m m m Etoiles éteintes T ONNAIRE L'Immaculée Conception Pensées diverses CHROMQUE TPROHE m m m w m m emaniement ministeriel W\ J. L. -vNA- -VVV Ti Concert du Cercle Symphonique Yprois La Fête du Christen Vrouwenbond L'Art dramatique a Ypres 23 de di ci si linstruction jx frais de l'Etat, elle Ion de M. Vandervel- 2se. - La question était 1 fi de 1895. t minislre de la ju- naissez qu'elle ne peut utrement. .je n'aipas éieseula Franck l'a tenu égale lections de 1912- re des sciences et des it a la tbèse d'wcon- est si peu fondée que velé la loi du1' mars ibsides aux caissesmu- et que tous aussi re es, a établir par la loi, sides a l'enseignement e l'art. lr qui concern® est adoptée a l'unani- votée par assis et leve. 4 sont également adop- nervations. Ces articles et l'éten- mee du Jeudi 4 Dècembre t prévoit l'institution udes primaires, dont iditions de délivrance jrrêté royal. ministre des Scien- principe est l'un des a loi. II conlribüera fpnetionnement de itoire. II est a espé- nistrations et les ré- i droit de preference 'crtii'icats. - (cath.) demandeque tificat a partir de 12 cment de fréquenter nents a l'art. 5 sont C. Huvsmans (soc.), [echelynck (lib1.), A. ministre des scien- fOESTE1, rapporteur, LDE (soc.) combat le inutile et dangc-reux. enfants de 13 ans, icat, entrent préma- pté avec un arnende- ste ,et de M'. le mi ts et arts. •dre. M. MANSART n cas dans lequel la ix condaninés" avait considérations élec- E WIART, ministre itre d'une fapon ir- libérations ont été sres elles l'ont été du directeur de la t de l'avis unanime de la prison, dont irgmestre liberal de la M. Petsn, un député de gauche. Rations et rires a droite). lain ^rise de ,a discussi°n de la loi sco- L'abL art' es'; ïans observation, les or8an,se les congés st spécialement jmi saisonniers. ^rt.\ullet, ministre des sciences et des toui^0S C0Di 3a'8nuniers existent dans Bai:ipays' ^es *ravaux des champs sont fesb S Pr®Paren': ies enfants a leur pro- 'st ne nuisent en rien èi l'instruction, A prou ve la situation du Lux- mbourg. va, nseele (sue.) II y quantité de tra ptree que ceux de l'agriculture qui P J-être eoisidéré-t comma saisonniers. oeste, rapporieur. Chacun com Pori,rt portee de l'expression que 01 ute. II y a dans diverses parties du Pa-t industries agricoles ou autres qui at 5 certaines époques, le coucours les bras. ^position nous donne des garanties 168 lés saisonniers ne pourront être ac- cor:u'en vertu dun reglement del'école 9UI;soumis a inspection. Si bien que le Pa,<nt pourra être saisi de Ia question et intiiir s'il y a lieu. Séance du Vendredi 5 Bécembre. 'l^erajr, (lib 'fait observer que dans ,e mbourg, les enfants sont trés em- PK la garde du béiail en été il demau- de 'jes heurss de c'asse soient combinées de i a ce que les enfants aient le temps necire pour contluire le bétail a la p5u- re ramener a i'étable. 'dLcussion irès vivu s'engage entre M'ran keeth (cath.), Daens (dém.) De ^c'r, Anseele, C. Huvsmans (sodalis- tessujet du travail des enfants. hulletministre des sciences et des ar' 11 y a maientendu Le travail des onfde meina de 12 ans est interdit dans iöSjueteiies et autres industries simi- l^Hl ne pout done être question de con- gé?r eux. Iju'on vient parler de travaux dan ger il vous renvoie a la discussion de la loi le travail des enfants. Suyl (lib.) veut fair e intervenir la qu« du travail des enfants de pêchsurs et brtalité infantile parmi les pêcheurs PrésidentTout cela n'est pas n ission. I manifeste qu'on chei cbe a prolonger la tesion des articles. Aussi, devrai-Je detier a la Chambre de prendre des me- suroar éviter le renouvelltment de ce quit passé aujourd'hui. sr*i Si, séance pubüque a 1 h. 45. luis quelque temps on parlait avec peiance de la prochaine retraite de Levie comme minislre des finan ced nouvelle est aujourd'hui con- firf par un organe officieux. Jdécision de M. Michel Levie est moée par des raisons de familie. II ne mettrait cependant sa démission au bi qu'après le vote des budgets. ib.) veut intervenir mêler d'autres fails. 