Notie loi civile aulorise ces unions dont nous par- Ions, elle autorise ees diversités de croyances, et la 'mort venaut surprcndre les époux et les enfant», on dira ici la mère, lè le père, ici les filles, lè leg fils; tous dispersés en violation de tous les senti ments humains, en violation des grands principes sur lesquels repose la société moderne. Catholiques sincères, dites, est-ce la ce que vous voulez? Ce n'est pas tout nous venons de citer des cas derefus d'inhumalion fondés sur les croyances reli- gieuses du défunt; il en est d'autres oü la question religieuse n'est pas le moins du monde en cause. II existe, on ne nous démentira pas, un réglement ecclésiastique qui autorise les cures a refuser l'in- humation des individus décédés hors de leur com mune, a moins que la familie ne consente faire célébrer chez eux un service égal en importance a celui que Ton a fait célébrer au lieu du décès. Le cas s'est présenté il y a peu d'années, aux portes de la capitale, un père qui avait eu le malheur de perdre sa fille dans une commune éloignée lui avait fait célébrer, dans cette commune, un service reli- gieux. La fille est ramenée dans la commune oü elle résidait pour y être inhumée. Le Ministre du culte, pour Padmettre dans le cimetière, éleva la prélention qu'on renouvelat la cérémonie religieuse dans son église. Celui qui écrit ces lignesa vu le même cas se pro- duire dans sa propre familie. Un de ses oocles vint a mourir, il y a cinq ou six ans. Dans son testa ment, le défunt exprimait le désir d'étre enterré dans un village vsisin, oü était le principal siége de sa fortune. II demandait en outre, que, dans ce vil lage, on lui fit célébrer un service de première classe. Mats quand ou s'adress3 au curé du village, il refusa catégoriquement d'inhumer le défunt, moins d'y être autorisé par un certificat du curé de Ja résidence du défunt constatant qu'un service de le même importance y avait été célébré. La familie' souscrivit a cette inqualificable exigence; mais si elle l'avait repoussce et maintenu son droit, n'au- rait elle pas été fondée a en appeler a {'autorité civile pour Ie faire respecter? Que, la main sur Ia conscience, les ealholiqucs nous répondent! Que, parmi les catholiques auxquels nous fesons appel, quelques-uns éprouvent une vive répugnance a voir l'autoiité civile intervenir en pareille ma- tière, nous le comprenons. Mais s'ils veulent sincè- rement la liberté des cultes, si le respect qu'ils afïichent pour la liberté de conscience et l'égalité de toutes les communions religieuses devant ia loi ne cache pas un secret désir d'élever légalement la religion qu'ils professent au dessus des autres et de I'entourer de garanties, de protections particuliè- res; si, en un mot, sis veulenf- rester fidèles aux principes de notre pacto fondamental, ils ne peu- vent pas méconnaitre, après avoir médité les con sequences du système des pétitionnaires, que l'in- tervention de l'autorité civile a prëcisément pour hut de garantir la liberté religieuse, Ia liberté des cultes et quelle est, en même temps, Ie seul et unique moyen de résoudre les difïicultés qui s'élè- vent si fréquemment a l'occasion des inhumations. Voici un fait que nous croyons utile de communi- querau pubüé. Quoique nous le tenions de la meil- ieure source, nous aurions peine k y croire, si l'expé- rience ne nous apprenait qu'il ne faut plus s'étonner de rien. Dimanche, 24 janvier, la Bibliothèque populaire était de nouveau fermóe M. le directeur était allé se prömener k Gand. II en avait référé k ses supé rieurs, dit on. G'est possible. 11 n'en est pas moins étrange que.la Bibliothèque populaire n'étant ouverte que deux jours par semaine, il faille choisir précisé- ment l'un de ces deux jours pour s'absenter. 