Dieu - Roi - Patrie MIETTES /i ie vous dis la vérité - Pourquoi ne me croyez-voui pas LE CANAL DE COMINES A YPRES 4 Chronique Intérieure Lucien Vlaemynck HEBDOMADAIRE DE L'ARRONDISSEMENT D'YPRES j60. Ire ANNEE N" 16. PRIX 2 FRANCS. 18 MAI 1947. Rédaction Comines, 60, rue de ^^ervicq. ADMINISTRATION Comines, rue des Canons, 29. Abonnements 3 mois 25 fr. 6 mois 50 fr. verser au C.C.P. n° 8006.98 de Julien COULIE COMINES Pour être insérées aussitôt, les correspondances doivent parvenir le MARDI au plus tard. •j Lato» IBEIRT Il est souvent dangereux de dire la vérité Nous ne parlons pas de ceux qui l'ignorent ou qui, die bon ne foi, la combattent cause de mal entendus souvent d'ordre sentimen tal et nous pensons que la grande majorité des hommes sont de bonne volonté, sauf preuves évidentes du contraire mais nous voulons parler de ceux dont l'incompréhension est butée, les préjugés tenaces et 1 aveu glement obstiné, ceux-là, oui, il •est souvent dangereux de dire la vé rité. Et les pierres de pleuvoir sur l'audacieux qui ose les déranger dans leurs conceptions courte-vue Oui, il faut du courage pour dire la vérité Le Christ, bien avant nous, disait la vérité, parce qu« Dieu, Il était -descendu sur terre pour être la Lu mière du monde, celle qui luit dans les ténèbres. Il était la vraie Lu mière qui éclaire tout homme. Il était dans le monde, le monde a été fait par Lui et le monde ne l'a pas connu Combien de fois ne lisons- nous pas dans l'Evangile Ils pri rent des pierres, pour les jeter sut Lui Le Christ a donné aux hommes les principes de leur libération Il a lancé pour la première fois uni ap pel vibrant plus de justice et d'amour, proclamant l'égalité fon cière des hommes devant Dieu, leur Père corrrTSJuu L/'Eig-ltee, continua trice de Son œuvre, a dégagé de ces principes et de cet appel révolution- npAçt-s les applications exigées paT les inconstances actuelles. La doc trine -sociale de l'Eglise, proclamée par les Papes en des documents im périssables, apporte au monde la ré ponse du Christ, la Solution chré tienne aux malheurs de notre temps. Mais il est dangereux de dire la Vé rité. Les pierres tombent et les in compréhensions, les critiques, les at taques sournoises font le siège de la Vérité Lutte acharnée des ténèbres contre la Lumière f Et si nous voulons d'abord battre notre poitrine, nous trouvons qu'il y a encore des chrétiens aux vues étroites qui ne comprennent pas. que l'Eglise ne s'en tienne pas parler de prières, de sacrements et de bon heur céleste et qui ne veulent pas ■comprendre que le Christ ait décidé de transformer la vie même des hommes et du monde. Ils restent ef farés d'entendre les Papes parler de justice sociale, de révolution chré tienne. Ils crient presque au blas phème, au sacrilège quand tombent de la chaire de vérité les mots vio lents des Papes stigmatisant l'injus tice du régime social actuel I Cela les bouscule dans leurs conceptions Comme si notre destinée pouvait se découper en trapches commfe si la vie ne commençait qu'après la mort comme si un chrétien devait être un désincarné indifférent la vie de cette terre, la mode des fa'kîrs hin dous Ces chrétiens-là ne veufént pas comprendre que le Christ veut em poigner l'homme dans toute sa réalité, transformer sa vie totale ment, lui apporter le bonheur dans la mesure où nous pouvons l'avoir sur cette terre, bonheur qui n'est qu'un pâle reflet du bonheur éternel. Et les pierres tombent. Celles de la conspiration du silence, des bras croisés, du laisser-faire égoïste, des ricanements de profiteurs satisfaits Levée de boucliers aussi chez ceux qui ont les yeux rivés obstinément sur cette terre. On travaille,, on lutte pour procurer aux hommea le bon heur matériel. Qu'importent les moyMç, emplo- yé? pourv" l'or procij^Iï, oltv*- se représentée tous les av, ,fages qu elle réclame. On agit dît-dii, au nom de la justice, mais