'ENT et le MINIS- >TICE s'y opposent ment. violent tumulte. La e pendant une demi- iance, M. Joure\ (lib.) rèsloiu et demande a it auquel il a fait allu- t, ministre de la jus- n moyenne 11.500 re- i, Je ne puis done en- ns definitives au sujet Jourez, et je faia )a parle de préoccu- sont elles qui inspi- cet incident. Si ma j'ai été, aü sujet de recommendations de lü e'pouvantable catastrophe du rail a jetéfcemmerït la consternation par toute la FrS[,;e deux express se sont télescopés piés de jgare de Melun on a ramassé une qua rantine de cadavres. Le génie humain fait chajiejour de nouvelles conquêtes mais cellis-ei exigent de temps en temps des sacri- ficestifiu durs qu'on pense a Courrièrrs, au Titsnic, aux aviateurs morts a la têche £a France, Paris surtout, a voulu faire aux victimes de la castrophe de Melun des funcrailles nationales 1» grand hall de la gare de Lyon converti en chapelle ardente, était tendu tout de noir le temps lu.-même, sombre pluvieux semblait vouloir ajouter encore a Ja tristesse de la cé émonie les quarante cercueils, rangés cóte a cote, dispa- raissaient sous le faix des flturs la cé'èbre le commandant Mi- >nt de lanciers, qui ies au Congo vient otes, et sous le ti- pagneil les pu- a Namur. qui ont un noble nous aimons dé- ce qu'elle met au éressant de la vie mts beiges au Com rapports avec les chaux racónle ses )écrivant l'accueil, mission de Bergh- ée ne peut quitter is leur rendre tni carnet consigne cn cjii'il me soit pcr- énthéée pour ren- brayes gens et lps i tie tout ce qu'ils Jamais hospilalité lus fraoehe, plus sympalhique, et ils en avaient double mérite, puisque, je l'ai dit plus haut, ils n'étaient pas riches. La plupart d'enlrc eux, si ce n'est pas tous, hélas ne sont plus.- lis sont partis pour un autre monde. Puissent-ils avoir trouvé la récompon- se qu'ils ont si bicn méritée Plus loin, M. Michaux raconte un trait bien intéressant, qui caractérise ses relations avec le P. Cambier Comme je devais me rendre a pro- ximité de la mission St-Joseph, le P. Cambier envoya un de ses missionnai- res a ma rencontre, me demandant avec insistance de bien vouloir passer avec mes troupes par la mission, car il avait amassé de nombreux vivres h notre intention en désirait fêler un peu nos soldats, qui I'avaient si bien défendu pendant les moments critiques,- Je ne crus pas devoir refuser cette petite sa tisfaction a mes soldats. «Wous fü mes re?us, on ne peut mieux pendant les deux jours que nous restames a la mission, tons mcs hommes i'urent réellement tlorlotés par les Pères et par les 7 Soeurs qui se trouvaient ia. Le leudemaiu de notre arrivée était musique de la Garde républicaine prétait son concouri Ilgy eut la foule des grands jours, cela se comprend. Et puis, il y eut des discours, oü l'on par lait des martyrs du devoirdes u morts sur le champ de bataille du suprème adieu Le maire de Melun trouva que plusieurs cadavres, qui ne purent être iden- tifiés, dt.meureront un dépot sacré pour la ville de