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I Téléphone 53
Samedi 16 Aoüt 1913
le N° 10 centimes
48e Année - N° 4797
Téléplione 52
A nos Amis politiques
Les faiilites da Cartel
1. Picard et les écoles libres
m
Une oeuvre utile et prospèr©
Revue de la Presse
Le système métrique
Pour arrêter
Ie Petit Coureur...
3***
-Isei
Mj|É
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Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse.
Nous rappelons a nos amis que depuis le
i*r juillet, les Administrations communales
s'occupent de la confection des nou velles
listes électorales qui entreront en vigueur le
t mai de Tannée 1914.
Voici les conditions essentielies requises
pour être inscrit sur les listes e'lectorales
AGE. Pour la Chambre, être né avant
le 2 mai 1889. Pourle Sénat, la Province
et la Commune, être né avant le 2 mai 1884.
DOMICILE. Pour la Chambre, le Sénat
et la Province, être inscrit au registre de la
population et résider effectivement dans la
commune depuis un an, au 1 juillet 1913,
c'est a dire depuis le 1 juillet 1912 au 1 juillet
ipi3.
Pour la Commune, être inscrit au registre
de population et résider effectivement dans
la commune depuis trois ans au 1 juillet
1913, c'est a dire depuis le 1 juillet 1910 au
1 juillet igi3.
Pour les conditions requises pour l'attri-
bution des voix supplémentaires, nous enga-
geons vivement les électeurs catholiques qui
croiraient y avoir droit, a s'adresser sans
retard, munis de leurs pieces justificatives,
ou des renseignenaenls précis, au bureau per
manent de l'Association catholique d'Ypres,
Cercle Catholique (i'r étage) rue de Menin a
Ypres, ou Ton fera pour eux gratuitement le
travail et les demandes nécessaires.
La journée de dimanche a été mauvaise
pour nos fervents du Cartel.
En Hollande, ils ont vus'évanouir la der-
nière espérance a laquelle ils se raccrochaient
dans le désarroi provoqué par la victoire de
leurs amis. Depuis que les socialistes hollan
dais avaient consenti a remettre en question
eur collaboration avec des ministres bour
geois, nos journaux libéraux avaient retrouvé
un peu d'assurance ils déclanient que tout
allait s'arranger et que la presse catholique
s'était irop presse'e de dénoncer l'incapacité
gouvernementale du Cartel victorieux.
Hélas 1 tout est de nouveau a l'eau le
congres socialiste de Zwolle a décidé diman
che que ses mandataires ne pourraient entrer
dans aucune combinaison ministérielle, et
voici les libéraux, plus empêtrés que jamais
dans ce gachis que constatait naguère 1'In-
dépendance beige
Nos feuilles cartellistes auront beau decla
rer que tout cela ne prouve rien et que le car
tel hollandais n'est pas le cartel beige, elles
n'abuseront personne c'est l'expérience du
cartel appliqué au gouvernement d'un pays
qui se poursuit en ce moment chez nos voi-
sins. Cette expérience, on peut le croire, ne
sera pas perdue pour tout le monde.
Tandis que leCartel subissait Outre-Moer-
dijck. eet échec retentissant, il en essuyait,
chez nous, un autre qui ne manque pas non
plus de signification.
L'Union libérale progressiste des arron-
dissements de Huy-Waremme, consultée au
sujet du cartel par la voie d'un poll, décidait
par 808 voix contre 490, qu'il n'y a pas lieu
d'entrer en négociations avec le parti socia
liste pour le renouvellement du cartel aux
élections legislatives de 1914.
Le Journal de Liége applaudit a cette
décision dans un article qui en souligne l'im-
portance
Cette répudiation de la malheureuse tac-
tique qui nous a valu notre défaite de 1912
est, dit-il, d'autant plus significative qu'il
s'agit d'un petit arrondissement foncièrement
aniiclérical et que c'est l'expérience des der-
nières élections qui a démontré, a tous, les
inconvénients du cartel basés sur la répu-
gnance insurmontable de nombreux électeurs
libéraux pour les socialistes.
II faut remarquer d'ailleurs qu'en 1900,
sans cartel, la circonscription de Huy Wa-
remme élisait 2 socialistes, 1 libéral et 1 seul
clérical et que si le cartel a produit le tnême
résultat en 1908, cela fut dö a ce que la can
didature de combat fut attribuée a M. Bra-
conier,libéral, avec obligation de démission-
ner éventuellement en faveur du second so
cialiste. C'est ce qui eut lieu et les électeurs
la trouvèrent mauvaise.
