L'OPINION, Journal d'Ypres.
J'en atteste la population de Gand tout entière, ces délégués
des principals communes accourus avec tant d'empressement
pour payer un tribut d'hommages k sa mémoire.
SireCe qui vaut de tels honneurs k Jacques Van Artevelde,
c'est que, le premier, il eut l'idée d'unenationalité beige et qu'il
donna sa vie pour la réaliser
Un instinct prophétique semble lui avoir révélé, il y a cinq
siècles déjk, que ces comtés, ces duchés, ces seigneuries, ces
villes, des Flandres, du Hainaut, du Brabant, d'Anvers, qui di-
visaient alors notre territoire en tant de souverainetés diffé-
rentes, n'étaient maigré la diversité de leurs institutions
que las tronpons épars qui devaient de nos jours se réunir et
former un seul peuple sous votre règne, Sire! Le premier il
comprit tout ce qu'il y avait do normal, de fécond, dans la reu
nion en un seul faisceau de ces forces alors morcelées, étran-
gères, souvent même hostiles les unes aux autres. Le premier
il vit dans quelles conditions cette nationalité pouvait et devait
se constitueril eut le pressentiment a'une Belgique placée
comme un trait d'union entre la France, l'Allemagne et l'Angle-
terre, a la fois neutre, inde'pendante et libre.
C'est k la realisation partielle de cette ceuvre qu'il consacra,
avec une abnégation entière, un dévouement sans bornes, les
riches facultés dont la Providence dote les élus qu'elle réserve
k de hautes missions et k de grandes épreuves.
En effet, quand, au sein du monde féodal, Jacques Van Arte-
velde tenta de réunir en une vasts confédération Louvain,
Bruxelles, Anvers, Nivelles, Gand, Bruges, Courtrai, Vpres,
Alost, Audenarde, Grammont, ne posait-il pas les premiers ja-
lons de la nationalité beige
Quand, a l'époque oü la monarehie commenoait k s'élever en
France sur les ruines des souverainetés féodales, Artevelde,
protégeant son seigneur contre lui-même, lutta, avec une in-
domptable énergie, pour arrêter ce mouvement d'absorption,
pour empêcher que la Flandre ne füt englobée dans la grande
unité qui se formait k ses frontières, n'élevait-il point les pre
miers boulevards qui devaient protéger notre autonomie et no
tre indépendance
Lorsque, résistant aux séduetions, aux prières et aux me
naces, il maintenait inébranlablement le principe de notre neu-
tralitó et qu'il levait 60,000 hommes pour la défendre, ne com-
prenait-il point quelle doit être l'aititude de la Belgique pour
resier debout et respectée au milieu dca conflagrations euro-
péennes?
Quand il voulait élever la puissance de nos communes, les
aOranchir du joug féodal, quand il défendait leurs libertés et
leurs franchises, n'affirmait-il pas ce grand principe de la sou-
veraineté nationale, pierre angulaire de nos institutions, nere-
vendiquait-il pas cette liberté communale, si profondément en-
trée en nos mceurs que des siècles d'oppression n'ont pu la
déraciner ni en faire perdre le souvenir?
Jacques Van Artevelde, on peut done le dire, fut le précur-
seur de la nationalité beige et de ses Ubres institutions.
C'est pourquoi il n'y a pas lieu de s'étonner si, au temps oü
la Belgique était courbée sous le joug étranger, desjchroni-
queurs poursuivant notre asservissement moral ont pu im-
punément ternir sa mémoire.
Mais du jour oü le sentiment de l'indépendance s'est réveillé
dans les ames, oüle Beige s'est mis a penserk la patrie et a la
liberté perdues, la figure de Van Artevelde est sortie de son
tombeauelle a grandi avec le sentiment national, elle en est
devenue le symbole dans le passé.
Ainsi eet hommage a sa mémoire, c'est un hommage k notre
nationalité, a nos institutions.
