lant que la chose la demantle, el uicher d'exterminer cette
t peste mortcUc; car jamais on en rclranchcra niatiirede la
t'irreur quen livranl aux flammes les coupahles elements
du mal. D'après celte constat)-e soilicitude avec
laquelle le saint siege.se.it efTorcé dans tous les
temps de coridamnerfles livres suspects et nui.-i-
bles, et de les retirerd.es mains des fidèles, il est
assez évident combicn est fauisse, téméraire, in-
jurieuse 'au Saint Stege, etféeonde en mauk pour
le peuple chrélieu, la doctrine de ceux qui non-
seulcment rejeltent la censure des livres comme
un jong trop onéreux, tnais en sont venus a ce
point de malignité qu ilsla présententjcommé op-
posée aux principes du droit et de la justice, et
qui is osent refu>er a|l'Église le droit de i'ordon-
ner et "de l'exercer.
Enfin voici le jugemenj porté par le Pape sur le
droit dissociation
A'ax autres causes d'amertumes et d'inquié-
tude qui nous lourmentent et nous alfligent prin*
eipalement dans le danger comrnun, se sont join-
i tes eert ai nes associations et reunions roarcjuécs,
oü l'on fait cause commune avec des gens de
toute religion, et méme des fausses, et oü, en fei-
c gnant le respect pour la religion, mais vraiment
par la soil'de la nouveauté, et poür exciter par-
tout des séditions, ou préconise toute e«pèce de
liberie, ou excite des troubles contre le bien de
i l'Église et de l'Êlat, on détruil l'autorité la plus
respectable.
Poursnivons.
Tout notre système politique est basé siif la sepa
ration de l'Eglise et de l'Etat. Eeouter cette sép'a-
ion
Nous n'aurions rien a présager de plus heu-
reux pour la religion et pour les gouvernements;
en suivant les vocux de ceux qui veulent ifue l'E-
glise soit séparée de l'Etat.
Mais ce n'est pas tout encore Rome nie le prin
cipe démocralique de la souveraineté du peuple,
base des gouvernements constitulionnels, et a l'ar-
ticle 23 de notie Constitution proclamant que
ieus les pouvoirs émanent de la nation, elle répond qu'i'
ny a point de puissance qui ne vienlle de Dien. Ainsi, celui
résiste is la puissance résisle it l ordte de DiettC est
la théorie du droit diviu audacieusement posée en
faCe du droit Ées peuples, c'est l'esprit du moyen-
ige déelaranl la guerre aux idéés du XIX* siècle-
L'Histoire des Pays-lias refute t-el|e au moina
ce» incroyables prétentionseteélèbre-l-elle le triona-
phe de la civilisation moderne? Nullement. iM. de
{Jérlache cemmente, excuse, justifië, approuve
l'Encyclique. II rcnchént mème encore sur les dé-
«larations du Pape, et, ce que Grégóire XVI avail
<dit en termes généraux dans celte pièce qui,
d'après M. de Gerlache lui-méme, fit grande
sensation parmi les catholiques et opéra une
sorte de revirement dans beaucoup d'esprits,
Tauteur de VMisloire des Pays-Bas prend soin de
l'accentuer davaritage; il en fait une application
plus directe aux institutions de la Belgiquc.
La séparalicn ie lo drt civil eidil 'ordri reli-
gieux, dit-il, telle que la désireraient les indi/fé-
rentistes, c'est encore une dangereuse et imprati-
k cable théorie. La religion tombe, si elle n'est pla-
cée k son rang elle tóirbe si elle n'est Ia pre-
mière de toutes les lois celle qui donne la sanc-
tion aux autres; celle qui les consacre, qui fes
fait observer, qui leur sert de bouclier. Evidem
ment le pouvoir civil séparé, c'est-é-dire destitué
du pouvoir religieux, est un édifiee sans fonde-
ments. Le christianisme et quelques grands
hommes, animós de son esprit et armés d'un
graud pouvoir ont tout organisé en Europe et
méme la liberie. La société ébranlée par des
doctrines irréligieuscs et anarchiques, ne peut
ètre raffermie que par les mèmes moyens qui
l'ont fondée, quand il plaira Dieu de susciter
des hommes capables de bieu comprendre sa
i cause, et assez puissants pour défendre.
