pZ?uT'Pémmt-A«.
Nécrologie
L'enfanticide d'Ypres
Secrétariat
d'apprentissage
m
i Garde Catholique
Départ pour Beverloo
Le sonneur des cloches
Bibliographie
>k
charge de la vile, et i.5oo fr. a charge de la
fabrique d'église.
II n'entre plus dans l'intention du Collége
de chauffer en même temps la salle de spec
tacle, ainsi qu'il en avait e'té question d'abord.
Un chauffage indépendant semble préférable.
Le nombre des représentations en hiver est
assez limité, et on s'en tiendra, comme pré-
cédemment, au chauffage par des poêles. II
est possible, du reste, que par la suite, un
service public soit installé, au Parnassus-
hof et dans l'immeuble attenant. Un chauf
fage pourrait être alors installé pour ce bloc,
ainsi que pour le théatre.
Pour ce qui concerne les frais de chauffage,
on s'entendra avec la fabrique d'église pour
le coüt annuel. On tachera de faire une éva-
luation a ex-aequo et bono de facon qu'il
n'y ait de préjudice pour personne.
Des deux systèmes de chauffage central, a
eau chaude oil a air chaud, nous avons pré»
féré choisir le premier, comme plus pratique
et plus propre.
Le Conseil vote ce crédit.
Dragage du bassin du canalcrédit.
M. le président. L'état fait en ce moment
draguer le canal d'Ypres a l'Yzer. M. Brael,
entrepreneur de travaux publics a Damme,
qui exécute ce travail, a offert a la ville de
faire ég'alement le dragage dune partie en
amont dü bief sur une longueur de 190
mètres. Cé travail n'a plus été fait depuis
i860, et depuis cette date éloignée, le bassin
a eu le temps de s'envaser, au point que la
presse a élevé des critiques acerbes. Le prix
soumis par cet entrepreneur est de 1 fr. 40
le metre carré, soit pour 2.597 metres, pour
une profondeur de 2 m. 5o, une dépense
totale de 3.636 fr. 5o. M. l'ingénieur propose
le chiffre forfaitaire de 3.5oo fr. Ce serait
réaliser une économie que de faire exécuter
ce travail dans les conditions présentes.
II n'est pas entièrement établi si l'entretien
du bassin incombe a la ville plutöt qua
1-Etat. C'est done sous certaines réserves que
nous ferons exécuter ce travail. Nous deman-
derons done l'Etat la restitution de la
somme dépensée et éventuellement son in
tervention.
M. D'Huvettere. Au cas oü cette dé
marche réussirait, la somme ainsi économi-
tée ne pourrait elle être utilisée pour l'amé-
lioration des quais f
M. le président. Effectivement, cette
somme pourrait être utilisée dans ce but si la
restitution en est faite. Les murs de quai ne
sont pasachevés du cöté gauche. J'ai toujours
rèculé devant la dépense qui serait assez forte
et qui incomberait uniquement a la ville. Je
remercie M. D'Huvettere de son observation.
M. le président- II
le president. Un
oevra etre intentee par Ic
e action en msticc
es nospices civils
contre deux locataires récalcitrants. Je pro
pose de donner d'urgence l'autorisation re-
quise.
Le Conseil donne l'autorisation.
Use demande a été faite également par les
organisateurs de la fête équestre qui 4 lieu
dans un mois, aux fins d'établir une Coupe
de la ville d'Ypres Le coüt en serait de
5oo fr. Un reglement spécial l'attribuerait,
selon les usages, au gagnant de la course,
qui la passerait ensuite au nouveau gagnant.
Ce serait une coupe réglée. (Rires).
M. D'Huvettere. Au cas ou elle ne
serait pas gagnée, elle devrait faire retour a
la ville.
M. le président. Nécessairement. II
serait stipule quelle serait déposée au Musée.
L,e Conseil vote le crédit nécessaire.
M. Bouquet, membre de la commission
de l'Harmonie Communale, demande un
crédit de aoo fr. pour permettre a ce corps
d'assister au festival du i5 juin prochain a
Rousbrugge-Haringhe.
Le Conseil vote d'urgence ce crédit.
M. D'Huvettere demande si la solution de
la question de l'ébouage est proche.
