r
EN 7vmi
Ligue Nationale Beige
Se lion Provinciale West-Fiamanfle
Téléphone
Samedi 3 flai 1913
le N° 10 centimes
48e Année N° 4784
Téléplione 52
La san té du Pape
Pour l'étude et Paction
de Ia jeunesse
Après la grève...
générale
On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et k tons les bureaux de poste du
Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine.
Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr, 50 C. par an pour tout le pays
pour l'étranger le port en sus.
Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre.
Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus.
royaume,
Les annonces coütent i5 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centime»
la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires coütsut
10 francs les cent exemplaires.
Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandres) s'adressef k l'Afitfët
Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse.
Dans la verdure, au pied des collines boisées,
Et par un collier bleu de rivière enfermé,
Un frais petit cottage entr'ouvre ses croisées
A l'aubade de mille oiseaux... On est en mai.
!Le vieux jardin fleuri, qu'un soleil tiède arrose,
D'un joli rire clair soudain s'est animé
C'est une jeune fille exquise, en robe rose,
Qui descend par l'allée ombreuse... On est en mai.
Son pas d'enfant est si léger qu'il froisse a peine
Les fins pétales blancs dont le sable est semé.
Mais voila qu'une ivresse inconnue et soudaine
Lui verse un trouble étrange au coeur... On est en mai.
Elle s'arrête émue, inquiète et surprise,
Sous la voussure a jour d'un berceau parfumé
Est-ce la bonne odeur du printemps qui la grise
Est-ce un rêve Une vague attente On est en mai.
La lumière, affinée au bluteau vert des branches,
Baigne ses cheveux blonds et son profil charmé
Qu'un feston rosoyant de fleurs jaunes et blanches
Enchapelle de neige et d'or... On est en mai.
Lors, dans ce cadre heureux, qui n'aurait la pensée
De plaire k cette enfant, d'aimer et d'être aimé,
Et de lui mettre au doigt l'anneau de fiancée
.Par ce joli matin de rêve On est en mai.
Adolphe HARDY
Le3 nouvelles légêt. ement inquiétantes que
la presse quotidienne a> ait reproduites durant
la semaine ne sont heui eusement pas con-
firmées.
Le fait que Ie docteuf M "archiafava a cessé
ses visites quotidiennes ïlï PaPe contribue
grandement a rassurer les HU "licux romains
sur la santé du Pie X.
Le Souverain Pontile adéja iïïjx deux
désirs qui montrent, dit-011, si1 qu>&
vie active et le besoin d'expansiöü
a son tempérament. II a demandé è'f&L
promenade dans les. jardintfdu Vaticaw
reprendre prochainement ses audiencesv
Son entourage a cru devoir leprésénter u
Pape qu'il serait désirable qu'il roe reprit
que peu a peu, lentement et avec beaueoup> k
de précautions, le cours de ses occupations.
point la
~>ondent
e une
et a
Lajeunesse catholique aime a parler de
1 action et elle a raison malbeureuse-
ment loi sque les jeunes geos parient d'ac-
tion ils négligent trop d'analyser ce que
recouvre ce mot abstrait.
Comme tousles termesgénéraux, celui-ci
prête a Téquivoque >t peut faire naïtre
dans les esprits de regrettables confusions.
On ne remarque pas assez que 1'action
tout court, est une abstraction. Cela n'existe
pas 1 Ce que nous percevons et exergons,
c'est toujours une forme déterminée d'action
action religieuBe, action sociale, action ci-
vique, action patriotique, action matérielle
des corps les uns sur les autres, 6tc. Et a
ï'intérieur même de chacune de ces déter-
minations, encore trés générales, une va
riété presque infinie de modalités trouve
plnce. II y a Taction religieuse ;par l'ensei-
gnement doctrinal supérieur ou populaire,
par le livre, Ja brochure, le tract, le journal,
la conférence, l'affiche il y a l'action reli
gieuse par les oeuvres de bienfaisance il y a
l'action religieuse par les associations de
jeunesse ou d adultes, patronages, cercles,
groupements divers, l'action religieuse par
le théAtre et la chanson, par les cérémonies
liturgiques et les retraites fermées, etc. Je
ne puis épuiser Ténumération. De même
pour l'action sociale, civique, patriotique, le
fractionrement est immense.
