J'avoue.j'avoue.... Je n'avouerien du tout. Le ministère est tombé paree qu'il ne pouvait plus se tenir debout, voila ce que j'avoue. Qu'il tache de se remetire sur ses pattes, ce n'est pas mon affairo de l'y aider et s'il ne peut y parvenir, qu'on nous donne un ministère d'affaires, en attendant. En attendant quoi En attendant, parbleu, que nous soyons assez forts pour vous réduire a la raison et faire les af faires du pays eomme il nous convient. Mais ilnoussemble.vénérableComtedeTheux, que vous ètes suflisamment forts: les élections de Bruges sont la pour vous prouver que vous pouvtz beaucouposer sans avoir rien a redouter. Beaucoup oser,dites-vous?rnaissi nousavions seulement le malheur de représenter en ce moment notre fameux projet de loi sur la charité, nous n'aurions pas quinze jours a vivre Quoi, vous songeriez encore 4 cette malheu- reuse loi des eouvents Parbleu! Est-ce que vous croyez, par hasard, que nous consentirons a subir indéfiniment la loi impie et vexatoire qui nous prive du droit naturel de nourrir des capucins et des nonnettes Est ce que vous croyez que nous sommes résignés a lais ser 4 des mains la'iques l'administration de des im- menses biens charitables qui ont créé noire puis sance dans le passé et qui doivent servir a la réédi- fier dans l'avenir? Détrompez-vous, messieurs, le premier usage que nous ferons du pouvoir sera prëei'sement de nous remettre en possession de tout cela. Votre étonnement est vraiment par ti op naïf. Ma is, le moment, je vous le répète, n'est pas venu et nous ne pouvons rnieux faire, en l'atten- dant, que de pousser autant que nous pouvons a un ministère d'affaires. Eies-vous bicn sur qu'un ministère d'affaires se prètera bénévolement a vos desseins? Parfaitement sur. L'expét ience est la, elle ne s'estjamais démentie d'ailleurss'il résiste, nous en serons quittes pour le renverser comme nous avons fait du ministère liberal et nous en recomposerons un autre que le sort de son prédécesseur rendra plus docile. Mais ètes-vous bien sur aussi que nous vous laisserons faire et que le pays ne se soulèvera pas comme il s'est soulevé en 183" A cette époque aussi, vous vous croyiez tout-puissants, et cepen- ëant un jour a suffi pour vous culhuter. Très-bien; mais la lecon nous a proffté.Voyez- vous, nous nous y étioris pris un peu trop tót; les esprits étaient encore trop cchauffés,la vie politique était encore trop ardente pour supporter le régime de la mainmorte. C'est un tort que nous avons eu Nous aurions du commencer par un bon petit ca binet d'affaires qui vous aurait endormi, le pays d'un bon gros somme après quoi,tout doucement et sans rien dire, nous serions arrivés avec notre mainmorte et personae n'aurait bougé. Vous corn- preruz Nouscomprenons très-bien.Seulement nousde- vons vous prévenir que vous ne trouverez pas parmi nous un sen! homme disposé a vous servir de com peres. C'est ce que nous verrons. L'abondance des matières nous a empècbé de publier la lettre suivante dans notre numéro de di- manche dernier A M. LE DIRECTEUR DE LA BIBLIOTflÈQUE POPULAIRE COMMUNALE. lii une deuxième lettre. ne suffit pas, je vous en adrésser.n line, troisième, une quatrième, et s'illefaui ubsó'iïmeht, une cinquième. d Monsieur, la fagon un peu tapageuse dont erminiez utoe première réponse Particle que b-.ié'sur notre bibliothèque populaire. A'.:?e-'n vous a fa'du d'efforts, d'invecdves accumti- ;ui: tinpns motiorones et de plates banalités e< iotre promesse, cbacun a pu l'apprécier; du teste, un détail assez insignifiant et au- >f; e vcux pas donner plas d'impor'tance qu'il w. rèalité. 