M. le Président. II n'y aura probable-
ment pas moyen de s'entendre avec les
boueurs. En attendant, nous avons fait tout
ce que nous avons pu, pour que le service
soit continué avec régularité. J'espère pou-
voir sous peu présenter un reglement sur
l'ébouage.
M. D'Huvettere. II n'est guère étonnant
que la ville ne puisse garder ces ouvriers a
són service. lis sont mal payés et leursalaire
ne correspond nullement avec la cherté des
vivres. Et cela en un temps oü l'on répète
sans cesse qu'un père de familie pour vivre
convenablement, doit gagner 5 fr. par jour...
M. le Président. C'est vrai, leurs bau
dets mangent bien. (Rires). Je ne puis cepen-
dant pas acheter des chevaux et des baudets.
Nous n'avons pas besoin de vieilles biques
La séance publique est levée a 6 h. i5.
M. Ileetor Bossaert, avocat-avoué en
notre ville, président de Ia Cbambre de
discipline des avoués pres le Tribunal de
1« Instance d'Ypres,président de la Commis
sion de la bibliothèque publique et membre
de la Commission administrative de l'Insti-
jution royale de Messines, est décédé a
Ypres samedi dernier, 31 Mai, a lage de 81
ana.
Avec lui disparait une figure Yproise in
téressante, un vétéran d'anciennes luttes
politiques, un avocat éminent, un citoyen
honoré et respecté de tou3.
Sa carrière comme avocat fut brillante et
singulièrement féconde en quelle estime et
quelle vénération le tenaient ses confrères
du barreau et Jes membres de la magistra- j
ture, les discours prononcés a l'occasion de
son décès et lors de la célébration de son
cinquantenaire professioneel le disent suffi-
samment.
En politique, il fut pendant la majeure
partie de sa vie un adversaire redoutable et
tenace pour le parti catholique.
Dans la vie privée, il fut un père et un
époux modèle, un citoyen accompli.
M. Bossaert est mort en parfait chrétien.
Nous présentons k Madame Bossaert et a
sa familie nos vives et respectueuses condo-
I léances.
r«r
Monsieur Bossaert fit partie du Conseil
communal d'Ypres du 2 septembre 4872 au
24 mars 1891 i! remplit les fonctions d'é-
chevin du 12 février 1876 au 24 mars 1891
et celles de bourgmestre intérimaire partir
du 20 octobre 1888 jusqu'au 24 mars 1891.
respecté et aimé. II nous reste son souvenir
et ses traditions qui seront perpétuées, car le
nom d'HECTOR BOSSAERT restera syno-
nyme de bonheur, de probité et d'honneur.
Mercredi a l'ouverture de l'audience civile
du Tribunal l'éloge funèbre du défunt fut
tour a tour prononcé par M. le Président
Biebuyck, M. le Sub9titut Van der Heyde,
et Maitre Colaert en présence des membres
de la magistrature, du parquet »t du bar
reau.
Discours de M. Biebuyck,
Président du Tribunal de ire Instance.
La magistrature prend une part émue au
deuil qui atteint le barreau.
M. BOSSAERT n'était pas seulement un
avocat de talent, le doyen, par l'ège et l'an-
cienneté, du barreau d'Ypres, le Président de
la Chambre des avoués, il incarnait en lui
les traditions de noblesse et de désintéresse-
ment du barreau aussi restera-t-il, pour
ceux qui l'ont connu, un modèle de vertu
professionnelle.
ailleurs qui fut celle d'un de ces contem
porains, l'une des gloires du barreau beige
car il avait fait du travail, la loi, la raison
d'être, la passion même de sa vie il y puisait
constamment de nouvelles sources d'énergie
et de santé, et le secret de cette verdeur phy-
siqueet intellectuelle que nous nous plaisions
a admirer en lui, et a laquelle l'age sem-
blait ne pouvoir porter aucune atteinte.
II y a neuf ans, presque jour pour jour,
nous fêtions dans cette même enceinte le
cinquantenaire professionnel du défunt.
Tel il était a cette époque, tel nous le
vimes, jusqu'il y a quelques mois, le plus
ponctuel et le plus diligent, dans l'accom-
plissement de tous les devoirs de sa profes
sion.
