Nomination Yproise
A Ia Chambre
La grève générale
La grève et Ia
presse libérale
Nouvelles militaires
Notre commerce
Les recettes du
chemin de fer
Le gouvernement beige
L'assassinat
du roi de Grèce
Correspondance
s&ger. Ce pays est si bien défendu par ses
montagnes, et ea population, composée'
d'excellents tireurs, est si bien décidée a
•auvegarder sa neutralité, qu'on ne songe
pas k celè., tandis qu'on songe beaucoup a
pa-serparla Belgique. Toutesles autorités
militaires alleraandes le proclament.
L'établissement du camp allemand d'El-
senborn, a proximité de nos frontières, de
inêmeque le camp d'aviation de Maubeuge,
prouvent qu'on est prèt a nous envahir. On
sait quel espoir les Francais fondent sur
l'aviation, la cinquième arme. Pourquoi
ont-ils établi cette arme principale sur notre
frontière, a Maubeuge
Ën cas de conflit anglo-allemand, Dun-
kerque serait apparemment le port c'e dé-
barquement, et, dans ce cas, Furnes et
Ypres auraient le plaisir de voir passer
l'armée anglaise.
Toute la region de l'Eifel et toute celle
qui touche directement a nos frontières sont
plutot pauvres, et rien, sinon les prévisions
de guerre, ne justifie le vas'e réseau de
chemins de fer, les nombreuses voiés con
vergeant toutes vers nos Irontières. II est a
remarquer que toutes ces voies sont du type
spécial nécessité pour les transports mili
taires. Les quaisdedébarquement,en pleine
campagne, ont des développements kilomé-
triques et sont a hauteur des comparti
ment». Partout on remarque des am ncelle-
ments de perches de sapins. On Buppose
qu'elles doivent servir, en cas de mobilisa
tion, a améliorer les mauvais passages de
cert&ines routes des Fagncs. En 1901, onze
corps d'ai mée pouvaient arriver par onze
voies distinctes. Actuellement, dix-huit
corps d'armée ont accès par dix-huit voies.
Tout cela est suffisaminent probant et dé-
montre que nous serous envahis.
Certains disent parfois Laissons faire.
Quoiqu'il arrive, ce sera toujour» moius
coüteux que l'entretien d'une armée. Ils ne
«ongent certes pas aux ravages, aux dépré-
dations, aux requisitions qu'entraïnerait un
envahissement de notre territoire. Deux
provincss, le Limbourg et le Luxembourg,
nous ont déja été eDlevées jadis. Si nous n'y
vtillons, on nous enlcvera peut être dans
l'avenir notre belle colonie, notre Congo.
Ce n'est pas que nous devions montrer une
déöance-exagérée.mais nous devons pouvoir
faire face a toute éventualité. Le généra!
Chazal disaitQuand on succombe sans
combat, on succombe sans recours.
L'armée actuelle est-elle suffisantef Nou;
et il n'y a pas a se le dissimuler, il y aura
des sacrifices énormes a faire. Ce sera la
rancon des sacrifices a prix réduits qu'on a
toujours consentis a grand'peine,tiu principe
naguère er core en faveur Pas un homrae,
pas un centime de plus
Arrivé a cette partie de sa conférence, le
lieutenant Terlinden examine 1'efTort que
nous foumissons ccmparativement aux
autres puissances. Ce parallèle démontre
nettement notre infériorité. Quand on parle
d'augmentation, on se ïécrie en faisant
valoir qut nous serous accablés d'impöts,
que rien ne coüte plus cher que l'armée.
Eu réalité, nous payons tres peu de contri
butions quand on nous compare aux puis
sances voisices. 60 millions sont dépensés
annuellement en Belgique pour l'alcool,c'est
la même somme qu'il faut pour la défense
du pays. Voila oü nous en sommes actuelle
ment 1 Un effort plus grand s'impose impé-
rieusement. Cesera une prime d'assurance
contre les dangers futurs.
