CHRONHM Ï_PR O/SE
Surfloralies
Pensées diverses
Au retour des Floralies
Sommes-nous prêts
Jeune Garde alholique
ïfê
La Lonfére ice
du Touring-CIub
Nomination
La Chambre
On a dit des Floralies gantoises que c'était
un coin de paradis terrestre C'est 1'im-
pression [unanime, en effet. Encore que le
terme de comparaison choisi nous soit assez
mal connu mais il est logique de conclure
que si les fruits de l'Eden étaient se'duisants
au point de pousser la reine de ce séjour de
rêve a commettre son incommensurable bêti-
se, les fleurs, de leur cöté, devaient y offrir
un éclat et un parfum enivrants, défiant
d'emblée les prouesses des plus habiles fiori-
culteurs gantois, jusqu'a la consommation
des siècles.
Comparaison a part, le fait est que les flo
ralies actuelles de la Ville des fleurs consti
tuent un spectable ineffable qui défie tous les
crayons et toutes les palettes.
Malgré tout, je dois avouer une deception
dans mon attente. Les floralies, j'y consens,
c'était bien un coin de paradis terrestre...
mais ce n'était qu'un coin je dirais même un
coin de débarras, si je ne craignais d'offenser
paree terme irrévérencieux mais juste
les dévots de Ste Dorothée, mes amis. Mais
la vérité m'est plus chère que mes meilleurs
amis.
Et, franchement, j'avais vu plus prestigieux
que les floralies a travers les vitres du train
qui m'y conduisait.
Sans doute, je n'avais vu non plus qu'un
modeste coin de ce paradis perdu que le bon
Dieu nous a laissé, mais ce coin était autre-
ment vaste que les halls des Floralies, autre-
ment frais, autrement esthe'tique que les sa
lons étriqués oü s'entassaient, comme en des
coffres, les trésors de nos orchidophiles.
Que si déja la plus mo leste gerbe de fleurs
champêtres l'emporte en beauté sur le plus
riche bouquet sorti de la main de nos artistes
bouquetiers, combien plus belles encore ces
fleurs des champs simples pkquerettes ou
boutons dor émaillant nos prés, enchas*
sant dans leur corolle des perles de rosée,
miroitant et irrisant les rayons du soleil le
vant
Des merveilles de culture, sans doute, que
ces azalées géantes constituant chacune une
vaste corbeille de jardin. Combien je leur
préférais pourtant nos humbles pommiers de
verger couvrant leur ramure inesthétique
d un manteau de fleurs étoilées, neige odo
rante du printemps 1
J'avais vu plus séduisant encore, la veille,
en fait de floralies. J'avais vu dans nos égli-
ses, daus nos chapelles et jusque dans le
sanctuaire du home deg autels parés de
fleurs en l'honneur de la Vierge.
Les parfums de l'encens domlnuipnt Kien
un peu ceux des fleurs la flamme des cierges
remplaijait mal les rayons du soleil. Mais,
malgré tout, cela me ravissait.m'impression-
nait comme aucun autre spectacle floral ne
saurait faire.
La non plus, toutefois, je ne voyais qu'un
petit coin de paradis terrestre. Je rêvais du
coup d'oeil d'ensemble. J'ambitionnais de
voir ces floralies de la haut et d'embrasser
d'un seul regard ces millions de stands flo-
raux aménagés par la piété, en ce beau mois
de Marie.
La baguette de fée de mon imagination me
le permit quelque peu. Et ce fut encore une
désillusion relative.
Mon ambition s'éleva encore. Je rêvai du
regard des esprits célestes. J'ardais de plon-
ger dansl'ame des dévots de Marie, de con-
templer.en leur e'panouissement vernal, cette
floralie de sentiments que les fleurs des autels
étaient impuissantes a interpréter dignement.
J'eusse voulu savourer l'harmonie de ces
sentiments infiniment variés, mais rivalisant
tous de charme infantile ou de beauté plus
sévcre pour mieux honorer la Reine des
cieux.
C'est que les floralies mariales emprun-
taient a ces sentiments une expression de vie
supérieure qui faisait totalement défaut aux
fleurs d'exposition.
Mais tout en communiant avec ces ftmes
tout en me délectant du spectacle entrevu de
ces floralies spirituelles, je rêvais de plus de
splendeur encore.
