LAITERIE.
AVICULTURE.
Science pour tous.
II est parfois trés difficile de sauver
les chevaux quand un incendie éclate.
A la vue du feu les chevaux restent
comme consternés ou courent dans la
direction du danger.
On recommande d'envelopper la tête
du cheval d'un sac ou d'une couver
ture. 11 est bon aussi de lui mettre son
liarnachement
SON ET TOURTEAUX.
Deux naturalistes se sont appliques
a exprimer en lettres le chant du ros-
signol. Voici ce qu'ils ont entendu
Hi gai gai gai gai gai gai gai
gai gai gai gUaigai, guaigai, coricor,
dzio-dzio-dziopi, Hezeze ze ze ze ze ze
ze ze ze ze ze ze ze ze ze cowar bodzehói,
zozozozozozozo zirrrhading
2°) Tiuu, tiuu, tiuu, tiuu spitiuzqua
tiö tiö tiö tió tio tiö tix qutio qutio qutio
zquo zquo zquo zquo tzu tzu tzu tzu
tzu tzu tzu tzu tzi quorror tiu zqua
pipiquisi pipiquisi zozozozozozozozo
zozozozozo ze ze ze ze ze ze ze ze
zirrrhading
Que les am,ateurs se mettent a I'imi-
ter, mais nous craignons beaucoup
que leur ramage ne ressemblera guère
a la mélodie du rossignol.
LE FROMAGE de BRUXELLES
Pour réussir dans la culture des
tomates, il ne faut pas planter trop tót,
mais il faut planter dans la seconde
moilié de mai des plantes qui atteig-
nent 30 a 40 centimetres de hauteur
De cette fagon les tomates disposeront
d'environ 75 jours favorables a leur
développement et c'est suffisant. Ce
n'est qu'a partir du 15 aoüt qu'on peut
enlever quelquesunes des grandes
feuilles.
Maïs
les intempéries des saisons en sont les
seules causes
Dans un mélange tout fait M. Hebler
trouva k l'analyse.
Balles 4.5
Graines de mauvaises herbes 40.4
Graines de mauvaise qualité 24.1
Bonnes graines 27.
II est a noter que le commerfant ne
peut pas fixer d'avance les quantités, ni
la nature des graines k mélanger. II faut
en effet utiliser des variétés appropriées
a la nature du sol, k sa richesse et au
but pour lequel la prairie est créée. Une
prairie a faucher exige d'autres propor
tions et d'autres variétés qu'une pature.
L'étude de la flore des prairies voisines
de celle a créer est s®uvent un bon guide.
Beaucoup de traités recommandent des
mélanges trés complexes comprenant un
trés grand nombred'espèces.Ilne faut pas
trop s'y arrêter et comme le dit M. D.e
Caluwe, agronome de l'Etat, le mieux est
d'établir des formules trés simples.
G. des Prés.
(Reproduction réservée.)
Nous avons parlé dernièrement dans
un de nos articles d'alimentation du son
et de son emploi dans Palimentation du
bétail et nous terminions en disant qu'il
fallait user du son modérément et ne pas
oublier les autres aliments concentrés.
Ces derniers ont en effet l'avantage d'être
souvent d'un prix moins élevé que le son.
Le cultivateur ne s'en apercoit pas
toujours parcequ'il envisage trop le prix
aux 100 kg. sans tenir compte de la va-
leur nutritive de l'aliment et nous allons
montrer dans les lignes qui suivent que
le son qui, aux 100 kg. semble être la
nourriture la meilleur marchéest souvent
un aliment bien cher. Son acquisition est
une opération irrationnelle dans bien des
cas. Elle empêche le cultivateur de réali-
ser de sérieuses économies.
II semble, première vue qu'entre du
son a 13.50 fr. du tourteau d'arachides
a 21.50 fr. de sésame a 20 fr. de soya
a 20 fr. de coton a 18.50 fr. de pavot a
17.25 fr.; de la farine de coton a 20.50 fr.
les 100 kg. la préférence doit aller au son,
puisque entre le prix de ce dernier et celui
du meilleur marché des autres aliments,
il y a une différence de 3.75 fr. aux 100 kg.