En passant au pied de cette statue, en contemplant les traits
du capitaine de St-Jean reproduits par le bronze, le peuple se
rappellera que si notre autonomie, notre indépendance datent
d'hier k peine, il y a des siècles que nous luttons pour con-
quérir ces grandes choses; il appreedra k vénérer nos libertés
en se rappelant quelles racines séculaires elles ont dans le
passé, et en songeanl au sang, aux martyrs qu'elles ont coütés,
a ses aïeux, il les chérira encore davantage.
Votre presence k cette solennité, Sire, rattachera un autre
souvenir a la vue de ce monument. Au nom de celui qui fut le
précurseur de notre nationalité et qui tenta de l'ébaucher au
milieu de luttes vioientes, se joindra, dans une même pensée,
la nom de celui qui eut la gloire de l'établir et de la consolider
au sein de la paix.
Sire, au nom de la ville de Gand, je vous remercie d'avoir
bien voulu honorer de votre présence cette féte patriotique.
Msr le Due, Madame la Duchesse, Mer le Comte,
Veuillez reeevoir également l'expression de notre reconnais
sance. Votre assistance a cette fête nous est une nouvelle
preuve de l'intérêt que vous portez tout ce qui peut contri-
buer ii rehausser l'éclat de notre gloire nationale et k faire vivre
dans les coeurs l'amour de la patrie et de nos institutions.
Voiei la traduction des paroles de la cantate exé-
cutée par 1,200 voix, en présence du Roi et de
toutes les autorités, réunies de la ville,de la province
et des délégués des communes flamandes
JACQUES VAN ARTEVELDE.
C'est fête en Flandre. Roelandt sonne k toute voiée. C'est
fête en Flandre. Métiers de Furnes, Franc de Bruges, Pays de
Waes et d'Eecloo, Pays d'Alost et de Cadzand, Seigneuries et
Chatellenies, tout le pays flamand reaouvelle avec Gand une an
tique alliance. Roelandt sonne a toute volée. C'est fête en
Fiandre.
Et joyeuse, la N éerlande s'écrie La Flandre aime encore
sa gloire, ses droits, sa liberté. Oui, la Flandre chérit sa li
berté et ses droits
Passé glorieux, dissipe les ombres qui t'environnent. Dé-
roule tes pages éclatantes ou sombres.Dis-nous les souffrances,
les luttes, les hauts faits des aïeux
Renais! moutre-nous Artevelde Sme ferme, esprit lucide
qui sacrifia ses biens et son sang au bonheur de la patrie;
qui voulut réunir en une fédération puissante les villes-soeurs
de la Flandre; qui résista k toute oppression; qui fit revivre, sur
le sol flamand, les moeurs et les coutumes flamandes
Salut, place héroïqueChamp du Vendredi, salutParle-nous
des exploits du héros populaire; rappeiie-nous qu'il brava ici
1'insolentQ tyrannie; qu'ici même il foula aux pieds et rendit
impuissant l'orgueil da Rome.
Susle combat commence. La mêlee furieuse s'engage. La
faim etledésespoir poussent le peuple dans la rue.
Aux armesLa mère fuit avec ses enfants. Le frère tourne
contre son frère un fer sacrilége.
Aux armes Tumultueux, les métiers s'agitent. La mal-
heureuse Flandre va périrNonVan Artevelde est lk
Qui done, d'un geste souverain, rappela l'ordre et la paix
Qui rétablit entre les combattants la concorde et la fraternité
Qui? Le Ruwart, notre gloire, la gloire du pays. D'un geste
souverain il rappela l'ordre et la paix.
Au peuple, accablé par la misère, qui rendit le travail En
tre l'opulente Albion et la Flandre industrieuse, qui conclut
une féeonde alliance Qui Le Ruwart, notre gloire, la gloire
du pays. Au peuple, accablé par la misère, il rendit le travail.
Qui resta debout, quand la Flandre trahie gémissait enchal-
née? Qui renversa dans la poussière les fiers opreaseurs? Qui?
Le Ruwart, notre gloire, la gloire du pays. 11 resta debout,
quand la Flandre trahie gémissait enchainée.
