L'OPINION, Journal d'Vpres.
que Ies ministres actuels oat maintenus it leur postemaïs au
moins, tout en conservant leurs opinions personnelles, ils ont
la prudence de tie pas faire une opposition ouverte a la politi
que du gouvernement. Ceux-lh, ja comprends, jusqu'h uncer
tain point, qu'on les laisse oil ils sont, d'autant plus qu'ils se
retrouvent chaque année au sein d'un conseil dont la majorité
partage leurs opinions mais M. Dubois, l'onctionnaire libéral,
nommé par un ministère libéral au gouvernement d'une pro
vince dont le conseil est composé presque exclusivement de
libéraux,celui-lkje ne lecomprends plus, et s'il fait de
vieux os comme gouverneur du Brabant, c'est que le ministère
actuel no restera pas au pouvoir. M. Vandenpeereboom, quoi-
qu'ilait des opinions très-arrêtces,est au fond assez conciliant
et tolère parfaitement l'opinion de ses adversairesmais vous
tous qui l'avez connu h Ypres, vous devez savoir qu'il n'est pas
homme it plaisanter sous les armes, ni h tolérer l'indiseipline
dans les rangs. M. Dubois agirait done sagement s'ilvoulait bien
faire ses malles, non pour aller visiter dans leurs cantons
MM. les conseillers du Brabant, mais pour retourner dans
le Luxembourg,oil il arriverait précisément it l'ouverture de la
chasse. On dit qu'il y a, cette année, beaucoup de gibier dans
Ie Luxembourg, etilest connu que M. leministre de l'intérieur
est grand amateur de la chasse. QueM. Dubois se retire digne-
ment au lieu de se faire tirerplus longtemps l'oreille, et je suis
bien convaincu que M. Vandenpeereboom, qui n'a pas de ran
cune, ira le consoler dans sa retraite en faisant fraternellement
le coup de feu avec lui.
Mais parions d'autre chose. Je m'apcrcois, non sans quelque
regret, que l'éminente personnalité politique deM.le gouver
neur du Brabant envahit ma correspondance, et en vérité j'ai
autre chose a faire que de m'occuper plus longtemps de lui.
D'abord comme je vous l'ai annoncé la semaine passée, le
Roi est parti pour Ostende avec toute la familie royale et on
l'y a regu avec un véritable enthousiasme. Je ne parle point des
discours des autorités civiles et militaires, ni de l'ovation que
lui a faite la population. Ce qui me paraït touchant au dernier
point, c'est cette idéé venue spontanément h tous les étran-
gers établis dans la ville de réunir en un clin d'ceil tous
leurs petits enfants, de leur mettre en main un petit
drapeau tricolore, et de les envoyer, heureux et bruyants,
sous le balcon du vieux Roi, lui souhaiter la bienvenue.
Ils étaient lh par centaines les gentils enfants agi-
tant leurs petits bras et leurs drapeaux, criant k pleins pou-
mons Vive le Roi! aux applaudissements de leurs mères^
émues qui faisaient cercle autour d'eux. Le Roi a dü éprouver
en ce moment une des plus fortes émotions de sa vie. II est
assez accoutumé aux acclamations populaires pour garder son
calme au milieu de l'émotion universellemais il n'a pu s'em-
pêcher de fondre en larmes en voyant ces générations de l'a-
venir éclairer d'un vif rayonnement de soleil qui se léve le dé-
clin d'une longue existence.
Le Roi sera décidément le Salomon de* notre siècle. A peine
avait-il réglé un différend des plus graves survenu entre le Bré-
sil et l'Angleterre, qu'on le prie d'etre l'arbitre d'un autre diffé
rend entre les Etats-Unis d'Amérique et la République péru-
vienne; et voici presqu'en même temps qu'un citoyen américain
vient le solliciter d'intervenir auprès du cabinet anglais pour
mettre un terme h la lutte giganlesque qui depuis deux ans en-
sanglante le Nouveau-Monde. Ce nouveau venu n'a pas, que je
sache, de caractère officiel, mais c'est un homme très-eonsi-
déré dans son pays, et il a accepté de ses concitoyens la mis
sion de venir a Bruxelles solliciter du roi Léopoid une audience
afin de faire appel a sa haute sagesse pour essayer de rétablir
la paix entre les États du Nord et du Sud.
