el éire plus explicit encore. Je pourruis dire qu'a propremeni par!er,il n'y a pas de bibliothèque po pulaire a Ypres el que l'on s'est lout simplement conienlé de réiablir, avec de plus grandes faeiliiés peut-ètre, Partiele du règlerrienl organique de notre bibliothèque publique qui autorisail a donner les ouvrages en ieeiufè a domicile. J aime mieux clore Ie débat, en vous laissant touiefois la facullé de Ie rcprendre, si vous y voytz quelque avanlage pour vous. Avee votre quatrième le'tre, voire polémique a cbangé de ton, Monsieur, et vous prent z grandsoiu de me Ie faire remarquer. Quel étrange revirement s'est opéré et comment, en uu tendre agneau bè- lant, Ie bon rugissant s'est-il changé? II y a quatre jours a peine, vous écriviez qu't'I fallais s'attendre a tout de la part d'un adversaire dont la devise est tont l'opposé de celle-eiVérité franchise, loijauté; aujour- d'hui, vous ne voulez en aucune manière suspecter ma sincéritéVos appréeiations varient-elies done avec les circonslances Plus heureux que vous, Monsieur, je n'ai pas h courber ma tète sous une pluie de cendres et a m'é- ener, en frappant ma poitrin-e Mea culpd, mtd culpamea maxima culpa; je n'ai rien a retrancher de ce que j'ai éciit, rien a ajouter, rien a expier. Incapable «tes mauvais sentiments que vous m'attri- buez, n'ayant voulu nuire, ni a aucun homme, ni a aucune institution, je porte, au termede eette dis cussion, le front aussi haut que le premier jour. Mais qui persuaderez vous qu'en vous battant les Danes pour trouver les calomnies.en dépensant des flots d'encre peur entasser injures sur injures, vous vous imagiuez avoir affaire a. un anonyme Per- sonne ne vous croira. Vous affeeiionnez la lecture des Annates parle- mentaires, Monsieur, laissez rnoi transcrire en finis- aant une ciiation que vous y avez puisée vous roétr.e et que la voix publique répèle en ce moment avec une tffrayarite unanimité Lorsque des hommes nient les faits les plus évidents, les plus avérés, lorsqu'iis aflirment des fails fauxils perdent toutc créance et i!s s'exposent a ce qu'on n'accepte plus aucune de leurs assertions que sous bénéfice d'inventaire; ils assumtnt en outre, une responsabilité qui re- tombera un jour sur eux seulset qui pèsera lour- dement sur leur honneur!» L'auteur de l'artiele intitule La bibliolkèque populaire A Ypru. P, S. Cette réponse était écrite lorsque parut vo tre cinquième lettre. J'y trouve des assertions si hasardées des erreurs si monstrueuses, que force ire sera d'en faire une nouvelle refutation. C'est ce que j'aurai le plaisir de vous communiquer bien- tót, Monsieur. Le Propagateur, après plusicurs années de som- meil, se réveille. Dijt la pieuse feuille a publié piusieurs articles d'essai. Aujourd'hui el le lance sa bile contre le Maudit, eet ouvrage appelé a un im mense succès. Nous répondons k son appreciation en lui dormant celle du Bulletin du Dimanchea la quelle nous adhérons coinpléiement. Lea siltvamaiulnilus ct Ic itfflaudlt. Nous avions raison de prévoir le succès du Maudit. Malgré les injures et les c.domnies préventives, il com mando l'attention par l'intéret du drarae et mérite le respect par la ferveur et la sincérité des convic tions. Quand on a la eet ouvrage plein de pensées géné- reuses et chrétiennes, on se deraande pourquoi il éveille tant de co'éres. Loin de prêcher l'irréligion et l'impiété, il ne fan que rafraiehir les kmes aux sour ces vives et pures de l'Évangile. La sainte haine du mal, de lintiigue, du vice, l'amour de Dieu et de l'homme, i'union des esprits et des cceurs, tels sont les sentiments qui, comme une sève vivace et bienfai- sante, circulent d'un bout a l'autre de ces trois volu mes. Aux-yeux d'une secte violente et peu chrétienne, représentée dans la presse de notre pays par le llicn public et le Journal de Bruxelles, nous savons bien que l'honneur, la dignité, la vertu sont comptés comme des circonslances aggravantes a quiconque se permet de penser et de dire que les jésuites sont des jésuites, que les cures de campagne sont dans la misère et les évèques dans toute la splendour d un luxe oriental, que malgré les paroles du Christ contre les biens et les gioires de la terre, le clergé sécul er et