Ce serait une grave erreur de raisonner
de la sorte et l'on peut d'en rendre compte
d'une fa£on trés simple en se basant soit
sur le prix de l'unité nutritive des aliments
soit sur la valeur de l'unité albumine
graisse. On sait cn effet que les factures
pour matières alimentaires porte une
garantie en albumiue graisse. C'est cette
somme qui sert de base dans les trans
actions commerciales. Disons, en passant
que cette indication n'indique nullement
aux cultivateurs la valeur nutritive exacte
de l'aliment. Ce n'est ni plus, ni moins
qu'un renseignement dont nous allons
nous servir pour évaluer l'économiequ'on
peut faire en utilisant le tourteau au lieu
du son.
Voici la liste des aliments ci-dessus avec
leur prix et leur dosage commercial:
Prix Dosage Prix de
100 kg. moyen l'unité
graisse et graisse
albumine etalbu-
réunies
mine
Son
13.50
15
0.90
Tourteau d'arachide
21.50
56
0.38
sésame
20.00
49
0.40
soya
20.00
48
0.42
coton
18.50
46
0.40
pavot
17.25
39
0.44
Farine de coton
20.50
55
0.37
On voit déja par ces chiffres dans les-
quels la graisse et l'albumine sont calcu-
lés a la même valeur,que le prixderevient
de l'unité graisse albumine est beaucoup
trop élevé dans le son. Pour le tourteau
de coeotier a 20 fr. (28 albumine-graisse)
le prix de l'unité graissëalbumine est
0.70 il est de 0.84 dans le tourteau de
palmiste.
On peut encore aller plus loin etrecher-
cher l'économie qui peut résulter du rem
placement du son par les autres aliments
concentrés en calculant la quantité de ces
derniers qu'il faut employer pour équiva-
loir a 100 kg. de son en se basant exclu-
sivement sur les quantités graisse et
albumine.
Voici lfs calculs pour les aliments
ci-dessus
Bénéfices
surlOOk.
de son
Son
100kg.
13.50
Arachide
25.8
5.76 7.74
Sésame
30.6
6.12 7.38
Soya
31.3
6.26 7.24
Coton
32.6
6.03 7.47
Pavot
38.5
6.64 6.86
Farine de coton
27.3
5.60 7.90
Ces exemples montrent
suffisamment
l'économie réelle que peut faire le culti
vateur en remplafant 100 kg. de son par
sa quantité équivalente en un autre ali
ment.
Par le temps qui court on aurait tort
de négliger pareil bénéfice.
F. PlRARD
Ingénieur agricole
Reproduction réservée).
Le fromage de Bruxelles (Hettekeis)
est un fromage a pate molle se fabriquant
surtout dans le Brabant. C'est un fromage
populaire bien connu par son goüt et son
odeur caractéristiques. On le fabrique
actuellement au moyen de lait plus ou
moins écrêmé.
MM. Marcas et Huyge en ont donné
une trés intéressante étude au point de
vue chimique et microbologique dans
l'Annuaire de la station Agronomique
de l'Etat a Gembloux Nous y renvoy-
ons ceux de nos lecteurs qui voudrait se
renseigner a ce point de vue et nous nous
bornerons a donner ici un résumé som-
maire de la fabrication de ce fromage.
Le caillé de lait éciêmé mis en oeuvre
dans la fabrication du fromage de Bruxel
les provient pour une bonne partie des
laiteries francaises des départements du
Nord et de l'Aisne. Un quart environ
provient du pays. II estexpédié dans des
paniers renfermant au départ 50 kil. de
caillé. II diminue assezfortement de poids
avant la mise au travail, perd de son
homogénérité et de sa fraicheur. On le
malaxe et on le sale a environ 10 p. c. Ce
salage se faisant a la vue avec du sel plus
ou moins humide il n'y a en réalité
d'après les analyses de MM. Marca's et
Huyge que 7 p. c. de sel.
Pour que la pate soit parfaite pour la
mise en moule, elle doit avoir du liant et
de l'onctuosité. Lorsqu'elle est trop sèche
elle se moule difficilement et sa dessica-
tion ultérieure est irrégulière. Lorsqu'elle
est trop humide, le moulage est difficile
on doit la presser pour éliminer l'excès
de liquide.