Une seule fleur, je le sentais bien, la Rose
mystique, objet de tous ces hommages, pou-
vait pleinement rassasier mon time, avide de
magnificences florales.
Hélas 1 Ce spectacle-la n'est point de ce
monde, et son idéé seule fait dédaigner tout
ce que la terre peut offrir de plus prestigieux.
Cette idéé me fit quitter les floralies abso-
lument désenchanté.
Quam sordet terra cum ccelum adspi-
cio
aromates, elles embaument Rout ce qu ellcs
touchentfaisons passer nos prières par les
mains de la trés sainte Vierge. Elle les em-
baumera.
Vén. curéd 'Ars.
Les fleursqui charment nos regardset Jélec
tent nos sens sent les manifestations de la vie
concentréeenchaquesemence,comme 1 action
de graces de la terre pour la fécondité descen-
due dans ses entrailles par la bénédiction de
Dieu. Les fleurs sont les prières de la terre,
mais aussi les prières sont les fleurs de nos
ames, car c'est par elles que se manifestent
notre vie surnaturelle et le développemeut j
des germes sacrés qui doivent croitre en nous,
jusqu'au jour de la grande moisson.
Lacordaire.
-vV-
-vV*-
La Sainte Vierge est la belle fleur, em-
baumée de la grkce divine, dont le parfum
se répand sur toute la terre, et dont le fruit
est le saint Enfant Jésus, notre Dieu et notre
Sauveur.
Mgr de Ségur.
L'Ave Maria est une prière qui ne lasse
jamais. Lorsque nos mains ont touché des
J'y fus, comme tout le monde, et je vous
l'avoue, mon admiration fut un peu de com-
mande. Que de fleurs eüt dit Mac-Mahon
devant cette mer d'azalées. Et aussi que d ef
forts réalisés par le génie et les patients efforts
de nos horliculteurs Des hortensias qu il
faut trouver beaux paree qu'ils ont abandon-
né leur couleur primitive, le rose, qui leur
seyait infiniment mieux que le bleu. Des
arancarias, devant lesquels on s'extasie, paree
qu'un filet blanc borde leurs étoiles en étage.
Des oeillets qui, a force d'américanisme,
cherchent a se bisser k la hauteur des sky
scrapers, et dont la tige gracile ne peut se
soutenir sans tuteur.
Non, vrai, toute cette végétation tourmen-
tée, ces azalées en pyramide, ces nouveautés
abracadabrantes, en un mot ces «objets d art»
de la flore, éloignent trop de la nature, de la
poésie des champs. On ne sait si les parfums
que l'on respire viennent de ces fleurs rares
ou sont le produit a la mode de telle maison
de la rue de la Paix dont une élégante s'est
copieusement bassinée.
Un coin, cependant, nous retint plus lon-
guement par la poésie, le charme intense qui
s'en dégageait. Une petite grille, d'un modèle
délicieusement suranné et entr'ouverte,
comme au jardin d'une cure de village, don-
nait accès a un petit sentier sinneux qui alla'j
en montant, montant. Au sommet, une ruine
antique en reduction un entablement brisé
supporté par quelques colonnes reportait
l'imagination a 1'e'poque romantique. Une
petite pelonse dévalait vers un minuscule
bassin oü frétillaient quelques poissons
rouges. Comme fond, un fouillis de plantes
exotiques parmi lesqueiles celles du Cap se
faisaient remarquer par leur sévère beauté.
Cet ensemble captivant formait l'envoi de
Mm* Osterrieth et réalisait vraiment un chef
d'oeuvre de bon goüt.
Un instant encore après le long temps
passé devant ce jardinet de rêve nous
regardames avec délices une clématile et une
glycine qui venaient retomber tout naturelle-
ment au-dessus de la balustrade. Oh cette
vieille glycine nous reporta un peu en arrière
et nous fit songer a ces jardinets de province,
bien clos, qui ont su garder avec leurs char-
milles du XVIII* siècle des plantes que la
mode du jour a rebutés. Ruskin n'a-t-il pas
chanté la gloire des Lys du jardin de la
Reine
Avant d'enseigner a l'école les noms rébar-
batifs des orchidées caitleya, ondontoglos-
sum, stanhopea, et autres, qu'on apprenne
tout d'abord a l'enfant, en les nommant par
leurs noms populaires, l'amour des fleurs
humbles et simples, trop dédaignées aujour
d'hui par la vanité des horticulteurs bour
geois, ces adorables fleurs des vieux jardins,
de nos champs et de nos bois aux parfums
sains et loyaux.
