The King can do no wrong
Fédéraiioii les Insilluteufs Miens
Dieu - Roi - Patrie
MIETTES
Paris Bruxelles
Chronique Intérieure
Lucien Vlaemynck
nous dit
HEBDOMADAIRE DE L'ARRONDISSEMENT
D'YPRES
UN ENTRAINEMENT
POUR LE TOUR D'ITALIE I
CONGRES REGIONAL
des LIGUES DE FEMMES
de la Flandre Wallonne.
Ire ANNEE N° 12.
PRIX 2 FRANCS.
20 AVRIL 1947.
Rédaction Comines, 60, rue de Wervicq.
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de Aug. BEAGUE COMINES
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doivent parvenir le MARDI au plus tard.
BERTE
Le roi ne peut se tromper.
Ce principe constitutionnel, issu
du droit coutumier anglais et qui for
me la base de la monarchie parle
mentaire, signifie que le roi ne peut
être appelé répondre des actes po
sés dans l'exercice de sa fonction,
aussi longtemps que la majorité du
peuple ne décide le contraire par
l'introduction d'un nouveau système
constitutionnel.
L'histoire a trouvé dans l'appli
cation rigoureuse de cette règle de
droit public une garantie pour la
grandeur et la stabilité de la monar
chie parlementaire. Et qui plus est,
il se crée par là un lien d'attache
ment profond et sincère la per
sonne du souverain, qui, son tour,
fournit la plus solide garantie pour
l'unité et l'intégrité de l'Etat ou de
l'Empire.
En attaquant le Roi contre la vo
lonté de la très forte majorité du
peuple belge, une minorité des com
patriotes a rompu avec la tradition
séculaire d'attachement au principe
énoncé ci-dessus.
Mais le temps a passé et les hom
mes ont changé. Les rumeurs per
dent leur crédit et l'on attend l'avis
de personnes compétentes.
Nous ne connaissons pas encore
le teneur du rapport de la commis
sion d'information instituée pour
l'examen des documents royaux.
Toujours (pst-iî que certains des
membres jde cette commission n'ont
pas su ^fecher entièrement la très
forte impression que leur firent de
nombreuses pièces du dossier
royal.
Il apparaît que le peuple belge se
réjouira de s'accrocher au the king
can do no wrong aussi longtemps
qu'il aura le bonheur d'avoir comme
chef de sa maison royale un homme
doué de qualités d'esprit et de cœur
comme l'est notre vénéré souverain.
Telle est l'évolution des faits.
Ce n'est pas sans une émotion
profonde que nous avons subi cette
évolution vers le retour au bon sens.
L'I.N.R. a eu le courage d'émettre
la nouvelle de la publication du
rapport de la commission royale.
Nous l'avons constaté avec d'autant
plus de joie que nous savons que
cet Institut dépend du département
de Mr. Van Acker. Le Ministère des
Colonies vient de publier un beau
volume ayant trait la Campagne
de nos troupes coloniales en Abys-
sinie. Le première page de cette édi
tion est illustrée par une magnifique
photo de S. M. le Roi Léopold III.
La Belgique est sur le point de se
réveiller de son long sommeil d'in-
constitutionnalité. Cette crise n'aura
été qu'une occasion de plus pour se
rendre conscient de la dignité et de
la grandeur de notre roi et de notre
dynastie.
Le Roi préservera la Belgique con
tre les dangers inhérents sa struc
ture démographique et géographi
que, savoir la division, le sépara
tisme et l'éparpillement des forces
de la nation. Sous la conduite sage
et vigilante du Roi. le peuple belge li
saura regagner, parmi les pa
d'Europe la place laquelle
courage au travail lui donne droit,
Cependant, il sera du devoirae
tous ceux qui sont restés fidèles de
continuer se dévouer pour la giloire
de la monarchie, première garantie
de la grandeur de la nation.
RETOUR A LA LIBERTÉ
DU COMMERCE.
On apprend avec plaisir qu'on
étudie en ce moment la possibilité
de rendre plus de liberté au commer
ce. Le régime des timbres est bien
près de disparaître. Nous aurons pro
bablement sous peu le retour la li
berté pour le commerce de la vian
de quand les matières grasses, beur
re, saindoux, margarine auront suivi
leur chef de file, il ne restera plus
que le sucre et le pain.
Personne ne regrettera le temps
des timbres et les files devant les
guichets et les magasins.
LES INONDATIONS.
A Lokeren, par suite de la crue
anormale des eaux, une brèche s'est
produite dans les digues de la Dur-
me.
