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GHROM QUE ÏPROISE
Samedi 29 Mars 1913
le N° 10 centimes
48e Année N° 4779
Etrennes pontificaïes
m
La Ressurection
du Christ
La Grève des ileneurs
Pronostics libéraux
Leurs succès
a l'étranger
vvv^
Pensées di verses
Conférence pourouvriers des
syndicats chrétiens reconnus
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-VVV
Les catholiques se pre'occupent justement
de la défense de la foi et s'efforcent de faire
face sur tous les terrains a toutes les atta
ques de l'incrédulité. L'Apologétique est
devenue une branche florissante de notre
activité intellectuelle, même dans les mi
lieux populaires, jusque dans les cercles
d'études des Patronages. C'est trés bien et
l'on ne peut qu'applaudir a cette belle vail-
lance, a cette studieuse ardeur.
Belle apparence que les Apötres, transis
de peur, dont le plus brave tremble a la
voix d'une servante, aient tenté ce coup de
force contre la tombe gardée Spirituelle
invention d'imaginer que les gardes uni-
quement postés la afin de déjouer l'atten-
tat qui, dans la pensée des Juifs, aurait pu se
produire le troisième jour, a l'heure annoncée
pour la resurrection, se soient tous a la fois
livrés au sommeil a l'instant psychologique
Et comment done le Sanhedrin, au lieu de
payer les soldats, ne les a-t-ii pas poursuivis
du chef de trahison de leur consigne Et
comment done les Apötres, malgré le bris des
sceaux apposes, malgré la violation sacrilège
de la tombe, malgré le rapt du cadavre,
n'ont-ils pas même été inquiétés
Si les Apötres n'ont pu enlever le corps,
ne seraient-ce pas les Juifs? Manifestement
non, car, restés mattres de la dépouille de
J ésus, pour confondre 1'imposture des Apötres,
clamant la Résurrection, pour étouffer a
uscité aux heures eLdans les conjonctures
les plus variées, ont acquis de la réalité de ce
suprème prodige une si puissante, si robuste,
si invinciblejonviction qu'elle ne se démen-
tira pas un instant et que pour elle ils se
feront tous égorger
que
Nous souhaitons qu'on n'y oublie jamais j jamais leur parole mensongère, ils n'avaient
ie la Providence a merveilleusement sim- qua produire la piece a conviction et c'éiait
fait a jamais du Christ et de ses disciples,
convaincus de fourberie ou de folie
Non, vraiment, cette bourde juive est trop
grossière.
plifié la démonstration catholique en la ra-
massant tout entière dans un fait, le plus
solidement établi de toute 1'histoire, dans
un fait d'une éblouissante évidence la Ré- 1
surrection de Jésus.
Elle nimbe son front de l'auréole de la
Divinité avec une si rayonnante splendeur
qu'il n'est pas une objection de l'impiété,
pas une seule, de n'importe quelle nature, j
gge: ne vienne se briser net contre la pierre j
W'i sépulcre du Christ Ressuscité.
f Cela suffit a tout. Saint Paul, pour con-
vertir la Gentilité n'a pas connu d'autre
Apologétique les Apötres, pour conquérir j
avec lui le monde tout entier, n'ont pas
fourni d'autres preuves, n'ont pas usé d'une j
autre arme ils ont apparu comme les té-
moins attitrés de ce miracle et leur té-
moignage a été irrésistible.
Bien loin de s'affaiblir avec les années,
l'argument de la Résurrection, pivot de la
démonstration catholique, n'a fait que gran-
dir et gagner en force par la durée même.
C'est qu'en effet le Christianisme prouve le
Christil aurait péri dans son oeuf si son
fondateur ne füt pas ressuscité, il fut resté
enseveli avec lui dans sa tombe, et done,
a mesure qu'il se déploie dans le temps et
dans l'espace, il atteste davantage la réalité
du fait prodigieux d'oü. il est sorti. L'argu
ment progresse toujours en intérêt et en
valeur, il est toujours actuel.
Christ est ressuscité Ce salut familier
de l'Eglise russe est notre cri de triomphe.
Avec cela, le dernier des chrétiens a rópon-
se a tout et peut fermer la bouche a tous
les plus savants incrédules de la terre.
Christ est ressuscitéII est done Dieu
Divine sa Personne, divine son oeuvre, divi
ne sa religion, divin son enseignement, di-
vine l'Eucharistie. divine l'Eglise avec sa
hiérarchie, divines les promesses du Christ
le ciel, et divines ses menaces l'enfer
II suffit de dresser eet étendard, d'arbo-
rer ee drapeau sur les plis duquel étincel-
lent ces deux mots Christus surrexit et
toutes les machines de guerre de l'impiété'
s'écroulent, toute l'armée de l'incroyance est
en pleine déroute.