Ce citoyen courageux, qui se nomme W. C. Jewett, se donne
comme le médiateur américain»,et il a pris soin,tout d'abord,
de se faire recevoir par notre ministre des affaires étrangères,
dont les sympathies bien connues sont pour la séparation des
Etats du Sud. Sans doute M. Rogier n'est pas partisan de l'es-
elavage, mais il croit que les Etats du Sud ont parfaitement le
droit de se détacher de l'Union, et il voit un immense danger
pour l'ancien monde dans le maintien de la confédération amé-
ricaine.
M. Rogier a obtenu du Roi pour M. Jewett une audience par-
ticulière, et celui-ci a été repu hier k Ostende par S. M. qui l'a
admis h exposer ses vues, et a exprimé l'avis qu'un arbitrage
équitable serait Ie seul moyen de rétablir la paix dans la Confé
dération. L'esclavage, a-t-il dit, pourrait êtreaboli par degrés
et l'Amérique devrait s'entendre avec l'Europe pour assurer la
position des nègres. La médiation proposée ne prendrait au-
cun caractère d'intervention. Bref, le Roi pense que les gou-
vernements européens sont assez disposés h se joindre la
France pour faire des démarches en faveur de la paix, et il a
promis a M. Jewett d'employer ses bons offices pour discuter
la question avec la reine d'Angleterre et le cabinet de S. M. Bri-
tannique. Je ne sais ce qui adviendra de cette affaire,mais il est
certain que si l'intervention oïïicieuse du roi Léopsld pouvait
amener une médiation sérieuse en Amérique, il serait non-seu-
lement le plus grand Roi, mais le plus digne citoyen de son
siècle.
La 4e chambre de notre tribunal correctionnel a eu h s'occu-
per, cette semaine, d'une incroyable affaire. II s'agissait d'un
éditeur poursuivi pour avoir porté atteinte h la morale publique
en mettant en vente la reproduction photographique de chefs-
d'oeuvre de la peinture de toutes les écoles, notamment la
Vénus du Titien, YOdalisque d'Ingres, la Léda deBaudry, le
Faust et Marguerite d'Ary Scheffer, etl'Andromaque de Doré.
Oui, monsieur, le fait est certain, il s'est trouvé un magis
tral h Bruxelles pour poursuivre la reproduction de ces chefs-
d'oeuvre qui font la gloire de nos musées. Mais on a tant ri a
I'avance de ces poursuites bouffonnes qu'h l'audience le minis
tère public les a abandonnées. L'éditeur a néanmoins été con-
damné a une amende de 25 fr. et aux frais, pour avoir exposé,
outre les photographies dont il s'agit, deux estampes coloriées
pouvant, dit le jugement porter atteinte h la religion. Or,
voulez-vous savoir ce que représentent ces estampes Des
moines qui, après boire, prennent la taille ou le menton de
quelque jeune fille qui les a servis
Je ne comprends pas bien ce que la religion vient faire ici.
De quelle religion s'agit-il? La justice beige a done une reli
gion elle trouve que le spectacle d'un moine en goguette est
une atteinte portée a la religion La religion de qui la religion
de quoi? Est-ce que, pour n'avoir pas deux mesures et deux
poids, la justice beige trouvera également reprehensible le
spectacle d'un rabbin représenté dans une tenue indécente? De
puis quand est-ce done que l'habit fait le moine devant la
justice beige?— Allons! ne nous préoccupons pas davantage de
ce jugement ridiculeil ira en appel et plus loin, s'il le faut, et
il sera cassé comme il le mérite, h la honte du tribunal idiot
qui l'a prononcé.
Lesfêtesqui ont eulieuhAnvers.hl'occasion de l'affranchisse-
mentdel'Escaut ont-ellesétóbrilIantes?Jene sauraisvousledire.