Comme nous n'avons cessé de l'écrire et
comme l'événement l'a prouvé, un peu par-
tout, la seule tactique vraiment anticléricale
est d'enlever le plus de voix possible aux clé-
ricaux.et le seul moyen d'y parvenir est que
libéraux et socialistes luttent avec des listes et
des programmes distincts.
Nous félicitons les libéraux de Huy de
l'avoir cornpris, et de donner ce salutaire
exemple au pays libéral
Les politiciens libéraux seront-ils sensi-
bles a cette kcon Voire. L'expérience, chez
eux, n'a guère plus de force que la raison.
Nous aurions tort de trop nous en plaindre.
v \v
Une fois de plus, M. Picard, l'ancien séna-
teur socialiste, est en train de s'attirer une
vilaine histoire.
Les articles qu'il publie sur le projet
scolaire, dans le Petit Bleu, vont amonceler
sur sa tête, s'il n'y prend garde, les fureurs de
tous les vrais ant'cléricaux.
11 affecte de railier le périlnous pourrions
ajouter qu'il y répond par des défis
C'est pour la masse de mes concitoyens
que j'écris, dit-il, et non pour les prétoriens
qui ont sur leurs épaules le chape de plomb
de leurs préjugés et de leurs consignes aussi
rigides et, pour eux, aussi aveuglantes que
les dogtnes.
Et voici le brülöt qu'il lance dans ks jam
bes de ses amis de gauche
N'est-il pas déplorable que les adversaires
des écoles libres qui sont si nombreuses chez
nous dans les deux partis, n'aient pas songé
au rapport saisissant qu'il y a entre cette
pratique et notre ciractère national, attesté
en ceci non seulement par l'intense mouve
ment contemporain, mais également, et plus
curieusement, par notre passé historique.
L'enseignement primaire par 1 Etat est une
idéé essentiellement moderne. Ce qui est
encore bien plus moderne et se confine dan»
les cerveaux de rares idéologues, c'est l'en
seignement primaire donné exclusivement
par l'Etat et la défense a l'Etat de subsidier
les entreprises privées sérieuses destinées a
eet enseignement.
Les sectaires méconnaissent ces traditions
d'indépendance et d'initiative individuelle
qui sont dans notre sang et qu'il faudrait
encourager comme preuves d'énergie. Ils ne
se doutent guère de leur existence, de leur
puissance et de leur beauté sociale. Ils
veulent tyranniquement les froisser, voire
les abolir. Ils croient niaisement pouvoir,
en cette matière, faire une Belgique nouvelle,
agir pour la realisation forcée de leurs sys-
tèmes a l'encontre des moeurs, ou tout au
moins des idéés chères i une immense partie
de nos populations aussi digne d'etre respec-
tée dans ses sentiments, fussent-ils des pré
jugés, que n'importe quelle doctrine sectaire.
II ne sauraient réussir. Nous n'en sommes
pas admettre un gouvernement dunt le
principe serait de vexer la moitié de nos
concitoyens au profit des rêves de quelques
coryphées politiques, et de eusciter ainsi la
guerre civile des ames, la pire de toutes les
guerres. Qu'on fasse de cela le cri de guerre
d'une élection, et l'on verra quel nouveau
désastre on subira, Une discipline n'est
durable qu'appuyée sur le caractère de la
nation. C'est une sottise que de vouloir
rendre un peuple heureux autrement qu'il
ne veut l'être.
qui enlève a l'argument quelque chose de sa
force persuasive.
II n'est pas exact, par exemple, que ks
écoles libres soient nombreuses dans les
deux partis. S:uls, les catholiques ont
mis largement a profit le droit que la Con
stitution leur garantissait. Du cóté de leurs
adversaires, les institutions d'enseignement
non officielks sont rares. Elles sont rares
surtout dans le domaine de l'ir.struction pri
maire et gratuite...
A quoi tient cette difference A la pin-
grerie libérale, dont certaines feuilles de
gauche, la Chronique notamment, se sont
plaintes en termes parfois si amers Sans
contester cette pingrerie, notons que les anti- j
cléricaux, tant socialistes que doctrinaires, j
déclarent se contenter de l'enseignement
officiel. Ils n'ont pas intérêt, disent-ils, a
s'infliger des sacrifices pour opposer aux
écoles communales des écoles libres. Les
écoles communales leur donnent toute satis
faction. Après trente années de tyrannie
cléricale eet aveu est de prix. Tous les
jours, la presse d'opposition reproche aux
catholiques d'avoir ruiné et avili les écoles
officielks. Et elle en est réduitea reconnaitre
que les écoles officielles réalisent son idéal
de l'enseignement.