Voila tout ce que dix-neuf'siècles ont trou-
vé de plus fort]pour révoquer en doute la Fait
gigantesque, qui domine toute 1'histoire,
dont la démonstration est le chef d'oeuvre de
la Critique, dont la splendide évidence a
3 converti le monde gréco-romain et s'est im-
j posée a travers les ages a tous les esprits de
bonne foi.
5 Sans la Résurrection, le Christianisme est
impossible, il ne pouvait pas même naltre.
-( il avortait misérablement, il périssait dans
I son germe. S'il a surgi du tombeau du Christ
l pour s'élancer par le monde et s'en emparer,
eest que le Christ en est sorti le premier,
vainqueur de la mort comme il l'avait an
noncé.
O Jésus dans la prostration du sépulcre
tu as remporté une victoire que nul homme
jamais ne remporta tu es plus fort que tous
j, les vivants, tu es le maitre souverain du tré-
j pas et de la vie, Ju es Dieu 1
M'accuserez-vous de jactance ou de for-
fanterie Vous auriez tort. Ce langage est
la nue expression du vrai. La preuve en est
le lamentable échec de toutes les hypothe
ses imaginées depuis dix-neuf siecles pour
échapper a l'étreinte de cette impérieuse
évidence.
Ea somme, elles se ramèneut a trois, si
l'on négligé comme broutilles les préten-
dues divergences des récits évangéliques,
dont il est si aisé de justifier le parfait ac
cord a travers d'apparentes et si minces
antilogies de détails.
Pour nier la Résurrection, il reste ooter „„;.imPnniinn
entre trois absurdités l'une plus colossale 'a plus grosstere experimentation
entre trois aDsuruues, ui c v Piallucinés, victimes d une fantasmagorie
que 1 autre, et il ny a pas d autre c oix. maladif, ces hommes qui pen-
La première, mise en avant par es ui quarante jours, frayant avec le Res
eat l'enlèvement du corps.
La seconde hyjpothèsepropose'e dans ces
derniers temps, cotamincnl par Huxley, est
celle de la mort apparente.
Elle est d'une si criante invraisemblance,
elle se heurte tellement a toute la documen
tation évangélique, qu'elle n'a pu être ima-
ginée que trés loin des événements et sans
aucun souci des données positives de 1'histoi
re.
II n'y a jamais eu de mort mieux consta-
tés que celle-la, affirmée par les quatre évan-
gélistesaitestée par Pilate qui n'octroie a
Joseph d'Arimathie le permis d'inhumation
que sur le rapport officiel du Centurion con-
statant la décès de'montrée sura bondam-
ment parle coup de lance qui eQt suffi pour
achever le supplicié, par l'embaumement a
la mode orientale du corps ligoté dans des
baDdelettes avec cent livres de nard et de par
fums et gisant quarante-huit heures en cet
état dans le sépulcre.
Du reste, qu'on se fie a la haine sagace des
Juifselle n'aura pas laisse' échapper sa
proie on peut s'en rapporter a la Synago
gue sur la mort certaine de son terrible en-
nemi.
La troisième hypothèse enfin, inventée par
Celse, rajeunie par Strauss et Renan, peut-
être la plus en vogue parmi les ineroyants a
bon compte, est celle de l'hallucination des
personnes a qui Jésus est apparu.
Des trois tentatives exploitées pour se
soustraire a la nécessité d'admettre le fait,
c'est, en réalité, celle qui touche le fond de
l'absurde.
L'hallucination est un état morbide, pro-
pre a des gens nerveux. impressionnables, a
qui ne ressemblent guère les rudes bateliers
de Génézareth. Elle est un état exceptionnel,
et voici qu'elle s'abat sur tout le monde
Pierre et Jean et les disciples d'Emmaüs, et
le réfractaire Thomas, et les Onze réunis, et
les Cinq Cents personnes, qui virent le
Christ en Galilée, tous simultanément frap-
pés de ce mal étrange, de cette singulière
affection De qui se moque t on ici
L'illusion hallucinatoire réclame chez le
sujet des dispositions psychologiques qui la
favorisent et c'est tout le contraire qui appa-
raït. Les Apötres découragés, décus, démo-
ralisés, sont tombés dans un scepticisme
profond ils traitent de folie la Madelaine,
ils rejattent le témoignage des disciples
d'Emmaüs il faut qu'ils palpent Jésus et
le voient manger pour ne pas croire a un fan-
töme Thomas pousse l'incrédulité jusqu'a
On ne peut plus l'appeler grève géné-
rale ce chömage que les délégués d'une
petite partie de l'armée immense des travail-
leurs veulent imposer a la classe ouvrière
tout entière le Congres de dimanche mon-
Remarquons en passant que les dites en-
trailles ne sont pas si pénétrées de la grève
que le grand meneur veut bien le croire.