11 suffit que vous avez exécuté, un peu inopiné- ment, il est vrai, cette partie de votre programme pour être digne des plus grands éloges et avoir mé rité unbon point, dont on vous tiendra compte, j es- père. BravoBravo Monsieur. Mais, dussiez vous me trouver trop exigeant, je vous rappellerai que vous avez oublié de nous parler de cette première visite qu'un monsieur a bien voulu faire a la bibliotlièque populaire et dont le récit, gr See aux charmes de voire siyle et 4 votre log que serrée, devait divertir vos lecteurs et conlondre laudacieux qui avait osé troubler votre quiétude. Cette seconde partie de votre tAche n'cst pas remplie comme la pre mière et le public, s'il a riMais laissons cela. Quoique vous disiez n'avoir nullement besoin de vous rafraiehir la mémoire, je dors pourtant vous taire ob server, monsieur, quetouie la force de votre polémi- que consiste 4 réfuter ce que je n'ai pas écrit, tout en prenant le plus grand soin de laisser dans l'ombré ce quej'avais critiqué juste titre. C'est ainsi qu arrivé a la fin de voire cinquième lettre, vous affirm z,avec le mêrne aplomb pyr amidal,des choses vingi fois contre- dites,ou que vous continuez, avec une adresse tou- jours également surprenante, vos gambades auiour de la question. En voici une nouvelle preuve. Vous écriv z Vous avez vu lundi passé que les ouvrages truitant de divers métiers ne font pas défaut. Ai-je auendu que vous m'ayez niontré ces ouvrages pour les signaler selon leur mérite, et mon article ne contenait-il pas, au contraire, cette phrase que je transcris ici pour vous la rappeler Nous avons remarqué différents petits livres ayant trait cl quelques métiers, etc. Et une ligne plus bas Ces livres précieux, etc.? Serait ce ainsi que procéderait celui qui voudrait dénigrer quand même? Plus lom vous dites Je vous ai démontré que ïhistoire et surtout l'histoiie nationale est représentée par autre chose que ce que vous avez dit. Je vous ai' prouvé que le catalogue imprimé existe conlrairement d vos assertions negatives. Cela me suffit. Ma foi, Monsieur, si cela vous suffit, vous vor scon- pentez de peu. Mais n'est-il pas éiormant qu'avet un homme aussi perspicace et aussi intelligent que vous l'ètes, je doive reproduire toujours les même- ques tions, et toujours inutilement. Serai-je au morns pj«is heureux cette fois et ob iendrai-je enfin une réponse catégorique Je n'osc pas l'espérer, car il n'est pas de sourd plus obsiiné que le s iurd vo'omaire, ni de pire aveugle que l'aveugle par intérêt. Essayons toute- fois. première question. Las livres que j'ai cites pour les avoir trouvés sur les rayons de la bibliotlièque popu laire s'y trouvaient ils, oui ou non? Vous ne lecontestez pas, pour la p'upart; tout au plus soulevez vous une exception pour irois ou quatre d'entre eux et encore vous Coniemez vous d'aifirmer qu 'ils ne font pos partie de la Bibliotlièque populaire, en d'autres termes, que vous ne les avez pas inscrits au catalogue. Mais vous n'osez pis nier leur presence dans cette bibliothèque. Au surplus, Monsieur, même pour ces derniers, je n'accepte pas vos assertions sans con- tröle et nous reviendrons tantöt sur ces trois ou qua tre ouvrages qui font l'objet de vos dénégations. Quant a ceux que vous reconnaissez, et en particulier 1 His- toire des Pays Bas, libre 4 vous de ne pas hésiter un moment d communiquer ce volume a n'importe qui viendrait vous le demander; pour moi je persiste a ie trouv. r pernicieux pour le lecteur mexpérimenté. Telle est mon opinion, Monsieur, et je la mamtiens, tout en comprenant parfaitement la vötre c> la dé- pend du genre d'éducation que l'on désire voir don ner aux classes ouvrières. deuxième question. Les ouvrages, dont vous faites une si longue enumeration dans vos lettres, sont ils clas ses dans la Bibliothèque populaire ou se irouvent ils, comme par le passé, dans la bibliothèque pub liquet Out ou non? Et si l'affirmative est vraie, n'est ce pas un singulier imbroglio qui fait plaeer dans la grande bi- blio hèque les volumes de la bibliothèque populaire et dans celle ei,des doubles et des rebuts qui ne lui ap- partiennent pas Pareille disposition ressernble piulöt au chaos qu'4 un dcpöt scientiliqne. troisième question. N'ai ;je pas voulu voir le cata. logue de la Biblinihèquepopulaire Oseriez vous le sou- tenir Je vous vois rire d'ici et vous dire il ptri vous Le soutenir! et pour quo i pas, puisque. je l'ai déjii sou- tenu Pourquoi ne tenterais je pas encore ce qui m'a si bien réussi? Je ne réferai done pas ma démons «ration qui a éié, je crois, peremptoire pour tout homme de bonne foije ne répéterai pas ici ni ce que j'ai écrrt dans mes précédentes lettres Sr propos d^ ce catalogue, ni les paroles que je vous ai dites p o daar m i visite du 28 décembre a la bibliothèque populaire. Jeveux nëanmoins vous