cettejjybstice ne tient pas compte du bien e l'en semble L'ne justice qui cernerait injustice On ignore les exigences de l'âme pour ne flatter que le corps. Et si l Eglisie, au nom du Christ, de mande de lever les yeux vers la des tinée surnaturelle des hommes, si elle parle d'amour et de justice intègre, on 1 accuse de rêveries ou d'indul gence vis-à-vis de3 exploiteurs, de collusion avec les puLsances d'ar gent 1 Les pierres tombent. Les pierres tombent elles pieu- vent. Les ténèbres se débattent en vain contre la force de la Lumière La Vérité, par le seul éclat de sa lu mière, suscite ces révoltes 11 est dangereux de dire la Véri té Mais c'est si exaltant pou celui qui l'aime. A L'OCCASION DE RERUM NOVARUM LE MINISTRE DE M AN A COMINES. Les organisations ouvrières chré tiennes de Comines et environs ont •célébré avec éclat, Jeudi dernier, jour de l'Ascension, la fête de Re- rum Novarum c est-à-dire le. 36e anniversaire de la première encycli que sociale du Pape Léon XIII. Cette journée de fête débuta par un important cortège qui se forma au Cercle Catholique pour se rendre la grand'messe solennelle 1 égli se St Chrysole. En tête venait la fan fare et une in^oortan'te délégation d'étudiants du Collège St Henri, tous en uniforme. Venaient ensuite les groupements de jeunesse ouvrière chrétienne, J.O.C., J.O.C.F. et des délégations des autres groupements d'Action Catholique avec leurs dra peaux. Dé nombreux membres des orga nisations ouvrières et leurs comités avaient pris place dans le cortège. Celui-ci se terminait par les conseil lers provinciaux et communaux ac compagnés des membres du comité P.S.C. qui avaient tenu téirioigner leur sympathie envers les organisa- Nous nous proposons de faire, en quelques articles, une étude sur la question du canal de Comines Y près, ou plus exactement du canal reliant la Lys l Yser. Nous dési rons que toute la population de 1 Ouest de la Flandre occidentale connaisse la question fond, se rende compte de l'importance de la solution qui sera donnée ce pro blème, et puisse en toute occasion en discuter en parfaite connaissance, car il y va die l'avenir de notre contrée. Si nous remontons jusqu'aux -an nées 1 860, nous constatons qu'à ce moment la situation économique de la Flandre occidentale n'était rien moins que brillante. Une crise parti culièrement grave y sévissait. Ce fut au point que le gouvernement s'en émut et fit étudier par des spécia listes les causes de cet état de cho ses et les moyens d'y remédier. La cause était très simple man que d'industrie dans la région et, partant, déséquilibre entre l'offre et la demande de main-d'œuvre, l'agri culture ne suffisant pas absorber la main-d'œuvre offerte. Les moyens employer pour remédier la crise, furent: faciliter et multiplier les moyens de trans port en creusant des canaux de fa çon relier la Flandre avec le Nord de la F rance et avec les régions in dustrielles du côntre de la Belgique. Le gouvernenient décida le creu- •wrr;i»ni« de tToi^ c>aniaux le nrerrier tions ouvrières et honorer avec ellps la fête chrétienne du travail. La grand'messe fut chantée en po lyphonie et le sermon de circonstan ce fut prêché par le Révérend Curé Muylle. L. après midi, un spectacle de fa mille a réuni les membres des orga nisations ouvrières. Mr Robert De Man, ministre de la Reconstruction, parla surtout de la reconstruction morale de la société et de la famille. Dans ,1e passé, dit-il, on nous a re proché d endormir la masse ou vrière en lui parlant sans cesse de bonheur éternel et de négliger trop son bonheur matériel sur terre. Il y avait sans doute un peu de vrai en cela. Mais il faut bien dire cepen- dant que les avantages matériels, quels qu ils soient, ne suffisent pas i procurer le bonheur. Le fait que, de tous les pays d'Europe, ce soit la Belgique qui compte le moins de naissances prouve bien qu'une recon- struction morale de la