L
V
Téléphone 52
Samedi 31 flai 1913
le N° 10 centimes
48e Année N° 4788
Téléplione 52
Simple remarque
a propos du cas
de M.Furnémont
La loi militaire
Le Flamand a l'armée
La Commission
Electorale
Le Sénat
La Chambre
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II est clair que les fautes d'un hoinme ne
suffiseut pas, par elles même, pour donner
le droit de décrier les doclrines que eet
homme professe, ui !e parti auquel il appar-
tient.
Les journaux libéraux et socialistes le
reconnaissent aujourd'hui, a propos du cas
de M. Furnémont, après l'avoir si souvent
oublié quand il s'agissait d'un prêtre, d'un
moine, ou simplement d'un laïc catholique.
Ne croyons pas cependant qu'au point de
ïue des doctrines professées par les délin-
quants, tous ces cas doivent être mis sur le
même pied.
Une simple remarque suffira, croyons-
nous, pour faire voir qu'il yaau contraire
une tiès grande différence entre eux.
Kans vouloir préjuger le résultat des
pouisuites intentées, et prenant simplement
le cas Furnémontcomme il semble se
présenter, nous posons a tout homm de
bonne foi, la question suivante
Si M. Furnémont s est réellemant rendu s^tanj i„féodés a la Libre-pensée, portent
coupable des faits mis a son c arge, 8 es 1 j ga au pojnt de vue moraj encourent
senti gêné pour les commettre, par sa qua- ,eg mêmea responsabilité3.
lité de libre penseur, voire de materialiste
et d'atliée (s'il est tout cela) A-t-il senti le WV
besoin d'abandonner les principes de libre-
pensée... et d en revenir a la Foi chrétienne, j
pour mettre de la logique entre ses principes j
et sa conduite
leur impose ces ver'us et cette moralité
mais aussi et surtout parcequ'elle et elle
seule a l'encontre de la libre-pensée
leur donne l'appui et la force morale néces
saires pour les pratiquer. Tout le corps des
dogmes qu'elle enseigne (existence d'un Dieu
infiniment parfait, Maitre-Souverain, etc.,
immortalité de l'atne... Vie éternelle...) tout
le code des lois qu'elle dicte a la conscience
tout l'ensemble des institutions qu'elle di
rige vers le bien moral de l'homme, sont
comme une main puissante qui élreint
l'homme pour le soutenir et pour l'affermir
dans le bien ce n'est que lorgqu'on veut
abandonner le chemin du bien,que l'étreinte
de cette main deviant gênante et même in
supportable. Alors on 8'y soustrait volontiers
pour devenir libre penseur et libre vi-
veur.
Voila qui suffit pour montrer les mérites
propree de la Foi et de la Libre-pensée au
point de vue de la moralité, et pour juger de
leurs responsabiütés dans les faits
gestes de leurs adeptes.
et
Le parti libéral et la Fraac-magonneiie
Poser la question, c'est beaucoup plus
qu'il n'en faut pour la résoudre.
Mais tout au contraire quand il s'agit d'un
cbrétien, d'un catholique, surtout dun
pi être ou d'un moine, qui ue doit recon-
naltre que les doctrines qu ils professent
sont leur condamnation qu'ils le saveutet
qu'ils le seutent, et que pour cela même,
s ils veulent s'obsticer dans le mal et mettre
de la logique entre leur conduite et leurs
principes, ils sont nécessairement acculés a
abandonner la Foi chrétienne et a passer a
la Libre-pensée.
Il eBt si naturel et si logique qu'un prêtre,
par exemple, condamné par son Lvêque
pour faits immoraux, s'il ne veut faire péni-
tence, finisse par jeter le froc aux orties et
se fasse libre-penseur.
Nous ajoutons que les adeptes, même leB
plus chaleureux de la Libre-pensée, n en
jugeDt pas autrement, puisquils ne tnan-
quent jamais de faire bon accueil a ces dé-
froqués.