Les catholiques, malheureusement, sont
moins tien lotis. Serait-ce qu'ils soient,
systématiquement, hostiles a l'enseignement
officiel On l'a prétendu. II suffit, pour se
convgiccre du contraire, 5ns considérer qu'en
un trés grand nombre de communes, ils
n'ont pas cru devoir éiiger d'e'cole libre, paree
que Pécole officielle, dans ses communes,
répond aux voeux des families chrétiennes. j
En revanche, partout oü l'école officielle
parait dangereuse pour la foi, ils ne se i
donnent pas de relache avant d'avoir fondé
une école oü la foi des enfants soit a l'abri.
II est puéril de supposer que les catholiques
dépenseraient des millions chaque année
pour l'instruction primaire des enfants
pauvres si un devoir de conscience et le
souci de la pre'servation chrétienne ne les y
obligeaient. Et quant a ce que la conscience
des catholiques exige, ce n'est certes pas
l'avis des libéraux et des socialistes qu'il faut
se référer, mais a celui des catholiques eux-
mêmes.
11 ne faut pas que, pour des motifs de
conscience, ks families catholiques soient
frustrées des avantages de l'instruction pri
maire, ni de la gratuite'. II serait intolérable,
au moment oü l'enseignement primaire va
devenir obligatoire, que des families catho
liques soient contraintes, faute d'écoles libres
et chrétiennes, d'envoyer leurs enfants en des
écoles que leur foi réprouve. D'autre part,
il y a grand intérêt, pour l'Etat, a ce que ks
écoles libres et chrétiennes disposent de
ressources suffisantes pour qu'elles puissent
contribuerefficacement a la culture du peuple.
Et enfin, l'intervention pécuniaire de l'Etat
en faveur des écoles libres a pour effet
d'alléger le fardeau financier pesant sur les
pouvoirs publics, du chef de l'enseignement
primaire. j
Telles sont les raisona principales qui
justifient l'octroi des subsides aux écoles fon-
dées par l'initiative privée.
pas d'intérêt, mais dont le seul tort est de ne
pas justifier Tantinomie de l'attitude de ceux
qui ont voté le projet militariste et se dé-
robent au vote de la couverture de guerre,
paree que le gouvernement n'a cessé de
cacher la vérité sur la situation financière
du pays.
Si le gouvernement a caché la vérité au
pays, et que le Peuple la connaisse, cette
vérité, pourquoi ne le révèle-t-il pasargu
ments a l'appui
Le Peuplecomme l'on voit, essaie malgré
tout, d'excuser les libéraux. II s'y emploie
d'ailleurs avec maladresse.
HC M
Mettez-vous d'accord
Extrait du discours prononcé jeudi a la
Chambre par M. Franck, député libéral
d'Anvers, a propos des projets financiers.
Pompte rendu analy tique, 7 aoüt)
Le gouvernement n'a eu qu'une préoccu-
pation nepas atteindre l'électeur. C'est une
politique de démagogue. Elle équivaut a dire
aux masses nous dépenserons, mais ce
seront quelques riches qui paieront.
Extrait de la Chronique, (numéro du 9
aoüt 1 g 13)
Le débat financier qui s'est ouvert mer-
credi n'a fait que souligner les vices de
l'oeuvre financière du gouvernement. Dans
ces vices, le plus regrettable est le cóté
antidémocratique des impóts proposés.
Comprenne qui pourra.
Le débat scolaire
Voici comment 1 'Express (numéro du 8
aoüt) se représente la discussion du projet
scolaire
De part et d'autre, dit-il, ON RESSASSE-
RA DES ARGUMENTS MILLE FOIS PRO
DUITS, TOUJOURS LES MÊMES, sans qu'un
accord puisse se produire entre deux theses
si manifestement opposées.
L'Express reconnait done que ses amis
n'apporteront rien de neufni de bien intéres
sant dans la discussion du projet. Nous ne
pouvons en conclure que lorsque ces mes
sieurs réclamaient le temps nécessaire pour
étudier et discuter le problème dans toute
son ampleur ils se moquaient du Parle
ment et du pays. C'est d'ailleurs ce que nous
avonS toujours pensé.
VVV
Le Congrès des Cercles d'études
flamands vient de se tenir a
Bruxelles.
Le Bien Public ajoute les remarques
suivantes
II y a plusieurs observations justes dans
ces lignes mais une erreur de fait s'y mêle,
Les libéraux et les impots
Le Peuple proclame que, dans la question
des impots, seul le Parti socialiste reste en
droit de marcher visage découvert et de gar-
der le sourire.
II nous parait que tout le monde, en tou
tes circonstances, a non seulement le droit,
mais le devoir, de marcher visage décou-
vert...
