Notre röle s'arrète la en ma-
SUPPLÉMENT L'OPINION, Journal d'Ypres.
cherche per-
suaderau public,
au moins par ies
faits, que pluson
est hostile a la
religion, plus on
a des chances de
réussir dans le
monde.
Pour les pères
de familie qui de
pendent d'unead-
ministration pu-
Llique, etlenom-
hre en est grand,
la libertéd'ensei-
gnement est de-
venue un vain
mot;cescitoyens
n'ont plusd'autre
liberie, en fait
d'enseignement
que cefle de con-
fier leurs enfants
aux maitres qui
leur sont impé-
rieusement dési-
gnés.
Nous ne rap-
{)el!erons pas ici
es tracasseries
et les vexations
sans nombre
auxquelles nos
institutions cha-
ritables et nos
«écoles ealhgii-
ques pour les
pauvres sont ex-
posées... Qu'il
ïious sulfise de
■vous dire, N. T.
F., que ces
institutions... ne
rencontrent que
malveillance et
répulsion.
Mandement de
Mgr l'évêque de
Bruges.
Les èlecteurs
quivoteront pour
les eandidats ca-
iholiques ou con-
servateurs, vote-
yont pour l'Eglise
catholiqueses
droits et sa liber
ie; ceux qui vote-
ront contre ces
eandidats, vote-
Toat contre l'E
glise catholique
et repousseront
virtuellement
leurs libertés et
leurs droits.
Aucun équivo-
que nest possi
ble. Toutle mon
de entend les
choses ainsi.
chefs ils règlent tout ce qui eon-
cerne le culte de Dieu. Votre Ma-
jesté a tenu la main d ce qu'au-
cune entrave ne fut mise a ces li
bertés. Mais il appartient au gou
vernement de laire la repartition
des avantages temporels que la
Constitution etlesloisaccordent a
nos églises et leurs ministres.
V.M s'estpluafaireleplusgraeieux
usage de cette prerogative, en al-
louanttous ies traitements et tous
iessubsidesdontlesbesoinsontété
constatés. Ces subsides, joints
aux ressources lbcales, ont per
mis de reprendre partout ia res-
tauration des églises que les vi
cissitudes des temps païens avaient
laisséesen souff'rance; la Belgique
sous ce rapport, n'aura bientót
plus rien a envieraux autres pays
de l'Europe.
Sire, si grace a vos soins no-
tre belle patrie a prospéré sous le
rapport tempore!, elle a égale-
ment progressé sous le rapport
religieux.L'instructionchrétienne
est plus répandue le sentiment
religieux a des racines plus pro-
fondes; les devoirs que la reli
gion impose sont mieux remplis
Ia piété et le zèle pour les oeuvres
de charité se sont considérable-
ment acerus.
Réponse de MiT l'évêque du
Pmj-de-Dóme.
Comment remplirez-vous votre
mission pendant I'effervescence,
dont vous serez entourésl En éle-
vant entre les partis et vous une
barrière insurmontableen vous
retiranl dans ie lieu le plus secret
du sanctüaire, pour ne vous oc-
cuper que de vos saintes fonc-
tions, pourne prêter 1'oreiile qua
la voix de l'indigent et du ma-
lade... Hommes de Dieu, vous
n'êtes pas les hommes dun parti
consolateurs des infortunés. vous
n'êtes pas les agents-d'affaires des
aspirants aux honneurs de ce
monde.
On fera sans doute un appel a
votre influence; 011 cherchera a
arriver a votre coeur, en feignant
de partager votre intérêt pour vo
tre troupeau, on tentera de sé-
duire par des promesses votre
zèle pour la maison de Dieu, vous
Mandement de
Mgr l'évêque de
Bruges.
Ni le nombre
de vos affaires,
ni vos goüts
pour la tranquil-
lité et la paix, ni
votre aversion
pour le tumülte
des cornices élec-
toraux, ne sau-
raient vous dis
penser de l'im-
mense devoir que,
la loi de Dieu
même vous impo
secelui de sou-
tenir vos droits
et ceux de votre
religion.
Mandement de
Mgr l'évêque de
Bruges.
Le choix des
moyenslégauxet
honnêtes est une
affaire tout a fait
accessoirequi
jamais ne doit,ni
ne peut tourner
au détriment du
but principal.
refuserez toute participation a des
menées indignes de votre caractère
de votre kabit.
II vous est permis sans dqute
de supplier la Providence d'en-
voyer rhomme qui comprend le
I mieux les intéréts de la religion,
l'honneur de la patrie et les be-
soins du peuple, mais vous laisse-
j rez d la Providence le soin de con-
cilier a eet homme la faveur pu-
I blique, i''appel-er sur lui le su ffrage
des èlecteurs vous n'avez pas recu
L IMPOSITION DES MAINS POURQÜÉTER LES
I suffrages et mendier cette popula-
i rité dont il a besoin.
Réponse de MBt l'archevêque d'Aix.
On ne tardera pas h avoir des
elections généralesj'ai cru de
voir en prévenir d'avance i'esti-
mable clergé du diocèse d'Aix,
pour que partout la conduite de
messieurs les ecclésiastiques soit
la même, et qu'aucun d'eux ne de-
meure dans l'incertitude de ce
qu'il aura a faire dans cette cir-
eonstance.