Melun». Le ministre Massé vint au nom du Gou vernement s'associer au deuil des families et promettre a celles ci en guise de consolation des prébendes gouvernemental.s. Vous pleurez, Madame, un époux tendre- ment aimé, ravi jeune encore a votre affec tion consolez-vous done la Répubüque vous donnera un débit de tabacs. Et voila de dernier mot des funérailles, que la 3e République a su faire aux victimes de la catastrophe de Melun. Pas une prière, pas une croix, pas une allusion a l'au-dela', pas un prêtre, devant ces quarante cercueils I II est vrai que ceci se passé au pays ou un Ministre a éteint les étoiles r*r 1 Si le Gouvernement et l'administration tinrent le prêtre soigneuscme t écarté de cètté cérémonie, nous sommes htu^eux de constater, que celui-ci fut dans tout ce dou loureux événement a la hauteur de son de voir. Un brave prêtre, l'Abbé Mou.y, demeure toute la nuit sur le lieu de la catastrophe pour donner les secours de la religion a ceux qui vont mourir lesjournaux d'ail- leurs, ont tous rapporté que les blessés, sans exception, demandèrent un prêtre.C'est pour cela sans doute, que le Gouvernement a écar té le prêtre de leurs fumérailles. Des la pre mière heure, l'Evêque de Meaux se trouvait sur les lieux de la catastrophe, et prodiguait ses consolations aux mourantsil chanta lui- même une Messe solennelle de Requiem en l'église primaire de Melun, et il ordonna qu'une absoute solennelle soit chautée dans toutes les églises du diocese le dimanche après la Grand'Messe. Cependant, le Paris catholique voulut, de son cöté, remplir son devoiret pendant que s'accomplissait sous le hall de la gare de Lyon la froide cérémonie des obsèqurs civiles, le cardinal Amette chantail la Messe d'obsè- ques, dans toute l'imposante majesté de la liturgie catholique, dans l'église St-Antoine, trop petite pour contenir les Parisiens et Pa- iisiennes, qui veulent encore qu'on prie sur un cercueil, et qu'on parle de Dieu, de l'Jme immortelle, du ciel en présence de la mort. In Paradisum Que les anges de Dieu nous introduisent dans les Tabernacle éternels 1 chantait Mgr Amette en l'église St-Antoine. Les veuves auront un débit de tabac 1 disait lc ministre oboccju«« lai<|Li*a de la gare de Lyon. La différence est sensi ble et je me permets de croire qu'aux yeux mêmes des Parisiens, la comparaison n'a pas tourné a l'avantage du pontife laïc. N'éteint pas qui veut les étoiles. La bonne saison est gratifiée de 'deux moïs entiers consacrés a la Vierge les mois de mai et 'd'octobre, le mois des roses naturelles et le mois 'des ro ses spirituelles. Et c'est encore en la belle saison que tombe la grande fête mariale de l'Assomption la Sainte- Marie, Mais le sombre mois de dècembre a la fête de lTmmaculée Conception qui Tillumine véritablement de fout l'é- clat de la brillante prérogative de la Vierge congue sans tache, Digne prélude, en vérité, de cette illumination suprème qu'apporte, aux jours les plus courts, l'étoile de la Crè che, En attendant le bonheur 'de célébrer, k la Noël, eL l'avènement du Dieu fait homme et l'auguste prérogative maria le de la Maternité divine, le chrétien un dimanche, je résolus 'de faire une surprise que je savais deyoir êtreagré- able a ces pauvres femmes qui venaient de passer pendant des mois par tou tes les angoisses qu'ils est possible d'i- maginer. Dès sept lieures, sous prétexte d'in- spection, je fis rassembler mes sol dats en armes. Tous, sous leurs glorieux haillons (il y avait 8 mois qu'ils étaient en cam pagne) avaient tout