Or et voici oü apparait la méprise,
il arrive fréquemment que les spécialistes
d'un mode déterminé d'action, finissent par
prendre )e petit coin qu'ils défrichent pour
j le monde lui même, du moins ils parient et
agissent comme si en dehors de la spbère
oü ils se meuvent, il n'existait plus rien.
j Leur oeuvre 'est l'oeuvre capitale, la seule
bienfaisaDte, la seule nécessaire, et il n'y
aura rien de fait tant que tous les catholi-
ques ne les auront pas imités.
Vous voulez conquérir la jeunesse, me
disait un jeune homme dévoué, fondez des
patronages, multipliez des patronages, lü
seulement est le salut. Et il faisaitbon
marché de ce qu'il appelait les intellec
ts 'iels
D'autres vous diront Avant le patro
nage et supérieure au pafronage, il y a
l'écol.U' k tout prix ouvror.s des écoles, lut-
tons pvünr maintenir et multiplier nos
écoles.
Beaucoup de j
l„ question sociale
glée 3e jour oü l'on auu*1 fondé partout des
syndi. <3ats' des coopératiye.,.1 et substitué
l'organ 'lotion professwnnellg .ouvrière a>j
patrona
On pou rrah multiplier les exemples.
Etre ab. dans le relatif, c'eBt la un
vice radical da cs l'ordre de l'action.
Pour une part, ce défaut, qui n'est
point rare,rei 'asifii e tres certainement 1 union
des énergiès q, 'emploient sur les terrains
divers et empêv ïhela parfaite cohésion des
oeuvres en dim. mui mt immensément leur
fécondité.
attirer l'attention sur
'°uneB sont convaincus que
Ta définitivement ré-
II faut bien se convaincre, lorsqu'on s'en-
gage dans les oeuvres, que le champ est
immense et que, quoi que nous fassions,
nous n'en atteindrons jamais qu'une partie.
Aucune oeuvre a écrit le R. P. Rutten,
quelque quelle soit, ne suffit a elle seule a
sauver une situation compromise ou k con-
server une situation acquise. II faut un
ensemble varié et complet, s'adaptant aussi
adéquatement que possible aux différents
ages de la vie et a tous les besoins de l'ordre
religieux, intellectuel, moral et materiel de
ceux dont oü veut mériter ou conserver la
confiance.
Sachons done comprendre ce qui se fait a
cöté de nous et en dehors de nous. Ne nous
restreignons pas au point de nous eucercler
jusqu'a perdre de vue les larges espaces oü
nous n'occupons qu'un point. Sans doute il
faut être l'bomme d'une oeuvre Texamen le
plus superficiel suffit pour nous apprendre
qu'un des moyens les plus sürs d6 ne rien
faire de bon, c'est de vouloir tout faire il
nous apprendrait tout aussi bien que les
homrneB d'action profonde ont été des hom
mes consacrés a une oeuvre précise et dé"er-
minée. Mais il ne s'agit pas de tout faire il
s'agit de faire Juste et bien.
Ge que je dénonce ici, comme un danger
et u,ne erreur, c'est l'exclusivisme étroit qui
se manifeste trop souvent, même chèz les
jeunes catboliques d'aqtipn.
On ne saurait trojpr
un pareil travörs.
Qui peut se flat ter tTn 'S8^rer 81 ^u' seu'>
par ses propres mé ithodes,
nement de ces orgr inismes i.
plexes qui s'appel) ent Thommi
Ni les patronag es, ni les cerc.
le bon fonction-
nfinimentcom-
la société
!es d'études,
ni les syndicate,d ,i lüS coopéretive». ".mTécole,
a eux seuls et pr 16 isolément, ne re. er0Dt un
état social oü rè .goeut la justice et la v. Parite.
II y faudra tout cela ensemble et
coup d'autres ;hoses encore [plus impoi
tes.
beau-
tan-
pour la protection de l'Enfance
du premier age
-J*
La Ligue pour la protection de l'enfance
du Premier Age fut créée en 1903, sous les
auspices de la Société Royale de Médecine
publique et grace Tinitiative de Monsieur
le docteur E. Lust, actuellement encore se
crétaire général.
Dés le début de son organisation, la Ligue
fut entourée des sympathies générales et d<
encouragementsofficiels. Aujourd'bui encore
elle a Tinsigne d'honneur d etre plaeée sous
le haut patronage de Sa Majeslé la Reine
Elisabeth de Belgique.
