Aliuilii Mail. LAITERIE. AVICULTURE. Science pour tous. Durant les mois de mars, avril et mat, un aviculleur italien a fait la comparaison entre I'incubation natu relle et I'incubation artificielle. L'incubation naturelle a donné 158 poussins sur 242 oeufs fècondés. Vincubation artificielle a donné 209 poussins sur 243 oiufs fècondés. Cönïinuahi la comparaison entre l'élevage naturel et l'élevage artificiel on eut, trois mois après l'éclosion, les résultats suivants Sur les 158 poussins, élevés naturel- lement 75 vivants. Sur les 209 poussins élevés artificiel- lement .'194 viva,nis. Dans ces temps de courses et de vitesse il n'est pas sans intérèt de con- stater les excès de vitesse qu' aiteignent en toute) tranquillité la plupart des oiseauxs C'est ainsi que la caille couvre 17 metres a la seconde, soit 61 kilomètres a Vheuro. Le pigeon voyageur 27 metres a la seconde, soit 100 kilomètres a l'heure. L'aigle 31 metres a la seconde, soit 112 kilomètres Vheure. L'hirondelle 67 metres a la seconde soit 241 kilomètres a l'heure. En Angleterre et au Danemark on se sert déja beaucoup des rayons-Rönt gen pour examiner les oeufs. L'oeuf frais est lout a fait transparent. Si une petite tache est pröjetée sur l'écran, l'oeuf appartient a la deuxième classe, une grande tache indique que l'oeuf doit être écarté comme marchandise. Une société qui a introduit ce système de controle livre chaque semaine a Londres environ 200.000 oeufs. Les oiseaux placés sous la protection de la fédération sontles fauveltes, les traquets, les mésanges, les assen- leurs, les pit-pits, les hirondelles, les gobe- mouches, les bergeronnettes, les alloueltes, les ètournaux, les merles, lesgrives a I'exception de la litorne,du mauvis et de la draine, les pinsons, les chardonneretsles tarins, les serins, les venturons, les coucous, les grimpe- reaux,les sitelles, les torcols, les hup- pes, les pies, les crécerelles,les cigognes, les cygnes et toutes les espèces d'oiseaux de proie nocturnes, a I'exception du grand-duc. LAVEZ VOS FRUITS, line faut jamais manger de fruits sans les laver soigneusement. Le bu reau d'hygiène de la ville de Londres vient de faire a ce sujet une expe rience concluante. Une demi-livre de fruits pris au hasard a l'étdl d'un marchand en plein vent, a été simple- ment lavée dans un litre d'eau, et cette eau, analysée après lavage, con- tenait 140 millions de g er mes divers Les fruits a peau rugueuse sur tout, telles les fraises et les framboises, sont de vèritables nids a microbes. La production du Lait. L'influenCe de l'alimentation sUl" la quantité de lait secretée par la mamebe est trés pu.ssant elle ri'a pour limite que l'aptiiude individüelle deS animaux. En effet, pour autant que la productivité dvune vache ne soit pas atteinte, c'est par l'augmentation du rendement en lait que cet animal s'adapte a un régime alimen- taire plus riche. Au contraire, c'est par Une réduction de la quantité de lait secre tée qu'il s'adaptera a une nourriture in- suffisa'nte. Quant a la richesse du lait en matière grasse, elle n'est influencée par l'alimen tation que d'une facon tout a fait relative et on peut dire que la seule fagon pratique de modifier la richesse du lait en beurre résidedans une sélection bi en entendue de la vache laitière. On rëmarqüe c'èpendant dans certains eas tine augmentation ou une réduction du taux des matières grasses sous l'influ- ence de la nourriture, mais il faut exa miner avec soin le róle exacte de l'alimen tation dans ces variations avant d'affirmer qu'elle influence la richesse du lait II faut notamment examiner si, avant l'ad- dition d'une nouvelle ration, la vache laitière recevait une nourriture suflisante ou insumsante et il faut ensuite voir si Faugmentation en matière grasSe est du rable ou passagère. II est ërident 'que chez un animal in- fsuffisamment nourri et par cefait mêmè incapable de donner le maximum de matières grasses susceptible d'être exigé de sa race, l'apport d'une ration plus riche pourra donner lieu a la production d'ua lait plus butyreux. Si la vache est suffisamment noiirrie et qu'elle donne le maximum de matière grasse qu'elle est susceptible de donner par suite de son individualité la nature des aliments semble être sans action sur la production d'une plus forte quantité de beurre et en tous cas si cette action se fait sentir, elle n'est que passagère et d'une durée assez courte. II en est de même dans le cas d'une réduction de la richesse butyreuse