régulier n'a jamais méprisé les richesses que pour les acqué- rir avec plus de facilité. Ah! si nous vivtons encore sous la bonne ilarie- Thérèse! Si nous élious en Espagne ou a Home! Lk, la justice n'a pis de bandeau sur 1 s yeuxelle dis tingue le clerc du laïque. Kile n'a pas les mömes ba lances pour les moines et pour les peuples pour un crime égal, elle condamne arbitrairement les uns a tro;s mois de retraite sous les frais ambrages d'une ab- baye, les autres, k dix ans de galères ou de prósides. Et puis, nulle public!té qui donne des armes 4 l'his- toire. Les bons pays! les honnètes lo s Aussi les rentes annuelles du clergé romain sont d 32,555,730 francs; clles du clergé espagnol de 6o millions de francs, sans parler du cisuel. Ces heureux fruits de la théocratie, le Maudit les condamne. Au luxe de l'oisiveté, il préfère le pain quotidien du travail; k la débauche du célibat, la pu deur du m'riage; l'idolitne superstieuse, l'adora- tion en esprit et en vérï aux biens de ce monde, le royaume de Dieu. Partout il met la charité a la place de l'oppression et de l'esprit de vengeance. Oft est done son crime? Serait-ce qu'ii flétrit les manoeuvres des jésuites Mais Innocent X et Alexandre VU ont déclaré que leurs excès entralnaient une corruption totale de la vie chrétienne.Au xvtr siècle, dans notre pays même l'archevêque de Mahnes dénomja les jésuites a la fa- culté de théologie Ils élaigissent le ciel, dit il, en euseignant une morale qui aurait fait rougir les païens ils cherchent des excuses pour les péchês, en les couvrant du manteau de la probabilitéils éludmtles piréceptes de l'Église et annulent les sa- crements. L'évêque de Gand se plaignitque les commandemonts évangéliques étaient négligés, les moeurs perverties, les vices autorisés par de spé- cieux prétextes La Compagnie de Jésus, dit ilne c trompe pas settlement les hommes, elle voudrait, si ELLE I E POliVAIT, EN 1MP0SER MÉME A DIEU. Vodk Ce qui se passé publiqu» ment. Dieusait ce qui se pra- tique dans le secret du confessionnal! Les faits lattes~ tentLa confession sért acorromprk les conscien- ces. Et la faculié de théologie censura les bons pères. Le Maudit ne porte pas de coups aussi rudos. Et ceux qui l'accusent d'impiété et de sacnlége ne voient pas qu'ils frappent en plein visage l'épiscopat be'ge lui mème. N'est on plus bon catbolique quand on flétrit l'ava- rice et qu'on bonore la v rtu C'est Ik tout le fond du Maudit Ce livre, si injurié avant mème sa naissance, n'attaque ni les comm mdemmts de Dieu, ni ceux de l'Église, ni le symbole des apö res, ni la prière. Au contraire il les pi éne et les exalte. Aucun curé n'en dit plus ni mieux 4 ses paroissiens. Les tbéocraies ul- tramontains peuvent seuls se sentir offenses. Mais ils ne sont pas l'Église ca'.holiqueils en sont la branche gourmande et folie. Ce sont, eux qui ont exterminé les Yaudois et les Albigeois, mis PAllemagne k sac, ruiné l'Espagne, consommé le Saint-Harthélemy, ravagé et brfilé nos provinces, allumé tons les büchers de l'lnquisition. Voilé leur gloire, qu'ils la gardent! Désormais l'esprit de liborté et de fiaternilé a triomphé. Leurs cris et leurs blasphèmes sont impuissants. lis n'ont plus le droit effioyable de déchirer de lours tenailles ou da griller, sous leur fer rouge, les chairs palpitantes des victimes. II ne leur reste que le venin de la calom- nie.- Avec cela ils sauront assez longtemps défendre leur despotisme Ils l'espèrent du moins.Ils aiment k frap- per dms l'ombre. De li leur r ge contre quiconque vient apporter la lumière oü ils avaient entassé les té- nèbres. De la leurs imprécations contro le Maudit qui les dévoile et lance aux quatre vents de la publicité le tableau des abus de tous genres dont ils sont forcés de se reconaaitre les auteurs. Laissons-leur, comme k tous les condamnés, vingt- quatre beures pour maudire leurs juges. CORRESPUNDANCE RE R'ARRONDISSEMENT. Warneton, vendredi tKjanvier. C'est hier queMonsieur L. Ricquier, nommébourg- mestre par arröié royal du 28 décembre 1863, a fait en notre ville sou entr'e soleunelle. A deux heures après-midi un nombreux cortég composé des autoriiés, des élèves des écoles et des mem ores de diverses sociétés, s'est rendu hors de