Téléphone §g
Sarnedi 22 Novembre 1913 "IL-,,,
le N° 10 centimes
48« Année N® 4811
Téléplione 52
Ce que disent
les feuillés mort es
Francois Fabié.
Journalistes
La loi Scolaire
n. de Berg*erac
Pensées du jour
■^gggggg■■"■■fr ■mi——
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En s'cn volant par'tourbillons
De la forêt'vers leS sillons,
Avee un bruissement d'ailes,
Que disent les fcruilles des bois
Elles ontide si douces voix
Traduis.'rêveur, que disent-elles
Elles disent que le printemps
Les rempüssaient de nids chantants,
L'éte', de rayons et de brises
Mais que le printemps et l'été
Ne sont plus et n'ont guère été,
Et que le froid les a surprises.
Et que c'est un trrste destin
De sentir le froid du matin
Les arracher a leurs ramures,
Et la brise les promener,
Et les pa»sants,les~piétiner
Dans les sentiers pleins de murmures.
Elles disent qu'elles n'ont plus
Leurs beaux jours étant perdus
Qu'a s'en aller au gré de l'onde,
Sous les grands saules dépouillés,
Ainsi que des oiseaux mouillés
Vers l'abime lointain quifgronde
A moins de quitterjes forêts,
Pour abriter, dans les guérets,
Les germes des moissons futures,
Ou d'e'taler un chaud tapisj
Sur les'p mvres morts assoupis
Dans !a glaise des sepultures,
"WV
Mgr Waltz, évêque auxiliaire catbolique
de BreBlau, fut autrefois journaliste et jour
naliste militant.
Dans les Notes et Souvenirs qu'il vient
de pubLer, nous détachons les ligues sui-
vaates relatives a son ancienne profession
Les travaux des journalistes, écrit-il,
sont rarement, appréciés. Combien de coux
qui critiquent les journalistes pourraient ils
exercer ce métier pendant six mois seule-
ment. On ne saurait s'imaginer tout ce qu'un
rédacteur a a souffrir. On exige de lui de
tout savoir, d'etre au courant de tout.Quand
il a fait un article qui lui a coüté des heures
de travail, oü il a mis tout son esprit et par-
fois tout son coeur, on apprécie peu ou prou
son oeuvre. Parfois, on s'en moque même.
Je comprends parfaitement qu'un journaliste
vieillisse avant l'ft^e et qu'il soit atteint de
maladies typiques, maladies de coeur, du
foie, de la rate. II n'y a pas de profession
qui exige au.tant de caractère et autant de
coeur que celle de rédacteur de journal. J'en
sais quelque chose par experience person
nels, et c'est pour cette raison que je pro-
fes8e une grande estime pour les journa
listes.
Combien, sont-ils, en Belgique surtout,
ceux qui professent pour les journalistes
une estime a laquelle ont droit cependant
tous ceux d'entre nous qui honorent la cor
poration a laquelle ils appartienrrent par la
8incérité de leurs convictions, exprimées
loyalement et sans parti-pris
VSA
La cloture I La cloture I
Dans la seance de Mercre'di dernier,
notre honorable député, M. Colaert, a
protesté contre la longueur de la dis
cussion du projet scolaire,-
M,; Buyl avail parlé pendant trois
séances J S
Void les paroles prononcées par M.
Colaert, applaudi par toute la Droite,
Naturellement, la gauche était furieu-
se. Elle continue son obstruction; mais
M. Colaèrt a obtenu ce résultat que
les orateurs ne peuxent plus parler que
pendant une heure.
L'opinion publique sera avec notre
représentant,
M. COLAERT. Messieurs, la Cham
bre m'en voudrait si je répondais a
Tinterminable discours dont vous ve-
nez heureusement d'entendre la fin.
Rires et approb. a droite.)
Ce discours n'a été qu'une longue
diatribe, contre l'enseignement catholi-
que-..
M. FLECHET, C'est une relation
de faits exacts,
M. BUYL'. Avec documents a l'ap-
PuL v 14
M. COLAERT. Qu'une longue dia
tribe, je le répète, contre l'enseigne-
ment privé, contre les prêtres et contre
les catholiqueSi
M. DAMPENS* M. Buyl n'a dit
que la vérité
M. COLAERT,Je m'étonne que si
l'honorable M'. Buyl n'a dit que la vérité,
par exemple apropos de l'enquête sco
laire, je m'étonne que la Chambre
n'ait pas entendu une seule fois, depuis
trente ans, prononcer le notn de cetle
néfaste enquête: On semble avoir at ten-
dp le moment oü disparaïtraient de cette
enceinte ceux qui avaient voté l'enquê
te pour parler de celle-ci et pour citer
des faits qui ont été maintes fois réfutés.