Voilh bien une immense et saisissante
Le projet de loi sur le recrutement de
l'armée, déposé par le Gouvernement, a été
vote Mercredi en seconde lecture, par la
Chambre des Représentants.
La familie reste l'entité, la celluie socia
le que la loi de 1909 a placée a la base du
recrutement. Seulement sa contribution ne
se borne plus a un fiIs par familie si besoin
est, elle les fournit tous. C'est le principe.
Seulement, en fait, ce système donnant plus
d'hommes que n'en exigent les nécessités, le
projet prévoit le moyen d'éüminer l'excédent.
Cette élimination aurait pu s'effectuer par
voie du tirage au sortmais, voulant écarter
tout arbitraire, même et surtout celui du ha-
sard, le projet li'oère d'abord le fiis des famil
ies qui ont fourni dans le passé, la contribu
tion la plus appréciable, et en ordre subsi
diaire, les families les plus nombreuses.
L'exonération du service accordée par la
loi de r9^9aux families dont un fils avail
simplement participé au tirage au sort était
inconciliable avec le nouveau régime aussi
le projet le supprime-t-il.
Le projet abaisse la taille exigée de 1 mè-
différence entre la Foi et la libre-pensée au tre 55o a 1 rn. 450 il present aussi de de
1 a* Ia.,. rtr,nAöitiAn (hit vii?As et signer nour le service, les ieunes gens qui
point de vue de leur opposition aux vices et
de leurs acconitances, dirions-nous, avec la
vertu.
Si done parmi les adeptes de la Libre-
pensée il y a des hommes dont la vie est pure
et morale, la Libre-Pensée n'a aucun droit
signer pour le service, les jeunes gens qui,
sans avoir une aptitude générale, peuvent
être utilises dans telle ou telle arme.
Les juridictions contentieuses sont refor-
mées sur de nouvelles bases. Le conseil de
milice notamment n'a plus a statuer sur les
ès'en glorifier; car ces hommes auraient pu causes physiques d'exemptions, cette mission
changer de moeurs et se mettre eux aussi a étant dévolue a un nouvel organisme le
vivre leur vie sans qu'ils eussent senti le conseil d'aptitude compose en majorité
moindre besoin d'abandonner pour cela la j d'officiers de 1 armee.
Enfin, les miliciens ne seront plus obliges
Libre pensée... ni de sortir de la Loge s ils
y étaient entrés; bien au contraire, a mesure
qu'ils auraient plus iibrement vecu leur
vie ils se seraient cramponnés avec tou-
jours plus de passion aux principes de Libre-
pensée, et n'en auraient été que plus achai-
nés contre la Foi chrétienne.
Les libres-penseurs en gónéral ont accla-
mé la Libre pensée dans la personne de
Ferrer parmi eux M. Furnémont
se distinguait par son ardeur les anar
chistes a leur tour n'y mettent pas moins
d'enthousiasme (comme les journaux nous
l ont rapporté récemment) en criant Vive
Fairer 1 jusqu'au pied de la guillotine...
en l'honneur de la Libre-pensée 1
Combien il en va autrement de la Foi
chrétienne 1 Elle, elle peut se glorifier de
plein droit, comme de son oeuvre, des vertus
et de la moralité de ceux qui la professent
non seulement paree qu'elle leur euseigne et
de se déplacer pour être remis a l'autorité
militaire leur incorporation se fera sur pie
ces, en dehors de leur présence. A eet effet la
comparution des intéressés devant le conseil
d'aptitude qui siègera au chef-lieu d'arron-
dissement et pourra même se déplacer est
rendue obligatoire, sous peine d'être declare
défaillant.
A vrai dire, cette pénalité n'atteindra en
général, que ceux qui, actuellement, se déro-
bent déjaa l'incorporation et qui, de ce chef,
sont declares rétardataires. Et ils sont traités
comme ceux-ci, c'est-a-dire que s'ils sont ex-
cusables, de n'avoir pas comparu, ils seront
replace dans la position du milicien ordi
naire.