La mort est venue, si l'on peut dire,
l'arracher a son cabinet de travailmais elle
ne l'a pas pris a l'improviste, elle l'a trouvé
prêtentouré de sa femme et de ses enfants
dont il était l'idole, il a rendu le dernier
soupir avec la foi dans le coeur et l'espé-
rance sur les lèvres.
Puisse sa mémoire rester en vénération au
sein du barreau Yprois
Quant a nous qui l'avons connu de plus
prés, nous tenons, en lui adressant ce suprè
me hommage, a témoigner de la sympathie
et de l'admiration profonde que nous profes
sions pour son caractère et son talent.
Discours de Monsieur Van der Heyde,
Substitut du Procureur du Roi.
Je m'associe, au nom du Parquet, aux
paroles prononcées par Monsieur le Prési
dent.
Nous désirions ardemment revoir ici cette
noble figure, entendre encore cette male
voix qui retentit si souvent au profit de la
vérité et de la justice, retrouver en face de
soi, a la barre, cet avocat ardent, d'un
jugement droit et d'une science profonde.
Bien qu'éloigné depuis des mois du Palais
oü il parcourut une longue et féconde car
rière, il n'avait pas perdu contact avec le
Parquetjusqu'a ses derniers jours il prenait
a coeur les intéréts qui lui étaient confiés
sa plume avait remplacé sa parole ses
dernières lettres dénotaient une main encore
ferme et c'est ce qui nous faisait espérer,
malgré son grand age et lamaladiesournoise,
son prochain retour parmi nous.
Hélas la mort qui ne respecte pas les
cheveux blancs nous a enlevé ce jubilaire
Discours de Maitre Colaert,
au nom du Barreau.
Messieurs, Chers Confrères,
Vous trouverez sans doute, comme moi,
qu'il convient que l'ainé des membres du
Barreau prononce a son tour une parole de
regret, a propos de la mort de notre vénéré
Doyend'fige, Maitre Bossaert.
Notre distingué et aimé confrère a renoncé
aux honneurs qui lui étaient düs il a refusé
les fleurs et les louanges qu'on aurait pro-
diguées autour de sa tombe. Nous nous
nclinons devant des volontés souvent et
énergiquement exprimées mais personne ne
nous en voudra de dire, presque entre nous,
pourquoi il nous était cher et combien nous
regrettons de le perdre. Nous garderons d'ail-
leurs la stricte mesure dans laquelle il nous
permit, en 1904, lors de son cinquantième
anniversaire, de rendre hommage a sa longue
et léconde carrière.
Du cóté de l'intelligence et de l'esprit
Maitre Bossaert était des mieux doué. Sa
parole était chaude, éloquente, quelques fois
incisive elle était toujours l'expression sin-
cère d'une conviction ardente. II avait au
plus haut degré l'amour de sa profession
qu'il voulait probe et considérée, l'amour de
ses causes qu'il croyait toujours justes et que,
sans cette conviction, il n'eut pas traitées,
l'amour du travail qu'il envisageait comme
une loi imposée a l'homme et qu'il n'aban-
donna que lorque la mort l'y forca.
Maitre Bossaert avait une autre qualité
que la reconnaissance nous oblige tous a
proclamer. Les vastes connaissances que de
solides études et une longue pratique lui
avaient fait acquérir, il les mit volontiers
a la disposition non seulement de ses sta
giaires, mais de tous ses confrères qui
s'adressaient a ses lumières. Combien il était
heureux, n'est-ce-pas mes chers confrères,
de pouvoir nous donner un conseil, commu-
niquer une ancienne étude, indiquer un
jugement ou arrêt, exposer une doctrine
d'auteur tout cela le plus souvent par écrit,
comme s'il s'était agi d'une affaire sienne.
Dans un tel confrère, notre chef et notre
guide a tous, aurait dü se réaliser le vceu,
que nous avons si souvent formulé, de le
voir célébrer vaillamment son soixantième
anniversaire d'entrée au Barreau. II n'en
vingt quatre ans èt ses labeurs ininterrompus
ont trahi ses forces. Consolons nous a la
pensée des vertus professionnelles dont il
nous a donné l'exemple et laissé le souvenir.
Si Bossaert n'est plus, sa mémoire nous
restera Lui, il est allé jouir du repos qu'il
ne connut et nè chercha pas sur la terre.