En France, pareille question n'aurait
qu'un sens pouvons nous sonner le branie
bas de combat pour la revanche
Ici, a Ypres, nous n'avons guère de pré-
occupations de l'espéce. Nous n'éprouvons
pas le besoin de prendre notre revanche de
Roosebeke; et nos plus combatifs eux-mêmes
ne songent pas a y aller d'un pronunciamiento
ou d'une grève générale de panaches pour
mater l'antipatriotisme des nécrophores mi-
nistériels qui ensevelissent dans leurs pous-
siéreux cartons le beau projet de stand yprois.
Non, Anglais, Francais, Prussiens, nous
les portons tous dans notre coeur et les atten-
dons dans nos murs, a bras ouverts. Mais
sommes-nous prêts a les recevoir
Ypres-la Coquette a t elle sa toilette mise
au point Ce n'est pas tout d'attirer l'étran-
ger il faut encore veiller a ne pas le faire
fuir sans esprit de retour, a peine débarqué.
C'est fort bien de lui cabler ou de lui ra-
diographier jusqu'en Amérique que nous
avons ici mieux que les jardins suspendus de
Babylone, plus prestigieux que les Hespé-
rides. Encore faut-il que les chemins de ronde
qui permettent d'admirer cela avec reeul
soient praticables. U» seront déja assez me-
fiants comme cela, nos visiteurs, au sortir de
la World's fair gantoise.
La aussi on les attire par les séduclions de
Flore, et certes, pas plus qu'a Ypres, ils ne
sont volés, de ce cöté.
Mais de l'autre cöté Jetons le voile de
Japhet sur ce lèse-décorum, et remercions les
Gantois du salutaire avertissement qu'ils
nous donnent.
Remercions les aussi, et surtout le Gou
vernement, pour la réclame que l'on fait en
notre faveur a la gare de Gand-St-l'ierre.
Un superbe panneau décoratif, en majoli-
ques, y appelle l'attention des voyageurs sur
nos joyaux architecturaux.
Ce panneau voisine avec celui de Courtrai.
Le trumeau qui les sépare porte entremêlées
les initiales de Kortryk et d Yperla notre
se trouvant encadrée, de part et d autre, par
celle de Courtrai. Ce qui fait lire au voyageur
cette invitation, en pur yproisKYK
Un journal bien informé annonciit, il y a
quelque temps, une série de grauds travaux
a la gare, et entr'autres, la reconstruction
du batiment des recettes en une architecture
digne des riches monuments de la ville. La
nouvelle fut accueillie avec joie,mai3 il y eut
quelque déception quand on apprit que ce
mirifique projet, du inoins pour cette re-
construction devait être retardé encore
d'un nombre respectable d'anné s.
Or, nous savons ce que le provisoire dure
parfois en Belgique. L'Yperlée roulera pro-
bablement encore longtemps ses flots mal
odorants avant que nous soyons dotés de
cette troisième gare, plus belle que ses deux
ainés, ce qui ne sera guère difficile.
Pourquoi ne réaliserait-on pas, dès a pré
sent, un effort vers un mieux-être De
tous les monuments, les gares sont certaine-
ment ceux qu'on remarque le plus, s'il n'est
possible de les admirer. Par la beauté de
leur architecture, l'Etat devrait chercher
partout a réconcilier l'Art et le Peuple.
Mais cela ne se peut du jour au lendemain,
et, afia d'anesthésier le moins possible le
goüt populaire, il y a ce moyen pratique, mis
en vigueur depuis quelques atmées en notre
pays fleurir les gares.
La foule a besoin de gaieté, et c'est ce
qu'on commence a comprendre en mettant
un peu plus de joie, d'entrain it de beauté
dans notre vie publique et sociale. Rien n'est
rébarbatif comme certaines gares de styles
surannés, et seule un peu de verdure par-
vieut ii. égayer quelque peu ces lieux dé-
pourvus de poésie.