famille est ur gente. outes les organisations socia les doivent travailler la recon struction de la famille ouvrière. Après ces paroles qui furent cha leureusement applaudies, une tombo la richement garnie clôtura cette bel le soirée familiale. Deux dames dans un magasin. Appelons-les, si vous le voulez bien, madame MACHIN et ma man CHOSE. MADAME MACHIN (au vendeur) Avez-vous encore des bananes LE VENDEUR - Oui, ma dame, environ un kilo. MADAME MACHIN Bon, donnez-le moi. MAMAN CHOSE C'est dommage. J'aurais aussi aimer en avoir pour mon petit garçon qui est malade. Le médecin ne lui per met pas autre chose et je serais trop longtemps absente si je cher che dans d autres magasins. MADAME MACHIN Je regrotte, ma brave dame, mais j ai le droit d'être servie avant vous. Il me faut absolument ces bananes pour mon petit chien, il rte prétend pas manger autre cho se, lui non plus. LE VENDEUR .- Si on coupait la poire en deux.... Je pourrais don ner chacune un demi-kilo. MADAME MACHIN Ecoutez un peu madame. Donnez donc des oranges votre garçon. Je ne puis quand même pas en donner mon toutou, n'est-ce pas Et le vendeur, résigné, les affaires sont Us affaires et mada-1 me Machin est une bonne cliente donne les bananes qui lui res tent la maitresse du cher tou- j tou. Simple histoire... Dommage seulement que les marchands n aient pas le droit de prendre une mitraillette dans leur comptoir ni celui de s'en servir pour tuer net une telle madame Machin. J espère en tout cas que la So ciété Protectrice des Animaux en verra cette respectable dame sa plus belle décoration. Elle l'a bien méritée. Et une paire de bonnes claques aussi. •V S E M O relierait la région de Roulers la Lys et le troisième de Comines Ypres ferait la jonction de la Lys l'Yser. Les trc;s canaux furent mis en œuvre les deux premiers réussirent et l'on vit s'ériger sur leurs rives nombre d'usines qui amenèrent la prospérité et le bien-être pour tou tes les classes de la population. Le résultat e-compté p-ar le gouverne ment était atteint. Le troisi me projet la jonction de la Lys l'Yser échoua le pas sage d'Hollebeke fut néfaste et le canal ne put jusqu'ici pas être mis en exploitation. La région d Y près et toute la contrée située 1 Ouest'du canal de l'Yser continua végéter comme par le passé et cette partie de la Flan dre ne participa pas l'essor écono mique qui caractérisa la troisième partie du 1 >me siècle et la première partie du 2 Orne. La comparaison des chiffres de la population entre les années 1860 et actuellement dans les trois arrondissements eni question confirme ce que nous avançons. La population de l'arrondissement de Roulers augmenta de 43 celle de Courtrai de 84 La population d'Ypres n'augmenta que de 1 3 encore faut-il noter que cette majo ration est constatée dans les com munes Tle proximité de la Lys et L'AUTO&US"mes' Wer vicq, PU ARMENTIERr-S luwe. Les autres cfioo 12.00 15.00 </t sensible ment Ypres Pài 9.05 12.05 15,1 ran 9.45 Ij ï7/t sensi gar der LE CONGRES WALLON. La réunion tenue Namur par quelques têtes chaud-s et pompeu sement appelée Congrès Wallon s'est déroulée au milieu de l'indiffé rence générale. L'absence de drapeaux aux habi tations privées prouve bien que les habitants de Namur ne désirent pas se solidariser avec ces soi-disant con gressistes. Mrs. MERLOT et PHILIP- PART, qui ont défendu le principe constitutionnel n'ont pu empêcher le vote de plusieurs motions dont (l'ap plication serait dangereuse pour l'unité du pays. M. LEVAUX. professeur l'Uni versité de Liège a mis l'accent final aux discussions en déclarant que, s'il y avait un problème wallon, la faute en était aux Wallons eux-mêmes. Le pays Wallon est, dit-il, le pays du monde où il y a le moins de nais sances. Si cela continue, dans cin quante ans, il n'y aura plus de Con grès waillon, car il n'y aura plus de Wallonie. Ce discours, tout de bon sens, a été hué