Les funérailles deM. Bossaert onteu lieu
Jeudi all heures en l'Eglise St Martin, au
milieu d'une affluence considerable de pa
rents et d'amis.
A la demande expresse du défunt les hon
neurs militaires n'ont pas été rendus a sa
dépouille mortelle et aucun discours n'a été
prononcé.
ea
Mort de M.l'abbé Emile Verhaeghe
Curé de St-Joseph a Ostende
Monsieur le Curé Verhaegbe est pieuse-
ment décédé, Mardi, succombant aux suites
de l'attaque d'apoplexie dont il fut frappé le
13 mai dernier, veille du jour oü la popula
tion ostendaise s'apprêtait a fêter son jubilé.
M. Verhaeghe était né a Wervicq en 1844.
Lntré au Séminaire de Bruges en 1865, il
recut la prêtrise en 1869. Après avoir 'été
vicaire de Houthem (Furnes) et de S' Gil
les (Bruges), il fut nommé curé de la nouvelle
paroisse de Saint-Joseph k Ostende et in
stallé le 22 mai 1889.
Le vénéré défunt qui jouissait a Ostende
de toutes les sympathies, était le frère de
M. Jean Verhaeghe, membre de la deputa
tion permanente de la FJandre Occidentale
et de M. AugusteVerhaeghe, Bourgmestre de
Wervicq.
Nous les prions d'agréer pour eux et pour
leur familie l'hommage de nos chrétiennes
condoleances.
Federation Caprine
de 1 arrondissement d'Ypres
Le concours annuel de chèvres de race 1
ftp 1 °e,0lganisé sous les auspices de l'Etat,
meLlT d' Ti»«, a eu liOT Sa->i
aZJ u tl0D des boucs> de MM Van
Van Hev7cu8rirOÜ0m0VEMB'UgeS;
Uarles- secrétaire de la réas-
surance provinciale delaFlandre Occiden
tale, a Vladsloo De Caestecker Emile, in
specteur vétérinaiie provincial, a Ypres.
Pour la section des chèvres de MM. Cop-
pieters, conseiller provincial, a Bruges De-
puydt Jules, conférencier, a Aertrycke
Vander Meersch Jules, échevin, k Boits-
houcke De Coene Jean, conseiller com
munal a Swevegheoi.
Les primes suivantes ont été décernées
ltr concours Boucs sans cornes, sans
dents ou deux dents. 17 inscrits. 4r prix,
Syndicat de Westoutre 2e et 3e, id. de Zon-
nebeke 4e, id. de Vlamertinghe 5e, id. de
St-Jean 6', id. de Vlamertinghe 7«, id. de
Dickebusch 81, id. de Watou 9e, id. de
Langemarcü 10e, id. de Langemarck lle
id. de Ploegsteert 12*, id. de Brielen.
2« concours Boucs a 4 et 6 dents. 14
insciits, lr prix, Syndicat de Dickebusch
2', id. de PloegBleert3«, id. de Zonnebeke;
4e, id. de Kemmel 5e, id. de Boeeinghe
6=, id. do Westoutre; 7e, id. de Poperingbe;
8e et 9e, id. de Proven 10e, id. de Comines-
ten Brielen lle, id. de Watou 12", id. de
Langemarck.
3e concoursBoucs a 8 dents. 19 ins-
crits. lr prix, Syndicat de PaBschendaele
2«,id. de Zillebeke 3e,id. de Passchondaele;
4«, id. de Voormezeele 5e, id. de Dranoutre;
6e, id. de Woesten 7e, id. de Watou 8e, id.
de Poperingbe 9e, id. de B xschote 10e,id.
k de Poperinghe; Il#etl2«,id. d'Elverdinghe.
4e concours Chèvres sans cornes, Bans
dents ou avec deux dents. Parmi les
distinctions, nous relevons les suivantes
5° prix, Polley IL, Pop>=rirghe 13«, Demey
M Gheluwe 25«, Bartier A., Poperinghe
30c, Six-Dubois, Houthom 4le, Vermeersch
J Poperinghe 47», Denys D.,Cappelle-ten-
Brielen.
5e concours Chèvres 4 et 6 dents.