Fit-on jamais exposé de doctrine» théocratiqueS
plas fr*nc ot plus catégorique
Ecoutons encore l'auleur jugeani les gouverne
ments modernes
a Le gouvernement constitulionnel est un gou-
vernement de partis. Dans ee système, il y a iou-
jours deux partis en présente celui qui est au
pouvoir et celui qui veut y arrivep. Celui qui do-
n,ine se iigue, avec ses amis, bons ou mauvais ci-
toyens, pour défendre sa position contre les ötta-
ques de ses adversaires. Dans cette lutte, les
gi ands intéréts moraux disparaissentles intéréts
matériels, les seuls sur lesquels on puisse se troil-
ver momentanément d'accord, absorbent l'atten-
tion de l'autorité, et les questions de principes
restent soumises a d'éternels débats. C'est ce qui
explique comment on n'a pu s'eritendre jusqu'au-
jourd'hui sur la part qui revient au gouverne-
ment dans l'instruction publique donnée aux frais
de l'Etat, et combien il est heureux que des asso-
ciations pariicuIières y aient pourvu.
C'est le méme écrivain, vous le savez, monsieur,
qui, présidant l'anriée derniêre le congrès de Mali-
nes, deraandail des couvents pour semir de iigue sur sen
sualisme qui engloutit notr société moderne.
Qu'on cesse done de nous parler d'instruction,
d'amélioratioh, de progrès materiel ou moral.
La théorie du progvès indéfini, d'après
Vilistoire des Pays-Bas, n'est qu'tine phase ou une
transformation nouvelle de l'école voltairienne;
une formule inventée par une orgucilleuse rai-
son pour flatter son siècle; une sorte de fatalisme
i déguisé pour exclure la providence de toute par-
ticipation aux affaires humaines; une combinai-
son imaginée par ceux qui voudraient fonder
leur fortune philosophique ou littéraire sur les
ruines d'un jiassé qui les offusque.
Ceux qui ne parlentque de progrës, sont
des enfanls qui ne saveni ee qu'ils disent.
Et c'est ce livre (ju'on oftre en lecture l'ouvrier!
c'est ce mandei qui fefa l'éclueation politique du
bourgeois et forrnera ie citoyen beige En vérité,
c'est it mourir de rire. Non, non, de pareilslivres
n'apprennent rien, ils pervertisseni, au contraire,
l'esprit et sont des plus nuisib'les dans les mains de
ceux qu'une instruction restreinte ét un jugemént
peu exercé n'empèchent tjue trop souvent de se dé
fendre contre des doctrines d'autant plus clange-
reuses qu'elles sont présentées avec plus d'art et de
talent.
Que deviennent nos aspirations ea istantes vers
le progrès, avec les theories de M. de Gerlache?
Et rbomrne du peuple, qui s'est nourri de ces pré-
eeptes, que dóit-il penser de notre société, do no
tre Constitution, pour laquelle vou9 éprouve# une
si violente tendresse, monsieur, de notre gouvernc-
rhient constitulionnel et de ce grand parti liberal
dont les efforts incessanls poussent la Relgique dans
la voie des ameliorations, vers un avenir toujours
meilleur, que doit-il penser de tout cela, si les
vrais amis du progrès sont nécessairement les
défenseurs du passé et les conservateurs du pré-
sent?
En voilé assez et je demando pardon au lecteur
d'avoir abusé des citations. J'ai eu coeur de lui
prouver et a vous aussi, Monsieur, que, lorsque
j'émets une opinion, elle est basée du moins sur
des faits et qu'au lieu d'avoir l'intention de discré-
diler et de nuire, je suis plutót poussé par le désir
de m'éelairer. Vous pourrez, du reste, vous assu
rer de l'exaciitude de mes citations, vous les trou-
verez toutes dans l'ouvrage qui nous occupe
tome II, pages 237-240. Les passages de l'Encycli
que sont pris dans les pièces justificatives qui se
trouvent a la fin du 3* volume de t'Egliêe et l'Etat
par M. Laurent.
Je me suis longuemerit app'esanti sur ce livre, le
plus important par le sujet et la position de l'aii-
teur, de to is ceux que j'avais cités dans rnon article
sur nctr; bibliothèque populaire. Je passerai les
autres plus rapidement en revue; ce sera le sujet
d'une prochaine lettre. Au revoir done, Monsieur
L'auteur de Tarnde intitulé
La bibliothèque populaire Ypret.
Jeudi dernier a eu lieu la conférence donnée par
M. Bancel. Le sujet choisi était l'application des fable»
de Lafontaine. Nous cons'atons avec Ie plus vif plai-
sir que cette solennité littéraire a eu le succes le plu»
complet: Un grand nombre de personnes des plus
intelligentes et des plus respectables de la ville était
venü applaudir l'éloquent professeur, le penseur pro
fond ce nombre etli été bien plus grand encore san»
la circonstance de la veille de l'an et sans quelque»
événeiÜents qui sont venus alïl ger notre Ville. Cette
séance a une trop grande importance pour que nous
n'y revëuibns pas loisir. Nous tenons pourtant
rettiercier dès aujourd'hui notre administration com
munale, au nom de tout ce que la ville d'Ypres ren-
fernie de tolérdnt, de généreux, d'amis de la bonne
et saine littérature, pour rempressement avec lequel
elle a mis la grande salie de l'Hótel de-Vi!le h la dis
position du public: De pareils actes honorent les
administrateurs qui les posent, en dépit des vaines
clameurs dé quelques esprits chagrins.