Les uns disent oui, les autres disent non, moi je n'y étais pas.
Ce qui est certain, toutefois, c'est que, s'il n'y a pas eu de
fótes,au moins il y avait énormément de spectateurs. Du reste,
je ne comprendrais pas, pour ma part, que l'on ne se ftlt pas
réjoui, a Anvers surtout, de l'affranchissement de l'Escaut.
Le conseil communal n'avait vu qu'une question de citadelle
dans les préparatifs du commerce et il avait refusé de prêter
son concours pour l'organisation des fêtes. La chambre de
commerce, au contraire, n'a voulu voir en cela que la ques
tion d'abolition des droits de tonnage, de pilotage et de quais,
et elle a marqué sa reconnaissance au Roi pour le bienfait qui
vient d'etre assuré k la Belgique. Mais c'est ld le beau cóté de
la médaille le revers, c'est que dès le lendemain des fêtes la
chambre de commerce,inébranlable dans ses convictions comme
conseil de la commune et celui de la province, a adressé une
nouvelle requète au Roi pour demander la démolition des cita-
delles.—C'est ld une cruelle désillusion pour ceux qui se figu-
raientqu'ilsuffirait d'affranchir l'Escaut pour pacifier les esprits
et faire rentrer la ville d'Anvers dans Ie calme il y a toujours,par
dessus tout, un point noir qui surnage, et l'on ne fait que gros-
sir ce point menapant en irritant chaque jour, de plus en plus,
des esprits révoltés.
Actes officiels.
Tails divers.
Par arrêté royal du 17 juillet 1863,1e sieur GoethalsE.-J.,
receveur des contributions directes, douanes et accises de
4e classe a Nieuport (Flandre occidentale) est nommé receveur
des douanes et accises h Bruges (même province).
Le sieur Noirsain E.-J.-A., receveur des douanes de sep-
tième classe h Haeghedoorne-Beveren (Flandre occidentale),est
nommé receveur des contributions directes et accises a Assenede
(Flandre oriëntale).
Postes. Pendant le rnois de juillet 1863, 4,675 lettres
sont tombées au rebut par suite de vice ,ou d'insuffisance
d'adresse. De ce nombre, 3,112 ont pu t^tre réexpédiées aux
auteurs ou aux destinataires a la suite de leur ouverture,
1,563 sont restées en souffrance h l'administration.
M. Charles Versnaeyen, dont les travaux littéraires sont
appréciés en Hollande autant qu'en Belgique, et qui a occupé
avec distinction les fonctions de secrétaire du septième con
gres littéraire, tenu h Bruges, l'année dernière, vient de rece
voir du roi de Hollande la décoration de chevalier de la Cou-
ronne de Chêne.
Le conseil provincial de Liége avait émis le voeu qu'un si-
mulacre de la statue de Charlemagne filt exposé place Saint-
Lambert, afin que le public put juger de l'effet que produirait
le monument définitif. On asssure, dit le Journal de Liége, que
M. Jehotte, auteur de la statue refuse de consenlir a eet essai.
Voici quelques exemples de fortunes considérables réa-
lisées par des brevets d'invention
Le brevet de la machine h coudre a rapporté a l'inventeur,
M. Hove, pour une première période seulement, plus de
2,500,000 fr.; la machine de J. Heilmann, pour peigner les
fibres textiles, a déjk donné des bénéfices nets de plus de
10,000,000; l'invention de Sorel, pour la galvanisation dufer,
a rapporté bien au-delh de 12,000,000; C. Coodyear, avec les
brevets relatifs au caoutchouc vulcanisé, s'est fait une fortune
évaluéeè 20,000,000; James Watt, avec les perfectionnements
qu'il a apportés h la machine k vapeur, a acquis 64,000,000;
Richard Arkwright, l'inventeur de la filature mécanique du
coton, a gagné avec son merveilleux métier une fortune de
168,000,000.
