Téléphone $3 Téléphone 52 CMOMQÜE rPMO/SE La pailltipallon Yprolse aun ancien Daas les Fiandres r Samedi 21 Juin 1913 le N° 10 centimes 48e Année N° 4791 Installation de la Commission electorale La rémunération des miliciens j Le Progrès et la science ::i On s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres, et Le Journal d'Ypres paratt une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. A tows les bureaux de poste du royaume, Les annonces coütent i5 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal So centimss la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires coötOttt 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandr«9) s'adresser k YAgii&b liavas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et i Paris, 8, Place de la Bourse. Jeudi matin, a eu lieu dans la grande salie de conversation du Sénat, la se'ance ^'ins tallation de» XXXI chargés de i'étude des systèmes électoraux provincial et communal. Tous les membres étaient présents a 1'excep tion Je M. Destrée. M. Berryer a prononcé le discours d'ins- tallation, amplification du discours au Roi qui précédait l'arrêté royal nommant la commission. Le rninistre s'est retiré ensuite et M. le président t' Kindt de Roodenbeke, prononca une courte allocution pour souhaiter la bienvenue aux membres de la commission. On discuta ensuite la procédure a suivre pour les travaux a entreprendre. Sur la proposition de M. Hymans il fut dé- cidéque le bureau s'adjoindrait quatre mem bres dont MM. Dejace, Vandervelde, Wax- weiller et Woeste. Cette commission fera un avant projet des règlements et tracera le programme des ques tions étudier. La Commission s'est alors ajourriée a sine die it mais on pense que la nouvelle séance aura lieu le 20 juillet. Le discours de Al. Berryer. Voici le discours prononcé par M. le rninis tre Berryer, et dont nous parlors plus haut Le gouvernement remplit en ce moment son devoir élémentaire de procéder a l'instal- lalion de votre Commission, moins pour pré- eiser une mission qui vous t st connue que pour vous remercier et souligner l'importance de l'oeuvre qu'il confie a votre patriotique labeur. Je me plais it proclamer solennelle- rnent qu'aucun de ceux auquels nous avons cru utile de faire appel n'a hésité a nous prêter le concours de son autorité, de sa science ou de son expérience. Tous vous avez répondu avec empressement a notre invita tion. Le gouvernement tient a vous en exprimer publiquement sa sincere gratitude. II n'est pas de moyen plus sur pour un gouvernement de s'éclairer sur l'opportunité, la possibilité et l'orientation dune réforme éleclorale quei- conque que d'assister a l'examen critique, par une assemblee comme la votre. des diverses formules qui ont été préconisées. L'accueil que l'opinion vous a réservé démontre que le sentiment de confiance du gouvernement est unanimement partagé, J'ai été heureux de voir votre dévouement immédiatement récompense' par cette faveur marquée et peu commune. Ce n'est pas évi- demment que des critiques ne se soient éle- vées. Elles étaient inévitables. Mais j'ai le plaisir de constater qu'elles vous ont été épargnées et qu'elles ne s'adressaient qu'a moi. La valettr, la science et les titres des per- sonnalités qui composent cette Commission n'ont été contestés par personne. Certes, des lacunes ont été signalées. L'abs"nce de cer tains noms a été deplcrée. Trèsheurcusement rien n'était plus fondé que ces critiques. Ce serait, en effet, une constatation peu flatteuse pour notre amour-propre national s'il fallait penser que la liste était close autrement que par la nécessité de limiter le nombre des membres et qu'il ne restait plus dans notre pays d'incontestables competences et des spé- cialistes éclairés qui auraient trouvé juste place vos cötés. Est-il bien nécessaire, Messieurs, de mettre en lumière l'importance de votre mission Le parlementarisme et son organisation exercent sur l'esprit public une réelle fascina tion qui, trop souvent, fait perdre de vue l'importance considerable d'un bon fonction- nement du gouvernement local, en contact direct avec les nécessités, les intéréts moraux et matériels auxquels il faut pourvoir, les misères qu'elles ont pour mission de soulager. Les Administrations locales, qu'on a trés justement appelées des Etats en miniature, ont, dans la vie politique et sociale, un role prépondérant, qu'il ne faut pas méconnaitre. Plus les années s'accumulent sur moi, disait Gladstone, dans un discours prononcé en 1892 plus j'attache de prix aux institutions locales e'est par elles que nous acquérons l'intelligence, le jugement, l'expérience poli tique et que nous nous rendons aptes a la liberté. Sans elles, nous n'aurions pu conser- ver nos institutions centrales. Ceux d'entre vous, et ils sont nombreux, qui ont fait