k la fois l'air fier et hardi l'intrépidité était peinte sur leur bonne et loyale figure et a la fa- ?on dont leurs yeux s'hypnolisaient dans les miens, je sentais leur désir ardent 'de n'avoir 'd'autre volonté que la mienneel aucune parole n'était né cessaire pour que nous sentions récipro- quement que nos coeurs battaient èl'u- nisson. Tout au plaisir de les inspector, de les aimer et de me sentir aimé d'eux, j'onblias le bul qui jne les avait fail rassembler, lorsqu'üri bruiL argenlin vint traverser l espace et me rappcla k la réalité du moment. Ding f... Ding Ding C'est la cloche de la mission qui, a toute volée, de ses notes claires et vibrantes invite les nouveaux prosé- aimc a fêter, le 8 dècembre, la Con ception immaculée de la Mère du Ré- dempteur. Mais notre pauvre spiritualité humai- ne est plutöt revêche aux abstractions et notre être religieux éprouve le bc- soin de concrétiser l'objet de ses as pirations ou de ses vénérations. 11 lui faut des representations de la Vierge, qu'elles sortent des mains, de Murillo ou de celles d'un fournisseur de bazar religieux. Et quand nous voulons fêter Marie et célébrer une de ses prerogatives, aüssitót nous volons, tout au moinsen pensée, vers l'un ou l'autre de ses sanc- tuaires. C'est a Lourdes, a Oostackcr, dans Tune 'des innombrables grottes d'église ou de campagne que nous aimons rendre nos hommages k la Vier ge immaculée, C'est conforme d'ailleurs au désir mê- me de Celle qui voulut voir ses fi- dèles accourir en foule en ces lieux expressément ou manifestement choi- sis par Elle et comblés de ses faveurs. C'est avec plus de foi et de feryeut que jamais, que les fidèles yprois^ cé- (ébreront, cette annee la fête de 1 Im- 'maculée Conception, au lendemain de cette impressionnante conférence don- néc par M. le Chanoine Demeester sur la guérison miraculeuse de Pierre De- x-udder. Car on peut dire qu'ils ont vu 15, vu, de leurs yeux vu, le miracle opéré, a Oostacker, par ['intercession de Ia Vierge' Immaculée, Ah certes, ils n'avaient pas besoin de voir pour croire mais, ayant vu, ils prieront avec plus de ferveur pour que les aveugles voienl, ces pauvres aveugles volontaires, victimes de leur orgueil ou de leurs passions déréglées. Sans doute, la croyance au caractère surnaturel 'des guérisons de Lourdes, n'est pas de précepte, mais Ia nega tion systématique marque une menta- lité déplorable lorsqu'elle ge rencontre chez de soi-disant catholiques, car les protestants eux-mêmes admettent les fails de Lourdes. Au mois de septembre dernier, le Daily Maille grand journal pro testant d'informations de Londres, avait envoyé a Lourdes son chroniqueur mé- dical avec mission de faire une enquê te sur les guérisons dont il serait té- moin. Et voici ce qu'écrivait eet homme de science, peu suspect, après avoir si- gnalé le nombre de guérisons obtenues: Un certain nombre de ceux qui en furent les bénéficiaires, sont d'iguo- rants pay sans le plus grand nombre, cependant. sont des gone do bonne con dition, instruits, ne paraissant nulle- m.ont cntra5ötéö Par yainG super stition. Tous, médecins, infirmières et Iaïcs, qui ont quitté Lourdes ce matin, ne peuvent qu'être profondément émus par les incontestables bienfaits que les ma- lades peuvent espérer de la bénie sour ce de Nolre-Dame de Lourdes. Dieu t'a choisie, II t'a exemptée de toute souillure, II t'a élue parmi toutes les femmes. Coran, C. 3, v. 30. gr Lcjournalisme est un métier labo- rieux. II y faut du coeur et encore Üu coeur. Notre temps n'ainie