La pate a point est mise dans des mou-
les en fer blanc ayant 0.18 m. de diamè
tre et 0.06 m. de hauteur. lis renferment
1500 grs. de pate. On démoule immé-
diatement après sur des étagères iuclinées
ou l'égouttage se fait pendant deux ou
trois jours. II y a une perte, en serum
d'environ 20 p. c. du poids primitif.
Les fromages sont ensuite mis asècher
a l'air libre dans un local dont les parois
sont a claire voie. La ventilation y est
réglée par des persiennes qui empèchent
l'entrée des rayons directs du soleil. Au
séchoir les fromages perdent une nouvelle
quantité de serum qu'on peut évaluer a
400 grs. lis y restent plus ou moins long-
temps suivant les conditions atmosphé-
riques.
Les fromages secs sont emmagasinés
jusqu'au moment de la mise en matura
tion. Cette dernière se fait notamment en
hiver au fur et a mesure des besoins. La
consommation des fromages étant beau
coup moins forte en été.
La maturation s'opère a la cave. Les
fromages soigneusement grattés y sont
disposés sur des étagères garnies d'un lit
de paille de seigle. On a soin de rendre
de l'eau au caillé sec en trempant chaque
fromage pendant quelques instants dans
l'eau froide. Cette opération se répète
chaque jour en retournant chaque fois
les boules.
La fermentation s'établit au fur et k
mesure de l'absorption d'eau. Les boules
de fromages se colorent en jaune grisatre
et prennent un aspect gras. On cesse
alórs le trempage et la maturation se con
tinue. Elle exige 7 mois environ pour être
compléte, mais les pièces sont mises dans
le commerce avant d'être affinées. La
maturation s'achève chez le marchand ou
chez le consommateur.
Quand les fromages sont murs pour
la consommation, ils prennent l'aspect de
gateaux d'un blanc sale légèrement jau-
natre, a surface crevassée dans tous les
sens et recouvert d'un enduit visqueux
gras. Leur odeur est forte, désagréable
et tout a fait particulière. La section
montre les couches externes translucides
partiellement solubilisées tandis que le
noyau a conservé son aspect blanc et fria
ble primitif. Au fur et a mesure que la
fermentation progresse le noyau blanc se
réduit et dans les fromages a maturation
trés avancée toute la masse est transluci
de, a ce moment les couches externes
sont totalement liquéfiées. Dans eet état
les fromages sont fort recherchés par cer
tains amateurs.
Ainsi que le font remarquer M..M.
Maicas et Huyge cette fabrication est
susceptible d'être modifiée et sa conduite
ratiounelle améliorerait le produit final.
The Dairyman
(Reproduction réservée.)
La nourriture du Poussin.
Ce sont les éclosions de Mars-Avril qui
sont les plus avantageuses, car elles per-
mettent d'obtenir des poulets qui pon-
dront avant et pendant l'hiver ainsi que
des poulets qui arrivant tót sur le marché
y trouveront facilement acquéreur a bon
prix.
De même que la couvaison, l'élevage
peut se faire naturellement ou artificielle-
ment. Ainsi que nous l'avons déja dit, il
est bon lorsqu'on fait l'élevage naturel
d'utiliser les boites d'élevage qui permet-
tent de distribuer la r ourriture aux pous-
sins sans craindre de la voir manger par
la mère.
La question de l'alimentation est trés
importante, c'est d'elle que dépendent la
croissance et le développement rapide
des élèves. On doit y apporter beaucoup
d'attention de même d'ailleurs qu'aux
soins de propreté et d'hygiène.
Comme nourriture on donne générale-
ment aux poussins dès le deuxième jour
de la paiée composée de pommes deterre,
de farine de maïs, de son et de verdure.
Tous les deux jours, on y ajoute de la
farine .de viande et du phosphate de
chaux. La patée est excellente. On la
donne jusqu'a 1 ige de 6 semaine». Son
emploi exige une propreté extréme si l'on
ne veut pas voir paraitre bientót dans
l'élevage,la terrible diarr ée qui aura tót
fait d'éclaircir fortemeiu les rangs des
petits volatiles.
II faut nettoyer chaque jour les billots
et les augettes et ne pas y laisser süi ir
ou moisir la nourriture.