leurs premières armes dans la vie poiitique de nos provinces et de nos commu. nes ne contrediront, certes, pas a ces paroles.» L'uti des vötres, le savant sociologue au- quel il a plu au Roi de confier la vice prési- dence de votre commission, a fait ressortir dune facon magistrale, dans son livre intitu le De l'esprit du gouvernement démocra- tique toute l'importance qu'il faut attribuer a la bonne organisation du gouvernement local. II dit notanrment que les institutions lo cales, ames de la démocratie, sont aussi l'&me du régime parlementaire et du droit électo- ral. C'est done travailler a une oeuvre peu commune que de rechercher si ces institu tions ne peuvent être améliorées. Cette oeuvre, a elle seule, est digne a tous égards de concentrer l'attention et de récla- mer l'activité J une assemblée comme la vo tre. Ai-je Ie devoir, après avoir souligné son importance, d'insister encore sur l'étendue et la spécialité de votre mission? Ne vais-je pas, si je le fais, vers les deux écueils que i'aper- cois avec inquietude en m'aventurant a répé ter en d'autres termes les indications que con- tient le rappoit au Roi Je risque de provo- quer des exeicices d'exégèse qui, avides de différences d'intonations et de nuances, au- ront vite fait de créer l'ombre la ou se flatte de régner 'a clarté. D'autre part, ne pourrait-on voir dans l'in- sistance d'une repétition, une défiance gratui te etinjuste? LaCommission est d'institution gouvernemenlale, c'est a l'appel du rninistre de l'intérieur que ses membres ont répondu. Dans ces conditions, il ne convient certes pas que le gouvernement paraisse soupconner ses invités de vouloir substituer leur menu au sien,ni qu'il cherche a les en empêcher.en les enfermant tout de suite a grands renforts de commentaires, dans leurs limites d'une hospi- talité tyrannique. L'objet exclusif des études de la Commis sion est le problème de l'électorat communal et provincial, mais c'est le problème tout en tier abordé par n'importe quelle face et placé dans le cadre qu'occupent ces institutions électorales dans l'ensemble de nos institu tions nationales. A eet égard cette question n'a pas été posée. La spécialité du problème soumis a l'examen de la commission est-elle rigoureuse au point quelle interdirait de se rappelerque toutes les institutions d'un pays ont entre elles des liens étroits et que l'excel- lence ou l'insuffisance d'un régime électoral peuvent prétendre s'e'tablir par la compari son avec d'autres régimes qui, a d'autres éta ges, les complètent et les précédent II va de soi, Messieurs, que la liberté de discussion et d'argumentation est entière. II n'est jamais entré dans la pensée de l'auteur du rapport au Roi de deinander au défenseur d'un système de l'exposer d'une manière in complete et de renoncer par exemple a faire valoir en sa faveur sa facilité d'adaptation sur d'autres terrains. A un pole opposé, ceux qui partent de la conception d'un système de contre-poids, cherchant a réaliser l'équilibre parfait entre les diverses institutions électorales d'une na tion, pourront faire valoir combien la formu- e qu'ils défendent pour 1 électorat communal se différencie de celles qui seraient en vigu.ur ou qu'ils préconiseraient pour les autres régi mes. En un mot, chacun peut projeter sur le problème a I'étude, les lumières que sa con viction scientifique recueillerait dans d'autres domaines,mais le seul problème mis a I'étude est l'électorat communal et provincial. L'ar rêté d'institution de votre commission et le rapport au Roi qui jusfifie cette institution prévoient done trés intentionntllement que les avis, les appreciations, les votes et les conclusions de la Commission ne pourront porter, tant au point de vue théorique qu'au point de vue pratique, que sur les systèmes d'organisation de l'électorat provincial et communal. II conviendra sans doute a votre commis sion de délibérer dès cette première réunion sur la méthode a déterminer, ['organisation a donner a ses travaux, ie plan a poursuivre, l'ordre dans lequel les diverses sous-questions dont se compose le problème seront abor- dées. Accordera t-elle, et dans quelle mesure une publicité a ses délibérations Répartira-t-elle ou non ses membres en di verses sections Ce sont la toutes décisions que le gouvernement aurait pu prendre,mais qu'il a préféré laisser a votre plus entière li berté d'appréciation. Tout plan qu'il aurait présenté aurait pu paraïtre tendancieux. II a estimé que le plan devait être votre et tracé par vous en pleine indépendance. II sera le témoin attentif de vos travaux. Mais s'appliquera dans la mesure des moyens dont il dispose, surtout de ceux dont il dispose seul, a mettre tout en oeuvre pour vous per- mettre de poursuivre vorecherches aussi loin et aussi rapidement que possible. Je tiens