Le Sénat
OHRQHIQUE YPROISE
Dévouez-vous
C'est 600 C'est 1200 fr.^
r
Échos de Fête
Tehos du Congrès
d'enseignement ménager
Les lasses du 4e Degré
dans nos Campagne
L Ami de VOrdrt insiste sur l'importance
de la presse,et juitifie le titre do cot articled»
presse est 1 école des adultes et la chaire des
temps modernes
Aujourd'hui tout le monde lit les journaux
et beaucoup ne lisent que cela.
La presse est pour ce motif la nourriture
intcllectuelle de tous. S'occupant de toutes
les questions religieuses, sociales et poli-
tiques, elle forme le jugemcnt des masses
populaires en toutes ces choses. Son influence
est encore plus grande que celle exercée sur
les enfants, pendant les années d ecolage, car
son influence dure toute la vie alors que celle
de l'école est passagère. L'influence de l'école
trouve souvent des obstacles dans la paresse
et l'ininteiligence de l'enfant. II n'en est pas
ainsi de la presse on s'intéresse a toutes les
questions quelle aborde. Que deviendrait le
peuple catholique si des mattres impies
pouvaient tous les jours perrertir a loisir
1 ame de nos enfants
La presse a plus d' nfttw«:e que l'e'cole et
voila pourquoi nous ne craignons pas d'affir-
mer que e'en est fait d'un peuple, si Ton laisse
la presse impie exercer sur lui son action
néiaste.
La presse est aussi la grande chaire des
temps modernes. Com me le peuple s'assem-
ble autour de la chaire de vérite' du haut de
laquelle un orateur de talent fait entendre sa
voix, ainsi des multitudes d'hommes prêtent
I'oreille a la voix de la presse et croient tout
ce qu'elle rapporte. Bien plus, l'influence de
la presse est plus grande que celle du prédi-
cateur le plus distingue'. Le prêtre ne fait
entendre sa voix qu'une fois par semaine la
presse tous les jours. Le prédicateur ne
s'adresse qu'a quelques milliers d'auditeurs
la presse a des millions. Le prédicateur
annonce de sévères vérités que l'on n'entend
pas volontiers il doit lutter contre les
passions, les préjugés. La presse flatte,
intéresse, on 1 ecoute avec plaisir et on lui
prête une foi aveugle. Nous ne pouvons done
rester indifférents en voyant les mauvais
journaux répandre le poison de l'incrédulité,
distiller dans les ames la haine de tout ce qui
touche a la religion. Nous devons lts com-
battre de toutes nos forces et soutenir géné-
reusement la presse catholique qui combat le
bon combat.
Arrière done de nos foyers tout journal
antireligieux N'achetons jamais un journal
de nos adversaires ce serait donner des
munitions a nos ennemis.
Que dans chaque familie il y ait un journal
catholique.
Donnez de préférence vos annonces aux
journaux catholiques. Faites vos achats chez
les commer^ants qui y font de la réclame.
Travaillez a la diffusion de la bonne presse.
Exigez 'e bon journal dans les locaux pu
blics, dans les hotels, restaurants, cafés. Aux
gares, encouragez les vendeurs des bons
journaux en achetant le journal qu'ils vous
offrent.
nouveau quittant Bruxelles vers i3 heures
Courtrai vers 14 h. 3o m. U
emotions, boite a surprises, cnchantement
des yeux, enfièvrement des sens pour soldat»
pour armer a Courtrai vc» m. mais surtout spectacle
pourrait reparur de Courtrai réjouissant pour les idéalistes (en est-il a
Nous extrayons du compte rendu analy-
tique du 22 écoulé le discours de Monsieur
le Sénateur Fraeijs de Veubeke.
Reprise de la discussion générale du
budget de» chemins de fer.
Af. Fraeys de Veubeke. J'ai constaté
a l'indicateur officiel que les législateurs des
principales villes du pays par oü passent des
lignes internationales ont toutes les facilités
pour arriver a Bruxelles et en repartir.
II n'en est pas de même pour les membres
des Chambres pour l'arrondissement d'Ypres
Lors de la reprise du réseau des Fiandres, en
1905, il avait été promis qu'en cinq années,
la population de notre région n'aurait plus
rien a envier a celle des autres arroHdisse-
ments.