par l'assistance. Décidément» il n'y a de pire sourd que celui qui ne veut entendre. AU MINISTERE DES COMMUNICATIONS. ei, ment que notre région st»» des mêmes facilités que les autre1, -r j r..,V gouverne T.iianclons au* i soit d°te gutres régions et que nous soyons mis en mesure de défendre nos droits l'existence avec les armes dont les autres disposent. Nous avons con science que nous sommes, aussi bien que les autres, de bons, loyaux et fi dèles Belges et que nous remplissons nos devoirs, tous nos devoirs envers l'Etat et cela en toute occasion, mê me dans les situations les plus cri tiques. A la veille du Tour d'Italie nous dit ses espoirs. Le, miçi^t^-jes Communications dispose àfâsREâP record le re- équilibré. Fov ce faire, ti con^te diminuer Je 7.000 le nombre des fonctionnaires et ouvriers occupés dans son départe ment Téduire de 5 milliards le pos te; reconstruction et entretien; sup primer 300 millions des prévision» pour renouvellement du matériel batailler pour la réduction de l'em ploi des charbons. Nous verrons avec plaisir d'autres ministres s'inscrire pour battre ce re cord, s'il réussit. LES POMMES DE TERRE. DÉBLOCAGE PARTIEL DE 60 Il nous revient que le gouverne ment a décidé d'autoriser les per sonnes âgées de plus ,de 65 ans et qui ne paient pas d'impôt complé mentaire personnel retirer 2.000 fr. par mois sur des sommes bloquées. Le gouvernement vient de libérer complètement des poijimes de terre de la récolte 47 La prévision d'em- blavements paraît pouvoir justifier cette mesure. La libération de ces turbercules n'est faite qu'à titre d'es sai. Si da marchandise était vendue des prix exhorbitants, le gouverne- ment se verrait contraint de mobi- Notre champion régional, toujours sou- riant et toujours plein de courage, va par- jjj Hs.6r a nouveau toute la rCCOTcC, d m- tir dans quelques jours pour la lointaine 3 terdire 1 exportation et de faciliter Italie. Avant son départ, il a bien voulu J Jes importations, nous dire ce qu'il pense de ce tour auquel il a obtenu de pouvoir participer. Mon patron, Ludovic Feuillet d'Al cyon, m'a autorisé tenter ma chance, nous dit-il mais ce ne sera pas aussi fa cile qu'on le croit généralement. Vais-je réussir cette fois-ci, voilà la grande ques tion. Nos supporters, nous le savons, esti ment que nous avons beaucoup d'atouts dans notre jeu. A mon avis, cependant, un Tour d Italie est toujours un grand point d'interrogation. .Ne serez-vous vraiment qu'à trois belges dans cette course Oui, rien n'est changé il y aura Sylvère MAES, R. DESMEDT et moi-înê- me. Trois Belges, c'est bien peu, vous en conviendrez. Nous courons pour la mar que italienne que représente l'ancien cou reur OLMO, le champion italien bien con nu en Belgique. Est-ce que vos compagnons et vous, vous avez déjà couru ce Tour Justement non. Pour ma part, c'est la première fois que je participe au Tour d Italie et mes deux amis sont dans le même cas et cela signifie déjà quelque- chose. Pour le public italien, pour les cons tructeur et même pour vous, cela veut dire que BARTAL1 ou COPP1 «ont pres que certains de gagner le Tour. Mais vous ne partez quand même pas battus l'avance Non, bien sûr 1 Soyez certain que je n'accepte pas l'avance d'être battu. Mais réfléchissez un peu. Quel coureur étranger a jamais réussi gagne? un Tour des Flandres ou un Tour de Belgi- (Lire la suite en 4e page.) PENSÉES La force du 'mal est, en ce mon de, moins redoutable que la fai blesse du bien. Guizot. Pas de 'villégiature dans la vie moTale. Ni vacances, ni chômage possible pour des témoins du Christ» Fr. Desplanques. 11 faut que les hommes soient les esclaves du devoir ou les esclaves de- la force. Docteur De Naeyer. Ne me dites pas que ce problème est difficile s'il n'était pas diffi cile, ce ne serait pas un problème- Foch.

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Liberté (1947) | 1947 | | pagina 1