Protesta gauche.)
M. LEMONNIER. Comment réfu
tés Ils ne 1'ont jamais été»
M. TERWAGNE. Ce sont des
faits établis, au 'contraire
M. BUYL'. .Vous n'oseriez pas ac
cuser les témoins de l'enquête scolaire
d'avoir prêté de faux serments.;
M. COLAERT.; - En 1884, sous le
gouvernement libéral, j'ai dit a la
Chambre que si l'on continuait cette
enquête, on allait voir surgir une ar-
mée de faux dénonciateurs, servie par
une légion de faux témoins, comme du
temps de Tacite et après la chute des
libéraux, M. Malou a dit que si jamais
nos adversaires revenaient au pouvoir,
its feraient sans doute encore beau-
coup de folies, mais plus celle-la. (Tres
bier.a droite.)
M, HYMANS,; Aucune folie
M, COLAERT. Le discours de M.
Buyl est rempli de cboses inexactes.
Protesta gauche.)
M, C, HUYSMANS. Mais non J'ai
vécu cette époque de la. guerre Scolaire
et je sais ce qui s'est passé,
M, COLAERT, - - - et;: je suis convain-
cu que si le gouvernement libéral est
tombé en 1884, c'est plutöt a raison de
cette enquête qu'a cause de l'établis-
sement même des iimpöts.
M, C. HUYSMANfS. Les faits ci-
tés par M. Buyl sont même en des
sous de la réalité,
M. COLAERT. Depuis trente ans,
vous avez fait silen'cei sur l'enquête sco
laire.,. (Protest, a gauche.)
M. C. IIUYSMANS,; Non J'en ai
déja parlé, t j
M. COLAERT. et il a fallu que
M. Buyl yienne ici faire un discours
qui n'a été, je le répète, qu'une lon
gue et violente diatribe contre l'enseï-
gnement catbolique... (Protestations a
gauche.)
M. RENS. Ce sont des faits
M. COLAERT, ...pour que yous
rompiez ce silence.
La discussion générale est virtuelle-
ment close. Non 'seulemenf le pays
reste indifférent, imais j'ai remarqué
que pendant le 'dis,Cours de l'honorable f
M, B.uyl, la gauche, socialist's et la gau-
che libérale écouïaienll trés peu l'ora-
leur. (Approbations a droite. Protesta
tions gauche.)
Elusieurs députés étaient sortis, 'd'au-
tres causaient entre eux, a tel point
que M. Buyl, croyant que le bruit ve-
nail de la droite, en a fait la remarque;
nous lui avons fait remarquer alors
qu'il venait de son cöté.
M. 'BUYL*. L'aissez done dire cela
par des petits canard^ de provinces.
M, BOLOGNE. Vous ne sauriez
pas répondre
M, COLAERT. -L Je ne saurais
pas répondre, en effetï car je ne ré-
ponds qu'a des arguments, et, dans le
discours de M. Buyl, il n'y a aucun
argument. (Trés bien! a1, droite.) II n'y a
que des potins, et, a oes choses-la, je
ne réponds pas.
M, BOLOGNE. Vous ne répon-
dez pas paree que l'on ne répond pas
a des faits.;
M, COLAERT, Je le répète, mes
sieurs, cette discussion a Üuré assez
longtemps. (Ah! ah! gauche.)
Je vous exprime mon sentiment, mes
sieurs...
M. BRANQUART, Vous êtes im
patient d'empocher l'argent.
M. COLAERT. Cette discussion a
duré beaucoup trop longtemps, et c'est
pour cela que l'on n'écoute plus ni a
gauche ni a droite, Voyez du reste les
tribunes. Elles, aussi, se vident. (Rires
a droite.) L'e pays n'écoute plus, il yeut
pnfin voir clore cette interminable dis
cussion. (Protestations a gauche.)
Je vous en prie, messieurs, j'ai écou-
té tout le monde sans interrompre une
seule fois M. le président vient a
peine de m'accorder la parole que les
interruptions sont innombrables. Pour-
quoi Parce que je dis que cette dis
cussion a été beaucoup trop longue
(Mon! non! a gauche.)
M. BERLOZ. Pour yous peut-êlre!
M. COLAERT^ Rappelez-vous,
messieurs, que la loi de 1884 a été vo-
tée en quatorze séances, discussion gé
nérale et discussion des articles
M. DEBUNNE. Et la loi de 1879,?
M. COLAERT. Je parle de la loi
de 1884 si vous voulez parler des au-
Ires, vous en aurez l'occasion; yous
n'avez, du reste, qu'a vous faire in-
scrire. (Rires a gauche.)