La défense de la Belgique repose sur son
armée de campagne et sur ses forts. Une
description tres intéressante estdoDnéeici
par M. Terlinden sur nos canons, nos mor-
tiers, les obstacles reliant les forts entr'eux.
Un nombre plus grand d'hommes est néces
saire pour nos forts. En Belgique comme en
Allemapne, une compagnie est composée de
240 hommes. En temps de paix, elle n'est
que de 40 hommes en Belgique. tandis qu'em
Allemagne elle est forte de 140 hommes. II
faudrait done un plus grand nombre d'hom
mes en temps de paix. C'est le seul moyen
d'assurer la neutralité et l'inviolabüité de
notre territoire.
Le conférencier examine ensuite la loi
militaire et estime que la durée de quinxe
moisest un strict minimum. Le temps du
service ne pourrait être réduit que si nous
avions, comme en Suisse, l'instruction obli
gatoire et la préparation militaire commen-
cée depuis l age de quinze ans.
On ne peut songer a créer des régiments
flamands et des régiments wallons. La
question militaire devrait faire oubüer tous
dissentissents eutre Flamands et Wallons.
II ne laut pas diviser l'aimée. C'est une
armée jeune, vaillante et forte qu'il nous
faudra. Qu'on ne dise pas Flamands
d'abord, Beiges ensuite mais bien Bei
ges d'abord, Flamands ensuite.
Le patriotisme n'est pa» moins ardent en
Belgique qu'ailleurs, mais on n'ose généra-
lement pas le manifester. Au passage d'un
régiment, en n'entend pas, comme en Fran
ce, ces exclamations Vive l'armée Vive Ia
France II n'entre pas dans nos usages
d'öter soa chapeau devant le drapeau qui
passe. La Braban^onne, elle-méme, est in-
connue de la plupart, tandis qu'on chaute
plus volontiei's «De vlaamsche leeuw.» C'est
surtout aux instituteurs qu'il appartient de
faire cesser cette indifference, en cherchant
a développer auprès de l'enfant son senti
ment patriotique. Sursum corda Haut les
cceurs
Ce que fera l'armée de demain lout
notre passé glorieux le dira. DepuiB les
Beiges défendant leur territoire contre Jules
César, et que, dans ses commentaires, le
général romain appela les plus courageux
de tous les öaulois et r.os pieux et valeu-
reux ancêtres montant a l'assaut de Jérusa-
lem, jusqu'a ces intrépides soldats qui fu-
rent sur tous les champs de bataille de
l Europe et formèrent partout les meiileures
troupes, et ces fameux Dragons de La Tour
qui enlevèrent les étendards francais. Les
Beiges n'ont pas démérité depuis lors, et
s'il le fallait, ils sauraient défendre leur
territoire avec un courage toujours égal.
Cette belle conférence fut accompagnée de
projections lumineuses et la vue des cartes
et de quelques sites des regions frontières y
ajouta un vif intérêt. Les applaudissements
ne furent pas ménagés au lieutenant Terlin
den et ils vinrent souligcer plus d'un pas
sage de sa conférence.
VVV
Monsieur Joseph Vandenboogaerde, dcc-
teur en droit, fils de Monsieur l'écbevin
Vandenboogaerde-Greton, est uommé, par
arrêté royal, adjoint-supérieur du Commis-
saire de district du Haut-Luapula au Ka-
tanga, avec résidence a Eüsabethville.
Son depart par Southampton est fixó au
Samedi 29 Mars proehain.
Ce poate de haute confiance fait honneur
a notre jeune coucitoyen. Nous lui présen
tons nos sincères félicitations et nos meil-
leurs voeux pour la réussité de sa mission.
Chambre de l'attentat qui a mis fin aux jours
du roi de Grèce, Georges Ir.
M. Davignon, ministre des affaires étran-
gères.s'&ssocie au témoignagne de sympathie
et de condoléances que le Président de la
Chambre a adressé au gouvernement Lillé-
nique.