L'emploi de la patée exige done beau
coup de soins et beaucoup de temps. En
Angleterre, on remplace cette nourriture
par un mélange de graines dont voici la
composition d'après M. Maurice Raquet
qui l'a publiée dans le "Progrès agricole»
d'Amiens.
Pour 100 kg. il faut
18 kil. 500
Pois décortiqués
3 kil.
Blé
19 kil.
Avoine décortiquée
4 kil.
Riz
6 kil. 500
Biscuit (de troupe)
5 kil.
Charbon de terre gras
0 kil. 500
Silex
17 kil. 500
Sarrazin
4 kil.
Coquillages
2 kil.
Chenevis
3 kil. 500
Graine de lin
6 kil.
Lentilles décortiquées
3 kil. 500
Sorgho
2 kil.
Dari
5 kil.
A l'exception du sarrazin, du chenevis,
de la graine de lin, du sorgho, les graines
sont préalablement desséchées, puis con-
cassées dans un broyeurdefapon aobtenir
des morceaux de la grosseur d'un petit
grain de chenevis.
Le charbon ne doit pas être en poudre.
Les coquillages pourront être remplacés
par des écailles d'huitre, lavées, séchées,
puis pilées. La farine provenant du tami-
sage des graines broyées servira pour la
confection de la patée qui sera donnée
seulement a partir de la 4e ou 5e semaine
en alternant avec des graines.
A cette époque on donntra un repas de
patée, le matin et a midiun repas de
la nourriture sèche ci dessus k 10 heures
et a 4 heures.
Avicola.
(Reproduction réservée).
LES CEUFS.
L'ceuf est un aliment de tout premier
ordre dont la valeur nutritive et les quali-
tés toniques sont bien connues de tout le
monde. II occupe une large place dans
l'alimentation humaine par suite de sa
valeur relativement économique et de sa
richesse en matières azotées, grasses et
phosphorées. Cette richesse varie suivant
que l'on envisage le blanc ou le jaune
dont la composition diffère. II v a en
moyenne 86 p. c. d'eau, 13 p. c. d'albu-
mine, 0.3 p.c. de graisse, 0.6 p. c. de
matières minérales dans le blanc 51 p.c.
d'eau, 16 p. c. de matières azotées, 32
p. c. de graisse, 1 p. c. de matière miné
rales dans le jaune. Deux ceufs dépourvus
de leur coquille représentent en moyenne
100 grs de matières. Vingt ceufs ont
approximativement la valeur alimentaire
d'un kilogramme de viande. Disons ace
propos que la coloration des jaunes est
trés variable et beaucoup de consomma-
teurs croyent que les jaunes pales sont
moins nutritifs que les jaunes foncés.
Jusqu'aujourd'hui la preuve n'en est pas
faite et des essais définitifs doivent encore
être exécutés a ce point de vue.
La consommation mondiale des ceufs
est énorme, car ils sont utilisés non seule
ment par l'homme pour son alimentation,
mais aussi par diverses industries aux-
quelles, ils fournissent l'albumine, qui
leur est indispensable. C'est pour mil
lions de francs que doit se chiffrer le com
merce des oeufs et par millions de kilogr.
que se représente le trafic international
de ce produit.
Parmi les pays exportateurs, la Russie
vient au premier rang. En 1903, ce pays
exporte pour l'Angleterre, l'Allemagne,
le Danemark, la Hollande, la Belgique,
la France 2.229 millions de douzaines
d'oeufs. En 1904, 2.768 millions de dou
zaines. L'Egypte exporte également
beaucoup d'oeufs surtout vers l'Angleter
re. En 1911, il fut exporté de ce pays
83.608.000 ceufs dont 74 millions pour le
Grande Bretagne, pays important chaque
année |»our environ 135 a 150 millions
de francs de cette marchandise La France
importa en 1902, 20, 204, 200 kil, a'ceufs;
en 1903, 19 millions 365.800 kilos dont
82 k 90 p. O, vcnaient de Russie. Én 1911
l'Ëgypte.lüi envoya .T037.000 ceufs. La
Roumanie, l'Italie, la Chine et le Japon
exportent aussi cetu dernée elle donne
d'ailleuis lieu a un trafic continuel entre
les divers pays. La Belgique en fait éga
lement un fort commerce. Nous n'avons
pas sous la main les chiffres pour les
dernières années, mais on évalue l'impor-
tation annuelle a environ 150 millions de
pièces, tandis que l'exportation est repré-
sentée par environ la moitié de cette
quantité. Les grands inconvénients du
commerce des ceufs résident dans la fra-
gilité du produit et dans son extréme
altérabilité. On a cherché depuis long-
temps a remédier a ces défauts dans la
mesure du possible.