Pour empêcher qu'une familie soit privée
éventuellement de ses deux fils en même
temps, faculté est donnée au cadet de sollici-
ter un sursis.
Des congés allant jusqu'a six semaines
peuvent être accordés aux miliciens dont le
concours est nécessaire,pour le travail saison-
nier de l'exploitation de leurs ascendants, ou
de leurs frères et soeurs.
Pour des motifs graves, jugés valables par
l'autorité militaire, le milicien ou le volon
taire peuvent obtenir des congés detiois mois
a deux ans, sauf a parfaire ensuite leur servi
ce actif.
Le droit du soldat d'accomplir ses devoirs
religieux est garanti par une disposition for-
melle et dans les régions flamandes, les mem
bres des juridictions de milice ainsi que les
médecins consultants doivent connaitre la
langue francaise et la langue flamande.
vV*
Nous extrayons du Littoral organe
catholique Ostendais, les considérations fort
justes qu'il émet au sujet du débat relatif a
l'emploi des langues dans l'armée:
e La Chambre a fait la semaine passée de
bonne et rapide besogne. II y a bien eu un
peu de bousculade, vendredi après-midi, et
les Annates ne donnerout jamais une phy-
sionomie exacte de ce que fut l'assemblée
dés qu'on eut abordé la discussion des arti
cles de la loi de l'emploi des langues a
l'armée. Mais enfin, puisqu'il s'agirsait de
langues... parlées, ce pouvait être un peu
tour de Babel
Toujours est-il qu'après avoir bataillé
ferme pour ses préfértnees, qui wallonnes,
qui flamandes,quimême allemandes, chacun
s'est a peu pres rallié au projet middol-
matique du gouvernement.
C'est un nouveau et trés brillant succès
pour M. de Broqueville. Qu'on se rappelle
l'état de la question, il y a quelques mois. II
semblait que quoi que fasse le gouverne
ment, il ne provoquerait que méeontente-
meiits. Trés habilement le chef de Cabinet
commenga par détacher de la loi militaire ce
gros impediuientum L'allègement Jdé-
gagea la discussion de la loi de recrutement
de son plus lourd poids
Entretemps, les anciens militaires, les
Davidsfonds les intéressés eux-mêmes
se prouoncèrent pour la solution nouvelle.
Tous ceux qui ont passé par l'armée sont
unauimes a reconnaitre que les gradés ont
tousgagué a se compénétrer si l'on peut
ainsi dire, pendant leur séjour l'armée.
Tel Wallon, de la plus franche souche
wallonne, se flatte d'avoir retenu de ses
années do service militaire une connai6sance
suffisante du flamand pour poursuivre en
cette langue aveoM. Huyshauwer.
Les Flamands, d'autre part, y out acquis
l'usage de la langue frangaise qui leur a
profité k tous. Le meilleur argument en
faveur de la loi a été fourni, d'après nous,
par le citoyen Camille Huysmans.
D'après la nouvelle loi, il y aura 8,000
officiers dont la moitié,ou un peu plus d'ori-
gine wallonne. Il y aura 340.000 soldats
dont 200.000 flamands environ. Pourquoi
les officiers flamands devraient-ils appren-
dre le francais alora que les quatre a cinq
mille autres, mieux armés par leur instruc
tion et leur éducation, ne devraient pas ap-
rrendre les éléments de la langue flamande?
La loi nouvelle fera faire un pas énorme
au bilinguisme Le langage parlemen-
;aire forge des mots barbares. Mais ne
serait-ce pas la conquête la plus belle que la
Belgique aurait faite pendant son 9iècle de
vie libre et iEdépendante, si en 1930, tous
les Beiges comprenaient et parlaient le
flamand et le fratgais S'imagine-t on
qu'aux pays frontières, pour leur seul inté-
rêt matériel, les riverains de la limite ne
parient pas le langage des uns et des autres?