Voici, dit le Memorial de Lille, une petite anecdote qui
fait quelque bruit en ville. Le héros, ou plutót la victime,
compte d'ÉulIeurs bon nombre de prouesses de ce genre, bien
qu'il n'ait pas eu, le plus souvent, lieu de s'en féliciter; il est,
paraxt-il, incorrigible. On en jugera par cette nouvelle preuve
La fille de M. X..„ contre-inattre de fabrique, qui habite une
des rues voisines de la porte de Béthune, a l'habitude de venir
au square de la Reine-Hortense, promener sa petite soeur égée
de cinq ans. Le monsieur en question fl&ne souvent dans ces
parages (et ailleurs), et la vue de M11* X... lui inspira une pas
sion qui se traduisit constamment en poursuites de tous genres
accompagnées de propos plus ou moins galants.
La jeune fille cramponnée, harcelée, accablée des brülantes
déclarations de son adorateur trop assidu et ne sachant com
ment se soustraire h ses importunités, dut promettre k l'insi-
pide personnage un rendez-vous pour le lendemain. Mais ce
n'était que pour en profiter afin de se débarrasser de cette in-
tolérable persécution, car elle alia sur-Ie-champ tout conter a
son père. M. X..., dans le premier feu de l'indignation, allait
venger lui-même fhonneur de son enfant; toutefois, mieux
avisé, il imagina le moyen suivant
II se rendit en place de sa fille au rendez-vous assigné par le
galantin; mais quel ne fut pas l'étonnement de ce dernier de
voir, après une semonce du père irrité, arriver une dizaine de
jeunes gamins apprentis de l'établissement dontM. X... est le
contre-maïtre,armés de martinets, qui commencèrent a lui tra-
vailler les cótes, mais d'une rude force. En vérité, nous ne sa-
vons oti les choses en seraient venues si des passants ne s'é-
taient interposés pour faire cesser la correction. Néanmoins
ils nepurent empêcher les gamins de pourchasser, avec huées
de circonstance, leur victime jusqu'a son domicile.
Toutrécemment une jeune demoiselle se présentait comme
témoin devant le tribunal correctionnel de la Seine. Sur la ques
tion quelle est votre profession? elle réponditmon métier
est de tomber évanouie. Le juge ne comprenant pas tout d'a
bord le sens de ces paroles, fit avancer une chaise et ordonna
de lui apporterun verre d'eausucrée. II continua ensuite k lui
adresser la même question et reput invariablement la même
réponse Mon métier est de tomber évanouie. Ayant demandé
alors des éclaircissements, la demoiselle les lui donna en ces
termes
Mon métier est de faire, le soir, grande toilette et de
m'exposer ainsi dans la loge Ia plus en vue de nos théatres oü
l'on représente des pièces a efï'et. Quand on joue le drame,
et que l'acteur arrive au passage leplus dramatique,je dois tom
ber évanouie afin d'exciter l'émotion dans toute la salie. Cela
donne de la vogue h la pièce et me fournit mes moyens de sub-
sistance.» On voit que dans notre siècle les métiers se mul-
tiplient.
Vriès, de Surinam,si connu sous le nom du Docteur Noir,
revenait mardi devant la police correctionnelle sous la próven-
tion d'exercice illégal de la médecine. 11 déclare se nommer
John-Henri-Fritz Vriès, agé de soixante ans, et quand on lui
demande sa profession, il répondaide-médecin, garde-malade
et chef de clinique du docteur Ebra.
II prétend que, depuis sa sortie de prison, ne voulantpas se
mettre en contravention, il s'est fait assister d'un médecin pour
aller voir les malades.
Quel était done votre róle Je me contentais de faire un
rapport au docteur Ebra sur le diagnostic que j'avais pu obser
ver. Vous êtes aussi prévenu de l'exercice illégal de la phar-
macie; on a saisi des remèdes dans votre cabinet? Ce sont
des drogues quej'ai apportées de l'Inde, et qui.saisies en 1853,
m'ont été restituées par ordre de l'Empereur.
Le docteur Ebra, prévenu aussi d'exercice illégal de la phar-
macie, prétend qu'il faisait lui-même les prescriptions, et que
s'il demandait le docteur Noir, il n'agissait cependant que selo*
sa conscience de médecin.