mettre devant les yeux une nouvelle preuve de l'exaetitude de mes affirmations, et cette fois il ne s'agit plus d'une appréciation qui m'est per sonnels, mats bien d'une pièce officie!le et dont l'ori- gine ne saurait vous être suspecte. Que si apr ès cela vous n'êtes pas encore convainc", monsieur, je pro clamerai que vous avez en vous-mème une coiifnnde robuste et inébranlable. Le conseil communal, s'occupant de la discussion du budget de la vil le, quelques honorablesconseillers, a propos de l'article de ce budget qui alioue 1 500 fr. au directeur de la bibliothèque populaire, exprimèrent le mécontentement ie plus vif de ce que cette biblio thèque urganisée au mois de mai 1863 avec la promesse formelle que le catalogue par at trui t immédiuiement et en était encore dépourvue.— Nous étions alors a la tin d'octobre ou au commencement de novembre. Un b Sine fut done proposé et ce bldme, dont le caractère avait été au préaloble nettement défini, futvotéa l'u- nanimité des 13 ou 14 membres présents. C'est 14 une chose 4 débrouillerentre vos supérieurs t vous, monsieur, ce b!4me ne me concerne pas; mais, je ne puis manquer de vous faire remarquer que s', eonformi'ment 4 vos allegations, le catalogue avait été imprimé le 13 aoüt, et même le 3 aoüt, le conseil communal aurait fait preuve d'une incroyable légè- reté en vous infligeant un bldme au mois de novembre, précisément paree qn'aucun catalogue n'avait paru jus - qua ce jour. Que dire maintenant des nouveautés que contient votre cinquième lettre? Vous admettez les trois catego ries d'ouvrages que j'ai établies eomme fonds de toute bibliotlièque populaire, vous ne les rontestez nullemenU vous le voulcz nullement les réfutervous admettez même (sciuf quelques petites nuances) toute la première partie de mon article du 13 décembre. Vous ètes bien amiable, monsieur. Mais pourquoi done a-t il fallu vo s rappeler toute cette première partie pour vous arracher eet aveu V0us aviez une belle occasion de faire preuve de franchise et de loyauté, pourquoi l'a- vez vous laissé échapper? Vous vous donrrez beaucoup de mal, monsieur, pour me prouver que les impressions de la maison Manie, de Tours, sont bren placées dans une biblio thèque populaire. Les livres des enfants, les histoires pour les enfants, vous ne les avez pas LusMoi, b'en. Ou m'en a mis un grand nombre entre les mains iorsque jeune et moins précoce que vous, apparemmerit, je les lisais de coniimce a un 4ge oü déja vous com ment^ z Taeite. C'est peut-être aussi ce qui me donne le droit de les condamner aujourd'hui, car j'en parle en connaissanca de cause. Vous, au contraire, mon sieur, sans les avoir lus, vous vous en êtes rapporté d VApprobation du conseil de perfectionnement de Tin- struction moyenne et vous fournissez une nouvelle preuve de cette grande vérité que, pour certaines gens, la bonté, l'utililé d'un acte se mesure 4 la position 4 la puissance de son auteur. Sans doute le liappoit triennal sur l'élat de l'enseignement moyen en Belgique est signé des nopas les plus respectables; mais nul n'est iufaillible, vous l'avez declare vous-mème, etvos arguments puisés dans ce Rapport ne valent pas mieux que ceux que vous avez trouvés dans le catalo gue de la bibliothèque de Liége. Que si après cela vous ajoutez que la lis ie o/ficielle des livres adoplés pour êlre donnés en prix dans les nthé- nées royaux jui approuvée par le ministre de l'intérieur le 3 juin 1834 et que ce ministre était M. Pier cot, lepere de la fameuse convention d'Anvers, je ne saurais assez vous remt-rcier du secours que vous m'apportez vous même. Votre aveu me di.-pense de recourir 4 un autre argument. Mais pourquoi la commission de notre école moyenne et notre administration communale ne donnent elles pas ces votumes en prtx De deux choses, l'une ou etles préfèrent avec raison a ces histoires fatsifiées la collection du Trésor hiétorique, par exemple,qui ren- ferme les ocuvres des plus grands historicus contem porains, et, dans ce cas, les recommaudaiions du conseil de perfectionnement ne leur paraissent pas dóeisives; ou bien, eiles commettent une insigne ma-

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L’Opinion (1863-1873) | 1864 | | pagina 2