M. Hoyois l'a fort bien dit dans son dis
cours CeBSons de voir dans ce que Ton
nous demande des motifs de separation
recherchons plutöt les motifs d'union.
II était si vrai que la séance avait été
bonne et que nos législateurs avaient la cer
titude d'avoir émis un vote dont le pays
n'aurait qu'a 8e féliciter, que depuis long-
temps, il n'y eut sortie du Palais de la
Nation, ma'grél'heure tardive oü la séance
s'était prolongée, plus animée et plus
joyeuse.
Parmi les trente et un membres de la
commission consultative chargée d'examiner
les principaux systèmes d'organisation de l'é-
lectorat provincial et communal tant au point
de vue théorique qu'au point de vue de leur
application pratique a ces élections, nous
relevons le nom de Mr LE REPRÉSENTANT
C0LAERT BOURGMESTRE DE LA VILLE D'YPRES.
Parmi les dix-neuf catholiques, ily a
A) Huit parlementaires, savoir Un séna-
teur, M le baron t'Kint de Roodenbeke,
présidentet sept députés MM. Woeste,
d'Alost Colaert, d'Ypres Ortegat, de Ma-
ines Van Cleemputte et Verhaegen, de
Gand Goblet, de Liége, et Hoyois, de
Tournai-Ath
B) Deux anciens parlementaires MM.
Van den Heuvel, ministre d'Etat, qui, sans
avoir fait partie de la Chambre, prit part a
ses discussions lorsqu'il détenait le porte
feuille de la justice, et Ligy, ancien député de
Gand
C) Cinq professeurs d'UniversitéMM.
Dejace, Francotte et Orban, de Liége
Dupriez, de Louvain, et Vandenbossche, de
Gand
D) Quatre tonctionnaires MM. Sauveur,
secrétaire général du ministère de l'intérieur;
Mahiels, directeur général des affaires com-
munales et provinciales Damoiseaux, gou
verneur de la Flandre oriëntale le Baron de
Kerckhove d'Exaerde, gouverneur de la
Flandre Oriëntale.
La Commission de l'e'lectorat provincial et
communal sera installée au commencement
de juin.
Séance du 27 mai
M. le Président rend hommage k la mé-
moire de M. Clément, sénateur de Liége,
décédé depuis la deruière séance.MM.Levie,
ministre des Financesle comte Goblet
d'Alviella, Coppieters, Jules Vandenpeere-
boom et Keppenne s'asocient tour a tour a
ces paroles au nom du gouvernement, de la
gauche libérale, de la gauche socialiste, de
la droite et des amis personnels du défuut.
M. Portmans, dont les pouvoirs sont vali
dés comme sénateur de Hasselt, succédant
au baron Whettnall, décédé, prête serment.
Le Sénat vote la prise en considération de
la proposition de loi de M. Hanrez sur l'an-
nexion au territoire de la ville de Bruxelles
de parties du territoire de diverses commu
nes longeant le port, l'avant-port et le canal
maritime.
A propos du vote de credits provisoires a
valoir sur les budgets de l'exercice 1913, M.
le comte Goblet d'Alviella déclare tenir a
protester une fois de plus contre la tardivité
de l'envoi au Sénat des propositions budgé-
taires a examiner. La situation qui est faite
ainsi a la haute assemblée est intolérable.
M. Levie, miuistre des Finances, serait
assez disposé k s'associer a cette protesta
tion. Mais il pense que cbacun reconnaitra
que pareille situation n'e6t pas imputable au
gouvernement, mais k la Chambre.
M. Houzeau de Lehaie. II y a vingt
ans quejeproteste contre ce système. II est
impossible qu'on échappe a Ia nécessité de
voter des crédits provisoires la discussion
des budgets et leur vote entre le deuxième
mardi de novembre et le 31 décembre est
chose impossible. II faudrait—et cela se fait
dans d'autres pays—que Ton fit commencer
a une autre époque l'année financière.
