Téléphone 33 Téléplione 52 Samedi 1 Novembre 1913 le N° 10 centimes 48e Année N° 4808 H Soir de Toussaint EcoSe Neutre 25.000 francs La Chambre Conseil Provincial r* .-£.. r -^-—- i I „hiI L3j IJ I On s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres, et A tons les bureaux de poste du royaume. Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. i Les annonces coütent i5 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o ceftfisaes Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 ïr. 50 C. par an pour tout le pays la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les auméros supplémentflires cOÜtGUt pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandres) s'adresser l'AgtrtSti Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. Nous voici revenus des visites suprêmes Oil dans le jour brumeux, pas tristes et las, Tandis que le clochcr faisait pleuvoir ses glas, Nous avons li nos morts porté des chrysanthèmes. Et nous avons prié pour eux tous, les morts blêmes, Devant toutes leurs croix, qui nous tendaient les bras, Et nous avons pleuró sur eux, songeant tout bas Que nous priions pour nous et pleurions surnous-mêmes. O mes morts j'ai bien vu s'appesantir la terre Sur le morne cercueil, oii je vous enfermais, Je vous ai dit l'adieu qui ne finitjamais, Mais l'espoir de mon eoeur n'a pas vouluse taire. Parmi nous, votre place est vide pour toujours, Yotre image en mon coeur est toujours douloureuse, Mais ma pensée, aveeune tristesse heurcuse, Vous fait obstinément revivre au long des jours Chers absents, dont notre ame est infiniment pleine, Que notre coeur meurtri ne veut pas oublier, Yotre ombre, chaque soir, prend sa place au foyer, Nous visite et, sans bruit, adoucit notre peine. Nous vivons avec vous presque comme autrefois Et nous continuous de vous aimer de méme. Pourtant, qu'il serait doux, visiteurs au front blême, De vous serrer les mains et d'entendre vos voix Qu'il ferait bon sentir votre chaude tendresse Répandre autour de vous son rayonnement chcr, Et contempler vos traits avec nos yeux de chair, Et ne plus nous sentir seuls dans notre détresse Ah vous voir réunis sous la lampe, le soir Avec tous les enfants, issus de votre souche, Entendre encor' des mots tomber de votre bouche, Vous voir, enfin, a notre table vousasseoir Mais la table s'accroit, sans vous voir apparaitre, Et tous les chers petits que vous n'avez pas vus, Ignorent qu'on attend ceux qui ne viendront plus Et que nous sommes désormais sculs i connaitre. Et la montée est rude et les chcmins sont longs Qui nous conduisent a travers la v'e aride; Mais c'est nous qu'on attend, nous dont la place est vide, Et c'est vers vous, bien-aimés, que nous allons. Gaston Portevin. VVS croyant, leliseigncment seraldonc non settle ment tronqué mais'incomplet etjfaux. La morale ne va pas sans sanction. Ici, il y aura une nouvelle divergence d'opinions. La lacune que présente fatalemettt l'école neutre, qui ignore la distinée du cbrétien, est encore une (ois audétriment de la con ception religieuse. L'école neutre, et on kloit crier la chose trés haut, est une école de parti au même titre que l'école ^catholique. Elle est l'école des mécréants, 1 école de ceux qui ont biffé la religion de leur programme. Et quand nos '^adversaires parient d'une école accessible a tous, ils disent ce qui n'est pas. Ils prétendent simplement imposer leur solution, leur école de parti a ceux qui ne pensent pas comme eux. Dans notre société moderne, composée dejfcroyants et de mé- ciéants, il ne saurait y avoir d'école reélle- ment, équitablement accessible a tous. L'éco le unique, c'est l'école imposée au détriment du droit primordial d'une partie de la popula tion, par la force brutale de l'autre partie, de la partie dominante, quels que soient les éié- ments dont se compose cette force. L'arrne principale de nos adversaires pour ccmbattre le projet de la loi Poullet est done faite de ferblanterie. La majorité, pour en revenir a la situation en Belgique, a droit a un enseignement inté- gral et complet tout comme la minorité. Et si la liberté de conscience est respectable cbez le mécréant elle l'est également chez le croyant. On n'a pas le droit de lui imposer un enseignement erroné. Et l'enseignement de l'école neutre est erroné, on ne peut con- tester ce point, en ce qui concerne le princ'pe d'obligation et la sanction de la morale. L'égalité, c'est la justice, messieurs de gauche, et la justice nous la voulons com pléte. AA/V pour l'Université magonnique de S'il fallait en croire nos adversaires, l'école Bruxelles> pas ua sou pour l'Unl- neutre