La fondation de cette Ligue de propagan-
de et de défense sociale répondait a un be
soin de réelle urgence on fut frappé par ce
fait qu'accusaient les statistiques officielies
que chaque année, le nombre des naissances
diminue. Ce phénomêne a pris les allures
dunphénomène général parmi les nations
civilisées. Notre pays n'y a pas échappé. En
1909, notamment, le nombre des naissances
fut inférieur de 87'20 sur celui des naissan
ces de 1908. Le remède a cette situation est
difficile et complexe. II comporte un ensem
ble de mesures d'ordre social et économique;
il doit prendre appui sur une réforme des
idéés morales et des mceurs courantes il
est difficile en tous cas de traduirece remède
en un mode d'action uniforme et efficace.
Les consêquences de cette situation sont
aggravées encore par ce fait qu'une mortali-
té réellement effrayante décime les jeunes
«xiatences. En Belgique, en l'espace d'un
au, 30.000 nourrissons disparaissent avant
d'avoir atteint la fin de leur première année.
il étaifc difflicile a la Ligue d'enrayer le
fléchissement de la natalite, son activité pou-
vait s'exereer librement et avec succès, pour
combattre la morbidité et la léthalité dej
tout petits. C'est le but qu'elle s'efforca d'at-
teindre dés son débutc'est le même qu'elle
pouisuit encore aujourd'bui.
A quiconque interroge les faits et se de-
mande pourquoi la mort sévit si ctuellement
parmi les bébés au berceau, il apparait net-
tement que la cause primordiale de la mor-
talité infantile reside dans l'ignoranco La
presque totalité des nourrissons qui dispa
raissent dès l'aube de leurexistence meurent
d'affections gastro-intestales (gastro-entéri-
te, choléra infantile, diarrhées vertes, etc.
Et toutes ces affections de voies digestives
résultent de faute d'hygiène, d'abus alimen-
taires, d'une nourrilure mal adaptée a l'état
des voies digestives Bi frêles du nourrisson 1
Instruire les mères, c'est done sauver les
bébés
II fallait dire aux mères qu'il ne suffit
pas de trésors de tendresse et d'affection
pour élever un enfant. II fallait leur appren
dre les principes si simples et si importants
d'une alimentation rationnelle et nor
male 1 II fallait leur faire craiudre, comme
trés néfastes, ces préjugés multiples entre-
fenus pieusement a travers les générations
qui se succèdent
II était de toute première importance éga-
lement de rechercher les moyens capables
d'aider les mères au moment de lëvènement
qui bouleverse parfois l'économie des ména
ges besogneux II fallait en même temps
qu'ons'tfforcait de protéger l'enfant, tacher
aussi de secourir la mère.
Enfin encore, il fallait trouver le moyen
de fournir aux mères ir,capables de nourrir
elle8-mêmes, le lait sain, hygiénique et pur
dont on vantait les mérites et dont on re-
commandait les usages.
Tel était le but, de haute portee philan-
thropique et sociales, que se propo3aient les
promoteurs de notre Ligue Nationale. C'est
ee but qu'elle s'efforce de réalis:r encore
aujourd'hui. O'oot a dirrtinm.,' 1 4.nR notre
pays de travail, oü le capital Santé a tant
d'importance, la maladie et la mort des
tout petits, que tendenties efforts généreux
des hommes d'oeuvre, des médecins, des phi
lanthropes qui se sont groupés sous Tégide
de la Ligue Nationale Beige 1
J squ'ici, le Comité central de la Ligue,
siégeant a Bruxelles, avait conservé la haute
direction de toutes les oeuvres du pays affi-
liéas al'organisme central. Maïs en prés9nce
de Taccroissement rapide des Consultations
de Nourissons dans toutes les parties de la
Belgique, en présence de la véritable florai-
son d'oeuvres de puériculture que Ton consta
te actuellement, il était indispensable de
créer dans chaque province desiSections pro-
vinciales. Tout en restantsous la dépendance
du pouvoir central, les Sections jouissent
d'une autonomie compléte. Elles s'adminis-
trent elles-mêmes, créent les oeuvres jugées
utiles et ont sur le Comité général Tavan-
tage particulier de pouvoir s'inspirer des
conditions et des circonstances locales pour
la mi8e en oeuvre d'organismes nouveaux.
Ce serait se méprendre en effet, que de
croire que la lutte contre la mortalité infan
tile doit revêtir la même allure au milieu des
populations industrielies du pays Noir et
parmi les campagnes des Flandres. II y a
une «couleur locale» qu'il ne faut pas perdre
de vue si Ton veut que les efforts aboutis-
sent. C'est ce point de vue qui a décidé la
Ligue a créer des Sections provinciales.
1. Consultation de Nourrissons et Goutte de
Lait de Blankenberghe.