du lait si la somme des principes nutritifs est la mème. Pour prouver faction de l'aliihentation sur la richesse du lait on invoque parfois les modifications qui se produisent Iers du changement de régime ou par la sup pression ou même l'additiond'un aliment. Mais, Cctte action n'est que passagère et plutot due a un trouble momentané de l'organisme causé par le changement de nourriture que par cette dernière même. D'ailleurs on constate que cette varia tion est sinon nulle du moins trés dimi- nuée quand on ménage les transitions d'un régime a l'autre. II faut noter dit M. Mallèvre que le trouble momentané que cause chez l'ani- mal un changement de nourri ture n'exclut pas d'ailleurs nécessairement l'influence passagère simultanée que peut exercer aussi la nature des aliments. II semble bien en effet que lors des changements de régime, certaines substances alimentaires exercent, d'ailleurs a un faible degré, ce qu'on appelle une action spécifique sur la richesse butyreuse du lait, les unes pro voquant plutöt la hausse, les autres plu tót la baisse du taux de la matière grasse. Aussi l'introduction dans la ration des fortes quantités d'aliments trés aqueux, tels que drèches, pulpes, racines, breu- vages etc. est souvent suivie d'une aug mentation passagère notable de la secré- tion lactée. II n'est pas rare qu'a cette augmentation du lait produit corresponde une légère baisse momentanée de la richesse butyreuse, une baisse de quelques grammes par litre. De même l'addition d'alimen ts riches en matière grasse comme les tourteaux oléigineux, amène généra- lement une hausse passagère appreciable du taux de matière grasse. Ce sont la encore des faits qui ont poussé les prati- ciens a croire de fagon beaucoup trop' absolue, que les substances alimentaires trés aqueuses donnent nécessairement et toujours un lait pauvre et que les tour teaux donnent toujours et nécessairement un lait riche. Cette idéé de l'influence qu'exerce l'alimentation sur la teneur du lait en matière grasse i même donné lieu a des condamnations arbitraires, car on a été jusqu'a prétendre qu'une alimentation fort ment aqueuse augmentait fortcment le rendement donnant un lait paüvie en principes extractifs et pouvant pre senter les caractères des laits moulllés c'est ce qu'on aappeléulem üillage au ven treft,idéé baroque n'ayant pu name que dans l'esprit de personnes ne con- naissant rien de la physiologie de la production du lait. Divers expérimentateurs ont d ailleuis voulu le réaliser et le Ministère de 1 Agii culture Anglais a même organisé a cet effet des essais scientifiques. Les ex périmentateurs de Grande Bretagne comme les autres d'ailleurs ont conclu que la quantité d'eau absorbée par les vaches n'avait aucune influence diiecte sur la composition de leur lait. F, PlRARD Ihgénieur agricole (Reproduction réservée.) Le Fromage du Port-Salut Le Port-Salut est un fromage a pate cuite dont la fabrication est relativément aisée et dont la réussite est toujours cër- taine mème en été it condition d'avoir une cave fraiche et de n'employer que du lait pur de bonhe qualitë. Ce fromage est trés cotinu et bien apprëcié des consommateurs. Sa pate est tendre, plus ou moins élastique son goüt est doux et agréable, son odeur pour ainsi dire nulle. II est de vente courante sur les marchés oii on le ren contre en deux types le petit modèle ayant 18 centimètres de diamètre et 4 centimètres de hauteur le grand modèle de 25 centimètres de diamètre et 5 cent, d epaisseur. Le premier pèse de 1 k. a 1.200 k.le second de 2.100 k. a 2.800 k. Vü la facilité de sa fabrication, la faible quantité de lait exigée et le rapport avan- tageux de ce dernier, le fromage de Port-Salut peut se fabriquer avec profit par le cultivateur. Voici le résumé de sa fabrication Aussitót après la traite le lait est filtré dans une bassine, puis mis en présure a 28-30 degrés, de fagon a ce que la coa gulation dure 30 a 35 minutes au maxi mum. Immédiatement après la prise on rompt le caillé et on travaille a la lyre pendant 8 a 10 minutes. On ne dépasse pas cette température et on brasse pen dant 20 minutes environ. A ce moment le caillé doit avoir la grosseur du grain de blé, on le laisse déposer, soutire le sérum puis on procé dé a la mise en formes. Ces dernières sont en for blanc leurs parois sont per- cées de trous et on les garnis de toiles dans lesquelles on pilonne légèrement le caillé. Celui-ci est recouvert par la toile et soumis a la pression pendant