II tomba pourtant. Des traïtres égarèrent nos aïeux. Le hé
ros qui affronta pour notre cité les plus grands périls, tomba
martyr.
0 lampe pieuse, qui brüle morne et solitaire, flamme expia-
toire d'un sinistre forfait,les prières,saintes offrandes,s'élèvent
vers l'éternelle justice. Tu vois k tes pieds la foule, émued'une
patriotique douleur. Fidéle et volage, pour raeheter sa faute
elle gémit et s'agenouille.
Mais non, Gand, r#lève-toi! La honte estmaintenant effacée.
Renais k la vie, Flandre, Gand salue son héros populaire. Loin
de toi les funestes souvenirs. Relève avec fierté la tête. Les
voiles tombent, et debout, vivant, tu revois ton fils bien-aimé,
Artevelde
Rien n'équivaut pour l'ouvrier d'Ypres a son admission
comme ouvrier de la ville. II semble qu'il obtienne par le fait
un diplómé d'oisiveté.
Mardi dernier, ktrois heures de relevée, je vis arriver sous
ma fenêtre deux ouvriers que leur profession appelait k net-
toyer un puits d'eau alimentaire. Convenons de suite que
l'ouvrage offre peu de charmes. Porteurs ehacun d'un
énorme sapin, ils le posèrent debout contre la facade de ma
maison, et firent,avec tout l'intérêt qui sied k des employés de
la ville, l'inspection du quartier. Après s'être communiqué mu-
tuellement leurs observations sur eet intéressant objet, ils en
conclurent, l'un comme l'autre,qu'aucun bourgeois du quartier
ne se trouvait en contravention aux lois et règlements munici-
paux.
Leplus jeune et le plus ardent au travail souleva ensuite le
couvercle du puits. Devant lui s'ouvrit un sujet de profondes
réflexions. A part tout ce qu'il leur faudra d'adresse et d'intel-
ligence pour sauvegarder l'intérêt public caché au fond du trou,
quoi de plus naturel que de calculer de l'oeil la profondeur
de la fosse Quoi de plus effrayant que l'idée de voir un homme
tombé dans ce bourbier
Le plus kgé des deux employés se souvint avec une horreur
le moment de combiner les mesures d'exécution n'était pas venu
qui honore la délicatesse de ses sentiments d'un enfant
qui du temps des Hollandais trouva la mort au fond d'un égout
A ce récit son camarade fut saisi d'une profonde tristesse.
La cloche de St-Martin sonna trois heures et demie.
Malgrésa vive émotion le plus jeune saisit l'un après l'autre
les deux sapins et les déposa k terre. II allait óter sa blouse,
lorsqu'intervint un de ces bourgeois-rentiers qui ont spéciale-
ment dans leurs attributions l'inspection des travaux publies.
II venait de jeter un dernier coup d'osil sur les deux lions pla-
cés k l'ancienne porte de Menin ils lui font l'effet de deux
chiens sur leur niche. II regretta vivement l'escalier monu
mental de la caserne d'infanterie. Entrs le nouvel escalier et
le bktiment toute proportion est rompue, et puisqu'il faut mettre
des trottoirs dans la rue de Menin, autant eüt valu déplacer
l'escalier de M. Gaymant, pour l'adapterkla caserne.
Le bourgeois-inspecteur s'apprêtait k émettre quelques con-
sidérations sur le nouvel hópital au point de vue de l'hygiène et
de l'architecture, mais le demi-quart avant l'heure venait de
sonner! Les deux ouvriers, en gens esclaves du devoir, sou-
levèrent leur sapin, plantèrent lk le bourgeois et.s'en allè-
rent goüter.