La règle it donner la dessus est
ainsi facile h pratiquer.
Nous NOUS BORN F.RONS, M. LECURÉ,
TOUSjTANT QUE NOUS SOMMES DES MI
NISTRES DE LA RELIGION, A DEMANDER
D'iNSTANTES PRIÈRES A DlEU, QU'lL
INSPIRE PARTOUT AUX ÈLECTEURS DE
BONS CHOIX.
TIÈRüE DÉLECTIONS. Ce SONT LES-LI-
MITES QUE NOUS TRACE NOTRE MINIS
TÈRE. Nous ne pourrions en sortir
sans manquer a nos devoirs.
Vous éviterez done avec grand
soin, M. Ie curéde vous meter le
moins du monde dans les partis
qui pour raient se former pour ame-
tel ou tel choix. Je ne dois pas me
lasser de le répéter, quoique vous
me l'ayez déja entendu direPlus
nous nous tiendrons en dehors des
affaires temporelles, plus nous y
gagnerons en respect et en con-
fiance dans I'esprit des peuples,
et plus notre ministère portera de
fruits.
A ceci nous n'avons pas de ré
ponse. Les savants auteurs aux
iumières desquels nous avons eu
recours n'ont jamais soupgonné
que des doctrines aussi perverses
pussent être enseigriées par un
ministre de Dieu. C'est done ètla
morale universelle et a la cons
cience des honnêtes gens que
nous abandonnons le soin de ré-
pondre a M. l'évêque de Bruges.
Mandement de
Mgr l'évêque de
Bruges.
La séduction
est grande au-
joura'hui les
seandales des
cendent de haut;
unepresse avilie,
dégradée,immo-
rale et hypocrite
vicie l'atmosphè-
re de ses sophis-
mes, de ses im
postures et de
ses mensonges..
Nous vous écri-
vons ces lignes,
N. T. C. F., pour
obéir au cri de
notre conscien
ce, la vue des
maux qui mena-
cent l'Eglise.
Réponse de Bourdaloue, l'une des
Iumières de l'Eglise.
Par la plus funestes de toutes
les illusions, ce sont les plus chré-
tiens en apparence, et plus decla
res pour la piété, qui gardentdans
le coeur le plus d'amertume et de
fiel. Ils prêchent laplus sévère
moraleCependant ils roulent
dans leur esprit mille projets de
la vengeance la plusvive et laplus
dure. Ils forment mille intrigues
et mille cabales, non point seule-
ment contre quelques partiquliers,
mais contre des sociétés, contre
des corps entiers, pour les noter,
pour les décrier, pour les ruiner;
ils n'épargnent ni le sacré, ni le
profane, ni l'artifice, ni le men-
songe.pourvu qu'ils puissent par-
venir a la fin qu'ils se proposent,
d'humilier, de confondre, de per-
dre quiconque ose les contredire,
et ne donne pas aveuglément dans
leurs idéés, ou plutöt dans leurs
erreurs. Encore prétendent-ils
agir en cela pour défendre la
cause de Jésus-Christ, comme si
ce Dieu de charité, qui pour dé
fendre sa propre personnene pro-
féra pas une parole, autorisant
dans eux, sous le vain prétexte de
sa gloire, les plus aigres senti
ments, les plus iniques prèjugés,
les plus noires médisances et les
plus injustes pratiques.
Nous finirons par un dernier extrait que nous dë-
dions tout particulièrement ceux de nos pasteurs
qui, trouvant sans doute Ie mandement trop modéré
et trop convenable, ont jugé bon d'y ajouter des com-
mentaires de leur fagon. Nous les engageons mé-
diter avec soin les sages paroles de l'aneien arche-
vêque de Parisils y trouveront plus d'un motif de
calmer leurs ardeurs juvéniles
«II faut nécessairement, très-chers coopérateurs,
dit M. Sibour, que dans notre conduite avec les 11-
dèles, nous demeurions étrangers h ces opinions, a
ces partis, quellesque soient d'ailleurs nos opinions,
nos sympathies. Le prêtre, qui dans sa vie sociale,
dans sês rapports officiels et journaliers avec le
monde, se mêlerait aux débats passionnés de la po
litique; celui surtout qui, dans l'accomplissement
des devoirs de son saint ministère, et particulière
ment dans la predication de la parole divine, ou-
bliant le respect dü a la chaire chrétienne, la trans-
formerait en une espèce de tribune, ou seulement s'y
permettrait des allusions plus ou moins directes aux
affaireset a ceux qui y prennent part, celui-la au-
rait bientót compromis avec son caractère de prêtre,
les intéréts augustes de la religion celui-la, frap
pant lui-mème sa foi et son zèle de stérilité, ren-
drait d'avance infructueuses toutes les ceuvres de
son sacerdoce, au moins l'égard de ceux, dont il
aurait froissé les sentiments par ces démonstra-
tions d'esprit de parti, demonstrations dès lors plus
coupables encore qu'intempestives, véritablem;ent
criminelles aux yeux de Dieu comme aux yeux des
HOMMES.»
I