six heu- res en changeant souvent la toile qui se mouille. Pour comprimer ainsi lesfro- mages on se sert d'une presse spéciale pouvant porter environ 24 formes indé- pendantes les unes des autres au point de vue de la pression qu'elles recoivent, A cet effet la presse se compose d'une série de tiges terminées par un plateau compresseur en fer étamé qui vient s'ap- puyer sur le caillé en forme. La pression est donnée par des poids placés sur des supports calés aux tiges. On peut aussi utiliser pour la pression de petites pres ses a vis, Trés modérée au début la pression va en augmentant jusqu a ce que l'égouttage soit termiré elle peut atteindre 6 kilos par kilo de fromage. Pendant cette opération, la tempéra ture du local est maintenue a 18 degrés. Au bout de 6 a 7 heures on demoule les froinagts, les enlève des toiles et les transpoite au sèchoir, ou ils restent plus une douzaine d'heures. On proCède ensüite au salage qui dure une qüinzaine de jours. A cet effet on lave les fromages aü moyen d'un linge trempé dans une solutions de sel a 37 gr. de sel par litre d'eau et l'on retourne le fromage a chaque salaison. Après 10 a 11 jours, on porte les fro mages a la cave ou l'on maintient une température de 12 degrés. Quelques jours après le salage est terminée les fromages se recouvrent d'une croute jaunatre et la maturation est termir.ée après 5 a 6 semaines, Pendant ce temps on retourne les fromages tous les 3 jours en passant encore sur chacün d'eux de temps a autre le linge imbibé de saumure. The Dairyman (Reproduction réservée) De l'Engraissement. On peut élever la volaille soit dans le but de produire spécialement des ceufs sfit dans l'intention de faire seu'.ement de Fengraissement. JDans le premier cas les animaux ne servent directetnent a l'alimentation humainè qu'après avoir épuisé leur faculté de reproduction. Dans le second cas, dès leur complet dévelop- pement les animaux sont poussés vers la production de la viande. C'est la première spéculation qui est la plus usuelle la seconde est spécialement réservée a cer- taine régions, mais, d'une fagon générale cependant on peut dire qu'en engraisse partout de la volaille. Nous croyons done intéressant de jeter un coup d'ceil sur la fagon d'opérer poür mèner bien cette opération 1 En dehors d'une race spéciale lorsqu'-on veut faire siirtout de Fengraissement, il faut noter que les questions d'hygiène, de reproduction et de soins particuliers res tent invariables qu'on ait en vue la pro duction des ceufs ou la production de la viande. II faut notamment un local suffisam ment aéré et a température constante, éloigné des bruits et maintenue dans la plus grande propreté. On y dispose les épinettes dans lesquelles les animaux sont séparés les uns des autres. Ce sont des cages dont le fond est a claire voie, ce qui permet aux fientes de tomber sur le sol sans souciller la volaille. Elles s'ou- vrent généralement par dessus et possè- dent sur le devant une mangeoite et un abreuvoir. Ces derniers doivent être entretenus avec soin. La mangeoire notamment sera nettoyée, lavée et sèchée après chaque distribution de patée car on doit éviter que celle ci ne s'y aigrissent. Après cha que engraissement les épinettes seront complètement nettoyées et badigeonnées au lait de chaux. L'engraissement des volailles se fait soit iibrement soit par forgage. Dans le premier cas, les animaux consomment Iibrement la quantité de nourriture qu'ils désirent. Dans le second cas on les oblige d'absorber une quantité déterminée d'ali ments qu'on leur administre soit a la main, a l'entonnoir ou a la gaveuse mé- canique. Dans Fengraissement fibre on ne fait pas de volailles aussi grasses, mais on obtient avec peu de peines des pdulets bien ea chair, Ce procédé sert aussi de régime de transition pour les volailles destinées a subir le foigage et cela afin de leur permettre de se faire a leur nouveau genre d'existence et de supporter plus aisément la suralimentation. A cet effet les volailles sont placées dans les épinettes ou elles restent a jeun pendant 24 heures. On leur donne ensui te pendant une dizaine de jours du maïs, de l'orge et du sarrazin, ainsi que des patées aux pommes de terre, a la farir.e d'orge et au maïs additionnés de petit lait. On commence ensuite Fengraisse ment propreir.ent dit en donnant une nourriture plus abondante qu'on admi nistre de force soit la main sous forme de patons (12 a 15 par jout) ou au moyen d'un entonnoir, soit mécaniquement