Par arrété royal du 28 décembre, sont noinmés
dans les communes ci-après
A Bas-Warnetou, écheviu, Ie sieur Lepoutre a Be»
eelaer^, éclieviu, le sieur Deifortrie a Buisch >t«, bour
gmeslre, le sieur Peene écheviu, le sieur V'au Wouter»
ghem a Brielen, écheviu, le sieur Struyve a Boesiughe
bourgmestre, le sieur ïiteca écheviu», les sieurs Ver-
brigghe et Boutea Comities, écheviu, Ie sieur Plamonl
li üickebusch, bourgmestre, Ie sieur Depuydt éche
viu, Ie sieur d Houdt a Drauoutre, bourgmestre, le
sieur Denial échevius, les sieurs Briel, eldeTurck;
a Elverdi ghe, écheviu, le sieur De Cat a Gheluvelt,
écheviu, le sieur Lauimeraut a Gheluwe, bourgmestre,
Delforirie échevius, les sieurs Vanvraes el Vandamme;
a Hollehrke, bourgmestre, Vermeersch,écheviu, le Sieur
de Puydt a Keiumel, écheviu, Theveliu a Lahghe-
marek, écheviu, le sieur Elleboudt Loire, bourgmes
tre, le sieur Driessens échevin, le sieur Dekeuwer 5
Messines, échevius, les sieurs Vestibule et Delobel i
Neuve-Eglise, échevins, les sieurs Therry et Goubau
a Vostvletereu, bourgmestre, Ie sieur Poupart éche
vius, les sieurs Depuydt et Detroos a Passchendaele;
échevin, Ié sieur Wyseur Ploegsteert, échevin, Ie
sieur Bacqmeri;a Proven, échevin, le sieur Vandromme;
a Rousbrugge-Haringhe, bourgmestre,le sieur Lehoueke -
ééKevins, les sieurs Desaegher et Loncke a Saim-Jeau,
bourgmestre, le sieur Markei échevius, De Baodt, ei
De B' uytie; a Vlameriinghe, échevius, jes sieurs Malun
et Six i Voriurzeele, boujgmestre, le sieur be Gheus;
écheviu, lo sieur Vaothuyne; b Warueton, bourgmestre,
le sieur Riequier, éclievias, le sieur Gaimmonprcz ei
Tolbrecht a Westoutre, écheviu, le sieur Bmiseré a
Westvleteren, .écheviu, le sieur Pillarrt a Woesteo,
échevin, le sieur Pinceela Wuiverghem, bourgmestrv,
leüeur Delbecque «chevin, le sieur üclava a Wyt-
schaete, bourgmestre, le sieur Coppiii écheviu, le
sieur Lestieuuea Z mtvoorde,échevin, le sieur Devos
a Zillebelle, écheviu, Ie sieur Vanacker a Zounclicke,
écheviu, le sieur Vandeubulcke a Zuydschote, échevin;
le sieub Devos.
Le pavement des abords da la station d'Ypres est sua
le point d'étre achevé.
Nous remercioos vivement et l'admiuistralion comin u-
nale d'Ypres ét la Société de la Flandre occideutale
d'avoir exécutó le travail filusieurs fois réclamé, et au-
quel, nous rapprenons, un retard forcé u'a pas permis
de metire la maiu plus löj.
La semaine passér, un infanticide a été csmmis i£
Zuydschote une desceute de lieu a été opérée mardi
deruier.
On virnt de placer de distance en distance, sur Ie»
routes gouvenieincutales ct proyineiales de i'arrondi;-
semerit d'Ypres, des jioteaux en fer de foute, d'un beau
niodèle,
Ces poteaux portent altachées a leur falie des plan -
chettes sur lesquellss sont inscritcs les directions et les
distances des direrses locahtés. -
L'administration des ponts et chaussées, dónt nou»
avons deja plus d'uue fois eu I'oecasion de louur l'iui-
tiativo et les ouvrages utiles, rend par son Douveau
travail un ierrict itnmsrise k tiotre population, eu lui
ACTE» OI'f'ICIKLS.
r.u» "*üüü~tni—
FAIT» U1VE&2S.