Les crédits provisoires sont votés par 14
voix contre 39.
L'interpellation de M. Lafontaine sur la
politique internationale est renvoyée a la
discussion du budget des Affaires étrangêres.
Le Sénat prccèdo k la déMgnation de can
didate a la place vacante k la Cour de cassa
tion.
M. Gendebien est désigné comme premier
caudidat par 7d voix contre deux donnée»
k M. Mechelynck. Celui ci est ensuite pro-
clamé second candidat par 57 voix contre 12.
Le Sénat s'ajourne ensuite au 10 juin.
WV
Mardi 27 mai.
M. Destrée (soc.) interpelle M. le ministre
de la guerre au sujet du meurtre du soldat
Séverin il demande ce que le miuistre
compte faire pour indemniser la familie de ia
victime.
M. De Broqueville rend hommage a la
mémoire du soldat Séveiin tué en service
comrnandé.
M. Destrée demande ce que je ferai pour la
familie Séverin. II doit savoir que le départe
ment de la guerre ne peut intervenir en pareil
cas que par voie de secours provisoires. La
loi de lui permet pas de faire autre chose.
Mais heureusement nous disposons d'une
somme importante grice au fonds Carnegie.
Nous demanderons qu'une partie de ce fonds
soit appliquée au cas présent.
On me demande comment il est possible
que deux soldats se soient énivrés. II y a des
régies trés strictes mais on ne peut tenir le
soldat constamment a la caserne et c'est k
leurs heures de liberté que les militaires
s'énivrent.Les deux criminels s'étaient sauvés
de la caserne par escalade et allèrent boire
dans les cabarets. Puis ils rentrèrent a la ca
serne. On les mit dans une chambre sous la
surveillance d'un autre soldat. Ils prirent
leurs armes, bousculèrent la sentinelle et
s'enfuirent.
La Bentinelle essaya de les suivre mais ne
put guère s'éloigner de son poste étant en
pays inconnu et en pleine obscurité.
Sur les 6 régiments cantonnés dans le Hat-
naut, il y a eu 8 cas d'ivresse. Ils ont été sé-
vèrement réprimés. Tout le monde doit re-
connaitre que la gendarmerie et les troupes
ont accompli leur mission avec beaucoup de
discrétion et de dévouement.
La Chambre continue la discussion de
l'interpellation de MM. Daens et Fonteyne,
sur le minimum de salaire des ouvriers du
chemin de fer.
M. Van de Vyvere. M. Daens dans son
interpellation a soigneusement omisMe signa
ler les nombreuses améliorations apportées
au sort des cheminots en ces derniers temps.
C'est une injustice que MM. Pépin et Ozeray
ont partiellement réparée.
II est vrai qu'ils ont donné un caractère
électoral aux améliorations qu'ils reconnais-
saient (Rires).
En 1910, M. Helleputte a accordé aux ou
vriers du chemin de fer des améliorations de
situation dont la charge annuelle atteint
3.177.000 francs.
M. de Broqueville a également procédé k
diverses réformes dont la charge en 1911 at-
teignait plus de 4 millions
En quatre ans, comme dépenses ordinai-
res, les améliorations atteignent i3,56o,ooo
francs. Et on vient dire que nous n'avons
rien fait pour les ouvriers du chemin de fer 1
Contrairement a ce que paraissent croire
les interpellateurs, le département des che-
mins de fer paie une pension a ses ouvriers.
Le sort de cos ouvriers et agents est telle-
ment peu malheureux qu'il y a dix candidats
pour une place.
Si j'adoptais ce que demandent les interpel
lateurs, il faudrait qu'ils me procured les
15 millions que coQteraient annuellement let
réformes qu'ils proposent.
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JOURNAL
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©rgane Catholique
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