SMftQ&lQUE ïPFtOm
Samedi 5 Avril 1913
le N° 10 centimes
48e Année N° 4780
Téléplione 52
Louis Veuillot
Les progrès
du Catholicisme
La grève, notre 3 p. c.
et la Bourse de Berlin
La grève... générale
Correspondan ce
On s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres,
Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine.
Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays
pour l'étranger le port en sus.
Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre.
Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus.
et A tous les bureaux de poste du royaume.
Les annonces coütent i5 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal Bo centimes
la ligne. Les insertions judicaires, franc la ligne. Les numéros supplémeniaires coüteut
10 francs les cent exemplaires.
Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandres) s'adresser VAggtüët
Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Beurse.
A l'occasion du prochain centenaire de
Louis Veuillot, M. Louis Lalande consacre,
dans le Devoir de Montréal, un éloquent
article au maitre écrivain. Nous en détachons
ce passage
L'oeuvre de Veuillot, comme toutes les
oeuvres de foi, de justice, de vérité et de
grand art, n'a rien perdu ni de ses lemons
profondes, ni de ses beautés. Elle grandit,
au contraire, a mesure que le reeul du temps
permet d'en voir les contours plus précis et
d'en mieux admirer l'harmonieuse unité.
Aucune gloire. en ce dernier siècle, n'a trou-
vé dans la justice de la mort, après trente
ans de silence, un tel renouveau d'éclat et
pareille garantie de durée.
Nous avons besoin de lire, je ne dis pas
les soixante volumes bien compacts de ce
maitre écrivain, ce serait décourager du
coup les oisifs et les mondanisantes, qui
s'alarmeraient, devant pareille têche, de n'a-
voir plus de temps pour le sport, les potins
de boudoir, la rue et les vues animées,
mais au moins ses ceuvres principales. Nous j
en rapporterions ce profit clair d'avoir pris
contact avec un auteur qui a toujours pour
lui le Pape et la grammaire selon V. Cou- j
sin, et dont certaines pages ont arraehé a i
Sainte-Beuve eet aveu s Rien de mieux n'a
été écrit dans notre belle langue fran^aise I
Et comme Sainte-Beuve et Cousin sont deux
des meilleurs ennemis de Veuillot et des plus j
rpyalement battus par lui, on peut se fier a
Veuillot Se sentait d'autres appétits, et
n'avait rien de ce personnage fuyant et cré-
pusculaire. II réclama sa part du ciel bleu'de
France et ce qui vaut mieux, il la prit. II
marebait en plein soleil et tataillait de même,
arme de ce mêle outil et bon aux fortes
mains qu'était sa prose. II faisait danser en
plein forum parisien les Coquelet, les Ho
mais, les Havin, les Sauvestre et cent autres
voltairiens il avait de la piété comme un
saint, des éclats de rire contagieux comme
Molière, une cranerie de Gavroche, des pu-
deurs de vierge et de l'esprit comme le diable.
vV
L'écrivain italien Siradelli vient de publier
une statistique, qui montre a toute évidence
que jjl'Eglise cathotique, malgré les assauts
furibonds que lui livrent sans cesse ses enne
mis, continue sans interruption sa marche
victorieuse de par le monde.
Voici quelques chiffres du livre de Stra-
delli
L'Angleterre comptait, il y a un siècle,
120,000 catholiques, 6 Vicaires apostoliques
et 200 prêtres. En 1907 elle comptait
2,180,000 fidèles,2i évêques et 4,166 prêtres.
De 1899 a 1907, l'on compta parmi les
convertis, 446 pasteurs, 417 membres du
Parlement, 205 officiers, 129 juristes, 60 mé-
decins.
Somme toute, je n'hésite pas un moment a
le compter dans la demi-douzaine des trés
grands prosateurs de ce siècle. Et il en est le
grand catholique pour un peu, je dirais le
seul...
