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Candidats cléricaux. total des VUIX
un magnitique mouvement oratoire, lorsqu'il nous
a montré la Pologne expirante, abattue par la force,
mais toujours dehout dans son droit!
Le langage si noble dans I'expression, si grand
par la pensée que La Fontaine met dans la bouche
de ce Germain revendiquant devant le sénat romain
la liberté et 1 independance de sa patrie inspirait
1'orateur.
Maisaussi le discours du paysan du Danube est
un chef d'oeuvre it abonde en traits de male elo
quence digues de la tribune antique. La Fontaine
s'estélevé dans eette fable la hauteur de Dérnos-
thènes comme dans d'autres il alleint au génie de
Molière. Nous, Beiges, si jaloux de notre indépen-
danee et de uos liberies, nous devrions apprendre
nos enfants avant tout autre cet apologue du
Paysan du Danube. 11 est impossible de peindie
a vee plus d'énergie. les malheurs du joug étranger
que par ce vers
lit comment exprimer raicux le droit des nalio-
nalité» que par ceux ct
(La suite un prochain numéro.)
On nous envoie, avec prière d'inserlion, le rap
port sur les travaux exécutés par l'ancienne admi
nistration communale de Wervicq.
Ce rapport met a néant toutes les calomnies lan-
eées par le parti clerical contre les hommes intègres
dont 1'administration a été une longue suite de
hienfails pour leur ville.
VILLE DE WERVICQ.
Rapport fait par le Collége Ëchevinal au Cons'il com
munal, en séance publique dul9 Décembre 1863.
Au moment de quitter le siége oil le choix de
nos concitoyeus nous avail appelès depuis de lon-
gues années, nous devons a notre ville bien-aimée
autantqu'a nous rnèmes, de jeter un coup-d'ceil ra-
pide sur l'étal de 1'administration pendant ces der-
niers temps.
Les jours ne sont pas éloignés, Messieurs, oil
nous entendions avec fierié citer la vilie de Wer
vicq, parmi celles qui, lancées dans la voie du pro-
grès, du développement intelleciuel, moral et ma
teriel, voyaient aceroitre rapidetnent leur fortune
ct se plasaient résolümeul a la hauteur de la soeiéie
moderne.
La construction du pave raenant i Kruyieycke,
complété par celui du Vuylenbras, mais pardessus
tout, Pétablissement d'une station du chemin de
fer, qui, sans le ïèle, l'aclivité et les nombreuses
démarches d'uns précédenle administration, n'eüt
point passé par obex nous, ont tiré la ville de letat
d'isolement oü elle se trouvait plongée, et appelé
dans son sein le commerce ct l'industrie dont voug
constatez tous les jours les progrès.
A Ljintérieur bon nombre de rues furent repa-
vées et embellies par la construction de trottoirs
qui, tout en faeilitant la circulation, rehaussent les
propriétés des parliculiers. En améliorant l'éclai-
rage public par ['augmentation notable des réver-
bères; en construisant des acqueducs; en tirant
l'abreuvotr de i'état de délabrement oil il se trou
vait; er. réorganisant le corps des sapeurs-pom-
piers; en construisant le local des pompes a ineen-
die et du poids public qui rapporte annuellement a
la ville au-dela de 300 francs; enlin, en transfor-
uiant l'ancien cimetière en un beau jardin avec,
grillage d'enceinte, nos prédécesseurs onttémoigné
de leur juste souci pour la sécurité et pour la salu-
brité publiqoes.
L'érection d'une académie de dessin et d'ar-
chilecture, la réorganisation de la musique, le pro-
jet de construction d'une école communale, sont
autant de preuves que les ameliorations matérielies
s'accomplissaient sans porter atteinte aux progrès
inlellectuels qui, en éclairant et en moralisant les
hommes, hsempèchent de tomber dans le maté
rialisme et dans l'abrutissement dont la richesse
seule ne saurait les sauver.