Lelendemain, k 7 heures précises du matin,les rsvoilk k pied
d'oeuvre. 11 faudrait des pages pour raconter l'histoire des
60 minutes au bout desquelles se trouvait le déjeuner. Ce ne
fut qu'k neuf heures que l'un des deux ouvriers plongea dans
le puits son grand sapin, et constata quo l'intérêt public n'y
était point en souffrance
Travailler pour un particulier, c'est un métier d'esclave qu'il
faut réserver aux nègresLe bourgeois est toujours lk qui
vous inspecte, et qui calcule le travail de la journée. C'est
écoeurant
Travailler pour une ville, parlez moi de L'inspection
est bénigne, paree qu'elle est mutuelie. El puis, si l'ourrier
chipe les trois quarts de sa journée, qu'est-ce que cela fait k
la bourse commune au bout de Fan k pein9 un gros sou par
tête de citoyenBagatelle(Communique'.)
On nous écrit de Proven, le 18 septembre 1863 Notre fête
communale a puisé une importance toute particulière dans
l'intérêt que les habitants des villes et des communes voisines
ont voulu témoigner k notre bourgmestre, M. le sénateur Ma-
zeman. C'était sans doute paree que le premier magistrat de la
commune avait pris k sa charge personnelle tous les sacrifices
nécessaires pour l'organisation de la fête. Le dimanche k deux
heures de relevée eommenca le tir k Tare k la main. Trois
cent soixante concurrents s'étaient fait inscrireVu l'exiguïté
de la commune, ce chiffre dépasse tout ce qu'il était permis
d'espérer. Mais les tireurs se trouvaient alléchés par la belle
pendule offerte par M. le ministre de l'intérieur, et par les in-
nombrables prix offerts par M. le bourgmestre.
Un amateur de Viamertinghen gagna la pendule.
En sa qualité de constable de la société de Saint-Sébast.ien
d'Ypres, M. Mazeman avait invité tous ses confrères k un déli-
cieux diner, suivi quelques heures plus tard d'un capricieux
souper. Inutile de dire qu'il y fut fait le plus grand honneur.
La musique des pompiers d'Ypres s'est jointe ensuite aux con
frères de Saint-Sébastien, et l'on eomprend les conséquences
de cette jonctionParlez-enk M. Mazeman
Les voitures n'ont quitté notre village que vers les onze
heures de la nuit.
Le lendemain le concours des animaux domestiques a pré
senté un vif intérêt.Ce genre d'expositions.k la portée de tous,
est destiné k produire d'excellents résultats.
Les habitants de Proven garderont le souvenir de cette belle
fête, qui leur rappellera la générosité de MM. Vandenpeere-
boom et Mazeman.
Ajoutons que les pauvres de la commune se trouveront bien
de la fête de dimanche, car les organisateurs n'avaientpas
perdu de vue le cóté philanthropique des réjouissances. Les
trois cent soixante tireurs ont apporté chacun un franc pour
les pauvres de Proven.
On nous écrit de Furnes, le 18
Un festival dramatiqne en langue flamande organisé par la
société de rhétorique Arm in de borze en van zinnen jong,
avec le concours de la ville,de la province et del'Etat, aura lieu
en cette ville pendant l'année théktrale 1863-64,k l'occasion de
Vinauguration'du nouveau théatre.
Les sociétés suivantes y prendront part dans l'ordre que
voici
4 octobre, de Fonteinisten, de Gand; 25 id. de Vlaemsche
Ster, d'Ypres8 novembre, Vreugd en deugd, de Lokeren
29 id., de Kunst is ons Vermaek, d'Ypres 15 décembre, de
Wyrigaerd, de Bruxelles; 27 id., Kunstliefde, de Bruges;
■10 janvier 1864, Roeysche Barbaristen, de Poperinghe; 24id.,
Van Vroescepe din, de Nieuport; 2e jour de PSques, de Mor
gen dstar, de Bruxelles; 10 avril, de Fik, d'Anvers.
Ce festival promet d'être très-brillant. Des médailles eom-
mémoratives seront distribuées aux sociétés participantes. En
outre une médaille en vermeil sera décernée au meilleur acteur
dans le genre dramatique; une idem k la meilleure actrice dans
le même genre; une idem au meilleur acteur dans le genre co-
mique, et une idem k la meilleure actrice dans ce genre.
Une grande fête,pour laquelle des dispositions seront prise»
ultérieurement, aura lieu k l'occasion de la remise de ces mé
dailles, pendant l'année 1864.