M. TERWAGNE, - Et vous dites
que la discussion a été trop longue
M, COLAERT, Faites-vous ins-
crire, mais nous vous laisserons par
ler seul, parce que je crois qu'a droite
nous sommes tous de l'avis que tout
a été dit,
La loi de 1895 a été votée en dix-
sept séances, dix-sept séances consa-
crées a la discussion générale et a la
discussion des articles, Et voici que
nous siégeoifs pendant dix-huit séan
ces pour discuter une loi qui, en som-
me, vous donne aux deux tiers satis
faction, (Oui! oui! a droite.)
A gauche Oh oh
M. COLAERT,; Vous direz sur
quel point vous n'avez pas satisfaction.
Mais, moi, je vous dis que vous ob-
tenez satisfaction sur tout, sauf sur la
question d'égalité des subsides auxéco-
les adoptables comme aux écoles adop-
tées et communales. Du reste, ne yous
effarouchez pas, vous savez cela de
puis des années. En 1907, lorsque l'ho
norable M. de Trooz a annoncé un
projet de loi scolaire, l'honorable M.
Iiy mans s écria «L'e joui* oü vous éta-
blirez l'égalité entre les écoles adop
tables et communales, ce jour sera un
jour de danger national nous soulève-
rons l'opinion publique,» M. de Trooz
lui a répondu Prenez acte 'de ce que
je vous dis: Oui, oui, oui, nous pla-
cerons les écoles sur .un pied d'égalité,
M. HYMARS. M. de Trooz n'a pas
dit cela.
M. COLAERT. M. de Trooz a
dit Oui, oui, oui
M. HYMANS. Non! non! non!
M. COLAERT. Vous m'avez un
jour donné un démenti au sujet d'une
opinion de M. Bara; le iendemain yous
m'avez donné raison. Vous en ferez de
même' demain. (I)
Mais, messieurs, je ne veux pas in-
sister. Je vous ai dit que je ne you-
lais pas faire un discours, Je demande
a mes amis de droite de ne plus par
ler. Si a gauche on veut prolonger cette
discussion sans fin, qu'on lui en donne
l'occasion.
En agissant ainsi, nous aurons avec
nous l'opinion publique. Et je tiens
plus a cette opinion qu'aux felicitations
que je pourrais recevoir, comme M.
Buyl, en faisant un discours. (Exclam.
gauche. Trés bien! a droite.)
La remuneration en matière
de milice
Mr le représentant .VAN MERRIS a
posé le ll Novembre la question sui-
vante a Mr. le Ministre de la Guerre:
L'article ler de la loi du 28 octobre
1913 sur la rémunération en matière
de milice, n'alloue aucune indemnité
aux miliciens pauvres dont les parents
et ascendants sont décédés et qui sont
totalemenl abandonnés, e'est-a-'dire dont
personne n'a pris sur lui la charge de
leur entretien. Ces jeunes gens qui ont
déja eu le malheur de perdre leurs
parents et ascendants seront encores
par la nouvelle loi, privés des ressour
ces indispensables pour subvenir aux
besoins de la vie l'allocation d'une
indemnité aurait contribué, 'dans lame-
sure du possible, a mettre ces jeunes
gens sur le même pied que les autres
miliciens a présent, ils devront s'a-
dresser a la charité des soldats plus
fortunés qui remplissent avec eux leurs
devoirs militaires.;
Ne pourrait-on pas porter remède a la
situation pénible de ces malheureux
en leur attribuant les 50 centimes par
jour dont parle l'article ler. de la loi?
Réponse: Lb loi du 30 ^loiit 1913,
relative a la rémunération en matière
de milice, s'oppose a ce qu'il soit don
né satisfaction a l'hojiorable membre.
-VW
M. de Bergerac est ressuscité. Cyrano, le
droit, l'amoureux, le grave Cyrano a paru
soudain parmi nous avec son originate viva-
cité et sa désinvolture choquante.
II naquit par la plume alerte de M. Ed-
mond Rostand qui trouva dans le monde une
lacune a combler et lui donna en exemple,
l'héros de son livre.
L'auteur n'avait pas Be s lement pour but
la renommée qu'une oeuvre au asi charmante
et méritoire doit inévitableme at amener. II
aspira non moins a rétablir sous leurs for
mes rétrospectives, le courage, la rectitude,
l'abnégation qui se perdent chuque jour da-
vantage d'un bout il'autre, il;combat dans
soa manuscrit, lesm&ux dont nouffre et qui
minent la société actuelle.