pas la vé rité, vous le savez du reste; et dans le petit nombre de ceux qui aiment la vérité, plusieurs, pour ne pas dire 'beaucoup, n'aiment point ceux qui se mettent en avant pour la défendre. Ou les trouve indiscrets, importuns, inop- portuns L. VeuilloU La dignité de Ia polémique, c'est la sincérité du langage. L. VeuilloU t»i J Le journal est une machine de guer re, et faire un ouvrage périodique qui ne combat point, c'est fondre un ca non pour le musée d'artillerie, L. Veuillot. lytes a assister au divin sacrifice, Quelques instants après, par la por- te de l'église large ouverte, j'aperfois le P. Cambier qui vient de montert l'autel tous ses néophytes, ainsi que les religieuses sont k leur banc habi- tueL C'est le moment, «En avant!.. Marcheet prenant ia téte de la colonne, j'entre, suivi du drapeau, des clairons, des tambours, ainsi quo d'une compagnie les autres compagnies se massent a la porte de l'église, celle-ci étant trop petite pour les contenir toutes. «Aussitot entré, je me place dansle chceur. Les soldats sont forinés sur deux rangs, Je regarde alors autour de moi le P. Cambier me paraxt un peu nerveux les soeurs sont émues et 1 une après l'autre essuient une larme fur tive les enfants des missions regar- dent curieusement et paraissent oublier leur chanelel. qu'ils tiennent distraile- mcnl A la main les soldats ont l'air inlerloqué et l'on se rend parfaitément compte que leur imagination est for- tement frappée par ce mystère qui leur parait d'autant plus formidable qu'ils n'y comprennent rien, Le P.ère qui joue de 1'harmouiuro, Dimanche dernier eut lieu a la salie de spectacle de la ville l'audition de musique class'que donné par le cercle symphonique. Une Lu'e ombreuse était venue d'Ypres et des environs 'pour) entendre nos artistes Yprois, apprécier leurs effoitset applaudir a leur talent. Le programme comprenait des oeuvres de Mendelssohn, Corelli et van Beet hoven, oeuvres dont l'interprétation n est ceries pas sans difficultés. Et pouriant toutes ces belles pages musicales ont été é.udié.s, approfondies et exéculées avec un talent di gue des plus,vils éioges. L'ouverture de la grotte de Fingal de Mendelssohn eut aupiès de l'auditoire tout le succès méri Pas moindre'né fut le sue ès qui accueillit Monsieur Albert Van Egroo l.'orsqu'il eut exécutéavec accompagnement de la sympho- nie, dont il est le ;dévo.ué Directeur, Folia de Corelli le céièbre compositeur et virtuose du 17« s'ècle. Le violen chanta sous les doigts agiLs de notre concitoyeniartisre les plaintes tanlöt vars et ardente^., tan'.ót^ap .oé s pour finir en un derniér mu'rmure de döuleur, lointain et rc'signé Les autres numéros de p-ogramme aient Ia marche (unèbre de la 3e symphonie, le ier concerto en ut pour piano et la ire partie de la 5e symphonie de van Beethoven. On se Jemande laquelle)"de ces oeuvres mérite le plus de louange. Toutes trois ont été parfai- lementjexécutées avec lejmême entrain et la même verve. Dans le |,i»\concerto en ut pour piano, Monsieur Louis Van Houtte nous a prouvé une fois de plus qu'il possède toutes les qua- lités d'une ame)artiste. La fête fut done en tou' point réussi. Aussi sommes nous;heureux d'adresser nos félici- tationsa tous ceux)qui ont collaboré auVuc* cès de la soirée et tout spécialement au'Jdé- voué directeur ainsi qu'au zélé président Monsieur Léon Nuytten. Nous sommes convaincus que gröce au zèle de tous srs membres, le cercle sympho nique d'Ypres mainliendra la |haute réputa- tion musicale qu'il a su acquérir. Edifiante et charmante, la belle fête donnée, Lundi passé, par la section mu sicale et dramatique de l'Ecole Domi- nicale des filles de St-Martin et St- Nicolas, La vaste salie des fêtes du Volkshuis, bondée de monde, est re- jouissante a l'ceil; le brouhaha inhé rent au rassemblement de tant de pcr- sonnes, tel un gros bourdon, bruit a l'oreille chacun est venu 15, pour bien voir, pour bien entendre. L'on re- cule, tord ou avance la chaisece chapeau 15 -- quelle calamité!