serait accessible a tous, tandis que l'école chrétienne serait, par contre,une école de parti. Or, disent-ils, il n'est pas e'quitable d'entretenir aux frais de tous des étabiisse- ments qui ne servent qu'un intérêt de parti. Voila en quelques mots la quintessence de la these libérale et le fond de la polémique socialiste. Constatons d'abord un fait assez étrange les libéraux et les socialistes sont d'accord pour appeler cette prétendue école accessi ble a tous leur école. Si nos adversaires peu/ent appeler cette école la leur c'est que l'enseignement, qui y est donné, est entièrement a leur con- venance c'est qu'il est complet et intégral au point de vue intellectuel et au point de vue moral. II faut convenir qu'ils ont raison toute notion qui ne satisfait pas leur intelligence ou qui pourrait troubler leur conscience en est soigneusement bannie. On n'y enseigne rien qui puisse les choquer. Mais il n'est pas de même non seulement pour les catholiques, mais tout père de fa milie qui a conserve' le sentiment religieux. Nos adversaires admettront qu'a défaut de religion, on inculque aux enfants une morale etl'amour de leurs devoirs. Cela exige qu'on fasse connaitre ces devoirs, qu'on les leur énumcre. Cette énumération, faite dans l'école neu tre, sera forcément tronque'e, car elle ne comprendra pas les devoirs de l'homme en- vers son Créateur. On ne dira done pas toute la vérité a l'enfant du croyant. C'est un point déja il y en a d'autres. Enumérer les devoirs ne suffit pasil faut n'a semblé rougir que d'une chose, c est de sa versité catholique de Louvain. Dans ce double vote émis par le f.onseil provincial du Brabant se concretise la doctrine scolaire de nos adversaires. Les libéraux et les socialistes du consei) provincial du Brabant ont tenu a illustrer d'un vote tout a fait suggestif le débat ouvert en ce moment devant le pays sur la question scolaire. Le conseil provincial éiait saisi, comme chaque année, d'une proposition accordant a l'Université libre de Bruxelles un subside de 25,000 francs. Au nom de la droite, M. de Dieudonné proposa de porter ce subside a 3o,ooo francs et de le partager enlre l'Univer sité libre de Bruxelles et l'Université catho lique de Louvain, toutes deux faisant hon- neur et rendant service a la province de Bra bant. M. de Dieudonné invoqua l'appui de sa proposition un discours de M. le député permanent Janssen rendant hommage k la valeur scientifique de l'Université de Louvain et rappela que jadis M. Janssen, tout comme M. le bourgmestre Adolphe Max d'aiileurs, avait voté l'octroi d'un subside provincial a l'Université catholique. j Quelque fondée qu'elle füt, la proposition de M. de Dieudonné fut repoussée avec éner- j gie par les deux gauches. M. Emile Max, rap porteur du budget, eut l'audace de déclarer qu'on ne peut réclamer le même traitement pour les deux universités paree que l'univer- sité de Bruxelles est ouverte a tout le monde, tandis que l'Université de Louvain, est fon- cièrement cléncale Quant il M. Janssen, il encore expliquer leur pourquoi. II faut ex poser le principe des obligations qu'on a a remplir.Ce principe diffère d'après la concep tion de l'origine de notre existence.Et la con ception chrétienne de notre origine est mé- coanue a l'école neutre. Au point de vue du tolérance d'autrefois. Plaignons-le et passons. Au vote, la proposition de M. de Dieu donné a été rejetée par les deux gauches qui se sont de même trouvées d'accord pour voter le subside de 25,oco francs a 1 Université de Bruxelles. De tout quoi il re'sulte i° Que les libéraux et les socialistes ne sont pas adversaires des subsides a l'enseignement libre, mais qu'ils ne veulent accorder ces sub sides que si l'enseignement libre est "anti- catholique 20 Que les libéraux et les socialistes consi- dèrent comme ouverte a tousune univer sité essentiellement maconnique et oü, de l'aveu de 1'Etoile même, la neutralité est impossible. Au moment ou les anticléricaux refusent tous subsides a l'enseignement chrétien et dé- clarent que les catholiques n'ont qu a se con tenter de l'école neutre ouverte a tous le vote du conseil provincial du Brabant méri- tait, nous s'emble-t-il, d'etre souligné. VVV Vendredi 24 Octobre M. Ramaekers (cath.) rappelle de quelle fagon M. Lorand, le chef actuel de la gauche progressiste, défendait en 1895 les revendi- cations des catholiques. II affirmait a cette époque que la repartition des subsides était l'équité même et qu'il Berait iojuste et abominable da faire payer par des citoyens un ecseignement que leur conscience ne peut accepter et de le* forcer en outre a payer