Or, comme Ia grammaire est une com-
pagne dont l'intimité ne saurait nuire et
comme le Pape est un chef dont devraient se
souvenir même les politiciens qui en ont
d'autres, on voit tout de suite ce que nous
aurions a gagner en Veuillot, chez lequel
1'une et l'autre parient et dirigent en insepa
rable compagnie.
Par ailleurs, l'écrivain des Odeurs de
Paris vient a son heure, au moment oü la
littérature fran^aise moderne, légere, réaliste,
nous envahit. II nous repose de ses subtilités
libertines, de ses vices triomphants.
Lui, aime ce qui élève et réjouit, ce qui
esi net. II ne répond pas avec complaisance
a la bete qui appelle au fond de tout cceur
humain. II ne fiatte pas.
Quand il a des mots cruels pour peindre,
des coups de fouet aux ridicules, des saillies
mordantes et des traits barbelès, et il en
a il a l'insolence de ne les pas appliquer
aux honnêtes gens et aux maris trompés.
Quand il a des fleurs, il n'en couronne pas
nécessairement le front des adultères.
11 y perd les applaudissements des séduc-
teurs et de celles que sa justice ne réhabillite
pas. Peut-étre même, malgré sa verve gau-
loise, son humeur originale, ses trouvailles
incroyables d'expression, son talent fait de
clarté, de souplesse comique et d'élévation,
y perd-il les suffrages de certains catholiques,
de ceux-la qui perpétuent l'anomalie d'un
catholicisme qui a encore des pratiques et
pas de vertus et dont les tenants routiniers
semblent bien aises d'entendre railier ce
qu'ils professent.
C'est a eux que Veuillot dut longtemps
son impopularité glorieuse.
II n'entrait pas dans l'esprit de ces
chrétiens affadis, gallicans, libéraux, aristo-
crates ou bourgeois, qu'un chrétien ne füt
pas un peureux ou un niais. Ils tremblaient
rien qu'a songer, qu'il voulutles battre ou se
battre pour eux. Ca les renversait qu'un
catholique osêt dire effrontément qu'il l'était.
On n'avoue pas ces infirmités-ia
Pour eux, le type du journaliste religieux
devait sortir tout timide d'une sacristie,
tremper sa plume dans l'eau bénite et se
nourrir de bouts de cierge.
guère que 6,000,000 de catholiques en 1904
elle en comptait 20 millions.
En Russie le nombre des conversions est
considérable pendant les 4 années qui sui-
virent l'édit de tolérance de 1905, le nom
bre des catholiques monta de 23o.ooo unites.
Durant le XIX' siècle, la population ca
tholique s'accrut aussi considérablement dans
les Etats balkaniques
Elle monta en Roumanie de 16,000 a
15o,ooo en Bosnië de 23,000 a 398,000en
Bulgarie de i,3oo a 28,000 en Serbie de
6,000 a 20,000 et en Grèce de i5,ooo a
44,000.
Ce progrès est d'autant plus consolant,
que le régime de liberté restreinte, fait a
I'Eglise catholique dans ces pays schismati-
ques, rend les conversions extrêmement dif-
ficiles.
Le progrès catholique est surtout étonnant
aux Etats-Unis. 11 y avait la, il y a un siècle,
un Evêque, 5o prêtres et 40,000 fidèles au-
jourd'hui ces Etats comptent i3 archevêques,
88 évêques, plus de 10,000 prêtres et plus de
22 1/2 millions de catholiques.
La seule ville de New-York compte 170
paroisses avec un total de plus d'un million
de fidèles. Les conversions dans ce nouveau
monde sont trés nombreuses leur chiffre
varie entre 3o et 5o,ooo par an parmi les
dernières, on a remarqué celle d'un évêque
anglican, de nombreux pasteurs protestants
et de 3 rabbins.
En Australië il n'y avait point de catholi
ques il y a cent ans; ce ne fut qu'en 1820,
que les missionnaires purent y entrer libre-
mentaujourd'hui il y a un cardinal,2 arche
vêques, 14 évêques, 1400 prêtres et 1 1/2
million de fidèles.
Dans les pays de mission, le progrès est
constant.