De quelles ressources ne seraieot pas les
plantations en notre gare Je n'entends point
parler de ressources pécuniaires, la culture
légumineuse, celle en particulier de la
carotte, n'étant pas a conseiller en adminis
tration, mais de c- tle précieuse ressource
que pos ède la verdure de cacher toutes les
laideurs.
Et il en existe pas mal a cacher. Quel effet
agréable n'obtiendrait-ou pas de capucines
et de volubilis s'enla?ant autour des atroces
billes, des infames lattis que l'administra-
tion s'obstine a conserver en guis9 de clo
tures et qui défendent si mal i'enceiute du
railway contre les entreprises des voleurs
Les horripilants butoirs qui terminent les
voies des marchandises et qui sont faits de
vieilles billes contre lesqueiles on a amassé
de la terre, pourraient cacher leur laideur
derrière un rideau de dahlias ou de tourne-
sols. Enfin, il n'y aurait pas de végétation
assez touffue pour dissimuler les wagons et
Toitures hors d'usage qui s'étalent Ia sans
bonte ni vergogne et qui font songer k un
baraquement forain, ou k une ménagerie de
pues savaotes plutot qu'k des abris destinés
aux services les plus divers.
Le luminaire, a l'extérieur de la gare, est
d'un primitif qui nous reporte a lage de la
chandelle. Avant de trouver une nappe plus
ou moicB lumineuse aux abords du square,
le voyageur a le temps de s'enfoncer a plus
d'une reprise dans les cuvettes boueuses for
méeB par It pa vage défoccé par les chariots.
C'est que les beaux eandelabres eux-mêmes
ne s'illuminent entièrement que pour la fête
communale et que, par une distraction bi
zarre, ils ont été tournés dans le sens longi
tudinal, contrairement a ce qui se fait ail-
leurs, de facon a donner le minimum de
lumière le soir et a se faire le moins voir le
jour. Un tour de vis pourrait changer cola,
mais c'est trop demander, croyons-nous.
Réclamer un peu de beauté et de proprelé,
c est davantage encore. Aussi nous n'atten-
drons rien et nous nous bornerons a pro
tester stoiquement et périodiquement.
La dernière conférence de l'année fut des
plus remarquables.
Monsieur Van Puyvelde, professeur a
1 Université de Gand étudia avec une rare
compétence et une prcfonde erudition l'Ecole
de la Peinture Flamande.
La fête patronale de St-Georges fut digne
ment célébrée par la Jeune Garde Catho-
lique.
A la réunion du Saraedi soir ou applaudit
chaleureusement les allocutions du Prési
dent, M. Valèie Seys, de M. l'abbé Verduyn
et du l'révöt, ainsi que les comédies et chan-
sonuettes des membres de la Jeune Garde.
Le Dimanche matin les Jeunes Gardes ont
aasisté a unemesse de communion générale
et out clemandé au Dieu des forts de rebter
toujours des vaillants chrétiens, sans peur
ni reproche.
Ap ès s'être rendu a la Grand'Messe chan
tée en l'Ëglise St-Martin, ils ont parcouru
les principales rues de la ville, précódés de
la srction musicale de St-Pierre.
La Conférence organisée Samedi 26 Avril
en la Salie des Spectacles par le Touring-
Club de Belgique a eu pour but de faire con-
naitre une végion trés peu counue jusqu'a
présent mais appelée a rencontrer une vogue
exceptionnelle, a r..ison des attraits de tous
genres qu'elle offr»- aux touristes et aux
villégiateur8.
II s'agit des comtés de l'Estde l'Angleterre
que le service de bateaux Anvers-Harwicb a
placés a quelques heures de la Belgique.
C'est a travers les quelques vingt plaioes
et soixanto lieues de rivières de cette contrée
privilégiée quo M. Paul Dpchaine, avocat k
la Cour d'Appel de Bruxellos, qui la connait
admirablement pour y avoir conduit plu-
8ieurs excursions du Touring a promené<
Saraedi son auditoire émerveillé.
s s s
Un drame évangélique
De Blindgeborene d'Aveugle-né) en trois
actes, paroles de AL Walgrave, musique de
Maur. Henderick, sera interprêté dimanche
4 mai, a 6 heures, au Volkshuis avec
intermèfles, choeurs mixtes etorchestre. Ure
centaine d'exécutants prennent part a ce
drame dont ia partie scénique a été confiée
a M. Charles Bostyu et la partie musicale a
M. Albert Van Egroo. Le spectacle flaira
avant hu t heures.