a eet égard a vous indiquer dès aujourd'hui, puisque aussi bien c'est la seule fois ou j'aurai l'occasion de prendre contact avec vous,une rnatière qu'il de'pendra de vous de mettre largement a contribution le con cours des agents du gouvernement. II n'est pas douteux qu'il rentrera dans les de'sirs du plus grand nombre d'eutre vous de posséeer un exposé aussi complet que possible de la législation électorale en vigueur a l'étranger. II ne s'agit pas, bien entendu, d'espérer dé- couvrir, par dela nos frontières, des systèmes ignorés ou des formules inédites, mais de permettre une comparaison entre les solu tions que les divers paysjjont données au pro blème que votre Commission a charge d'étu- dier. VW La rémunération sera supprimée désor- mais pour les miliciens dont les families sont dans l'aisance et remplacée pour les autres par une indemnité pécuniaire allouée a la familie du milicien et proportionnée au nombre de journées de préssnee sous les armes. Voici comment M. Berryer dans l'exposé des motif's du projet de loi analyse ses prin- cipales dispositions En vous proposant de substituer a une rémunération qui est allouée a tous les mi liciens sans préoccupation de leur état de fortune, une indemnité de rnilice réaervée aux seules families qui ont a souffrir maté- riellement du départ du fils pour l'armée le Gouvernement ne se dissimule pas que la réforme présente des difficultéa d'applica- tion. De multiples circonstances viendront in- fluer eur la situation matérielle des families: le nombre des enfants, leur capacité de tra vail, létat de santé des membres de la familie, les ressources personnelles, etc., et il n'est pas possible, dans un grand nombre de cas,d'établir des bases stables permettant l'octroi de l'indemnité, sans qu'il soit fait appel a l'appréciation des contingences par une autorité compétente. Mais, pour réduire a un Btrict minimum le nombre des situations qui devront faire l'objet d'un examen spécial, le projet de loi répartit les families des miliciens en 3 cate gories Une première catégorie comprend celles qui sont présuméss avoir besoin de l'indem- té pour subvenir a leurs charges. L'alloca- tion leur sera accordée d'office, mais, comme la présomption de géne peut, dans certains cas être démentie par les faits, la loi permet aux autorités compétentes de faire fléchir la regie ei de refuser l'indemité aux families qui seraient dans l'aisance, nonobstant leur situation au point de vue de la contribution personnelle ou le taux peu élevé de leurs impositions foncières et personnelles au profit de l'Etat. Quant aux families dont l'aisance se dé- duit du montant de leurs contributions, elles verront leurs demandes d'indemnités écartées a priori, a moins qu'elles n'invo- quent des circonstances exceptionnelles qui en justifieraient l'examen. En dehors des families qui, en règle géné rale, obtiendront l'indemnité d'office et de celles pour lesquelies l'octroi de l'allocation ne sera jamais qu'une exception, il en est d'autres, et celles-ci constituent une 3« caté gorie, dont les charges et les resources devront être soupesées pour déterminer leurs conditions réelles d'existence, si elles soliicitent le bénéfice de l'indemnité. Pour cette catégorie, il faut nécessaire- ment 8'en remettre a la compétence d'une autorité qui.s'entourant de tous leséléments d'appréciation, décidera, dans chaque cas particulier, si la situation matérielle de la familie réclame ou ne réclame pas le benéfiee des dispositions légales. Le Conseil do rnilice auquel la loi sur Ia 1 milice aconfié le soin de pronor eer sur les f demandes d'exemption du chef de pourvoyan- ce, paralt spécialement préparé pour l'exa- men de la situation des families de milice. Mais, le Gouvernement estjm9 qui: u'coi guère possible d'imposer encore aux cours d'appel le soin de statuer sur les secours qui seraient introduits ea cette rnatière spéciale, s sans risquer de compromettre les services de cette haute juridiction, alois qu'il s'agit 1 uniquement de questions d'appréciation. f C'est pourquoi il propose au Parlement de canstiluer une commission spéciale au chef- j lieu de la province, pour décider en degré d'anpel du droit des families a l'indemnité qui fait l'objet du projet de loi. Composée du Gouverneur de la province, d'un fonctionnaire de radmiDistration des contributions et d'un membre de l'un des comités de patronage des habitations ouvriè- res et institutions de prévoyanee, cette com- j mission parait être spécialement compétente j pour mener k bonna fin la mission qui lui j serait confiée. Désireux d'assurer la plus grande impar- tialité dans l'octroi de l'indemnité de milice, j le Gouvernement propose d'instituer un second rccours pour le cas oü la juridiction j provinciale d'appel aurait réformé la déci- 1 Bion