L'Afriquc, encore en 1800, ne comptait
que quelques centaines de catholiques au
jourd'hui leur nombre est prés d'atteindre le
million.
L'Asie en compte environ 5 millions la
Chine seule en a un million.
Même dans les pays, soumis a La Porte,
1 Eglise catholique a fait durant le dernier
siècle, des progrès considérables ainsi k
Constantinople, le nombre des catholiques
s'est élevé de 8,000 a 45,000 a Smyrne de
3oo a 16,000 en Mésopotamie de 10,000 a
113,ooo et en Palestine de 3,000 a 3o,ooo.
L'Eglise du Christ ne périra pas.
L'Angleterre compte depuis longtemps
leur parole. Jules Lemaitre n'en a guère j déja sur une moyenne de 10,000 conversions
donné que le commentaire, quand il a écritpar an. En 1800, l.Allemagne ne comptait
La nouvelle atteinte portée au cours de
notre fonds national, inspire les réflexions
suivantes au Moniteur des lntérê's malériels,
réflexions que nous reproduisons a titre do
cumentaire
La chute de la rente beige 3 ,p. c jusqu'a
75 est une conse'quence directe de la menace
de grève générale annoncée pour le 14 avril.
Est-ce a dire que ce soit une conséquence lo-
gique?Non pas. Paree que, par manoeuvre
de politique, on va gather quelques dizaines
de millions de salaires et de bénéfices, la
Belgique industrielle et commerciale ne sera
pas détruire. Le pays conservera, avec ses
richesses du sol et du sous-sol, sa puissance
productrice et ses qualite's de force et de tra
vail. C'est démence que de vendre a tout prix
de la rente ou des lots de Bruxelles, tout
comme on s'approvisionne de chandelles en
vue de la triste expérimentation que nous al-
lons faire d'un engin politique nouveau
mais la peur, pour parodier un mot célèbre,
a des raisons que la raison ne connait pas.
II n'empêche que le crédit du pays, expri-
mé par le cours de la rente perpétuelle.faiblit
au moment précis ou la solution pacifique
des conflits internationaux nous mettait sur
le chemin du relèvement des cours et d'une
reprise d'activité de ba:, eloi. C'est la un
résultat dès aujourd'hui certain, encore qu'on
puisse l'espérer provisoire. Mais dès aujour
d'hui également nous voulons nous inscrire
en faux contre l'opinion qui s'accréditerait
peut-être, a savoir que le cours de 75 pour
le 3 p. c. beige est une conséquence de faits
naturels économiques ou autres, telles la
situation générale du marché de l'argent, ou
encore la gestion financière du pays durant
ces dernières années. Répétons-le, le 3 p. c.
beige n'aurait coté 75,^76, ni même 77
s'il n'y avait eu a deux reprises la menace et
l'assurance de la grève générale.
La cloture se fait a 75 1/2 et 75 3/4 suivant
les séries.
Sigoalons d'autre part, l'impres6ion pro-
duite outre Rhin par Ia décision du parti
socialiste beige. On a pu lire daus la revue
boursière d'un grand quotidien allemand
m Les valeurs industrielies sont fermes a
Berlin, sur,les bruits de Ia grève annoncée en
Belgique...
Si l'événement redouté se produit, il fera,
dans tous les cas, ks affaires des autres
Le Dimanche 13 Avril, les socialistes or-
ganisent daDS certaines villes des manifesta
tions destinées a mobiliser l'armée de la
grève.,. générale.
Après une promenade dans les principales
ru s, quelques meneurs de haut grade
intellectuele qui organisent la grève sans
sacrifice d'aucuu genre de leur part ha-
rangueront le peuple sur la Graad'Place.
Le lendemain la grève commenoera. On
ne verra plus les illustrationselles laisse-
ront faire et se tiendront a distance des
désagréments.
Puis, quand la lassitude gréviste viendra,
on verra réapparaltre les chefs galonnés. Ils
diront aux ouvriersfaites un referendum
sur le point de Bavoir si vous oontinuerez a
refuser le travail ou si vous voulez le re
prendre vous êtes les seuls intéressés.