La situation du Grand Central avait quel-
que ressemblance avec celle de la Flandre et
pourtant il na pas faliu plus de trois ans
pour confondre complètement ce réseau avec
celui de l'Etat.
Je ns'empresse de dire que nous savons que
le ministre a le vif désir d'améliorer nos
relations avec le reste du pays.
Le train parlementaire quitte Poperinghe
a 10 h. 36 m., pour arriver a Bruxelles a
14 h. 8 m. II repart a t8 h. 17 m. pour nous
amener a destination a 21 h. 18 ra., a condi
tion de ne pas manquer la correspondence a
Courtrai, sinon nous ne rentrerions chez
nous qu'a 1 h. 54 m.
On dit que la ligne a voie unique de
Poperinghe est trés encombrée, d'ou une
grande difficulte a augmenter les trains ou a
ame'liorer l'horaire. Ne pourrait-on, pour
alléger la ligne, faire circuler les trains de
marchandises le soir f
Les habitants de noire tégion désireraient
vivement un train quittant Poperinghe vers
6 h. 3o de manière a atteindre a Coprtrai le
3194 arrivant a Bruxelles a 9 h. 18. m.
On pourrait retarder de quarante minutes
le départ de Poperinghe du train parlemen
taire de facon a supprimer l'arrêt de 38 miun-
tes a Courtrai.Le pays de Courtrai et d'Ypres
souhaite vivement la créalion d'un train
pour arriver a Bruxelles vers 17 heures.
train donneraient correspondance vers pres
et Courtrai.
Qu'on n'objecte pas que les dépenses non-
velles ne seraient pas couvertes. Cette objec
tion fut soulevée lors de la création des trains
3194 et 2joo et l'expérience a prouve que
ceux ci sont trés rémunérateurs.
Nous avons l'assurance du ministre que
pour le retour vers Ypres le train n<> 2900
partira toute l'année vers 4 h. 3o m., après
l'achèvement des travaux qui sont eftectués
en ce moment a Denderleeuw.
Ne peut on, pour les quatre mois d'éte,
mettre en correspondance, avec le 3700
Ypres), auxquels il est permis au moms pour
une fois de voir de» gens qui lèvent les yeux
au ciel, véritable miracle a cette époque oü
l'on vit si terre a terre.
II faut croire que e'est pour encourager
eet oubli de la terre et pour faire lever tous
les yeux et nez (pour ceux qui ne se redres-
sent pas d'eux-mêmes) vers le ciel, que l'on a
donné la séance de cinema. Mon Dieu,
comme les grands et petits enfants y ont ri...
mais tellement ri, qu'on aurait envie de voir
recommencer cela l'an prochain. Et en fin
de compte le ballon... le ballon désuet, qui
chaque année a tout le succès... On observe
train quittant Bruxelles pour Courtrai a 20 sa masse qui lentement s'enfle, se gonfle et
heures. Le 3700 serait retardé de 5o minutes se remplit, tant qu'il est la, a terre, on a
pendant ces quatre mots.
Le train n° 3470 arrive a Comines a 5 h.
5q et stationne jusque 6 h 44 si ce train pou-
vait continuer jusque Le Touquet il pourrait
amener a Pont-Rouge les ouvriers d Ypres
et des environs. D'un autre cöté le train 3474
devrait, lui aussi,pousaer jusque Le louquet
aller et retour de facon a donner a Comines
la communication avec le train n» 5688. De
même il faudrait continuer sur le Touquet le
train d'Ostende n° 33oq qui a Comines
devrait donner correspondance avec le 3695
Aucune amélioration n'a été apportée de-
puis quarante ans l'exploitation de la ligne
Ostende-Armentières.
Depuis des années, cependant, la popula
tion réclame de meilleures communications
avec Gand, Ypres et Bruxelles. On objecte a
nouveau U dépense. Qu'on fasse un essai de
six mois et on verra que les frais seront faci-
lement couverts par la recette.
Si le railway national ne couvre pas ses
dépenses on pourrait d'ailleursélever lestarifs
des voyageurs de tr« et 2m« classe. Nulle part
on ne voyage a si bon marché qu'en Belgique.
Les voitures préhistoriques qui ci'culent
sur la ligne Courtrai-Poperinghe ont donné
lieu a maintes observations déja. J'attire a
nouveau l'attention du ministre sur ce point.