-.. cette plume - a une courbe intempestive ce pompon -- cette aigrette... ce noeud. enfin - l'éclaircieun bon soupir s'ex- hale avec béatitude l'on promène les deux yeux 'délivrés de toute entraye •- il y a bien le léger torticolis 5 la clé, mais... «pas de roses sans épines Et pour entendre l'on regarde déj5 du coin de l'ceil le voisin. Lever du rideau. Silence Un choeur patriotique, «Hulde aan ons Vaderland musique du chef des grenadiers.. M. Lecail, texte flamand de notre concitoyen M. C. Bostyn.di- rigé avec talent par Mile Callewaert. Sur. l'estrade, toute la chorale de l'E cole en rangs serrés, a figures gra ves ou réjouies, offre 5 la vue et a Tesprit un vaste champ d'observation; l'assemblage 'de tant de visages diffé rents occupe la yue, tant de person- nalités diverses, d'expressions diver ses, affriandent l'esprit< Harmoniense- menl exécuté, d'un ensemble parfait, ce beau chant découvre, ainsi, les tré* sors de grande patience, de douceur, a, sans le savoir, scandé sa mesure en aceompagnant les Psaumes; il semhle vouloir jouer une marche militaire. Mais bientöt je suis arraché 5 mes réflexions par la sonnette du petit nè- gre qui fait l'office d'enfant de choeur. C'est le moment oü le sacrifice d'a- mour vient de s'accomplir et oü le Pontife, dans un geste 'de bénédiction, élève l'hostie et Toffre 5 l'adoration des fidèles. A mon commandement, toute la troupe présente les armes et notre beau drapeau, pour la première fois, s'incli- ne, tandis que mes clairons sonnent et' que mes tambours battent aux champs. «En ce moment; l'église tremble, c'est notre canon qui, placé justeen face du chceur, vient, lui aüssi d en- voyer son impressionnant salut. L'effct fut indicible sur ces pauvres femmestoutes pleuraienta la sortie de la messe, elles vinrent me remercicr avec effusion l'une m'assura même que je lui avais procure Ia plus douce émotion qu'elle eftt recue dans son existence,. «Je sais que mon geste ne fut pas protocolaire, que quelques esprits uha- de bienveillance qu'il fallut aux demoi- selles enseignantes pour atteindre ce résultat magnifiquej - Le - drame Eergevoelsentiment, d'honneur, 'd'une épisode des derniers jours de la Terreur, Les ról es principaux furent excellent* ment tenus; les autres actrices, toutes de bonne volonté, avec quelques talents en herbe, firent lionne figure et don- nèrent un ensemble réussi. Lne men tion spéciale pour les costumes et Ies décors. Celui du premier acte, repré sentant urie boutique de lingerie, était d'un goüt parfait, II y avait 15 un sou- ci de ton et de couleur locale, tout* a-fait bien rendu, Les toilettes Ue l'é- poque, de la lingère et tie ses appren tjes, ne pouvaient souhaiter tneilleur fond et auraient tèiité le pinceau tie l'artiste, A signaler que ce décor et ces costumes étaient l'öeuvré des tié- vouées demoiselles mêmes, qui s'occu- penl de la Belle oeuvre qu'est l'Ecole Dominicalek Dans ces gracieuses fêtes, le génié se fit jour, nécessité fait lot» et toute femme sérieuse est de premiè» re force dans ce jeu ti'éqüilibre