un autre enseignement, a savoir le leur. Or aujourd'hui qu ses idéas sont traduites en projet de loi, il songe a pousser le peuple a la révolution. L'orateur ayant rappelé qu'en 1910 le socialiste Furnémont approuva la déclara- tion faite a l'école par un instituteur com munal qu'il ne fallait pas croire en Dieu, la gauche fait du tumulte, et provoque ua incident qui dure une demi-heure.M.Lorand établit, en effet, que le lendemain MM. Van- dervelde et Hymans protestèrent contre les paroles de Furnémont. Mardi 28 Octobre M. Lorand fait a sa fagon l'historique de la question scolaire en Belgique et essaie dejustifier ces variations en cette maiière, comment ilea est arrivé k renier desidéts de 1895. M. Poullet, ministro des sciences et des arts, répond l'accusation dirigée contre la droite de tendre k écarter l'institufeur la'ique au profit de l'instituteur religieux dans la Flandre Occidentale, il y a 600 classes com munales, il n'y a zéro instituteurs congré- ganistes et seulement 32 institutrices con- gréganistesau total dans les 4 provinces flamandes, pour les milliers de classes com- munales, nous comptons 113 institutrices congréganistes et 3 instituteurs congréga- nistes seulement. II n'est pas vrai davantage que nous pour- suivions la destruction de l'enseignement communal, Aucun principe nouveau n'est inscrit dans le projet relativement aux écoles adoptables; la quotité des subsides est seule augmentée. Mereredi 2 9 octobre M. Poullet, ministro des sciences et des arts, proteste contre cette autre accusation dirigée contre le projet d'augmenter les sub sides en faveur d'un enseignement de haine et dediscorde, qui ferait naltre des germtg de division irréparable entre les citoyens. Les inspecteurs sont, au contraire, unani mes a, reconnaitre, qua dans toutes les écoles adoptées ou adoptables, les instituteurs pos- sèdent un idéal patriotique élevé et qu'ils inculquent k leurs élèves l'affection pour tous leurs citoyens. Quant aux manuels qu'on a cités, s'il en est qui puissent être incriminés, on n'a pas alfirmé qu'ils fussent en usage dans des écoles adoptablespour ceux qui le sont, il aura suffi de les signaler pour que l'attention de la direction de ces écoles soit attirée sur ce faitenfio, on a généralisé a plaisir, car pour l'ouvrage distribué en prix a Malines et dont on a surtout parlé, j'ai fait procéder a une enquête et il en résulte qu'il en a été distribué en tout une.trentaine d'exemplai- res dans treis écoles, en l'espace de 5 ans L'opposition ignore-t-elle que, dans certai- nes administrations cemmunales libérales, les distributions des prix sont l'occasion de manifestations politiques? C'est ainsi qua Louvain, ros amis politiques ont dü s'abste- nir aux distributions des prix et on pousse l'iucovenance jusqu'a rèignaler notre absten tion Le même fait s'est passé récemment a Schaerbeek. Je signale en outre qu'il estd'usage aMons que la jeune garde libérale organise une grande fête scolaire. On y prépare pendant plusieurs semaines les écoliers qui répètent les jeux et les choeurs, et on distribué aux enfants le portrait du président de la jeune garde et de l'éehevin de l'instruction publi- que M. Masson. Exclamations et rires a droite.) De pareils faits ne peuvent se géné- raliser. Comment, dans les communes oü de pareils faits se passent, l'école publique pourrait-elle être considérée comme l'école de tous [Trés bien sur les mêmes bancs.) Des échevins et des conseillers communaux ne prononcent-ils pas des discours qui portent atteinte a la conscience des families. Pouvez-vous dès lors généraliser paree qu'un ouvrage critiquable a été distribué dans une école libre 'I Je ne généralisé pas, tandis que vous généralisez voila ce qui nous distingue. En terminant, le ministre tente un dernier appel a l'esprit de tolérance de ses adver saires. Mettez-vous k notre place, dit-il, vous qui ne partagez pas nos convictions religieuses. Faites eet effort dont parle un grand histo riën, un célèbre écrivain, effort qui procure de si nobles jouissances, et qui consiste a entrer dans la conscience d'autrui. Mettez-vous a notre place, et, sachant les croyances que nous avons, reconnaissez qu'avec ces croyances, nous avons le droit et le devoir, au regard de notre conscience, de réclamer pour nos enfants l'enseignement confessionnel. (Trés bien a droite Nous ne l'imposons pas a ceux qui ne le désirent pas. A gauche et a 1'extréme gauche: Sisi En dernière analyse, les instituteurs sont nos représentants, paree que les instituteurs prolongent a l'école l'influence familiale. Aussi, quand on nous dit qu'ü l'école