Les voyageurs de cette ligne sont exposés a
de grands dangers par suite de l'excès de
vitesse que les machinistes impriment a cer
tains trains du soir. lis s'y croient obligés
par suite de la perte de temps occassionnée
par les arrets aux stations intermédiaires et
causée par des arrets de traios aux croisse-
ments.
Mon arrondissement et un peu celui du
ministre, réclament avec instance la mise en
marche d'un train, si minuscule soit-il, pour
transporter le courrier du soir a Thourout oü
il pourrait être acheminé par le train 3190
de 4 h. 39 m.
Ce courrier si important pourrait aussi
être distribué a Ypres et dans sa région,
ainsi qua Roulers, vers 7 heures du matin
de facon a être regu par les commercants
avant leur départ cn train ou en tram.
Comme ici lintérêt général doit prime'
l'intérêt particulier, jepiis le ministre de ne
pas s'arrêter a quelques considérations finan-
cières.
Si le ministre veut nous accorder ce mini
mum de nos justes revendications, je lui
promets, au nom des 140.000 habitants de
notre arrondissement, des acclamations gé
nérales et une reconnaissance comme jamais
ministre n'en a obtenu dans notre région.
comme un poids sur le cceur, une émotion
qu'on ne peut définir... mais le ballon parti,
poids sur le coeur et émotion, tout est parti
avec lui... tout, excepté cette nostalgie de
l'imprévu, de l'inconnu qui ramènera cette
foule de curieux chaque année. Voila pour le
cötédivertissements gratuits.
Cöté des payables et payés, ce qu'il y a de
plus intéressant ce sont les spectateurs de
puis le solide campagnard au ventre impo
sant barré d'une lourde chalne de montre
qui resplendit d une poche a l'autre, jus-
qu'aux campagnardes endimanchéescom-
mères dont le rire grasseye et les cris percent
les oreilles et qui fouillent par 9 par li dans
les paniers des échoppes, en examinent le
contenu; depuis le père de familie... en fonc-
tion, jusqu'a sa ribambaille de rejetons, tré-
pignante et bruyante. Et puis il y a les diver-
ses attractions celles oü d'un pied vite et
d'une jambe légère l'on s'oftre a l'admira-
tion... ou a la pitié de ses concitoyens,
celles oü l'on grignote des petites douceurs
dorées et croustillantes, celles encore oü
l'on fait de la haute école sur des qua-
drupèdes en boisil y a aussi le théatre
miniature oü l'on voit Faust pour
10 centimes et l'enfer pour moins le ciel
n'est pas i voir... pourquoi? Chi lo sa?
Pour contenter les défenseurs de la patrie il
y a l'attraction qui peut remplacer le stand
et puis toutes les autres... trop nombreuses,
héla»pour que je m'acharne a les décrire.
Et après les divertissements, il y a les pa
rents,la familie qui est venue i la kermesse...
oh la plaie, la misère adieu la vie tran-
quille, le bon petit plat du midi avec ses
délicieux restants froids pour le soir, a plus
tard les pantoufles trop larges oü les pieds se
pamaient d'aise, fini pour quelque temps les
repas oü le petit toutou de madame se dandi-
nait de fretillements de queue sur la table...
11 faut ouvrir la cave, sortïr de leur armoire
les nappes qui n'apparaissent au jour qu'une
fois l'an, faire bonne chair, puis se parerde
ses plus beaux atours et être de toutes les
fêtes, de tous les concerts pour montrer aux
connaissances que l'on a des parents chics,
dans les cafés prendre d'assaut tables et
moultes chaises pour y nicher toute cette
familie a qui l'air gras de kermesse a donné
soif...
Mais il suffit, ne nous attardons pas a
décrire des choses passées et remercions
Messire Phoebus d'avoir été de notre kermes
se, car voila au moins un parent qui n'amène
pas de misères, il donne de l'or au lieu d'en
Mad.