avec une gaveuse. Dans ces derniers cas la patée est liquide. Comme patée on peut donner un mé lange en proportions plus ou moins varia bles de farines diverses telles que celles de maïs, avoine, orge, sarrazin, chenevis qu on mélange avcc du petit lait. Le point le plus important dans Fen graissement réside dans le choix judicieux des sujets a engraisser. II faut d'abord qu'ils aient terminé leur croissance et qu'ils soient bien portants et bien en chair avant la séquestration.Les animaux trop jeunes, les animaux trop vLux et les poules qui pondent conviennent peu p'our l'engraissement. Avicola. (Reproduction réservée). Une question d'hygiene. On répète souvent qu'il est nuisible a la santé de conserver des plantes la nuit dans les appartements. Beaucoup de per sonnes ont peur de laisser dans leurs chambres a coucher la moindre planie ornementale, alors qu'on en voitd'autres garder dans leur unique chambre des jardinières complètes ou de gros bou quets de fleurs trés odorantes, sans en paraitre incommodées. A qui la science donne-t-elle raison La respiration est Féchange de gaz se faisant dans l'organisme par l'intermé- diaire du sang. Ce dernier prend de Foxygène Fair atmosphérique et'rejette l'anhydride carbonique, dont il s'est chargé dans le cours de sa circulation. D'autre pa;t, il abandonne de Foxygène aux éléments anatomiques et se charge de l'anhydride carbonique. L'homme excrète par sa respiration en 24 heures environ 500 litres d'anhydride carbonique sachant qu'une propostion de4pour mille de ce gaz dans l'air respiré est déja nuisible, on peut calculer facile- mentle volume d'air pur nécessaire dans un lieu plus ou moins clos, comme une chambre a coucher. Admettant une con- sommation de 11.3 gr. de carbone par heure, l'homme donne en ce temps 20 1. 400 d'anhydride carbonique soit de quoi vicier 5 mètres cubes d'air. Cette dernière quantité est done la quantité minimum dont on peut disposer par heure mais en tenant compte des diverses combustions et décompositions, qui se font autour de nous et qui contri- buent a vicier Fair ambiant, on est amené a doubler ce nombre et a prendre 10 mètres cubes. La plante respire également. Pendant 'la nuit, elle absorbe de Foxygène et rejette comme nous de l'anhydride carbo nique on comprendra done aisément que sa présence dans un local restreint vicie rapidement Fair et cela d'autant que son róle épurateur est nul la nuit. En quoi consiste ce role Les combus tions les oxydations, les décompositions jetent dans Fair énormément de gaz carbonique et y enlèvent de 1 oxygène il en résulte que si cela continuait de la sorte le dernier gaz irait toujouis en diminuaUt tandis que le premier irait en augmentant et l'air deviendrait irres- pirable et toxique. Mais Dieu fit bien ce qu'il fit; a cöté du dégagement continuel de gaz carbonique il y a l'agent destiuc- teur de gaz et formateur d'oxygène. Cet agent c'est la plante verte, qui, grace a la chlorophyll? ou matière verte des feuilles, décompose l'anlrydride car bonique sous Faction des rayons solaires fixe le carbone et met Foxygène en liberté. La nuit, il y a done accumulation de gaz caibonique et l'on doit en éviter la formation exagérée dans les chambi\-s a coucher. C'est pouiquoi dans ces locaux, on recommande la suppression des plan tes quelconques, des foyeis allumés et même de veilleuses. Si certaines person nes ne ressentent pas de malaise direct en dormant dans des chambres ou se trou- vent des plantes vertes, c'est que ces appartements sont assez spacieux, que le renouvellement de l'air s'y fait conti- nuellement ou que ces personnes résis tent mieux a la présence du gaz carboni que. Cela ne veut pas dire que leur santé ne s'altère pas insensiblement sans qu'elles s'en apercoivent, par cet tmpoi- sonnement a petite dose répétée. Quand aux fleurs odorantes, elles vicTent l'air non seulement par l'anhy dride carbonique qu'elles rejettent, mais aussi par leur paifum plus au moins capiteux qui, absoibé en tiop grande quantité provoque des intoxications et l'altération de la santé. F. de Vineski (Reproduction réservée). Les pays qui ont accepté la Conven tion internationale pour la piotection des oiseaux utiles a l'agriculture sont les suivants: la Suisse, l'Allemagne, l'Au- triche-Hongrie, la Belgique, l'Espagne la France, la Grèce. le Lichtenstein, le Luxembourg, la Principautè de Monaco, le Portugal et la Suède.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1913 | | pagina 6