Alors viendra le beau temps qui permet
aux favorisés de la fortune de voyager et de
villégiaturer. Les préparateurs du mouve
ment seront fatigués et leur saDfé ébranlée
au service de la démocratie exigera qu'ils
aillent se reposer dans l'opulence des par
venus et des repus.
G est 1 histoire connue et souvent rééditée.
En attendant, le ma» fait par les própara-
tifs actuels s accentue 1 arrêt des affaires
commerciales est manifeste dès maintenant;
il ira s aocentuant et atteindra surtout ceux
qui, par leur genre de vie, se rapprochent le
plus des simples travailleurs, c'est a-dire
tons ces petits négociants qui vivent du tra
vail quotidien, qui peinent pour é'ever leurs
families et faire honneur a leurs petites
affaires.
De sorte que ceux la seront le plus dure-
ment atteints qui ont leurs origines dans le
peuple et qui sont aussi des ouvriers avec
plus de soucis et de responsabilités.
Tou' cela n'est rien pour les meneurs
socialistes qui mettent leurs intéréts politi-
ques au dessus des intéréts des ouvriers et
des petits commeicants. Ceux ci ne l'oublie-
ront pas et ils s'en souviendront lorsque les
candidats socialistes viendront plustard sol-
liciter leurs suffrages.
AAV
Nous recevons la lettre et le document
ci-joints. Nous les publions tels quels, et
sans nous charger de répondre a certaines
allégatiors, notamment a celle qui consiste
k dire que la charge de l'installation des
Bassins incombe a la ville.
Ypres, le 3 avril 1913.
Monsieur l'Editeur du Journal d'Ypres
E V. I
J'ai l'honneur de vous adresser copie de la
lettre que le Cercle Commercial et Industriel
de l'Arrondissement d'Ypres a adressée a
l'Administration Communale de la Ville, au
sujet de la nouvelle gare aux marchandises.
J'estime, Monsieur l'Editeur, vu que des
questions de la plus haute importance pour
le commerce local y sont soulevées, il serait
bon que le public soit initié aux idéés émi-
ses, afin qu'un courant d'opicion puisse se
former a leur sujet.
Voub priant, Monsieur l'Editeur, de bien
vouloir accorder a la susdite lettre l'hospi-
talité de votre estimable Journal, je vous
adres8e, en même temps, mes remerciemenfs
anticipés et l'assurance de ma parfaite con-
sidération.
Le Président du C. G et Industrielle
de l'Arrondissement d'Ypres, j
VERMEULEN-DECOENE. 1
Ypres, le 20 février 1913.
A Messieurs les Président et Membres
du Conseil Communal d' Ypres.
Messieues,
En sa séance du 28 décembre 1912, le
Conseil Communal s'est occupé, au point de
vue des emprises des terrains communaux,
du projet de la nouvelle gare de marchan
dises dont les plans sont déposés a l'Ilótel
de Ville.
Le Cercle Commercial et Industriel de
l'Arrondissement d'Ypres. a la demande de
Monsieur le Conseiller Bouquet, ayant été
autorisé a consulter ces plans, a chargé son
Secrétaire de remercier l'autorité communale
èt de lui adresser un rapport succinct sur la
question au point de vue des intéréts du
commerce.
La nouvelle gare de marchandises se trou-
vera plaeée proximité du Canal de la Lys
a l'Yperlée. II nous Bemble qu'il y ait faute
do prévoyance de ne pas avoir chorché, dans
l'établissement des nouvelles installations
et de ses voies d'accès, a faire un travail
d'ensemble eombiné avec le trafic futur du
Canal de la Lys a l'Yperlée.
11 est pourtant indispensable pour favori-
ser l'extension du mouvement commercial de
la Ville,que les deux grandeB voies de trans
ports Be complètent l'une l'autre.
Or, nous devons vous faire observer,
Messieurs, que le Canal de la Lys a l'Yper
lée manque totalement de quais et bassins
de décbargement.