- coüter
-v>A
>K
Et tout s'en va,tout passe même la Thuin-
dag, ses divertissements, le cortege de pa
rents cousins, cousines, neveux, nièces
qui se sont amenés en toilette épatante,
(c'est francais) le sourire aux lèvres et le
désir de chair grasse et de choses sucrées a
l'estomac. D'abord les divertissements, il en
est de deux sortes ceux qu'une administra
tion charitable oflre a l'oeil, et ceux pour
lesquels il faut faire comprendre a la bourse
que c'est jour de kermesse. Les premiers se
présentent avec la régularité la plus régulière
du monde et s'obstinent a garder même allure
et même forme, ce que d'aucuns critiquent
trés régulièrement aussi. Ont-ils raison ou
tort Qu'innoveraient-ils si l'on confiaient a
leurs mains habiles et ingénieuses le soin
d'organiser des fêtes et d'attirer le plus de
monde possible? Je ne sais pas trop et eux
non plus. Quoiqu'il en soit et en attendant
mieux, passons la revue de ces divertisse
ments jamais neufs, mais toujours trés
goütés. Après la procession qui n'est qu'une
manifestation d'ouverture, ou pour mieux
dire, une participation du ciel a notre ker
messe, ce sont les inévjtables concerts qui
ont beaucoup de bon du cöté musique, oü
l'on peut apprécier les progrès réalisés, et du
cöté qui n'est pas musique, oü ils font le
bonheur de cabaretier», couturières et co
quette». Ensuite le feu d'artifice, toujours
neuf quoiqu'éternellement vieux, fertile en
VVS
Venus de 27 pays différents, les partici
pants du lle Congrès d'Enseignement ména-
ger ont emporté de Gand le meilleuv et le
plu8 durable souvenir.
II m'e8t agréable d'etre leur interprête
dans ce j .ureal et de revivra par la pensée
lesactes de ce Congr's, si bieu mapli, sous
le haut patronnage de M. Stevens, directeur
général du Ministère des Seieuees et des
Arts, par des discussions utiles a Tatesir de
la jeunesse fémiuice.
On y a pris des résolutioas maries ira-
duitesen fails, elles assureraiant l'avenir
d'un ordre d'enseignement dont ehacun re-
connait la valeur, mais dont la propagation
est encore partout également hésitante. 11
importe done, comma l'a si bier. exprimé M.
l'Inspecteur Rombaud, que les Gouverne-
ments représentés au Congtès n'efforcent de
tésoudre pratiquemment se* conclussions
affn que les prochaines assises des amis de
l'instruc ion profesaionnelle, de la mère de
familie, puissent enregistrer de» progrès
aouveaux et déünitifs dans cette importante
branch de l'éducatio populaire.
Si Ij concours des autorités, des parents,
du public iastruit, de la presse même nous
est acquis,il est un élément bieD puissant de
reussite, celui des ouvriers, des chefs de
a riques et des directeurs d'atelier» qu'il
est necessaire de gagner a notre cause.
aoBbreuses sont les jeunes: filles que les
ne esst es de3 l'existence astreignent au tra
vail ,1e la fabrtque avant davwïr été initiées
a la science ménagère Comment l'ouvrière
qui passe toute la journée au chatbonnage,
a l'usine, a la manufacture, trouverait-e le
le temps et l'occassion de se former aux tra
vaux du ménage et d'acquérir les vertus
domestiques qui lui seront indispensable*
quand, a son tour, elle sera appeléea fonder
une familie
L'usine met ainsi en péril l'éducation fe
minine elle csinpromet l'état sanitaire et
moral du peuple. Aussi est ce un devoir
pour elle de suppléer en quelque mesure
aux conséqueEces facheuses de l'organisa-
tion actuelle en s'annexant une classe mé
nagère ou eu lacilitant a son personnel
l'accès a des cours similaires.
De tout temps le foyer domedique a été le
centre de toutes leB affections les plus vives
et les plu3 saintes, l'inspiration de tous les
élans généreux. Fro aris et focis, disaient
les anciens.
Mais le feu qui y a brülé tant de siècles
parait être sur le point de s'éteindre et avec
lui, l'amour et la vénération dont il est le
symbole. La science et le progrès pourront
lui substituer la commode chemifléa a gaz
et l'éclatante lumière de l'électricitéces
innovations transmettront-elles aux généra-
tions futures la pcésie et la beauté du foyer
On pourrait pourtant rendre le nid familial
j Jus aUrayant et le mettre en harmonie avec
l,s exigences de la vie moderne sans sacri-
fier les vertus dont il est le gardien.