La Chambre repreud la discussion géné
rale de la loi sur la milice.
M. Berloz (soc.) demande la suppression
des immunité8 ecclésiasliques.
Divers membres, MM. Anseele, Coif, Pe
pin, Nolf, Nobels, Van Marcke et Vauder-
veide renoncent a la parole. (Tres bien
M. Oseray (lib.), ne votora pas la loi, paree
que d'après lui elle n'assurera pas la défense
de Luxembourg.
M. Poncelef.dépufé catholique de Marche.
Vous assumez une leurde respoosabilité en
votant contre une loi qui aura pour effet, au
contraire, d'assurer la sécurité du Luxem
bourg 1
Apièi un discours du socialiste Debunne
et quelques paroles de M. de K^rckove
d'Exaerde (eath.) qui demande une exemp
tion spéciale pour les families agricoles qui
auraient a fournir plus de 3 fils a l'armée, la
discussion générale est close.
La Chambre s'ajournejiu 16 avril.
Vendredi 14 Mars
Contingent peur 1913
M. Mechelycck propose d'appeler au ser
vice tous lesjeunes gens qui seraient exomp-
tés pour service de frère.
M. de Broqueville combat cette proposi
tion. Le projet du gouvernement comporte
l'effort maximum qu'il soit possible de réa-
liser en quelques uiois, nous allons passer,
pour l'incorporation, de 19.000 hommes,
volontaires con compris, a 30.000 hommes.
M Ant. Delporte, (soc.), demande que le
ministre de la guerre renvoie dans leurs
foyer6 les hommes de la levée de 1911.
M. de Broqueville. La situat'on inter
nationale ne me le permet pas.
M. Borboux demande le maintien de
l'exemption pour service de frère.
M. Berryer, ministre de l'Intérieur. Ce
serait le maintien pur et simple du régime j
de la loi de 1909. Dans ce cas, il ne fallait 1
pas attendre si longtemps pour voter le con
tingent.
M. Woeste. M. Borboux perd de vuo
que son amendement enlèverait au gouver
nement 9000 hommes sur la levée de 1913.
Or, on estime que nos forces militaires
doivent être augmentées. L'amendemeut va
directement a l'encontre des sentiments de
la Chambre.
M. Borboux retire son amendement.
La Chambre adopts un amendement de
MM. Van Cleemputte et Colaert aux termes
duquel les jeunes gens exemptés au cours de
la levée de 1913, par applie stion de Partiele
27, litt. H, peuvent réclamer devant les
juridictions, leur designation pour le ser
vice.
L'ensemble du projet de loi fixant le con
tingent pour 1913 est adopté par 91 voix
contre 2 (MM. Berloz et Daens) et 20 ab
stentions.
La vague de fond
Comédie sociale en 3 actes et 2 épilogues.
ler Acte. (avant le 6 mars). Vander-
velde au meeting des ouvriers socialistes
Citoyens I Voila bien longtemps que vous
réclamez le S. U. et eet infame gouverne
ment re veut pas vous donner satisfaction.
Certains de répondre a vos plus ardents dé-
sirs, nous avons décidé la grève générale
pour le 14 avril...
Les ouvriers socialistes: Bravo! Bravo 1
Vive la G. G
2® Acte. (Après le 6 mars). Vander-
velde au meeting des ouvriers socialistes
Citoyens Vous réclamez le S. U. depuis
bien longtemps. Mais soyez tranquille il est
en marche. Certains de répoudre aux se
cretes apprehensions que vous donnent des
perspectives de misère et de répression
violente, rous avons décidé de ne pas laire
la grève générale le 14 avril...
Les ouvriers socialistesBravoBravo
Viva le S. U.
3' Acte.(Après le 17 mars). Vander-
velde au meeting des ouvriers socialistes
Citoyens 1 Le comité national du S. U.
et de la G. G. s'est re'uni a Bruxalles. J'y ai
declare qu'il ne fallait pas faire la G. G. le
14 avril...