Les dégâts sont importants de
grandes étendues de champs sont
inondées et plusieurs maisons en
dommagées. Deux bateaux amarrés,
sont partis la dérive et ont coulé
après avoir défoncé les estacades.
A Dinant, la Meuse est sortie de
son lit, a envahi certaines rues et
inondé les caves de nombreuses ha
bitations.
La nomination du bourgmestre
d'Anvers, qui a déjà fait couler tant
d'encre, est enfin chose faite. On se
rappelle que Mr DELWAIDE avait
été écarté de la liste P.S.C. par un
coup de force du ministère tri-par-
tite. On se rappelle aussi que Mme
DELWAIDE avait relevé le gant et
pris la place laissée vacante par son
mari sur la liste P.S.C. que les élec
tions lui avaient attribué 42.000 votes
de préférence et qu'elle était donc
sortie moralement vainqueur de la
bataille éléctorale.
Bien que les élections aient infli
gé un camouflet retentissant au Mi
nistère tri-partite, en assurant, peu
de chose près, la majorité au P.S.C.,
le ministre de l'Intérieur vient de
désigner Mr L. CRAYBEEKX
comme bourgmestre de la Métropole.
Mr CRAYBEEKX a été élu sur
la liste socialiste c'est une figure
très connue au barreau d'Anvers.
Il est député depuis 1932 et fut mi
nistre sous le gouvernement SPAAK
On se rappelle que ce gouvernement
ne connut qu'une carrière très cour
te et qu'il fut remplacé par le mi
nistère VAN ACKER.
Auguste BORMS, condamné
mort pour son activité anti-belge
pendant la guerre 14-18, avait été
gracié par la suite.
Durant la dernière guerre, il se
remit de nouveau au service des en
nemis de la patrie. Pour la deuxiè
me fois, il fut condamné mort.
Le jugement fut exécuté, et l'in
humation a eu lieu au cimetière de
Merxem, près d'Anvers.
Dimanche dernier, un groupe de
ses partisans, s'en fut rendre hom
mage au traître et fleurir sa tombe.
Un groupe de patriotes, ayant eu
vent de la chose, se rendit au cime
tière et... la bagarre éclata.
La police par son intervention
rapide et énergique, put empêcher de
graves incidents. Plusieurs des jeu
nes traîtres avaient poussé l'audace
jusqu'à endosser les uniformes noirs
qu'ils portaient pendant l'occupation.
Espérons que la justice sera sé
vère car il est temps qu'on prenne
des mesures énergiques contre cette
mauvaise graine.
Samedi 12 avril, s'est tenue au col
lège St Henri, la première assemblée
générale des instituteurs chrétiens de
la région. Signalons tout de suite que
la sous-section de Comines dépend
du Cercle de Menin-Wervicq.
Les instituteurs et institutrices,
tant laïques que religieux, avaient
répondu en grand nombre l'invi
tation qui leur avait été adressée.
Warneton, Ploegsteert, Le Bizet.
Houthem et Comines y étaient large
ment représentés.
La séance, que présidait Mr. le
Député Vandenberghe. président gé
néral de la Fédération, s'ouvrit
2,30 h., dans un cordial esprit de
confraternité. Le comité-parrain de
Menin-Wervicq avait tenu assister
au complet cette séance'constitu
tive.
Monsieur l'aumônier régional
GRYMONPREZ commence par
dire toute la joie qu'il éprouve de
voir naître une nouvelle section de
la F.I.C qui promet d'être des plus
prospères, si l'on en juge par le nom
bre d'instituteurs et d'institutrices li
bres et communaux présents. Il les
invite porter leur action spirituelle
sur deux points particuliers, notam
ment l'assistance des enfants la
messe dominicale et le culte de la
ïtu de justice, dont le sens même
tppe bien souvent aux parents
ernes et, par voie de consé-
.^iice, leurs, enfants.
Mr. VAN BELLE, président du
ercle Menin-Wervicq, qui groupe
plus de 200 membres, apporte la
sous-section wallonne le salut fra
ternel de son aînée flamande. Il in
vite alors l'assemblée se choisir
un président. Mr LELEII, Directeur
de l'école communale de Comines,
est élu par acclamations et prend
place au bureau. Ce bureau se com
plétera une prochaine réunion.
Mr. Vanbelle donne ensuite la pa
role Monsieur le Député VAN
DENBERGHE, dont il rappelle
avec bonheur la carrière si méritoire
et le dévouement incomparable mis
au service du personnel enseignant.