A l'heure présente, tant de choses concou-
rent a détruirela vie d'intéiieur.
Je voudrais plaider sa cause et sigi.aler
Faction d'un Beige vaillant qui s'est fait
l'apötre de la restauration du foyer en iavo-
risant et en encourageant l'ócole ménagère.
Le R. P. Paul Opsomer, directeur des clas
ses mésagères de Herenthals, a présenté au
Congrès de Gand un rapport dont les con
clusions ont été retenueB, mais qui mérite
d'avoir un plus grand écho.
Déja des hommes mus par un grand senti
ment d'humanité se sont occupés d'amélio
rer le sort de leurs ouvrières et ont désiré
pour elleB des cours ménager». lis les ont
envisagés dans une acception la plus large,
comme un instrument de mieux être, comme
un outil d'bygiène, comme un agent de con-
corde et de moralité. 11 n'est pas exagéré de
dire en thè3e géuérale Tant vaut la fem
me, tant vaut la familie, les ateliers, la
société
L'ouvrière qui aura été initiée a une foule
d'occupations par une éducation rationnelle
et méthodique que lecolo s ule peut dormer,
apportera a l'usine non seulement son esprit
d'ordre, de pi'opreté, de ponclualité et d'ha-
bileté, mais se distinguera encore par l'été-
vation de ses sentiments, par son bon sens
et pa ses qualités du coeur.
C'est c« qu'a compris le R. P. Opsomer,
Directeur, et ce qu'il d efend si bien par la
plume et la parole k Hérenthals et ailleurs.
Puisse sa parole en Belgique oü l'industria-
lisme est si puissant, avoir un retentisse-
msnt prolongé et son apostolat susciter des
adhesions généreuses et dévouées.
J'ai revu avec bonheur l'écele ménagère
d'IIérenthals dont la reputation n'est plus a
faire. J'ai suivi en détail le fonctionnement
des cours pratiques; j'ai adrniré lactivité
des élèves. Pendant que j'étais la, le repas-
sage battait sou plein, les fers couraient sur
le ligne apporté de la u ai-on. Toutes ces
ouvrières étaient occupées, sffairéeset mal-
gré le mouvement et le bruit inhérent a leur
geare de travail, la discipline ne perdait pas
ses droits. On sentait que les élèves étaient
bien dirigées et qu'elles aimaient leur
travail.
Toutefois une certaine fatigue se lisait
sur le visage du plusieurs jettnes fi les. Sor
ties de l'alelier a 6 h. moins vingt seule
ment, elles ne regagnaient leur demeure
qu'après 8 heures. Et l'oa m'a dit qu'Héren-
tals se trouve dans les meilleures conditions
a eet égard.
Qud fruit ces ouvrières peuvent-elles re-
tirer des lecons si importantes a un moment
de la soirée qui devrait être pour nótre
jeunesse fétninine l'heure du repos?
Tout en rendant hommage a la grande
manufacture de chaussures Van Jlilsz et
C°a Hérenthals, qui facilite 1 heure d'en-
trée de l'écola a ces ouvrières, et cela sans
aucune retenue de salaire, me serait il per
mis de citer l'exemple d'une importante
chocolaterie qui a une réputation quasi
mondiale la Fabrique de Broc (Gruyère,
Stitsa Son directeur, M. Cailler, député
au Conseil national, a compris la nécessité
d'une formation ménagère pour ses nom
breuses jeunes ouvrières. Afin de leur per-
mettre la fréquentaliou fructueuse des
cours, il leur accorde un jour par semaine
en ne leur retenant qu'une demi journée de
s&Iaire.
Get exemple engagera peut-être quelques
industrials a accorder une concession sem-
blable k leurs jeunes employées.
En Belgique, la géuérosité est une veitu
de race, et la sympathie pour la clasbe ou-
vrière est agissante plus que nulle part
ailleurs. Les dévouemeni» n'y inanquent pas;
je m'en voudrais de ne pas suuligner celui
ti'une distinguée inspectrice, Mile Charlotte
Van Geuuchten. qui a présidó avec aut
de tact que d'intelligence le débat de la
Section du Congrès international. FeJ
de mérite et d'énergie, elle a eu l'inity
du beau mouvement constaté dans sont
dans le domaine de l'enseiguement ménaJi
Elle n'a reculé devant aucune difficulté (3
mener bien son oeuvre dans les deux Pa
dres et la province d'Anvers.