Les ouvriers socialistes Bravo! Bravo 1
Vive le S. U.
V ander vel de ...mais finalement on a
décidé le contraire.
Les ouvriers socialistesBravoBravo 1
Vive la G. G.
lr Epilogue Vandervelde au Gouver
nement et a la Chambre Messieurs, une
vague de fond plus forte que tout, issue
des profondeurs mêmes de Ja classe ouvrière,
laice le parti socialiste vers la Grève Géné
rale....
2® Épilooue.Chaque ouvriersocialiste,
rentrant che\ lui avant le meeling J'ai ap-
plaudi chaque coup, pour faire comme les
autres. Mais il me semble tout de même, au
fond, qu'il se paie notre poire, ce coco-Ja
Rideau.
La Chambre reprend la discussion gé-
nérale de la loi sur la milice. Trente-six
orateurs sont encore inscrits.
M. Berloz, (soc.), préconise le recrutement
regional.
Mardi 18 mars
Voici l'opinon des journaux de gauche
L' Etoile Beige écrit
Au point de vue de l'intérêt général, la
greve est un moyen d'intimidatiou inadmis
sible au point de vue socialiste, c'est une
fausse manoeuvre et un faux calcul.
Et mainteraut, comme nous l écrivions il
y a quelques semaiues, les libéraux ne peu-
vent plus être que des témoins et des juges.»
IL' Indépendance
Nous avons l'mtime conviction que le
recours a la grève générale est la plus lourde
La Chambre aborde la discussion du pro- i faute ^ue le Parti socialiste puisse commet-
jet de loi revisant la loi hypothécaire, projet j tre dans les circoustances actuelles et que
qui lui est renvoyé par le Sénat j
L'ersemble du projet est adopté sans
opposition.
MM. DaeDset Fonteyce interpellent M le
ministre des chemins de fer sur la nécessité
cette faute risque fort de retarder pour
longtemps la solution pratique du problème
revisionniste.
Nous lisons dans le Matin d'Anvers
On ne voit pas dans les discussions so-
de porter le salaire de ses agents au mini- cialistes que l'on montre aux ouvriers oil
mum de 3 fr. 50 et, après cinq ans, a 4.50 fr. ds peuvent aboutir. Y a t-il un projet parle-
Les interpellateurs auxquels se joignent roentaire déposé, en discussion, sur le vote
les socialistes Fepin et Lamboulle ne mé-
connaisseat pasjes avantages considérables
accordés en cesderniè.esannées aux ouvriers
du chemin de ler, mais ils pre'tendent qu'en
présence de la cherté croissante des vivres,
il faut faire davantage.
Mereredi ip mars
M.U président Schollaert fait part a la
duquel une pression puisse être exercée 11
n y en a pas, ou plu'ot il n'y en a plus. La
grève générale est absolument sans objet
elle ne peut servir a rien ce n'est plus le
moyen ultime teuu en réserve, c'est une
vaiue manifestation de mécontentement.
Cela ne semble pas avoir été dit
aux ou-
Cette situation est celle de gens qui exé-
cuteraient une charge de cavalerie contre un
mur, ce qui u'a jamais passé pour nne opé-
ration militaire bien brillante.
La Flandra libérale écrit de son cöté
Nous désapprouvons hautementl'a-
vocs-nous assez déclaré la résolution
prise par les socialistes de paralyser la vie
économique du pays, paree que le gouver
nement n'accorde pas le suffrage universel.
Le moyen est injuste eu ce qu'il atteiudra
gravement dans le irs iittórêt3 materiele des
citoyens qui n'ont aucune part de respousa-
bilite's dans le refus do l'égalité politique.
II icfligera une peine injuste et odieuse a
des innocents. II est daagereux, paree qu'il
va jeter sur le pavé des milüers d'ouvriers,
dont les ressources seront bientöt épuisées.