l'ancienne porte d'Ypres, i la rencontre du nonveau premier magistrat qui, re^u par le conseil communal, fut conduit i une estrade oü l'on pronon?a les discours d'usage. M. Grimmonprezéchevin faisant fonctions de bourgmestre, prit le premier la parolemais l'émotion lui enlevant la mémoire, eet honorable membre du collége échevinal se borr.a a balbutier quelques mots inintelligibles, suivis du Vive Ie bourgmestre La réponse, on le comprend, ne pouvait êtrc plus longue que l'allocution. Après M. Grimmonprez, M. le caré Blieck, s'avan- Qant au-devant de M. Ricquier, t&cha de faire com- prendre par un assez long discours que le bien être d'une commune dépendait de l'accord et de l'indé- pendance des deux pouvoirs, civil et religieux. M. le bourgmestre lui répondit en disant qu'il mar- cherait sur les traces de ses prêdécesseur. Vinrent ensuite les félic tations des élèves des éco les, le discours du président de la Musique, qui s'ex- prima en ces termes Monsieur le bonrgmestre, Nous ne doutons pas qu'en protecteur éclairé des arts, vous ne continuiez, comme par le passé, a en- courager, par tous les moyens, une société dont vous reconnaissez l'utilité. Nous vous remercions i l'avance de toutes les faveurs que vous accorderez k la société de Musique. Celui du président de la société de secours Mutnels sous l'invocation de saint Joseph, est ainsi concu Monsieur la bourgmestre, les ouvriers de la so ciété de secours Mutuels sont heureux de venirvous présenter leurs félicilations par la bouche de leur Pré sident. lis sont fiers et se réjouissent d'avoir k la téte de leur ville un homme au caractère franc, loyal et jaste el d'une générosité reconnue. lis savent que dans les moments de malheur et de crise ils peuvent compter sur vous. Soyez le bienvenu, M. le bourg mestre. Après ces nombrenx discours, les uns plus applau- dis que les autres, le cortège se dirigea, musique en tète, vers 1 Hötel-de ville oü était préparé un banquet offert k notre nouveau bourgmestre. A ce moment se passa un événement produit, dit- on, par une mauvaise intention je crois qu'il n'est que le résul at d'une erreur. Mais eet événement est regrettable, car il a provoqué la démission du lieute nant du corps des Sapeurs-pompiers, homme entouré de l'estime et de i'amitié da toute Ia population. Le diner se passa bien les mets furent bons, le vin délicieux et les toasts nombreux. Kemerciments sont dils k la commission de la fëte. A dix heures, le diner fint, après avoir admiré l'il- lumination de la fa9ade de l'ilötei-de ville, on se sé- para. Mais pendant une pirtiede la nuit on entendit encore des chants et des cris. M. le ministre de l'intérieur demande, dans son bud get de l'exercice 1864, un nsuveau crédit de 100,000 l'r- ponr encouragements ii la peinture murale avec le con cours des communes et des éublissements intéressés. 11 s'agit de dé'corer a Ativers, l'Hötel-de- Ville. le Muséeet l'égüse Saint-Georges h Bruxelles, le palais de la rue Ducale et l'église du Safilon k Liége, l'égüse Sainte Croix et l'église Saini-Photieu a Gaud, le Palais de l'Université et l'église Sainte-Anue a Ypres, Ie» Halles ei la Salie du Magistrall'êcole commnale d'Ixel- les l'égliie de Saint-Trond l'église Saint-Rémacle a Verviers et l'église Notre-Dame a Saint-Nicolas. Ou évalue la dépense totale de ces travaux k 1,044,440 francs k imputer comine suil k l'Etat fr. 711,547, aux communes et aux fabriques d'égüsee fr. 340,893. On a liquidé jusqa'a ce jour fr. 189,101, et les dêpen- sesk liquider sur le hudgelde 1864 s'élèventk l'r. 87,955. II rcs'era douc k li pii Ier sur les exercices suivauis une somme de fr. 458,523. M. Le gouverneur de la Province a procédé samedi passé, en piésence de M. 1'ingénieur en chef directeur des pouts et ehaussées, a l'ouveriure des soumissious qui lui avaiet été adressces pour l'entreprise des travaux de pavage de la deuxième secLion de la loute de l'Etat de Poperiughe vérs Baüleul, comprise entre les villages de Reüinghelst el Westouti e. Le devis eslimatif s'élevait a lr. 67,210. Out soumissionné MM. Rotsaert-d'Oostcamp, pour 66,000 fr. L. Vau- TiMi*''liiiiT*-

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L’Opinion (1863-1873) | 1864 | | pagina 3