de lr* instance ou ne se serait pas pre- noncée a l'unanimité de ses membres. Les families trouveront dans cette organi satiou les plus grandes garanties pour l'exa men consciencieux de leurs demandes et, nous l'osons espérer, aucun soupgon d'arbi- traire ou de favoritiema ne pourra effleurer les décisions rendues dans de telles condi tions. Le projet de loi trace d'ailleurs aux juri- dictions la voie qu'elles auront a suivre pour apprécier les titres des requérants a la libé ralité de l'Etat. Aux termes de l'article 2, il faut pour que la familie puisse recevoir l'in demnité, que le milicien se livre k un tra vail rémunérateur et que par ce travail il contribue a l'entretien des siens d'une fa<jon efficace et nécessaire. Point d'indemnité done, si le milicien est étudiant a charge de ses parents, point d'in- demnité encore si le travail auquel il se livre n'est d'aucun secours pour sa familie, soit paree qu'il est insuffisant, soit a raison de la conduite de l'intéressé point de rémunéra tion, enfin, quel que soit le salaire du mili cien si, sans recourir a l'aide de ce dernier, la familie peut subvenir a ses besoins. Ces différents points seront aisément établis, grace aux pièces dont la production sera prescrite par arrêté royalfeuille de contributions, état indiquant la composition de la familie, ses ressources et Bes charges grAce aussi aux avis du collége des bourg- mestres et échevins et au mode devaluation des charges et des ressources qui sera déter- miné d'après les données de l'expérience. En caB de doute, d'ailleurs, le commissaire d'arrondissement et le Gouverneur de la province disposeront de moyens d'investiga- tion pour compléter les renseignements et mettre les juridictions en état de statuer en pleine connaissance de cause. Comme dans le système préconisé, l'in demnité n'est plus qu'une compensation accordée aux families pauvres, pour la di minution de ressources qu'elles éprouvent du chef de l'appel d'un fils a l'ar.néle pro jet de loi proportionne sa libéralité au nom bre de journées de présenco sous les armes. Quant aux bénéficiaires de l'indemnité, le projet lesclasse dans l'ordre que prévoit la loi actuelie sur la rémunération. Si le mili cien est rnarié, l'indemnité reviendra a son épouse s'il est vauf ou divorcé avec enfants, ceux-ci en bénéficieronts'il est célibataira, veuf ou divorcé sans enfants, les parents y auront souls droit; a défaut de père et mère, l'indemnité eera payee aux ascendants, k moins que le milicien a'ait das frères ou soeurs dont la snbsistance n'est pas assurée. auquel cas, l'indettraité sera allouée ces derniers. S'inspirant des raisons d'humanitê qui ont diclé a h législature l'exemption de l'enfant naturel légalement reconnu, soutien indis pensable de sa mère, le projet de loi prévoit également le cas oü un enfant naturel prête rait a sa mère, un concours efficace et né- ovoisaiie pour son entretien. ■vV1- Deux mots entre lesquels semble devoir exister une étroite affinité, mais que sépare en réalité un abime. On dit bien que la Bciecca est en progrès, mais impossible de dire que le Progrès (d'Ypres) e3t en science. Qu'on en juge par ce délicieux spécimen, scientifique et littéraire a la fois, paru dans ses colonnes, Samedi dernier, sous le titre Aux habitants d'Ypres», A propos de la préteudue insalubrité de l'eau de l'étang de Dioktbuscb Pour 8'en oonvaincre, il s'agit simple- ment de vereer un litre ou deux de cette eau dans un recipient, au bout d'une minute, on verra voltigor au fond de l'eau, une quantité de microbes. Oh 1 l'amusante voltige 1 Des microbes vLibles a l'oeil nu, gros comme des haune- tons, voltigeurs, volages, volant avec le ron- flement d'un moteur d'aéroplane... Brisez vos microscopes, Messieurs les sa vants, le trés savant et trés hilaraut corres- pondant occasionnel du Progrès voit voltiger au fond de l'eau une quantité de microbes. Qa'on décroche bien vite le réverbère qui éclaire sa maison et qu'on le remplace par le... Flambeau de la Science L'art ancien dans les Flandrös n a été officiellement inauguré Lundi dernier par M. le Ministre des Sciences et des Arts. La participation Yproise, grace a la presence de notre Conservateur du Musée au sein de la Commission d'organisation et des autorisa- tions bienveillantes accordées par nos auto rités, a été aussi large que possible. Une place toute privilégiés a été réservée aux quatre fameuses têtes décoratives du XIVe siècle de notre Musée. Dans un salon- net, formant en quelque sorte l'antichambre de la grande salie des sculptures, trone sur un Bocle l'admirablo .Sainte Catherine, en marbre, de la chapelle des Comtö3 a Notre 4 a -!«*«■ JOURNAL YPRES ©rgane Catholique de l'Hrrondissement 533 sg w las 35 ÜB

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1913 | | pagina 1