Le soin des pauvres et le respect de ia religion
avaient déterminé la construction du refuge des
veuves, la restauraiioo partielle de i'église avec for
mation d'un plan d'ensemble pour la reslauration
compléte du monument dans soil style primitif, et
inspire, en 1848, de nombreuses démarches pour
obtenir du gouvernement (par voie de déduction
sur un prèt de 12,000 francs) un subside de 3,000
francs, destiné a secourir les malheureux ouvriers
que la disette et le malheur des temps venaient si ru-
dement éprouver,
Enfin, Messieurs, vous n'avez point oublié
tout ce qu'il a fallu d'elïorls et de zèle pour sauver
le rouissage contre les ardentes réelamalions et les
pressantes instances de la seconde ville du pays;
1 agriculture, Ie commerce et l'industrie ont saos
doute gardé un souvenir plein de reconnaissance
pour ceux qui, dans cetle circonstance difficile, ont
si puissamment contribué au triomphe des intéréts
de la ville de Wervicq,
«Pour réaliser tant d'ceuvres siéminemment uti
les, nas prédécesseurs n'ont pas augmenté les char
ges publiques et 1'abonnement fut même diminué!
Que n'eussent-ils pas réalisé encore, si les ressour
ces de l'octroi étaieat venues enrichir la caisse com
munale?
a Succéder une pareille administration qui a
laissó dans lecceur de nos populations de si profonds
souvenirs de respeet et de reconnaissance, était une
tache des plus difficiles et pour l'accoinplissement
de laquelle il n'eüt pas été trop du concours bien-
vei 1 laiit, des lumières el de 1'assisiance de tous.
Le collége vous fait témoins, Messieurs, si ces
éléments, nécessaires a toute bonne administration,
nous furent accordés, et si nos efforts pour conti-
nuer dans la voie tracée par nos prédécesseurs,
furent secondés.
Nous le disons avec un sentiment de profonde
tristesse: depuis trois ans la ville de Wervicq crou-
pit dans un état de stagnation et d'immobilité qui
l'ont fait déchoir du rang élevé qu'elle avait su con-
quorirdans notre arrondissement.
i Entrée dans une voie inconnue jusqu'ici, pous-
sée peut-ètre par quelque intervention étrangère,
mais hostile aux progrès intellectuels et matériels
des peuples, noire administration se fit remarquer
par une opposition continuellc aux lois el régle-
ments et par une lulte opiniatre contre 1'adminis
tration supérieure du pays. Des deliberations prises
dans cette enceinte furent successivement snspen-
dues et annulées. Les budgets comraunaux demeu-
rant sans sanction, les coraptes des deniers de la
ville n'étant point approuvés, nous vimes nos finan
ces jetées dans un tncroyable état de perturbation
et notre administration languir dans une incurable
torpeur.
Ëh bienMessieurs, nous osons le dire haule-
ment dans cette enceinte, nous qui avons traversé
eette période si difficile de l'administration de la
ville, nous quittons avec la conscience d'un devoir
rempli. Si nos efforts pour entrer dans les voies
d'une administration progressive etrégulière, n'ont
point été couronnés de succès, nous le déplorons
amèrementpour notre bien-aimée patrie, mais nous
en repoussons toute la responsabilité.
Puissent enfin les administrations communales
qui nous succèderont, ne s'inspirant que des idéés
d'une politique progressive et se conformant aux
vues des pouvoirs publics qui gouvernent notre
pays dans les larges voies de la Constitution,rame-
ner la ville de Wervicq vers I'état de prospéritó et
de progrès oü nous l'avons trouvée!
Fait en séance du Collége Ëchevinal,
le 24 Décembre 1863.
Par ordonuance Descamps, Bourgmestre.
Le Secrétaire, P.-JFacon, Jéchevios>
(signe) J.-B. üelva. Couttenier, 1
ÉTABLISSEMENT D'UN CERCLE COMMER
CIAL KT INDUSTRIEL, A ROULERS.
II n'y a pas bien longtemps, on pouvait lire dans
tous les dictionDaires géographiques
Roulers. Petite ville de la Flandre occidentale
(Belgique); située sur la Mandel. Elle possède un
petit séminaire oü l'on forme la jeunesse aui étu
des ecclésiastiques.
Former des clercs, c'était ia seule industrie de
ftouier».
