvénients qui ont été éprouvés l'année dernière. M. Biebuyck demande d'inscrire d'urgence a l'ordre du jour une modification au règle- ment sur la visite des Halles et du Musée. Le Conseii vote l'urgence. M. Biebuyck propose d'adopter comme heures d'ouverture, pendant la saison d'été du 15 mars au i5 octobre, de 9 h. a midi et de 2 1/2 h. a 5 h. Le Conseii approuvé. M. D'Huvettere demande la réimpression du règlement communal. M. Sobry signale les inconvénients qui résultent de la création de nouvelles rues dues a 1'initialive privée. M. le président. Nous ne pouvons em- pêcher un proprie'taire de batir sur son ter rain. Après avoir créé une rue nouvelle sans consulter la ville, on voudrait que celle-ci établisse pavage, eau, gaz, égoQt a ses frais exclusifs, II faudrait e'tablir une taxe, Je propose de nommer, pour étudier la question déja soulevée précédemment, une commission compose'e de MM. Vandenboogaerde, D'Hu vettere, Sobry, Biebuyck et Golaert. La séance publique est lev'ée a 6 heures 1 /2. Conférence par le lieutenant Terlinden Une assistance trés liombreuse, ou l'élé- meut civil et ('élément militaire étaient e'galement bien représentés, est venue écou- ter, Lundi soir, a la salle Iweins, l'excellente conference dornée par le lieutenant Terlin- den, du régiment de Guides, sur la défense nationale. Terlinden, si la population Yproise est paci fists et si elle dit La guerre, je n'en veux plus. Les derniers congrös en faveur de la pnix ont revu de trop cruels dementis pour qu'il soit permis de s'attarder encore a cette utopie du pacifisme. Que de conflits n'ont pas éclaté depuis la conférence de la Haye jusqu'a la guerre des Balkans actuelle I Partout on augmente les charges militaires, ou augmente les armements, et la France réclame le service de trois ans. En Belgique, nous faisons des expériences, et surtout nous parlous besucoup... Léopold Itr disait La Belgique est la terre la plus exposée de l'Europe. Que de dominations étiangères n'avons-nous pas subieB jusqu'a cette conquête de la liberté sous la Revolution fraccaise que les excès de tout genre et les assignats nouB ont fait payer si cher. On n'improvise pas une armée la guerre des Boers, la guerre des Paysans, qui cor respond a la défense du clocher, la Révolu- tion de 1830, le prouveut. Les querelles in- ternationales furent vidées une dernière fois en 1815, a Waterloo, sur notre teriitoire. La neutralité est un présent funeste qui peut causer la perte de celui qui l'a re^u. Si les traités suffisaient, nous n'aurions plus besoin d'armée, il suffirait de les faire affi- cher a nos frontières. On ne peut attacher que peu d'importance aux paroles des diplo- mates et on ne peut plus espérer le respect de la parole donnée. Nous devons nous montrer forts et ne pas ouvrir la porte aux occupations étrangères. Comme on le sait, le chemin le plus court de Berlin a Paris, passe par la Belgique. En 1870, de Moltke donna ordre de se pré parer, en cas de nécessité, de passer par la Belgique. Mais il auraitfallu distraire a peu prés un tiers des forces allemandes pour les opposer aux 90.000 soldats beiges. On ne passa pas nous étions sauvés. L'Angleterre n'a plus actuellement la neu tralité dont elle jouissait jadis. En cas de conflit avec l'Allemagne, les soldats alle- mands auraient déja envahi notre territoire avant qu'un soldat anglais soit débarqué. Les nouveaux forts construits en France a la frontière de I'Est, opposent a l'ennemi une barrière d'acier,un mur infranchissable. Les Allemands ne chercheront pas a se faire battre en détail en se faufilant a travers cette ligne de forts. La nouvelle tactique consiste, aussitót la guerre déclarée, a cou- rir sus a l'ennemi. Le passage par la Suisse n'est pas a envi- JOURNAL YPRES ©rgane Catholique de l'Rrrondissement r J ignore, till cu vjviumvnyuui lc liculuuanl

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1913 | | pagina 1