On entend quelques personnes qui témoignent chaleureu-
sement de leur confianee dans le Docteur Noir, et qui pré»
tendent avoir été guéries par lui.
Un témoin dit cependantM. Vriès a seul donné des soins a
M. Piffetot, mon ami; il donnait des ordonnances et portait
sur lui une liqueur rouge qu'il administrait. 11 avait demandé
6,000 fr. a M. Piffetot pour leguérir; il lui en a été donné 2,000.
Le tribunal, après avoir entendu Me Nogent Saint-Laurens
pour Vriès, et Me Maillard pour le docteur Ebra, a condamné
Vriès a 2,000 fr. d'amende et six mois de prison, pour exer-
cice illégal de la médecine, et l'a condamné en outre, avec le
docteur Ebra, h 500 fr. d'amende pour exercice illégal de la
pharmacie.
La loi anglaise fait un devoir au magistrat de ne tenir
compte des réponses d'un accusé, dans l'instruction, qu'après
l'avoir prévenu que ses paroles seraient relevées et pourraient
servir contre lui. En d'autres termes, il ne doit tenir compte
que des réponses officielies de l'inculpé. Lundi dernier, aux
assises d'Ipswich, dans le circuit de Norfolk, on jugeait une
affaire de vol qualifié. L'agent de police qui avait arrêté l'ac-
cusé l'avait confronté avec un autre prisonnier, ct en avait ainsi
obtenu des aveux.
Le président, dans son résumé, déclara que ce procédé était
blamable au plus haut degré. La loi impose au magistrat l'obli-
gation de prévenir (to caution) l'accusé avant de le faire parler;
l'agent de police en question avait usurpé les fonctions du ma
gistrat sans même observer les restrictions que la loi impose
k celui-ci. Le jury ne devait pas tenir compte des preuves ainsi
obtenues. II n'est pas dans la coutume anglaise d'obtenir des
témoignages par toutes sortes de moyens.
L'accusé a été acquitté, sur ce chef du moins, car il avait a
être jugé aussi pour un autre fait du même genre.
Un piquant épisode a signalé cette année les exercices k
feu des volontaires de Bristol.C'est un concours h la carabine.
pour les dames! Une cible avait été placée k cent pas;
elles ont tiré avec des fusilsprussiens. Les prix ont été rem-
portés par mistress Giles et par miss Blanche Baker. Hourra
pour ces deux riflewomen.
Un horrible tremblement de terre a eu lieu a Manille.
Trois villes ont été détruites. Dix mille indigènes ont été ense-
velis sous les ruines.
Tribunaux.
Par arrêté de la deputation permanente de la Flandre occidentale, il est
accordé 4 la veuve du sieur Joos, secrétaire pensionné des communes de
Gheluvelt, Hollebeke et Zillebeke, une pension de 428 fr., sur la caisse
de retraite des secrétaires «ommunaux.
La députation a décidé que la province interviendra pour un tiers
dans les dépenses a résulter de la construction d'une voie de communica
tion, conduisant du chemin de haiage le long du canal d'Ypres 4 l'Yser,
vers la route d'Ypres 4 Dixmude.
Par arrêté royal du 6 juillet, Ie prix de la journée d'entretien des in
digents non aliénés dans les höpitaux et les hospices ci-après désignés est
fixé, pour l'année 4863, de Ia manière suivante, savoir
Hópital civil et hospice de la maternité a Bruges, fr. 4-30
Höpital civil 4 Courtrai4-30
Hópital civil 4 Furnes4-30
Höpital Saint-Jean, a Ostende4-30
Hospice a Roulers4-20
Höpital civil 4 Wervicq4-30
Höpital civil a Ypres4-30
II ne sera compté qu'une journée d'entretien pour le jour de l'entrée et
celui de la sortie. Cette journée sera celle de l'entrée.
En outre, il ne sera compté, par jour, qu'une journée pour l'entretien de
chaque accouchée et de son nouveau-né.