Le mur de quai existaat a proximité de la
route d'Ypres a Bailleul permettra, a peine,
le sationnement de 3 on 4 bateaux, alors
que déjè actuellement dans le bassin du
Canal d'Ypres k l'Yser, il s'y trouve parfois
12 bateaux réunis. Bar le fait de voir la ville
reliéa au bassin bouiller du Hainaut, le
trafic augmentera fatalement.
L'élargissement que présente le Canal de
la Lys a l'Yperlée a l'extrémité du mur de
quai n'est pas un bassin de déchargement,
mais simplement un endroit permettant aux
bateaux d'opérer leurs virag' s.
La Ville n'ignore pas que la charge de
l'installation des Bassins lui incombe. Nous
croyons que l'occasion se présente actuelle
ment de les réaliser a peu de frais. En effet,
l'Administration des cbemins de fer de
l'Etat, parmi les importantes modifications
quelle projette, a décidé
Qu'uce nouvelle gare aux marchandises
serait établie entre la chaussée d'Ypres a
Locre et celle d'Ypres a Warneton.
Que les lignes d'Ypres a Roulers et d'Y
pres a Courtrai seraient surélevées entre le
fc&timent de recettes actuel et la route
d'Ypres a Warneton.
Que cette dernière route, de même que
celles d'Ypres a Kemmel et d'Ypres h Comi-
nes seraeint remblayées de Leon a suppri-
mer les 3 passages a niveau existants.
Tous ces divers travaux nécessiteront un
important volume de terres qui devra être
amené grands frais de points éloignés.
N'est-il pas probable, Messieurs,que l'Ad
ministration des Cbemins de fer Berait heu-
reuse de trouver sur place les terres néces
saires
La construction de vastes bassins lui en
fournirait vraisemblablement un volume
important.
Ncu3 nous permettors de faire observer,
qu'en faisant communiquer ces bassins avec
un point du Canal situé en amont de l'écluse,
leur plan d'eau pourrait se trouver k un
niveau plus élevé de la hauteur de la chute
de l'écluse dès lors, le déchargement des
bateaux, le transbordement en wagons,
l'amenée en ville des marchandises se trou-
veraient facilités.
Les bateaux auraient en même temps une
écluse en moins a francbir, a Balier comme
au retour, et l'Etat fera de son cöté une
économie dans l'alimentation du Canal.
II va de soi que la nouvelle gare aux mar
chandises devra être reliée au Canal, non
seulement par voie ferrée, mais encore par
route. II importe done qu'un passage pour
voitures soit ménagé sous la voie ferrée rele-
vée-d'Ypres a Courtrai.
C'est un point capital, Messieurs, sur
lequel la Ville devrait attirer l'attention de
l'Administration des chemins de fer, car le
projet ne prévoit pas semblable passage.
Après achèvement du Canal de la Lys a
1 Yperlée, des Etablissements Commerciaux
et Industriële s'établiront probablement a
proximité de cette voie, do même qu'aux
abords de la nouvelle gare aux marchandises
Ces établissements rendront difficile la créa-
tion ultérieure des bassins et autres exten
sions de la voie navigable et feront augmenter
la valeur des terrains a eet endroit.
A tous les points de vue, il importe done
de projeter dès maintenant l'aménagement
de ces extensions.
II est de toute évidence aussi, que la gare
aux marchandises et les bassins éventuels
devront être accessibles, la fois, du cöté de
la gare actuelle et du cöté de la porte de
Lille, attendu que la moitié de la Ville et
toute la contrée extra-muros de cette direc
tion seraient plus facilement desservies par
la nouvelle issue.
Un petit oroquisque nous nous permettons
dejoindrea la présente fixera mieux nos
idéés.
Nous prenons la respectueuse liberté,
Messieurs, de soumettre ces importants
problèmes, grossièrement ébauchés, k votre
bienveillant examen, et nous vous prions
JOURNAL
YPRES
©rgane Catholique
de l'Arrondissement
1