11 y a plus au lieu de se faire remp acer, M. Ie di recteur avait mis la clé en pocbe. C'est plus commode assuróment, mais cela fait fort mal les affaires des lec- tenrs. M. le d receur croit il que nul ne saurait lui suc- céder .utilcment dans ses importantes foneticus de dis tributeur de volumes ou craim-il qu'ca laiuant son sanctuaire ouvert aux profanes, un ce;l indiscret n'y découvre da nouveaux abus Nous serous charmé d'apprendre laquellg de ces deux idéés ale plus préoccupé M. le directeur. Un de nos confrères de Ia presse libérale, le Prccurseur d'Anvers, a pris une louable initiative en publiant le lexte d'une pélition qui se couvro de noinbreuses adhesions et qui demande le retrait de la loi du 22 septembre 1835 relative aux étran- gers. Nous ne doutons pas que l'opinion publique ne se prononce d'une manière unanime en faveur des pétitionnaires, et nous aimons croire que les membres du Parlement, s'inspirant de nos antiques traditions hospitalières, se feront un titred'honneur et un devoir de rayer de nos codes une loi dictato riale et devenue inconstitutionnelle paree qu'elle perdrait, en se proiongeant, son earactère provi soire, et que d'aiileurs elle a cessé d'étre utile ct nécessaire. Toute notre population est anxieusc de connaitre le rapport fait par la Commission d'Hygiène sur YÊlat des habitations d'ouvriers de la viile d'Ypres. Nous ne doutons aucunement que l'adininistration eommunale ne donne a ce travail toute la publicité désirée. Avani que ce rapport nous soit connu, nous devons nous taire sur tous les irisles tableaux que Ton nous fait de l'état misérable de certaines de- meures ou tandis, oü des individus de deux sexes, Ia plupart sans chemise et d'une saleté repoussante, se trouveraient confondus, oü pères, mères, vieil- lards, enfants, adultes s"y entasseraient. Nous ai mons croire que c'est lè de l'txagération et que nos prolétaircs sont mieux logés qu'on le dit. Le clergé de notro arrondissement continue ses courses aux signatures. Les petitions contre la violation des cimetières sont noires d'encre. II parait qu'avant de les envoyer a la Chambre on leur fera subir un bainv Elles sont tellement crasseuses qu'on craint qu'aucun honorable ne veuille les toucher, de peur de se salir. On a recolté peu de signatures aiileurs que dans Ia classe pauvre et ignorante. Sous la forme d'une pétition adressée a Ia Cham bre des Représentants, le conseil eommunal de Cheratte, petite commune de la province de Liége, vient de protester contre le but du pétitionnement organise par le clergé contre la prétendue viulution des cimetières catholiques. C'est un bon exemple que donne la commune de Cheratte et nous voudrions le voir suivre par tous les conseils communaux. Nous estimons que l'opi nion émise par les mandataires légaux des commu nes beiges vaudrail bien en importance et en crédit les signatures de quelques femmes et de quelques enfants, extorquées par la fraude ou la menace. Bon nombre de conseils communaux ont cru de voir, pour contrebalancer les manoeuvres cathoiiques, envoyer k la législature une contre pétition, tendantè au rejet des exigences du clergé en matière d'inhuma- tion. Parmi ces conseils, .on cite celui de Roucourt, qui, pour ce fait, se voit dénoncé la haine et au mé pris de tous les bedeaux et de tous les entariis de choeur de l'arrondissement. M. le vicomte d'Aron- deau, bourgmestre, est particulièrement en butte aux ailaques du journal de l'évêché. A YVarneton, 1 Administration communale vient de trouver un excellent moyen d'einp'oyer immédiate- ment les matériaux destinês aux réparaiions des rou tes vicinalcs empierrées. C'est de faire charier lesdits matériaux en temps de dégel et de permettre. malgré la fermeture des barrières, le transport de charges de qmnze cents deux mille kilogrammes, bétruire les routes pour satisfaire des intéréts pri- fut ce même P°ur aümenter quelques boulange- n.es imprévoyanles, ce n'est nas I* ce qu'on pëtit dp- Ier de la bonne admin siration. Ce sont des actes b!