Et nul ne sait jusqu'uü peut ailer u i mouve
ment populaire de cette nature dont les chefs
eux-mêmes ne sont bientot plus les maïtres.
C'est pourquoi notre parti ne veut prendre
aucune part a l'organisation de cette grêve,
qu'il réprouve avec énergie.
L'armement des forts
Le ministre de la guerre vient de faire con
naitre aux gouverneurs des positions forti-
fie'esque toutes les coupoles a eclipse de 5'7
seraient immédiatement pourvues de lunet
tes panoramiques. Ces instruments ont pour
objet de faciliter notablement le pointage de
ces coupoles et par suite la de'fense des ou-
vrages fortifiés.
Adoption d'un obusier lourd
pour l'artillerie de campagne
Le ministre de la guerre vient de donner
des ordres pour 1 ouverture d'un concours
pour un obusier lourd de campagne en vue
d en armer le groupe attaché a la 6® division
d armée. II sera fait appel a toutes les firmes,
avec obligation pour les firmes étrangères de
fabriquer en Belgique le materiel adopté.
La commission de réceptio.n comprendra
un délégué de chacun des services ci après
état-major de l'armée, inspection générale de
1 artillerie, école de tir de l'artillerie, un ou
deux officiers de troupe choisis parmi ceux
qui sont spécialement qualifiés par leurs étu
des pour participer aux travaux de cette
commission.
Nos importations et nos exportations pen
dant les deux premiers mois de l'année sont
en progrès par rapport aux deux mois de
l'année précédente.
Les droits de douane percus donnent une
difference en plus de 1,119,247 fr.
Le mouvement de la navigation maritime
est également en progrès.
WV-
en janvier et en février'accusent une augmen
tation notable sur les cbiffres de l'an dernier.
Aiors qu'en 1912 le total des recettes pour les
mois de janvier en février s'élevait respecti-
vement a 24,846,000 fr. et -a 21 millions
994,000 fr., il atteint en 1913 respectivement
27,218,000 et 23,38o 000 fr., sont un sup
plément de recettes de 2,372,000 pour jan
vier et 1,686,000 fr. pour février.
a chargé le ministre de Belgique a Paris de
se mettre en rapport avec le gouvernement
francais au sujet d'une proposition déposée a
la Chambre fran$aise et qui frapperait d'une
taxe annuelle,destinée contribuer les nouvel
les dépenses militaires.les employés, ouvriers
et serviteurs étrangers.
Une telle mesure frapperait de nombreux
Beigesla proposition est d'ailleurs mal ac-
cueillie en France.
VN N
vuer8, sans cela nous aurions acroire qu'ils j
comprendraientplusexacteinent lasituation.
Chez les peuples allies
La nouvelle de l'assassinat du roi a produit
la plus intense émotion chez tous les peuples
balkaniques.
Le roi Ferdinand de Bulgarie a télégra-
phié a M. Venizelos, exprimant sa profonde
indignation pour le lache attentat dont fut
victime le roi, allié fidéle, II ne trouve pas
de paroles pourexprimer son indignation et
sa douleur.
M. Gueschoff a telegraphic également a
M. Venizelos, disant la grande part qu'il
prend a la douleur de la nation hellénique.
f Un service de Requiem a été célébre' a la
cathédrale de Sofia.
De Belgrade le roi Pierre de Serbie a
adressé a la reine et au prince héritier de
Grèce des té'égrammes de condoléances.
Dans la matinée, on a célébré h la cathé
drale une messe solenuelle de Requiem pour
le roi Georges.
Le deuil a Scutari est général. Tout le
monde manifeste une profonde détresse.
Beaucoup de soldats pleurent, et les visages
attristés des officiers reflètent leur profonde
émotion. Tousles magasins sont lermés au-
jourd'hui. L'aspect de la ville est lugubre.
Le calme est complet et l'ordre n'a pas été
troublé.
A Cettigné, la nouvelle de la mort du roi
Georges s'est répandue dans la matinée. Les
drapeaux sont en berne sur le palais du roi
et sur les édifices du gouvernement.