Des arrêtés royauxdu 10 juillet 4863 accordent aux communes ci-
après dénommées, les subsides suivants pour l'exécution de travaux de
voirie et d'assainissement, dans la Flandre occidentale
Moorseele et Ledeghem, fr. 3,930; Gheluvelt. 300; Aerseele et Denter-
ghem, 2,000; Ooteghem et Sweveghem, 6,000; Viamertinghe et Elverdin-
ghe, 3,000; Beveren-lez-RouIers, 4,600; Messines et Neuve-Eglise, 3,009;
Wytschaete, 4,500; Knocke, 4,909; Swevezeele et Lichterveide, 5,C00;
Couckelaere et Moere, 2,000; Breedene, 3,634; Zandvoorde, 3.900; Lap-
scheure, 6,090: Lisseweghe, 2,000; Zandvoorde et Steene, 336, Ichteghem
et Aertrycke, 3,000 francs; Eeghem, 3,000 fr.; Crombeke et Poperinghe,
4,000 fr.: Rousbrugghe-Haringhe, 3,000 fr.; Oostkerke, 3,000 fr.; Hou-
them, 2,200; Bovckerke, Couckelaere et Wercken, 6,000; au comité du
chemin de Courtrai, par Marcke et Lauwe, a Reckem, 3,000; au comité
du chemin de Messines, par Pioegsteert, vers Armentières, 6,000
francs; au comité du chemin de Stavele 4 la chaussée de Poperinghe a
Oostvleteren et de Staveldambrug41a chaussée d'Hoogstade aRousbrugge,
5,010; au comité du chemin d'Elverdinghe a Boesinghe, 3,000; au comité
du chemin d'Oedelem a Sysseeie, 3,000; au comité du chemin de Rudder-
voorde 4 Thourout avec embranchement vers Lichterveide et Swevezeele,
5,000; au comité du chemin d'Eessen a Vladsloo, 5,000; au comité du che
min conduisant d'Oostduinkerke au pont de Wulpendambrugghe sur le ca
nal de Plassendaele 4 Nieuport et au village de Wulpen, 4,000.
Un arrêté royal du 28 juillet 4863 approuve la délibération du conseil
communal de Warneton, tendante a obtenir I'autorisation d'emprunter, a
l'intérêt annuel de 4 4/2 p. c., une sommede 9,000 fr., remboursable en
9 années, et destinée a couvrir les frais de construction d'une voie de
communication entre le hameaii de Geer et celui du Touquet.
Par arrêté royal du 28 juillet dernier, la commission administrative
de l'institution royale de Messines est autorisée 4 admettre immédiatement
dans eet établissement 24jeunes lilies de militaires dénués de fortune,
morts sous les drapeaux ou réformés définitivement du service militaire
de l'Etat. Dans ce nombre, nous remarquons les noms suivants
Romanie-Pélagie Desmet, 4 Roulers; Julie Blankaert, 4 Passchendaele;
Aline-Marie Masure, a Ypres.
Par arrêté royal du 31 juillet 4863, un premier subside de 2,300 fr.
est alloué au conseil de fabrique de l'église de Saint-Martin 4 Ypres, afin
del'aider a faire face auxfrais qui résulteront de l'exécution deplusieurs
statues.
Le tribunal correctionnel de Hasselt, dans son audience du 34 juillet,
a condamné a une année d'emprisonnement, plus une amende, l'ex-curé
doyen Spaas, déclaré convaincu d'outrage public a la pudeur et de tenta
tive de corruption.
La peine prononcée est le maximum de la peine applicable, paree que
l'aggravation prononcée par l'art. 5 de Ia loi du 15 juin 4846, en ce qui
concerne les ministres des cultes, est réservée seulement aux attentats a la
pudeur, et n'atteint pas les outrages publics a Ia pudeur or, en l'absence
de violence bien déterminée, la prevention d'attentat a la pudeur avait été
abandonnée.
L'ex-doyen Spaas, relaché comme on sait par la police locale, n'a pu
eomparu, et a été condamné par défaut.