é - mables qu'il faut livrer l'appréciation publique et dont toute la responsabilité doit retomber sur ceux qui les ont causés. Dans une petite ville de l'arrondissement on a re- marqué en lête de la péliton sur les cimetières la si gnature d'un échevin nommé et soutenu par des libéraux. O comédiensLos girouettes commencent k tour- ner. Liste des jurés habitant l'arrondissement d Y- pres, pour la première série de la cour d'assises de la Flandre occidentale Lebbe Baeteman, Charles, conseiller eommunal, k Poperinghe. Giément-Froidure, banquier Ypres. De Graeve, Albert, marchand, k Ypres. Deneckere Duval, propriétaire, a Wervicq. Vanden Berghe, Pierre, brasseur, a Poperinghe. Mayeur - Vergeelsoone, Auguste, propriétaire, a Ypres. Boucquey, Louis, brasseur, Poperinghe. Lagrange, Edouard, percepteur des Postes, a Ypres. Ilanssens, Jean, conservateur des hypothèques, k Ypres. La Vérité de Tournai, rapporte que le curé de Ni- chin, neveu de l'évêque Labis, a imaginé un tour adroit pour garnir de noms les pétitions' qui lui sont confiées. II s'est rendu dans un cabaret, prés de la frontière,oü il a déposé une liste, en chargeant un ou- vrier d'alier cbercher ses camarades travaillait dans les établissements frangaisle curé y laissant 2 fr. 50 c. qui se convergent en pelits verres, k la discrétion des signataiies. Inutile de dire que l'empressement fut trés-grand et que les 2 fr. 50 c. furent dépensés, en un clin d'ceil, par les Frangais et les Beiges, accourus pour profiler de l'aubaine et échanger leur signature contre une goutte de genièvre. On lit dans la Vérité de Tournai. On assure que les agents catholiques ont fait signer sur les pétitions relatives aux cimetières, lespension- naires de l'ho>-pice des aliénés de Froidmont. Cela ne nous étonnerait guèreles fous de Froid- m >nt ne seraient pas les seuls dont les signatures se trouvent sur les pétitions catholiques. On lit dans la Vérité, de Tournai, du 4 ILer soir, huit beures, a eu lieu la bénédiction du Cercle cathoüque de la Place du Pare. M. Respilleux doyen de Notr^-Dame en surplis, accompagné de ses bedeaux, présidait cette iméressan e cérémonie, qui s est accomplie aussi secrètement que possible et'a la- quelle avaientété invités les plus purs et les plus surs d'entre les initiés. Nous garantissoas et nous défions qu'on conteste ['exactitude de cette nouvelle, tout incroyable et tout invraiscablable qu'elle puisse être. On a répandu des flots d'eau bénite, la oü couleraient bientót des flou de bière. Quel mélange! Voilé done un estaminet purifié et sanciifié tout com me une église. L'administration des postes et télégraphes vient de réaliser une amélioration importante, sur laquelle nous appelons toute i'attent on du public. A partir du 1" février, les bureaux télégraphiques des principales villes regoivent chaque jour les Cours des fonds de l Etat des Bourses de Bruxelles et d'Anvers Ges cours seront affichés au guichet immédiatement après réception et le pubbc sera admis a en preudre connaissance. II pourra être délivré copie authentique du bulletin des deux bourses moyennant un droit de einquunte centimes. Les personnes qui s'abonneront pour un mois r-ce - vront ce bulletin domicile. Les miliciens de Ia levée de 1884, appartenant cette province seront remis a l'autoiité militaire, dans 1 ordre suivant Le 26 avril, ceux des arrondissements de Bruges Ostende et Dixmude. Le 27 avril, ceux des arrondissements de Furnes Courtrai et Thielt. Le 28 avril, ceux des arrondissements de Roulers et Yprès. Les substituauts et renplagants admis pour des

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L’Opinion (1863-1873) | 1864 | | pagina 2