2. Les deux consultations de Nourrissons
de Bruges.
3. Consultation de Nourrissons d'Isegbem.
4. Consultation de Nourrissons de Dixmude.
5 Consultation de Nourrissons Marie-
José d'Ostende.
G. Consultation de Nourrissons et Goutte de
Lait d'Ypres.
Président d'honneurAf. Janssens de Bist'o-
ven, Gouverneur de la Flandre Occiden
tale
Vice Présidonts d'honneurAf. le baron Peers
Oostcamp Af. le Dr Peel, membre de la
Cbambre des Représentants, Courtrai.
Comité des Dames
Présidente Mme la baronne Ru^ette, Bruges.
Vice-Présidentes Mme Iweins d'Eeckhoutte,
Ypres Mme A meye-Dobbelaere, Iss-
ghem.
Membres Mm» la baronne de Vinck, a Zil-
lebeke Mme Janssens de Bist hoven a
Bruges Mme Pieters a Ostende Mme
van Caloen de Basseghem a BrugesMme
D'Hondt Hoste k Blankenberghe.
Burbau
PrésidentJMle Dr Pattynde Nieuport.
Vice-Présidents <£M<£Mles Drs Delahaye de
Heyst et Lefevre de Menia.
Secrétaire <£M. le Dr Donck a Ypres.
Trésorieré/Vf. le Dr Goossens de Bruges.
Membres cMéMles Drs Vande Naele d'Os.
tende Baekelandd'Aetrycke ;]Retsinde
Blankenberghe Depoorter, d'Isegbem
Brutsaertd'Ypres.
Nous engageons a nouveau nog lecteurs
d'envoyer leur adhesion de membre de la
Section Provinciale West Flamande de la
Ligue Beige pour la protection de TEnfance
du premier Sge au secrétaire de^celle-ci,
M. le Docteur Donck a Ypres.
\V\
Ou ne saurait insister assez, k propos de la
récente grève générale, sur deux points que
nous avons déja signalés k diffórentes re
prises.
Le premier, c'est que cette mobilisation
socialiste des travailleurs n'a pas atteint
l'ampleur annoncée par ses organisateurs.
Quantité d'ouvriers ont refusé ou se sont
abstenus d'entrer dans cette danse'; ce sont
les ouvriers chrétiens, les ouvriers des ré
gies et des services publics de l'Etat et des
villes, ceux des campagnes et les catégories
diverseB des travailleurs du bAtiment et de3
petites industries.
Le second point a mettre en relief, c'est
que la grève avait duré dix jours exacte-
ment quand les chefs réformateurs ont dé
cidé que les grévistes devaient reprendre la
besogne.
Ils ont ainsi joué une mauvaise comédie
au détriment de leurs nombreuses dupes,
puisqu'ils ont mis la fin a la grève sans avoir
rien obtenu de ce qu'ils exigeaient en désor-
ganisant Tactivité industrielle et commer*
ciale d9 notre pays.
Pouitant ils avaient dit aux ouvriers la
giève ne cessera pas tant que le gouverne
ment et la droite n'auront pas cédé.
Le gouvernement et la droite n'ont rien
cotcédé. La question du suffrage universel
a 21 ans pour les elections legislatives n'a
pas avancé d'un pas. Tout res te au même
pas qu'avant la grève.
Da plus le problème de Télectorat com
munal et provincial demeure posé comme
avant et ïeste a résoudre. Mais rien dans
ceci n'a trait au suffrage universel pur et
simple qu'exigeaient les meneurs en entral-
nant les grévistes dans une équipée sans
issue.
Done quinze jours de salaires perdus, dts
ruines de petits négociants et artisans, de la
malfaisance et de la nuisance pour un grand
nombre de gens vivant, au jour le jour, de
leur travailde nombreusas families sou-
mises a des privations et a das sacrifices,
manquant du nécessaire.
Et pour les ouvriers en grève, résultat
pratiqua Rien, ab olument rien I
Maintenances meneurs fatigués, succom-
bant sous Teftort vont fermer Toeil et s'endor-
mir dans un repos réconfortant.
Les grévistes, eux, vont travailler comme
jadis. Ils auront en plus a payer les pots
cassés.
M
JOURNAL
YPRES
©rgane Catholique
de FHrrondissement
v\A
FONDATION ET BUT DE LA LIGUE
UTILITÉ DES SECTIONS PR0VINCIALES
OEUVRES AFFILIÈES ACTUELLEMENT
COMPOSITION DU COMITÉ