Plus clairement encore que dans son
ouvrage, il défmissa le remèd e dans ses ad-
mirables vers, qu'il récita lui-mêmeau Ien
demain de la lre Représentati on de Cyrano
au théatre de la Porte St-Mar tin, dans une
matinee offerte aux élèves da «collége dont il
a vait fait partie.
En voici un extrait
(l) EfTeciivement le Iendemain M. Hymans a
déclaré a la Chambre qu'il s'était fcrompó. (Sóan.
ce du 20 Nov.).
M. de Bergerac est mort, je le regretU.
Ceux qui l'lmiteraient seraient originaux,
C'est la grace aujourd'hui qu'k tous, je xous soKkaiU
Voilti mon conseil de poète
Soyez de petits Cyranos
S'il fait nuit, battez-vous a tütons centre l'ombr»
Criez éperdüment lorsque c'est'mal c'est ml
Soyez pour la beauté, soyez contre le nombre
Rappelez vers la plage sombre,
Le flot chantant de l'Idéal.
L'idéal est fidéle autant que l'Atlantique.
II fuit pour revenir et voici le reflux,
Qu'une grande jeunesse ardente et poétiqae s* léve
On eut l'esprit critique,
Ayez quelque cbose de plus
Ayez une Ime, ayez de l'üme on en reclame
De mornes jeunes gens, sux grimaces de vlesx
Se sont après un temps de veulerle inf&mt
Aperqns que n'avoir pas d'itme
C'est horriblement ennuyeux.
Sans doute qu'un Cyrano de l'eipèce «e-
rait un personnage original, maia l'auteur
nous exhorte a être de petits Cyranos, et en
ce qui nous concarne, pourquoi ne mettrions-
nous pas ion conseil a profit. II reproche en
outre a la jeunesse d'etre trop reule; il leur
reproche encore leer manque d'idéal, de
volonté, de courage, et de jour en jour, on
constate la véracité de ses propos.
Nous autre» catholiques, nous pos.e'dons
un idéal est idéal nous eet conunua et o'est
de celui que je veux parlor tout particuliere-
mant. La religion on l'a déji devinó
ne nous tient pa» aaien a coeur et notre jeu
nesse manque d'entrain a la proclamer aon
culte et a en empanacher aux circon»tancea
critique». Ne montre-t-elle pa» un»faible»a»
a professer publiquement l'en.eignement et
l'éducation religieux qu'ell, a re5US ie |(t
parent» et sïeuls. Ell# n'o«e et cepeadant,
quoideplu» beau, de plu» noble que de
déclarer le parti»an imperturbable d'une
doctrine qui po»«ède a lui «eule, 1'ldéal le
plus élevé qui soit.
L auteur qui prête a Cyrano un pouroir
magique qui nous semble une chimère, ssj
convaincu cependant q«e la volenté et I»
courage sont l aide le plus eificace ft braver
les difficultés sane cesse grandissaatee que
notre imagination nous représente comme
des obstacles a vaincre. L'idée seule de
l'effort a accomp]ir,«;la crainte de paraïtre
ridicule nous retient et nous fait excessive-
ment timide. Et pourquoi, je me le deman
de, devrait-on rougir de Implication d'un
bon acte, généreux et bienfaisant comme
l'est notre croyanoe a nous teus.
Les événements do chaque jour nous #p-
portent autant de preuves indóniables que
vouloir, c'est pouvoir. II* nous apportent da-
vantage. les progrès »urprenants de notre
foi. Dans la coordination de ces axiomes, il
nous faut puiser l'effort nécessaire lutter
contre les, agreBieurs et les blasphémateurs
de Ja Croix.
Alors. seulement, se lèvera l'aurore des
de Bergerac chrétiens, fiers de leur panache
péremptoire et.auxquels il sera superflu de
s'écrier
Ne connaissez jamais la peur d'être risible;
On peut faire sonner le talon des aïeux
Même sur des trottoirs modernes et paisibles,
Et les éperons invisibles
Sont ceux-lb qui tintent le mieux,
Nbutm.
VSA-
La morale chrétienne dit admirablement
que les riches no sont que les trésoriers des
pauvre»c'est une parole vraiment divine et
qui sufflralt, si elle était gravée dans tous
les coeurs pour faire le salut de la sooiété.
Jules Simon.
Oa ne peut pas faire un meilleur usage
des biens de la terre qua de le- faire torrir
a des oeuvre8 de charité. Par lü, on les fait
en quelque sorte retourner k Dieu qui est
leur source et qui eit aussi la dernière fin
laquelle toutes choses doivent se rapporter.
S. Vincent de Paul.
SS M
JOURNAL
lp*
WT'- ©rgane Gatholique
TPRES
de 1'Hrrondissement
l-i
F*a
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