Le beau temps est revenu... Tiens,
tiens Mais ne crions pas trop fort
Quand vous lirez ces lignes le ciel
sera peut-être occupé nous servir une
de ces drs/ches nationales dont il a le
secret... je ne vous dis que ça!...
Les jardins sont en retard... et il est
grand temps de s'y mettre
Ça. alors, c'est un métier de forçat.
On s'imagine que les légumes viennent
tout seuls, comme ça, spontanément.
Mais avant de les planteril faut fouir
le sol. bêche*, fumer, retourner la terre.
Puis, il faut mettre les graines leur
\place et c'est alors qu'on s'aperçoit que
la terre est basse. Grands dieux! je ne
i aurais jamais crue si basse que ça...
Ce que j'en ai attrapé des maux de
reins
Si encore, c'étaient les légumes plan
tés qui levaient mais vous voyez mille
autres végétaux imprévu!^ qui pousseint
qui mieux mieux et étouffent ceux
que vous avez semés... Et. au lieu de
carottes ou d'oignons, vous révoltez des
herbes bizarres autant qu'étranges dont
vous n'osez même pas faire de la ti
sane de peur dempoisonnement.
Comme quoi dans ta vie, il faut faire
son devoir et se moquer du reste.
C est très juste, oncle Semo, il faut
Mais f ai eu tort <T inculquer ce pré
cepte mon petit neveu... il le met en
pratique sa façon, le petit drôle. Ecou
tez plutôt ce qu'il m'a dit
C'est très juste, ortcte Semo, il faut
faire son devoir et se moquer du reste.
Ainsi, aujourd'hui, j'ai fait mon devoir
d'arithmétique. J'ai eu zéro...Eh bien,
je m'en fiche...
SEMO.
Nous regrettons de ne pouvoir,
faute de place, donner qu'un très
pâle aperçu de la brillante causerie
de l'ardent président de la F.I.C.
Après avoir retracé les fastes de
la fédération, qui groupe maintenant
plus de 23000 institutrices et insti
tuteurs, l'orateur expose l'action du
comité central, toujours sur la brèche
pour améliorer le standing matériel
et moral de ses membres, et dont
la dernière campagne pour le relève
ment des barèmes a été couronnée
par un succès que les confrères libé
raux eux-mêmes se sont plu recon
naître.
Puis il expose le programme des
efforts qui restent accomplir p°ur
donner l'enseignement libre la
place que son importance numérique
lui mérite. Il veut que cet enseigne
ment, quelque échelon qu'il soit
gardien, primaire, moyen ou univer
sitaire, jouisse des mêmes droits que
l'enseignement officiel. A cette tâ
che, il s'attellera de toute son âme
avec ses collègues du Comité cen
tral et du P.S.C., et il ne doute
pas que ses efforts soient couronnés
de succès.
Il compte pour cela sur la colla
boration de TOUS les membres du
personnel enseignant, dont il re
grette que d'aucuns, catholiques de
nom, n'ont pas honte de jouir tran
quillement du résultat des efforts de
leurs collègues. Leur place est par
mi nous, dit-il vous de les y
amener
Après avoir invité les instituteurs
donner l'éducation civique la
place qui lui revient l'école, Mr.
Vandenberghe termine son discours
en faisant acclamer le nom de notre
bien-aimé Roi.
Le nouveau président local, Mr.
LELEU, après avoir remercié l'ora
teur pour sa brillante causerie, invite
l'assemblée lui témoigner sa recon
naissance par des applaudissements
nourris.
Il poursuit son maiden-speech hu
moristique en rendant hommage
Mr. DUMONT, cheville ouvrière
de la nouvelle section, et tous ceux
qui ont contribué au succès de cette
séance inaugurale.
Il dit sa foi dans les destinées
de la nouvelle section, laquelle il
se consacrera tout entier et termine
son allocution en invitant les audi
teurs se serrer autour du drapeau
de la F.I.C. et faire autour d'eux
la propagande nécessaire l'efflo-
resoence de la jeune section.
Enfin, il promet l'appui complet de
la F.I.C. tous ceux qui sont ou
viendront se ranger .sous son drapeau.
Après un bref échange de vue sur
quelques questions d'ordre matériel
s4 iiujjvui qq wU-VCil
par la malchance.
Après sa course magnifique dans Paris-
Bruxelles, nous avons été revoir notre
champion qui, pour la seconde fois déjà
en ce début de saison, s'est classé aux pre
mières places.
Il nous déclare aussitôt Cette course
me plaisait tout spécialement. En ce dé
but de saison, j'ai franchi allègrement et
sans aucune fatigue anormale les 36Q km.
du parcours. Cela s'explique en partie par
les conditions favorables de la course un
soleil de printemps, un parcours moins dru-
que celui de Paris-Roubaix, moins de sui
veurs, sans compter un service d'ordre ex
cellent qui permit une arrivée parfaite.