Nous nous trompons, nous voulons dire la priu-
cipale. Car la fabrication de la chicorée et le lissage
des toiles y étaient connus depuis des années; mais
ces deux industrie» occupaient si peu de bras et le
travail qu'elles occasionnaient était tellement peu
rémunéré, qu'elles passaient inaper^ues.
Depuis cette épeque elles ont pris de i'extensiou
el de grandes fabriques se sont élévées. Elles sont
devenues pour Roulers deux sources si importanies
de richesses, qu'aujourd'hui cette ville brille au
premier rang parmi las cités flamandes manufactu-
rières dont la prospérité va toujours en 6'augmen-
tant.
Mais tandis que Ia manufacture s'y est développéc,
Ia cléricomanie a diminué. II n'y a pas lè de mal,
croyons nou», puisque le progrès moral et malériel
n'y a rien perdu et que Roulars n'a pas moins con
tinué gagner et a s'accroitre. Quelques clercs de
moins et quelques fabricants de plus, cela lui a fait
dubien.
Le fait suivant prouvera le développement des
idees morales.
Vers le milieu du mois dernier ob a inauguré at
Roulers le Cercle Commercial et Induitriel, iitu de
réunion pour les fabricants, oü l'on s'eccupera spé-
cialement de i'amélioraiion de la classe ouvrière.
Régénérer l'ouvrier flamand, tel est le bul de cette
sociétéet pour y parvenir tout un généreux fais-
ceau de commercants et d'industriels aura das réu-
nions journaliéres, des discussions fréquentes sur
les moyens d'améliorer la situation des travailleurs
et une commune impulsion dans la mise en prati
que des idéés sur la transformation de l'ouvrier.
A Roulers,on eomprend que,pour toutes les con
ditions de la vie, il faut de l'instruetion, du dévelop
pement dans les facultés inlellectuelles et morales,
des habitudes d'ordre et de prévoyance. II ne faut
plus, y dit-on, des maitres cupides et inhumains;
l'ouvrier a ses droits unissoos-nous pour les faire
respecter, pour établir dans nos ateliers des condi
tions d'ordre et de salubrité, pour concilier la «li
gnite et la santé de l'homme avee la liberté du tra
vail,étendue aux maitres comme aux ouvriers.
C'esl pourquoi on lachera d'y établir des ccoles
du soir; on batira des cités ouvrières comme a
Mulhouse; on réglementera le salaire et le travail
des enfants.
Tel est le programme suivre par le nouvtuu
Cercle. Ce programme e»t beau.
Nous admiroHS ceux qui ont donné l'impulsion a
rétablissement de cette sociéténtai» applaudissons
ceux qui y donnent leur concours. Ils sont tous
apótres de ia cause de l'ouvrier, cause sociale, cause
humanitaire.
Que Roulers soit fiére de posséder part ils hom
mes
RESULTAT
ëlectiou» communale» de Conrtpai,
Rien ne soffit aux gens qui nous riennent de Rome.
Qu'on me die
Kn quoi vous valcz mieux que cent peoples divers.
Quel droit, vous a rendus maitres de 1'univers
l'ourquoi venir troublcr une innocente vie
Qu'avez-vous appris aux Gcrmains
- 8"
Messiebrs,
de»
du 5 Janvier 1864.
Nombre des votauts 798. Majorité absolue 400,
CaNDIDATS L1BÉRAÜX. TOTAL DES VOIX.
MM. Herman, I. échevin375
Baeck.dandt, F. proprictaire. 563
Decouiuck, Ch. Avocat555
Reyntjens, II. Notaire. 57f
Vandenbeken. D. Juge de Paix 572
Vlieghe, Ch. Fab. et Nég50.>
Valcke, Ad. Juge330
Descamps-Verscheure, Blanch. 550
MM. Vanderplancke-Debeekare 529
P, Douterligue, brasseur425
Pierre Tack, Avocat445
Louis Croinbet 4-20
E. Ghesquière, Avocat455
Henri Nolf-Goelhals453
Josse Devos Dtimeyere. 42f
Paul Debraudt-Bock427