Pour éviter le bris des ceufs, loisqu'il
s'agit de longs voyages, on emploi uri
moyen paradoxal qui consiste a briser la
coquille et a séparer le blanc du jaune.
Ce procédé est utilisée notamment pour
les oeufs venant de Chine et du Japon.
Dans ces pays, les ceufs recueillis a l'inté-
rieur sont expédiés au port d'embarque-
ment dans de vieilles boites de conserves
de grandes dimensions. Ils sont ensuite
mirés, lavés, puis la coquille étant brisée,
on sépare le blanc et le jaune. Ce dernier
est mis dans des récipients métalliques
et additionnés d'un conservateur 12 p. c.
de sel marin ou 2 p. c. d'acide borique.
Dans ce dernier cas, il ne convient plus
que pour la mégisserie on d'autre usages
industriels. D'autrefois, il est desséché
puis pulvérigé. Le blanc est toujours
desséché et il constitue alors l'albumine
du commerce utilisé dans la fabrication
des produits alimentaires, notamment en
biscuiterie. 11 sert anssi pour le collage
des vins.
En Chine, l'industiie des ceufs consom
me en moyenne chaque jours 3400 douz.
d'oeufs. En 1911 pour Vladivostok, il a
fallu plus de 1820 milles douzaines d'ceufs
pour la fabrication d'oeufs en poudre. Ce
dernier produit est sujet a falsification et
on en fabrique même de toute pièce au
moyen d'une matière albuminoïde, de
caséine et d'un colorant.
On ne peut pas toujours se résoudre a
mettre les ceufs en pièces pour les conser-
ver, car pour la consommation humaine
la vente se pratique par pièces entières.
D'autre part, comme la ponte des poules
n'est pas la même en toutes saisoi s, on se
voit aussi obligé de faire des conserves
d'oeufs entiers pour les périodes de pénu-
ries.
L'oeuf frais est aseptique et son altéra-
tion ultérieure provient d'une déshydra-
tation et de l'introduction de certaines
bactéries dans son intérieur. La conser
vation a done pour but d'empêcher l'accès
de l'air, la pénétration des microbes et le
départ de l'eau. On arrive a ce triple
résultat soit par la congélation des ceufs,
soit en enduisant la coquille au moyen
d'un isolateur approprié. On a fait a eet
effef de nombréux essais, et le meilleur
cons irvateur semble être l'eau de chaux
ou mieux le sucrate de chaux en solution.
On fait un mélange contenant par litre
d'eau 100 grs de chaux et 10 gis de sucre
On y plonge les ceufs qu'on y laisse
séjourner 15 jours après quoi, on les sèche
et on les conserve dans du son.
La bonne conservation des oeufs a ui e
importance capitale au point de vue du
commerce de ce pro 4 uit car les ceufs
avariés, mal conservés ne peuve; t trou-
ver aucun emploi. Nous devrions ajouter:
au moins dans nos régions, car au dire
d'un rapport consulaire on les utilise en
Chine pour en faire un hors d'ceuvi e dont
sedélectent certains gourmets de la bas.
Pour sa préparation, on place par cou
ches, des ceufs de canes et d'oies, avec
de la chaux éteinte et des plantes aroma-
tiques. Au bout de quelques mois, le
jaune se liquéfie, le blanc se coagule, le
tout se colore en vert et l'on obtient ce
qu'on appelle dans l'Empire du milieu
les ceufs de cent ans Mets relevé k
goüt de homard auquel on se fait vite a
ce qu'il paiüit. Avis aux amateurs aux-
quels nous cédons volontiers notre part.
F. de Vineski
(Reproduction réseivée).