A quel moment, selon vous, s'est jouée
la course
Nous étions encore tous groupés
Mons. lorsque SERCU donna le signal du
départ, comme le fit SCHOTTE l'an der
nier. Il s'échappa seul, mais fut bientôt
suivi par THIETARD, STERCKX et en
core quelques autres.
Et quelle fut a ce moment votre rèa-
tiort et celle de vos camarades d'écurie?
SERCU roulait le tonnerre tel
point que STERCKX lui-même ne put te
nir sa roue. A ce moment, ce fut là danse
des marionnettes jusqu'à ce que l'écurie
ALCYON donnait toute sa mesure. Mon.
directeur sportif, Ludovic FEUILLET, se
fia mon intelligence de la course et ne me
fit pas signe d'attaquer. Mais, lorsque j ap
pris que SERCU avait porté son avance
4^ minutes, je donnai moi-même le signai
d attaque et. comme une flèche, l'écurie
ALCYON se lança, la 1 poursuite ci«
SERCU.
Avez-vous cru ce moment que voum
pourriez le rattraper
Reconnaissons franchement que si
SERCU n'avait pas eu tant de malchance
c'eût été très difficile. Pourtant j'avais l'im
pression que le train d'enfer que nous me
nions devait nous rapprocher très fort de
lai. Et lorsque, 7 km. de l'arrivée, nous
avons eu SÈRCU en vue, nous nous som
mes senti des ailes et nous avons foncé
vers le but
Que pensiez-vents alors de vos chan
ces de gagner
Il n'y avait phis aucun doute ce
moment qu'ALCYON allait triompher, car
le rapide STERCKQ, le roi des courses
de kermesses, n allait pas se laisser sur
prendre. Mon camarade DE Sli.tPELAERE
devait terminer deuxième, tandis que moi,
qui avais tiré toute l'écurie ALCYON
et avais fait la grosse partie du travail
pour ré joindre SERCU, j'ai dû me con
tenter de la 8e place. Ne croyez pas
cependant que notre patron Ludovic fut
satisfait.
Mais vous ne Vêtes pas non plus,
il me semble... quels sont vos projets pour
les prochaines semaines
Dimanche prochain, ce sera pour moi
un jour de repos, car je ne participerai pas
la course Liège-Bastogne. Je pense que
je ferai bien de rester tranquille pendant
une dizaine de jours. Je veux, en effet,
être fin prêt pour courir le Tour des Flan
dres, le 27 avril. Je tiens absolument faire
une belle course, et me classer aux places
d'honeur si. toutefois, je peux être épargné
une fervente prière. Et l'assemblée
se sépare dans la meilleure atmo
sphère de confraternité chrétienne.
A MOUSCRQN!
BENEDICTION d'un drapeau fé
déral.
DEFILE devant Monseigneur LA-
MIROY et les autorités civiles et
religieuses.
RECITAL de danses par Raymond
Heux, premier danseur de la Mon
naie et sa troupe Les Petits
Chaussons
Réservé aux ligueuses, leurs ma
ris et leurs grands enfants.
INSCRIPTION 5 francs.
Il est prévu une garderie d éniants.
Et quels sont vos projets plus lon
gue échéance
Le 4 mai, aura lieu Paris-Tours, qui
est une course excessivement dure, mais
laquelle je tiens cependant participer.
Quelques jours plus tard, je partirai en
Italie, comme seul représentant d'ALCY
ON. pour disputer le Tour d'Italie en
19 étapes. Ludovic FEUILLET m'a choisi
parce qu il estime que je défendrai hono
rablement ses couleurs. Remarquez d'ail
leurs que c'est en réconmpense de mes 15
années de service dans l'écurie ALCYON
que Ludovic m'a autorisé disputer Paris-
Tours.
Et avez-voos encore d'autres projet*
pour la saison
Certainement je voudrais beaucoup
courir le Tour de France et j'ai l'impres
sion que ma régularité fera pencher la ba
lance en ma faveur.
Mais ne dit-on pas que vous aile*
partir Cri Espagne comme directeur dune
écurie de course
»J.' es* vra' tTue cette proposition m'a
été faite, mais je ne tiens pas passer
toute ma vie au pays des Toréadors I
Nous remercions Lucien de noua
avoir communique tous ses projets et nous
lui souhaitons nouveau une brilante
saison cycliste qui a d'ailleurs bien débuté.