S S 5E
Ecole industrielle
Les cours de la saison d été commenceront
aujourd'hui, Dimanche 4 mai 1913, k 8 b.
du matin.
35 m m
Le Bataillon du 3me de ligne
qui avait été duraut la grève envoyé a Bru
ges est rentré Mercredi en notre ville.
Monsieur Van Walleghem est
nommé bourgmestre de Zonnebeke.
N/W
Vendredi 25 avril
M. le ministro de la justice dépose deux
proj-ts de loi le premier relatif a la ré-
pression des outrages publics aux bonnes
moeurs, le second réglaut le commerce et le
port des armes
La Chambre prend en considération, sans
observations, diverses propositions de loi,
notamment celles relatives a la représenta-
tion proportionnelle dans les élections pro
vinciates et coinmunales. Ces propositions
sont renvoyées a l'examen des sections ou
commissions spéciales.
M. Destrée demande a interpeller M. le
ministre de la guerre au sujet du meurtre
d'un soldat a Forchies, par deux autres sol-
dats. Cette interpellation 3era discutée
proc'nainement.
Suite de la discussion de la loi sur la
milice.
La Chambre aborde Partiele relatif a
l'exemptiou du fils alné d'une familie nom-
breuse. Divers amendements sont proposés.
Le gouvernement et la section centrale pro
posent d'exempter le fils ainé des families
exemptées de la loi de contribution person-
nelleet qui comptent au moins 7 enfants pui-
nés en vie(6 d'après i'amendement de la sec
tion centrale). MM. Van Oauwelaert, Van do
Perre et de Kerckhove reprenneut l'amen-
dement du gouvernement mais en l'étendant
aux families aisées.
M. Ozeray critique le fondement de l'ex-
emption le paiement de la contribution
personnelle ne suffit pas a faire considérer
une familie comme étaut dans l'aisance.
M. Van Cauwelaert, justifie son amende
ment dans la pensée du gouvernement, il
s'agit de donner une prime aux families
nombreusesil n'y a aucune raison pour
exclure de cette faveur les families nombreu
ses même fortunées. La uécessité de garder
le fils &iué existe surtout pour les families
agricoles.
M. Berryer, ministre de l'intérieur. Le
gouvernement ne propose d'ajouter aux
t
exemptions anciennes quo deux cas nou-
veaux, l'un portant sur les marins, l'autre
relatif aux fami'les nombreuses. Sous le
régime nouveau il y aura moius d'examp-
tions que sous l'aucien d'abord parceque lo
tableau d; s conditions physiques sera wo-
ditié ensuite, paree qu'il y aura détermi-
nation d'aplitudes spéciales, et entiu parca
que la taille sera abaissée.
J'eu viens k mon amendement. L'indispen-
sable soutien de familie seraexemptédemaiu
comme il l'est aujourd'hui. Mais le gouver
nement esïime que les families nombreuses
et peu aisées, auquel un fils est nécessaire,
doivent êtreaidées, même quand le fils ainé
n'est pas a proprement parler un iaflispen-
sable soutien.
Le gouvernement procédé ainsi pour re-
médier a une situation de fait et non pas par
faveur réservée aux families nombreuses
sans distinction de fortune "c'est pourquoi
le gouverniment ne saurait se rallier a
l'amendement de M. Vau Cauwelaert. II
nous a paru que l'enfant se trouvant dans
semblable situation, était soutien ou presque
soutien de familie
Après une longue discussion la Chambre
se met d'accord sur un texte proposé par M.
du Bus de Warnaffe,rapporteur, et amendé
par M. Van Cleemputte sera exempté le
premier appelé des families comptant au
moius cinq enfants putués eu vie.
La disposition suivante concerne les
marins.
Le gouvernement propose d'exempter
provisoirem°nt ceux qui s'adonnent depuis
plus de 4 ans a leur profession et de les
libérer définitivement après 12 ans de ser
vice dans la marine.