qui se nomme l'éconoinie, Ceci fut une exécution d'ingéniosité féminine tiont elles peiivent être fières. Le 3é acte du tirame offrit une par* ticularité amusante.. Le souci du ton fut tènu jusqu'au bout et nous vi- mes Madame Fouquier-Tinville, en toi lette 'de soirée, les cheveux piqués fl'une superbe aigrette, nous amenant sans ef fort d'imagination a Paris, ville oü se rencontrent 5 tout instant la larme et la jóie. L'on fit de même, mais, le 4e acte noüs disputa Ia larme» En un petit discours éloquent et bien senti, le zélé directeur, M. levi- caire Callens remercia la nombreusd assistance. II rendit un juste hommage 5 ses précieuses collaboratrices, et spécialement a Mile Cornillie, la secré taire dévouée ties oeuvres socfales tiu Vrouwenbond La fête se termina par une jolie <0- médie Nichte Sarlóte van Zevecote La Cousinè arriva^ chez Madame et sa servante, encombrée de son paraplüie séculaire, la tête sous un bonnet qui fit le grand succès de la mise en scèhe. L'idée de la rose grand format, plan* tée au devant tiu front, telle une Ci* ble prête 5 recevoir toutes les explo^ sions du rire, tiu grave a l'aigü, üu strident au 'doux; et le geste, la ügfe agressivé de la fleur firent tous les frais de cette bonne et joyeuse scène ostendaise. Et chacun retourna chez Soï, le ooc-ur cóntuii ei l'esprit joyeux, bénls- sant les ames d'élite qui sa dévouent avec tant d'abnégation au bien mora! de nos jeunes filles ouvrières, exposées 5 tant de dangers, et qu'une saine dis traction alliée aux bons exemples, par- vienl 5 maintenir dans la voie tiu de voir chrétien» jg gf J La Toon en Tooneelkundige Vereeni- ging sous la direction de MU. Charles Bostyn et Albert Van Egroo, prépare pour la 21 dècembre prochain, une repréientation artistique de la pièce évangelique Vrede op Aarde (Paix sur la Terre), par Al. Wal- graeve et M. Henderick. Ce touchant épisode de la Naissance du Sauveur sera iaterprété par cent vingt exécutants acteur», soli», choeurs et orchestre. Les décors scénique dont les plans sont dressés par M. Brilion, profes- aeur notre Académie de peinture, scront anagnifiques. La sbciété a obtenu le précieux coocour» de l'ancienne directeur de la Fanfare Royale, M. Eugène Verstraete, de Bruges, premier prix du Conservatoire Royal de Bruxelles et professeur au Conservatoire de Bruges qui exécutera dans la partie symphonique lea soli pour hautbois et cor anglais. Pour permettre aux nombreux amateurs de la région d'assister a cette grandiose re- grins me reprochaient peut-être d'avoir fait assister ihes soldats noirs 5 la mes se, alors que je n'en avais pas le droit'. Je sqis cela trés bien, mais ce quo 'je sais aussi, c'est qu'il m'a été donné de procurer quelques instants de bonheur 5 sept pauvres femmes bei ges; qui, pendant plus d'un an, avaient vécü un horrible caucliemar et avaient passé par toutes les tortures morales des vierges menacées tians leur bon- nettr. Ceux chez qui la tête guide tou- jours tous les mouvements me condam- neronl certainement, mais je suis cer tain que j'aurai les suffrages de ceux qui croient que, même en service ort peut parfois écouter la voix du casu'r. En lisant ces lignes, nous ne nous défendons pas d'un sentiment de noble joie et, pour le bien de l'oeuvre Cok- golaise^ nous emettons le voeu toujour., soldats at missiouuaj^v- gnent,ren l«. Si tons lea orticiers etaieat des maadants Michaui, us °m" ni miiitai,. ^ara;;°' gnergieof bejtucóup,

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1913 | | pagina 2