Exposant au Congrès la mentalité des tra-
vailleurs liégeois, le député sociaüste Troclet
a déclaré: Un courant existe pour la
grève, surtout chez les mineurs il y a
quelques divergences au sein de la métallur-
gie. Oü êtes-vous, grève spontanée
mouvement irrésistible enthousiasme
invincible
Mais qu'importe On a prêché la grève,
il faut aller jusqu'au bout. Tant pis pour
les malheureux qui écoperont. Jl y a quel
ques exaltés qui veulent partir en guerre
coitte que coüte et qu'on s'aliénerait a vou-
loir trop retenir devant ceux-lèt le Parti
Ouvrier s'incline.
Un délégué, dont le Peuple ne nous
donne malheureusement pas le aom, s'est
écrié dimanche que si les chefs voulaient
empêcher le mouvement, ils recevraient des
pommes cuites.
Nous n'en avons pas peur, nousa
bravement répliqué lecitoyen Huysmans.
Mais le citoyen Anseele et la majorité
des CongresBistes ont peur des projectiles
et pour qu'ils n'en recoivent pas, on décide
la grève.
Résignez-vous done, pauvres prolétaires,
préparez-vous a endurer, vous et vos fa
milies, les plus atroces privations. Dans
vos souffrances vous aurez la consolation
de vous dire que par votre geste béroïque,
vous mettez la tête des meneurs a l'abri des
pommes cuites.
-VW-
tre clairement que cette coupable entreprise
j est désavouée même par plusieurs des chefs j
i les plus considerables du parti socialiste. j
Déja la grève avait été formellement con-
damnée par nos 90.000 syndiqués chrétiens;
déja l'immense majorité des travailleurs non 1
embrigadés dans l'armée rouge la maudis-
j saient déja dans certains groupes soeia-
S listes, a Gand, a Charleroi, a Verviers, des
voix s'étaient élevées pour dénoncer la folie
criminelle des gréviculteurs. Voici que
l'état-major lui-même se diviseles Vander- 1
velde, les Huysmans, les Denis, tous les élé-
ments intellectuels du Parti dit Ouvrier
condamnent le chömage général qui ne sera
désormais que la grève des meneurs.
Anseele lui-même a précisé, dimanche, la
portée nouvelle du mouvement. Du S.U. on i
ne parle plus guère Nous savons, a dé- I
b claré le tribun gantois, que la grève ne
1 pourra nous donner le S. U. pendant sa
durée et que ce mouvement devra être suivi S
dune action énergique et persistante et peut- j
être d'autres grèves. II ne s'agit done, au
point de 1a réforme electorale que d'une j
parade sans but déterminé et telle est bien J
la pensée de la majorité des membres du
Congrès puisqu'ils se sont refusés a dire ce
qui mettrait fin a la grève.
Mais le mouvement a. aux yeux du citoyen
Anseele, une autre utilitéc'est d'assurer j
l'unité du prolétariat et son invincible -
discipline. C'est-a-dire que si la grève ne
se faisait pas, les violents, les impulsifs se
révolteraient contre ceux qui la leur ont
promise comme une fête joyeuse et comme 1
le prélude d'une ère de félicité 1' invin-
cible discipline du prolétariat en souffri-
rait, le prestige de M. Anseele en serait di-
minuéil faut tout prix évifer ce dé-
sastre 1
Notez que si les moutons socialistes me-
nacent de bousculer leurs mauvais bergers,
ce n'est point paree qu'ils désirent sincè-
rement la grève c'est paree qu'on les a
poussés en avant et qu'ils auraient la sen
sation d'avoir étéjoués si l'on voulait main-
tenant les retenir. Nous n'avons cessé de
prêcher la grève, s'est écrié Anseele, de
la taire entrer dans la chair du prolétariat
depuis le 30 juin Allez done extraire
des entrailles du prolétariat ce qu'Edouard
bras de fer y a enfoncé
Le Courrier de l'Escautsignale cette
appréciation de deux libéraux modérés sur
les result?ts de la grève.