Quelques prix décernés 5e prix, Hennebel
A., Poperinghe; 46e, Devloo L., Poperin
ghe 26° et 30', Doolaeghe, Houthem 35e,
Vermeulen, Poperinghe 38e, Boyaert.Kem
mel 4Ge, Lerberghe, Ypres 43', Barbez,
Ploegsteert44e, C. Gesquière, Poperingbe
45e, Fournier Paul, Comines 48e, Vernick
C., Ypres 49e, Barbe Victor, Houthem
50c, Lefever, Kemmel 52e, Parsy J Hout
hem.
6e conccurs Chèvres a 8 dents. Entr
autres prix 3" prix, Bossaert, Ypres 19e,
Reue J., Kemmel29e, Depoorter, Poperin
ghe 31e, Veuve Noterdame, Houthem
32e, Oreel, Poperinghe 34e, Goemaere,
Poperinghe 35e, Barbez, Ploegsteert 39e,
Indevuyst, Ypres 43e, Duthoit, Houthem
45e, Dickery, Kemmel; 46e,Dubois Verraes,
Boyaert, Kemmel52«, Parez, Houthem
54e, Blauckaert, Comines öbe, Dekoker,
Poperinghe 59«, Lorein, Comines-ten-Brie-
len 60e, Ramon, id. 61e, Delvaux, id 62e,
Tops, Poperinghe 61e, Vandevoorde, id
devant'la Cour d'assises
de la Flandre Occidentale
Nos keteurs se rappellent quele21 no-
vrmbre dernier, on trouva le long de la
digu9 du caDal k Ypres, le cadavre d'un
enfant du sexe masculin, paraissant a de
six a 6ept semaines. L'autopsie démontra
que l'enfant ne portait pas de traces de
violences, mais avait dü succomber par im-
mersion.
La nommée Julie Van Eeckbuutte, ügée
de 17 ans, qu'on avail vue dans ces parages,
portant un enfant, lut arrêtée. Elle recon-
nut que la veille elle était arrivée de Bru-
xelleset avait mis l'enfant dans l'eau, paree
quelle ne pouvait plus le nourrir, ne ga
gnant que 25 francs par mois. II est a
remarquer quelle lut congédiée le 19 no-
vembre du service oü elle se trouvait k
Laeken. A la famme Van Molein, nommée
Berthe De Coster, ibez laquelle l'enfant se
trouvait en nourrice, l'accusée avait propo
sé de laisser mourir l'eufant par la faim,
proposition qui ne trouva pas d'éoho.
D'un autre cóté, l'accusée déclara qu'un
jour, elle avait demandé a la femme Molein
si elle ne connaissait pas un moyen sür de
se débarrasser de son enfant. La nourrice
lui aurait rópondule moyen le plus effec-
tif serait de jeter votre enfant a l'eau.» Cette
allégation est contestée par la femme
Molein.
Julie Van Eeckhoutte a comparu cette
semaine devant la Cour d'assises qui l'a con-
damnée a douze années de travaux forcés.
92 3> <E»
Mercredi 18 courant se réunira a Ypres
un jury d'examen aux üns d'attribuer, le cas
écbéant, un diplome de capacité a M. Hec
tor Bayen, apprenti-peintre chez Mr Em.
Beirnaert.
Cet examen est organisé par le Secrétariat
d'apprentissage d'accord avec Mr le Minis-
tre de l'lndustrie et du Travail.
Les membres du jury sont: MM. Julien
Antony, président, Prosper Degroote, H.
Costeur, tous deux patrons peintres, M.
l'ingénieur Coomans et M. Mattbys, chef de
bureau a TOffice des Métiers et Négoces.
HARMONIE COMMUNALE
Programme du Concert du Dimanche 8 Juin
a 8 h. 3o du soir.
1. Strasbourg, marche J. Andrieu.
2. Flandre au lion, ouverture F. Gevaert.
3. Fantaisie de l'opéra Le Cid
Massenet.
4. Récit et air de Jerusalem. Verdi.
5 Paraphrase de Lorelly. Nesvadba.
i Réueion aujourd'bui Dimanche a 8 hrs
du soir. Conférence Bur le Congo par le
R. M. Dassonville, prévöt do la Garde
Catholique.