Le corps enseignaut et les collèg^
qu'elle a formées n'ont qu'une voix pt,
redire les mérites de celle qu'elles vénèq
comme une mère. Sa grande activité a
infatigable, etl'oeuvra de la protection de
jeune fille va bénéficier de son expérience
de sa bonté.
Les jeunes ouvrières font partie de
grande familie, et nul doute que la no
Chevalière de i'Ordre de Leopold ne pro
que de l'intérêt dans la classe des patr|
pour cette si intéressante categorie t
ouvrières de fabrique.
Fribourg, le 13 Juillet 1913.
Msl" Lucie Gremaud
Inspectrice scolaire
Fribourg (Suisse)
vV
Malgré les tendres objurgations adres?
par la presse anticléricale aux mèresde fami
désireuses de caser leurs filles dans quelc
emploi lucratif, il y a pénurie d'infimiè
laïques dans les bopitaux la'icisés.
Pour peu qu'elles aient taté du métier,
rares recrues estiment, qu'a 5o francs 1
mois (après 3 ans) il y a meilleur parti a ti
de leurs inépuisables trésors de bonté et,
douceur que de les promener dans l'atmc
phère malodorante des höpitaux, et qu'api
tout, soigner des ulcères et panser des plai
c'est bon pour des nonnettes. Et dire qu'i
ne peut même plus déguster un porto a g(
aise
Les chiffres cités récemment par lePatr'u
sont édifiants
IIy a acluellement 70 infirmières la'ique
a St-Jean et 35 a St-Fierre.
De la première fournée il reste... 2 inj\
mières a St-Jean, 1 ou 3 d St-Pierre. Tout
les autres ont renoncé au joli costumeau
beaux appointements et a la pension
Chaque jour, nouveaux visages.
En moins de deux ans, trois directrices
sont succédé d St-Jean .- une anglaise, qui
été mise a pied au bout de pen de temps,- ut
autre anglaise, qui a vécu deux fois ce qu
vivent les roses d'un jour la nièce du
administrateur cartelliste des Hospices, agt
de 22 ans. Cette troisième directrice a quiti
sa superbe situation.
Présentement, le personnel des remplt
cantes des soeurs n'a pas de directrice.
Leur utilité
Le nouveau projet de loi scolaite, qui fer
l'objet des discussiors des mandataires
la nation dans la session extraordinaii
d'oc obre, rencontre un grand nombre d
partisans dans les tangs de ceux qui l'exa
minent sans mesquioe considératiou polit
qua ou anti-religieuse, Le 4ème degré m
tamment est désiré ardemmont. On co»;
prend aisément que son icstauration cbe
nous augmentera notablement la valeur i
tous les travailleurs ou industriels ou agr
coles. Et le rendement du travail de ceui
ci s'en ressentira tiès favorablement. Et!
niveau de la nation beige, déja si haut cot
a l'étranger, montera sensiblement.
Du reste, la Belgique est en avance, at
point de vue de l'enseignement, sur lest'
tions voisines. G. ace a des entreprises^p»1
ticulières, giace a certaines communes,of
administiations publiques, nous posaédo#
déja un bon nombre d'écoles du 4ème degr'
tant dans les villes que dans les campaguê
Dans maintes régions, t'organisation ®r
thodique, intercommunale aussi, ne preset
tera pas de difficulté bieu considerable, u'
ma au point de vue financier. Il suflira
tirer un parti ptes grand d'écoles déja esij
tantes et de ne pas perdra de vue q|1(
d'après le projet de loi en cas do nécessj
té, deux ou plusieurs communes pourrot
être autorisées par ariêté royal, a se V"\
nir pour l'organisation eu commnn do
gré complémentaire.
L'existence de ces (écohs chez nous ffl0'
tre que beaucoup ont pressend tla néce6SI'
du 4cme degré. Dois-je ajouter qlie
heur- ux résultals donnés par elles fxr
quent la faveur toujours croissanfe du Ij'
blic et leur multiplication-notable d»nS
dernières annéeB
Et je rno place au seul point de vue
cole I faut d'écoles ménagères exist00
tonctionnent normalement un peu pftr'011
m
Itl
I I I I I I "wil II 1 I
V