Si la grève n'éclale pas, la mine que la
menace a causées laisseront au ceeur des
commergants et des industriels une rancune
formidable contre les socialistes, et le
cartel en aura sa part, sa grosse
part.
Si elle éclate, elle échouera, et le public
en altribuera l'échec au gouvernement vers
lequel tous les hommes d'ordre se tournent
pour faire respecter l'ordre et les propriétés.
II n'y a pas de doute, que, dans les deux
cas. surtout si la grève est violente, que c'est
pour longtemps le recul non seule-
raent de toute la réforme electo
rale, mais de l'opposition tout
entière.
C'est aussi notre avis.
-v/S/v-
Un collaborateur de la Flandre libérale»
rend compte d'une visite qu'il a faite a M.
Clemenceau. A signaler cet extrait
M. Clemenceau paraissait s'être affaissé
légèrement. Mais a peine était-il assis que
l'homme de combat se réveillait et qu'il
annongait en riant ses projets créer un
grand journal quotidien, d'abord, et pro-
qhainement. Avant cela, mener la lutte
jusqu'au bout, au Sénat, contre la R. P. Et
tout a coup, explorant violemment, se li-
vrant a une sortie exaspérée contre M.
LORAND, notre député de Virton, son
ancien ami, qui s'est permis récemment, de
venir faire une conférence eD faveur de la
réforme proportionnelle.
Est-ce que je me mêle de ce qui se
passe dans son pays, moi f
Ah notre confrère Lorand fera bien de
ne pas se présenter de sitót devant Georges
Clemenceau, car il verra se réveiller et bon-
dir celui qu'on n'appelle plus que le «Tigre»,
D'autre part, le Temps apprécie ain»i
un discours du citoyen Vandervelde
a Liiie, le depute Beige Vander
velde a pris la parole dans un meeting
hostile aux trois ans. II est permis detrouver
excessif qu'un éfranger croie pouvoir se
mêler chez nous h une discussion aussi stric-
tement nationale et de laquelle peut dépen-
dre le sort de notre pays.
On voit quels succès les grauds hommes
de l'opposition obtiennent dans le pays cher
a leur coeur. On les y engage vivement a kien
vouloir rester chez eux et a s occuper de
leurs affaires.
II faut plus de bravoure pour accepter une
douleur sans issue, que pour affronter un
court et subit danger.
L amour donne du génie, rarement 4«
l'esprit.
Chacun son lot les uns ont l'esprit de
bien dire,|les autres celui d'applaudir.
A Fabri derrière sa vitre, l'égoiste regarde
avec line meme indifference le malheur ou la
pluie fondre sur les passants.
II en est qui redoutent plus une tache sur
leur vêtementque sur leur ame.
Le trompeur est un miroir terni, oü ne se
refiète plus l'image divine.
Une inlassable bonté ramène a soi les plus
vindicatifs.
II est plus facile de donner que dc par-
donner.
G. Dompierre.
M. René Debruyne, le propagandiste gan
tois, que nous avions déjè entendu cet hiver
a la salie Iweins, est venu conférencier le
Lnndi de Paques a l'Hötel de ville pour les
ouvriers des syndicats chrétiens reconnu».
Les circonstances.a dit l'orateur.influencent
généralement les hommes, mais souvent aus
si les hommes influencent les circonstances.
Quand on examine la situation régnant a
Vpres, il y aurait lieu de se plaindre de ses
habitants. Cela provient, d'une part, du dé-
faut d organisation, de l'autre, de l'indiffé-
rence dans laquelle beaucoup persévèrent.
En regie générale, l'euvrier n'a d'autre
moyen d'existence que son salaire. Pourquoi
done ne chercherait-on pas a améliorer un
peu son existence matérielle Les patrons,
tenant compte de la cherté des vivres et müs
par un généreux sentiment d'humanité, ont-
ils augmenté les salaires I II appartient a
tous d'examiner ces questions, et vraiment
un peu plus de justice ne serait pas déplacé.
Le conférencier énumère les taux des diffé
rents salaires payés aux ouvriers yprois et
pose cette question Ces salaires permettent-
ils d'élever une familieCette question
l'amène a établir un budget d'un ménage
d'ouvrier ayant trois enfants qui vivrait sim-
JOURNAL
TPRES
©rgane Catholique
de I'Arrondissement
TREIZIÈME L1STE
Liste précédente Fr. 1191.66
M. du Pare, Vlamertinghe
r*:
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p*i
11
r*-
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