Le roi et la reine ont télégraphie leurs con
doléances.
A Bruxelles
Le gouvernement a recu la notification of-
ficielle de l'assassinat du roi de Grèce. M.
Mélot, notre ministre a Athènes, a été char
gé de présenter au nouveau roi et au gouver
nement grec les condoléances de la Belgique.
Le colonel Deruette, aide de camp du roi,
a porté au consul général de Grèce les con
doléances de la familie royale.
De nombreuses personnalités sont allées
s'inscrire au consulat général de Grèce a
Bruxelles, ou le drapeau a été mis en berne.
Rien n'est encore décidé au sujet de la re
presentation de la Belgique aux funérailles
du défunt roi.
Constantin XII
Les journaux se faisant l echo de l'opinion
publique émettent le voeu que le nouveau roi
soit proclamé sous le nom de Constantin XII,
le dernier empereur de Byzance ayant été
Constantin XI.
L'arrivée du roi Constantin
a Athènes.
Athènes, 20. Malgré l'heure tardive a
laquelle fut annoncée, dans la nuit, l'arrivée
du Roi, une foule nombreuse s est portée ce
matin du coté du boulevard Syngros. Le roi
Constantin est arrivé a 3 h. du matin en au-
tomobile.salué respectueusement par la foule
silencieuse. Tous les ministres s'étaient ren-
dus a Phalère pour saluer le souverain.
\\A
Nous recevons une nouvelle épitra de
M. l'Instituteur de Messlnes. La voici talie
quelle
Monsieur le Rédacteur
Si je viens vous remercier d'avoir inséré
ma lettre du 13 Mars, je ne puis cepeudant
vous féliciter du commentaire ambigu et
déplacé dont vous l'avez fait suivre.
Dans ma lettre je n'ai nullement employé
l'expression programme scolaire et si
pour les besoins de votre cause, vous avez
dft l'inventer, c'est évidemment dans le but
ou bien, de répondre a coté de ia question,
ou bien de lancer une nouvelle insinuation
perfide.
Si done, par une malice trés bien calcuiée,
vous avez voulu faire accroire a vos lecteurs
qua l'école communale de Messines, on tie
s'occupeque de preparations carnavalesques,
ma dignife de fonctionnaire m'oblige a vous
faire observer que la musique et le chant a
1 égal des autres branches du programme,
et a n'importe quel moment de l'année, y
sont enseignés a des heitres fixes et stricte-
ment réglementaires, ce que vous avez l'air
de vouloir tirer en doute.
Aussi pour ce qui est des résultats sco-
laires, obtenus chez nous résultats dont
vous ne possédez aucun élément d'apprécia-
tion je vous dénie, Monsieur le rédacteur,
le droit d'en parler.
L'It,spection scolaire seule pourrait don
ner a ce sujet des indications utiles, mais
nous ne redoutons nullement l'avis de ces
hommes certainement justes et luyaux. Ils
pourraient vous faire observer, preuves a
Lappui, que vos assertions sont hasardées
et mensongères, done que vous pataugez en
plein dans l'erreur.'
Mon seul désir, Monsieur le Rédacteur
est.qu'il l'avenir vous soyez plus circouspect,
et dans l'espoir de voir insérer la présente
réponse, je vous prie de recevoir mes civili-
tés empressées.
L'Instituteur en chef de Messines,
L. Skghers.
Messines, le 18 Mars 1913.
1 temier résultatL'Inspection scolaire...
eest a-dire pour M. Seghers ces hommes
certainement justes et loyaux... quel fran
cais
Ces hommes diront sans doute que c'est
M. Seghers qui patauge en pleiu dans les
prés fleuris de l'erreur... grammaticale. Lui-
même ne s en apercevra pas peut-être mais
M. Deleu va tressaillir dans sa tombe.
Ge que eest de faire trop de fausses notes
de musique.
VAT/-