3> 9> 3>
Un train spécial a importó cette semaine
vers le camp de Beverloo, le l«r bataillon
du 3e de ligne, pour y effectuer jusqu'au
5 juillet, sa période annuelle de tir et de
manoeuvres.
vw-
Emile Verhaeren a chanté le sonneur de
cloches, attaché k son nr.étier, dont l'ame
fruste vibre a l'unisson avec le religieux
airain, et qui refuse de quitter l'antique tour
incendiée par la foudre
Le vieux sonneur n'a pasbougó
Et la cloche qui défonca sur le terrain mou
Fut son cercueil et fit son trou...
Du train dont vont les choses, la race des
sonneurs aura bientót disparu. Le progrès,
l'infernal et prosa'ique progrès l'a vouóe a
une morte certaine et, dans vingt ans, seuls
les plus humbles villages, éloignés de fout
chemin de fer, connaltront peut être encore
le robuste paysan aux solides biceps qui
évei le par de savantes tractions rythmées,
la voix profonde des cloches brinbaffiintes,
tour k tour clamant la joio des fêtes, la
tristesse des deuils ou le sauvage effroi des
tocsins nocturne?.
Car, de toutes parts, on remplace le son-
iieur par.un moteur electrique qui ne se
fatigue jamais et se met eu marche eu tour-
nant un commutateur.
Dans lesvilks, ce système se géuéralise
de plus en plus et, k Anvers notamment,
duns toutes les églises nouvelles, St-Joseph,
la Ste-Famille, St-Willihrod, St-Jean, St-
Antoine, ce sont des appareils électriques
allemands, faut il le dire! qui font battre,
dans les clochers, le ceeur des voix souores.
Jusqu'a présent, toutefois, Notre-Dame
avait échappé a cette poussée moderniste et,
les jours de grande fête, il fallait toujours
dix hommes vigoureux pour mettre en
branie le géant Carolus qui depuis plus de
quatre cents ans, participe a la vie multiple
de la cité.
Lélectricité ajant fait irruption dans
l'antique tour, oü elle règle l'horloge, il n'y
avait vraiinent plus aucuue Jraison pour ue
pas lui faire sonner les cloches. C'est ce qui
va se réaliser. Un accord est intervenu k cet
effit entre la ville et le conseil de fabrique
de Notre-Dame. La première déboursera fr.
5,520, le second fr. 13,655 et pour dix neufg
billets de mille, des ingénieurs d'outre-Rhin
installeront les moteurs qui désormais rem-
placeront les bras souples et forts des son
neurs démodés.
Saluons la longue lignée de cos bravrs
obscurs au moment oü ils s'en vont pour
toujours. Ils ont étéd'humbles dispensateuis
d émotions trés pures et trés nobles.
VV%
Vient de paraitre
LE CÉRÉMONlAL (ou l'Art de pat ter en
public), 4« Edition, en 2 volumes, compre-
nant 300 Allscutions, Discours, Toasts, Eloges
funèbres pour Associations, Banquets, Céré
monies publiques, Comités, Concours, Confé
rences, Congrès, Décès (70 éloges funèbres),
Distributions de prix (3-j discoursElections,
Fête Nationale, Fêtes publiques, Fêtes sco-
laires, Inauguration d'écoles, Mariages,
Noces d'argent et d'or, Prix de vertu, Récep'
tion des autorités Ministres, Gouverneurs
provinciaux, etc., Remises de décorations,
Réunions publiques, Sociétés amicales de
gymnastique, etc., Syndicate, etc.
Ces 2 volumes contiennent les textes des
Allocations, Discours, Toasts, Eloges funèbres qui
ont été compoBés par des hommes dont le
ta'ent et l'autorité ont consacré la reputa
tion.
Souvent, ces allccutions pourront être
prononcées textueliement ou avec de légères
t Quelques dates peuvent résumer la car-
rière du défunt il naquit a Langemarck le j
29 février 1829 après de brillantes études
au Collége St Amand a Courtrai et a l'U ni- j
versité catholique de Louvain oü il conquit
son diplome de docteur en droit en 1854, il
vint se fixer comme avocat a Ypres.
t
A*--:*- 1 - 11-> f'-x
/40»*, Tivlno VjAPOQ Pale.