MM D'ilondt, Standaert, Ilamman «t Pi
substituent au mot maries le mol
pêc'ieurs
M. Franck oombat ces dispositions.
M. D'Hondt fait va'oir que son amende
ment est indispensable au maintieu de la
pêchs beige. Le jeune pêcheur qui quitte sa
barque est irrémédiahlement perdu pour la
pêche. S'il est obligé de servir dans l'armée,
i! abandonEe sou métier pour toujours
Mardi 29 Avril
M Roger (soc développe une interpella
tion sur certaines instructions qui ont été
récemment données a la gendarmerie.
Un récent ordre de service, approuvé par
les parquets, permet aux gendarmes d'ordon-
ner aux suspects de lever les mains et de se
considérer en état de legitime défense si les
individus en question font le geste de saisir
une arme.
C'est une provocation a l'assassinat.
M. Jourez (lib.) parle dans le même sens.
II prétend que de nombreux grévistes paci-
liques ont été fouilles par les gendarmes.
Cela exaspéra la population, si bien qu'un
gendarme a été lynché a Piétrebais.
L'orateur critique le développement et le
recrutement de la gendarmerie.
II y a trop de gendarmes, dit-il.
MCarton de Wiart, ministre de la justice.
Nous en avons 3,200. Si nous appliquions
le régime francais nous en aurions plus du
double.
11 est absurde de prétendre qu'il y aurait
un rapport quel conque entre la circulaire en
question et la grève socialiste. La cause de
cette circulaire est que, depuis quelques an-
nées, l'audace des malfaiteurs n'a cessée de
croitre. Les pistolets automatiques, faciles
a manier et a cacher, sont devenus d'un
emploi régulier par les malfaiteurs. Rien qu'a
Paris, en cinq ans, treize policiers ont été
tués par les malfaiteurs. Pour la Belgique,
la liste des victimes est effrayante.
Ceux qui ont la responsabilité de l'ordre
se sont émus des dangers courus par les mo-
destes défenseurs de la paix publique, qui
risquent leur vie pour un salaire modique.
C'est sous le coup de l'érnotion causée dans
le pays par le double assassinat de la villa
Hastières, que nous avons songé a mieux ar
mer nos gendarmes. (Hurlement k l'extrême
gauche.)
Quant a l'ordre du jour du général com
mandant la gendarmerie, j'aurai a les pre'-
ciser.
La legitime défense n'exige pas un dan
ger actuel et certain mais simplement une
attaque imminente,
II faut ne pas connaitre les gendarmes
pour croire qu'ils transformeront ces ins
tructions en occasion de carnage.
Nous serous d'accord pour reconnaitre
que ces instructions doivent être appliquées
avec prudence.
BURGERSTAND
Yper. —Geboorten Parein Oscar, Sclm'le-
laerestraat. Baratto Albert, Kaaistraat.
Kaesttker Julien, Kaifvaart. Pattyn Jeanne,
Canonstraat. Talon Emile, L. Thouroutstr.
Pallyn Marie, Dickebuschsteenweg.
HuwelijkenDerolé Henri, kleermaker en
Zweertvaegher Augusta, z. b. le Yper. B°'
ton André, Foorkramer en Scbteriégry Marie,
foorkraamster, beiden zonder vaste woonst, y
Thileca Victor, koopman en Cappelle Mai'ie,
b. z. te Yper.
Overlijdens Declereq Melanie, 72 jaar, kant
werkster, wed. Vanronse Jacques, Basculeslr-
Rotiers Julien, 49 jaar,rekei>plichtige,echlg'
Baey Rosalie, De Haernestr. Missiat n Emfle»
19 jaar, landwerkman, ongeh,, Meenenslraat. -
Buseyne Leopold, 47 jaar, schilder, echtg-
Vanuxem Sidonie, klaverstraat. Glorieus
Amélie, 75 jaar, z. b. echtg. Van Havcrbeke
Henri, L Tbouroutstraal.
Huwelijksafkondigingen Robert Millevill®»
machinist bij den ijzerweg, geh te Kortrijk,
vroeger te Yper, en Rachel Becarren, z. b. getn
te Yper Raymond Dewulf, metserdiendfu'
en Margareta Hof, z. b., beiden van Yper. -
Michel Bories,kleermaker en Jeanne Eggernioni
strijkster, beiden van Yper. Maurits Cleppe'
steenhouwer en Jeanne Bartier, werkvrouw',
beiden van Yper.
Les abords de Ia gare
DAVIDSFONDS EXCELSIOR THUYNEGILDE