Faits divers.
L'excellente musique du 6e régiment de ligne, en garnison k
Ypres, a ouvert mercredi dernier la série des concerts qu'elle
donnera ehaque semaine au local de la société la Concorde.»
Nous avons appris avec bonheur que plusieurs solistes distin-
gués d'AUemagne, récemment engagés par les ordres du colo
nel Chirac, doivent arriver en notre ville; Ypres pourra se flat
ter d'avoir une des meilleures musiques militaires du pays.
Dimanche, k 11 heuresont eu lieu, avec pompe, k
l'église Notre-Dame k Bruges, les funérailles deM. Félix Priem,
chef de division au gouvernement provincial, conservateur des
archives de la province, membre dela commission de statisti-
que, chevalier de l'Ordre Léopold et décoré de la croix com-
mémorative.
Une foule des plus considérables assistait k la triste cérémo
nie; notre population voulait ainsi, par sa présence, donnerun
dernier témoignage de la sympathie que le défunt avait si jus-
tement méritée par ses nombreuses et belles qualités. Nous
avons remarqnéla présence de M. le gouverneur, des membres
de la députation permanente, des chefs et employés du gou
vernement provincial, des membres de l'administration com
munale et enfin des représentants de toutes nos autres admi
nistrations.
En sa qualité de chevalier de l'Ordre de Léopold, un détache-
ment du 3" régiment de ligne a rendu au défunt les honneurs
qui lui étaient dus.
Le cortége était précédé de la musique de l'Association des
décorés de la croix commémorative, dont M. Priem était mem
bre. Les coins du poêle étaient tenus par quatre de ses collè-
gues.
A l'église la foule était plus considérable encore. Tous nos
fonctionnaires et tous ceux qui avaient connuM. Priem, et qui
avaientsu apprécier les nobles qualités de soncceur, ainsi que
ses hautes capacités rehaussées par une modestie bien rare,
avaient tenu k meier leurs regrets k ceux de sa familie et de ses
amis.
Une foule nombreuse a suivi le cortége au cimetière. Lk, des
discours ontété prononcés, d'abord par M. de Schryver, gref-
fier provincial, puis par M. Cnapelinck, au nom des employés
de la 3e division; M. Veys, chef de division au gouvernement
provincial, et président de l'assoeiation des aéeorés dela croix
commémorative, a prononcé quelques paroles de regret pro
fondément senties au nomdecette association, (lmp.de Bruges.)
II s'est formé, k Washington, une collection d'un goüt
tout-k-fait inédit. On aurait cru que tout avait été fait dans ce
genre; mais les Américains du Nord sont hommes k inventer
du nouveau, n'en füt-il plus au monde. Le musée dont nous
parions est formé d'échantillons envoyés par les chirurgiens
attachés aux différentes armées fédérales. Quand une fracture
a nécessité l'amputation d'un membre, le chirurgien adresse
une partie de l'os prise au-dessus et au-dessous de la fracture
au chirurgien général, qui l'examine, la numérote, y attache
une étiquette indiquant la cause et les circonstances de la frac
ture, l'historique de l'opération et son résultat, et la elassc
parmi les autres spécimens de même provenance qui remplis-
sent 1 'Army and medical Museum.
On y compte déjk plus de mille spécimens de cette nature.
Une collection de projectiles, au nombre de trois cents envi
ron, y est annexée.
Ce musée a de l'avenir. Les balles etlesboulets duSud pro-
mettent de l'alimenter longtemps encore, et la chirurgie amé-
ricaine, peu métriculeusc, comme on sait, continuera de tailler,
rogner et découper avec le sang-froid et l'aplomb qui la carac-
térisent.
Choses quelconqueS'
Les secrets sont le contraire des fruits ceux que l'on confie
ne sont point ceux que l'on désire garder.
Mon propriétaire est décidément trop familier avec moi
dit la jeune Aliceil ne ménage pas suffisamment ses termes
j'en ai quatre k lui payer par an
Abandonner son souverain en péril, eet un crime de laisse
majesté.