doit régner une neutralité respectueuse, nous répondons que nous sommes en possession de vérités capitales et que le silence le plus respectueux nous parait une trahison. Ap- plaudissements prolonge's a droite. L'ora teur recoit les felicitations de ses amis poli tiques M. Daens défend les idéés essentielles du projetl'obligation, l'augmentation des trai- tements et l'égalité des subsides pour les écoles libresil adjure la gauche de cesser son opposition au projet, de facon a élaborer une loi d'apaisement et de conciliation. -+-vW~ de la FLANDRE OCCIDENTALE Session extraordinaire Séance du 28 Octobre K Présidence de M. B. Baert, doyen d'age. Le conseil se réunit a 10 hs. sous la pré sidence de M. B. Baert, doyen d'üge MM. Emm. d'Ydewalle et Ernest de Thibault de Boesinghe l'assistent en qualité de secré taires. Après l'appel nominal et la lecture du procés verbal de la dernière séance, M. Ie Gouverneur, dont l'entrée est saluée par les applaudissements des membres, donne lec ture de l'arrêté royal convoqnant le conseil en session extraordinaire. Au nom du Roi, il déclare ouverte la session. Election d'un président. Le premier objet a l'ordre du jour appelle l'élection d'un président, en remplacement de M. Edmond Van Hee, décédé. MM.deConinck de Merckem et Samain, les deux plus jeunes membres de l'assemblée prennont place au bureau en qualité de sorutateurs. Le scrutin est ouvert. Nombre de votants, 66. Majorité absolue, 34. Bulletins biases, 2. MM. Fraeys, vice-présid., obtient 58 voix; Alb. Liebaert 2 Landas 2 De Cooman 1 G. Doutreligne 1 En conséquence, M. René Fraeys ayant obtenu la majorité absolue des voix, est proclamé président. Applaudissements M. Fraeys prend place au fauteuil de la psésidence. Du fond du coeur, il remercie se? collè- gues de la nouvelle et grande marque de sympathie et de confiance qu'ils vienuent de lui donner. Quelques amis trop bienveillants étaient Venus dit-il me faire des overtures pour une candidature la présidence. Mon premier mouvement m'avait porté a refuser cette offre flatteuse. Déjü antérieurement j'avais dit le motif de ce refus j'estimais, en effet, qu'il était préférable, pour le Ichoix d'un président, de s'arrêter k la nomination d'un membre de la députation permanente,mieux préparé que moi a cette tache, par le ma* niement Journalier des affaires provinciales. Mes amis ont combattu cette manière de voir. Devant leur aimable iasistance, j'ai dt m'incliner. Si, au moment oü va s'ouvrir le scrutin pour la désignation de mon successeur com me vice-président, je pouvais émettre un voeu, ce serait de voir votre choix se porter sur un membre de la députa1ion permanente. Mes chers collègues, au moment d'occu- per le fauteuil de la présidence, je ne vous cacherai pas que j'éprouve une vive appre hension de prendre la place de l'homme éminent que fut notre cher et a jamais re- gretté M. Van Hee. Son éloge est sur toutes les lèvres et son souvenir reste a jamais gravé dans tous nos cceurs. (Trés bien! Applau dissements). Au jour de ses funérailles, j'ai dit qua s'il recevait un successeur, jamais il ne serait remplacé complètement. Devant cette grande figure de notre assemblée provinciale, tous nous nous iuclinons. Quand nous times le malheur |de perdre M. Van Bee, la session était close. Ainsi je n'ai pas eu l'occasion de vous proposer d'ea- voyer a la familie éplorée de notre cher disparu le témoignage de notre sympathie et de nos condoléances les plus profondes. Je vous propose d'écrire une lettre en ce sens fc Mme Van Hee. (Trés bien Approbation unanime.) Mes chers collègues, je compte sur votre amitié et sur votre coBcours éclairé pour m'aider dans lal ache que vous m'avez im posée. La téche est lourde mais vous vous êtes dit, sans doute qui aime bien, chatie bien Applaudissements M. le GouverneurAvec ua nombre de suffrages qui correspond a la presqu'unani- rnité, vous venez d'appeler a la présidence M. le vice-président Fraeys. Je l'en félicite autant que je vous félicite de votre choix. M. Fraeys a obéi aux sentiment» de vos coeurs en rendant un nouvel hommage au digne président que la mort nous a enlevé. Je m'associe pleinement k cette manifesta tion de regrets. Les éminents services ren- dus par M. Van Hee ne s'oublieront pas, spécialement les quinze ans pendant lesquels il présida vos travaux avec un tact absolu, un talent réel et une bienveillante impartia- lité dont tous nous sentionB le grand prix. C'est done avec emotion quejesaluesa ussm»»' JOURNAL ©rgane Catholique TPRES de l'Arrondissement

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1913 | | pagina 1