Mais passons. Du moins le Peuple rccon-
nait-il que le parti liberal, dans cette ques
tion, a une conduite oblique
La presse libérale, elle,se cantonne dans
une controverse retrospective qui ne manque
Le congrès des cercles d'études flamands,
tenu mardi au Collége Saint-Louis, a Bru
xelles, sous la présidence du P. Rutten, et la
présid8nce d'honneur de Mgr Van Roey,
vicaire gécéralde l'archevêché de Malines a
été une veritable révélation.
La plupart des cercles d'études catholi
ques sont maintenant groupés en une Fédé-
ration puissante qui centralise les efforts et
dirige le mouvement.
Plus de 300 directeurs et membres actifs
de cercles d'études assistaient au congrès.
La séance du matin a été consacrée a dres
ser la carte du mouvement dans nos provin-
ces flamandeselle révèle l'existence de
trois cents cercles La province d'Anvers
tient la tête avec 130 groupements, dont 21
composés uniquement de dames.
L'après-midi, le Dr Janssens, secrétaire
général de la Fédération, paria de l'activi-
té de eet organisme il possède une riche
bibliothêque, dont les milliers de volumes
circulent constamment en payB flamand, ré-
pandant dans tous les cercles la science reli-
gieuse et sociale il publie chaque année 24
plans de conférences, qui assurent la stabi-
lité et l'unité du mouvement.
Les moyens de rendre les leems attray-
antes,furent exposés par unde nos meilleurs
pedagogues beiges, M. le professeur De
Smedt, do Saipt-Nicolas. M. Di ij vers, paria
de la relation autre l'étude et Paction pas
d'action sans étude, mais inversemsnt, toute
étude qui ne tend pas a Paction est condam-
né a la stérilité.
Dans un langage d'une rare élévation, Mgr
Van Roey transmit a l'asseaablée Ie» encou
ragements de l'épiscopat et l'engagea a se
consacrer de plus en plus a cette forme spé
ciale de i'apostolatle cercles d'études. Gar
c'est la qu'on crée une élite destinée a trans
former le peuple. Cette forme d'apostolat
n'est pas une nouveauté dans le christianis-
me: Jésus lui-même l'a inaugurée en isolant
ses apótres de la foule et en leur consacrant
le meilieur de ses efforts.
Quelques paroles encourageantes du P.
Rutten clóturèreDt cette fructueuse journée
-VW~
L'Angleterre, jusqu'a présent, e'était re-
fusée a adopter le système [métrique. Elle
conservait avec opini&treté ses poids et ses
mesures d'autrefois. Tons ceux qui out eu
a réduire des sommes calculées en francs et
centimes en livres sterling, shilling et pence
le deploraient.
Trés sagement, sortent enfin de son splen-
dide isolement, l'Aogleterre, elle-même,
commence a comprendre qu'il est temps de
renoncer aux vieux usages. Et il s'est fondé
a Londres une Decimal Association qui,
comme son nom l'indique.se proproBe de faire
adopter le système décimal en Aogleterie.
Ses efforts ont abouti déja sur deux points
au moins. Tout d'abord, le Conseil général
de médecine a décidé que tous las poids et
mesures employés dans la nouvelle phar-
macopée aDglaise seront empruntés au sys
tème décimalles anciens poids et les an
ciennes mesures ne seraient plus indiqués
qu'en équivalents.
C'est un premier résultat important.
D'autre part, les joailliers pétitionnent et
s'agitent pour obtenir l'adoption officielle du
carat métrique de 200 milligrammes. De ce
cóté aussi, le succès est proche.
Enfin, dansles colonies de l'Afrique du
Sud, un bill a été proposé au Parlement, par
le ministre du Commerce, édictant que seu-
les les mesures du système métrique, seront
désormais employées sur le territoire. On
espère que le bill sera prochainement voté.
L'Angleterre ne veut pas être devancée
par la Russie, la Chine, le Siam qui se pré-
parent, eux aussi, adopter le système mé
trique.
■WA
Le Gouvernement
et les petlts jeux
M. Berryer, ministre de Tintérieur, vient
d'adresser ajtous^les gouverneurs de provin
ce Timportante circulaire que voici
Monsieur le Gouverneur,
Mon département a été saisi dela question
de savoir sl, en vertu de leur droit de police,
les administrations communales pourraient
légalement subordonner a certaines condi
tions et notamment a une autorisation próa-
lable du bourgmestre Tétablissement dans
un lieu accessible au public, des appareils
de tout genre affectés a des jeux qui offrent
TappSt d'un gain, quelle que soit la nature
de celui-ci.
D'accord avecmou eollèguede Ia justice»
**.&7,W fts J T
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JOURNAL D'YPRES
©rgane Catholique
de l'Arrondissement
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