JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT YPRES, Dimanche Deuxième aimée. JN° 15. PRIX D'ABOlSEHESiT Bj jHgg| g||gj mm gg ÉÊfëjk Hi 1® l>,tl v ANNONCES POUR LA BELGIQUE WW gg gll IF W gil ET DES RECLAMES francs par an4 fr. 50 par semestre. H g g f^Ljf b I H iff Ml 10 centimes la petite ligne. Pour I'Etranger, le port en sus. Jj Bj ||- 1 i||| 1 8 g Corps du journal, 30 centimes. Un Ni-mébo US Centimes. flHH flH Hi H H Hi T0UT PARAISSANT LB DIMANCHS DE CHAftUE SEMAINE. Laissez dire, laissez-vous bl&mer, mais publiez votre pensée. On s'abpnne a Ypresan bureau du journal, chez Félix Lambin, imp.-lib., On traite a. forfait pour les annonces souvent reproduites. Toutes lettres rue de Dixmude, 55. J ou envois d'argent doivent étre adressés franco au bureau du journal. /.'Opinion va entrer dans sa deuxième année dl existence. Depuis sa creation noire journal a vu de jour en jour son attrait s'augmenter; nous n'avons, en effel, rien négligé pour le rendre intéressant. Dans quelques semaines nous assisterons aux elec tions provinciates des cantons dYpres, de Moorslede, de Ronsbrugghe-Haring he, de Wervicq et de Pope- ringhe. Les luites electorates qui auront lieu ne peu- vent manquer d'attirer attentionSelon toutes les previsions, avant quelques mois la dissolution des Chambres sera prononcée. Une election pour la legisla ture présentera un inlérél d'autant plus grand que les partis sont plus excites. JJavenir est gros d'èvènements. /.'Opinion conti- nuera, comme par le passé, h défendre les vrais inté réts du libéralisme basé sur la justice et la liberté. Elle ne déviera point de la route qu'elle a suivie jusqu'au- jourd'hui. D'importantes ameliorations matérielies ont succes- sivement été apportées au journalde plus, nous avons assure une grande régularité dans les envois. YPRES, ÏO Avril. En France, h chaque vacature d'un siége épisco- pal, on se demande avec curiosité si Ie nouvel élu sera un ultramontain ou un Francaisle temps vien- dra bientöt ou l'on se demandera aussi en Belgique si le nouvel évêque sera un ultramontain ou un Beige. Aujourd'hui encore le public reste chez nous indiffe rent a la question paree que les évêques nous vien- nent de Rome, sans que les candidals du San Jesu aient a redouter aucune concurrence, sans qu'aucun d'eux eüt jamais songé a revendiquer son indépen- dance, sans qu'aucun d'eux eüt manifesté la moindre velléité de rompre avec les vieux systèmes théocra- NOTICE NÈCR0L0G1QUE LE CHEYAEIER LECLERCQ. Né a Menin le 3 juin 1778, il fut conséquemment du nombre des premiers conscrits beiges, agés de 20 ans, qui, en Pan 7 de Ia République Francaise, alièrent grossir ses armées. Point de remplacants a cette époque, cbacun devait marcher pour soi-même; ce qui ue lui déplüt point, car il vonlait, disait-il, être militaire et voler joyeusement a la gloire. II partiten décembre 1798, de Louvain oü il était chef de bureau a la Municipalité, pour Bèle en Suisse. La il fut incorporé dans la 86ma demi-brigade, et di- rigé ensuite sur le dépót de ce corps a Sion (Valais). A son début dans la carrière des armes, il prouva qu'il avait le coeur d'un vaillant soldat. A peine fut-il au dépói, qu'on y demauda des hommes de bonne volonté pour les bataillons de guerre le premier il sort des rangs et se présentele premier il brüle d'al- ler les rejoindre le lendemain il est en route, et quelques jours après, sans jamais avoir été a l'exer- cice, le voila au milieu d'un feu très-vif de mousque- terie oü il se conduisit avec une bravoure digue des plus grands éloges. tiques, pour accueillir les idéés nouvelles qui com- I mencent a gagner le clergé inférieur. Mgr Malouj avait du talent, beaucoup de passion, de grandes ressources financières. Avec ces moyens puissants, il entra ardemment dans la lutte politique el devint un des chefs les plus influents de son parti. C'esta lui que l'on doit principalement d'avoir vu le clergé de la Flandre Occidentale devenir de véritables agents électoraux, courir personnellerneut les cam pagnes au profit des candidats de l'évêque, introduire la politique dans leurs sermons, faire des actes élec toraux des cas de conscience dans la distribution des sacrements. L'évêque lui-même fit non-seulement des brochures politiques, mais aussi des mandements destinés a être lus au próne des églises. Les mande ments, traitant des questions politiques couranles, étaient généralement écrits sur le ton de l'exallation la plus extréme, attaquant les actes du gouverne ment et des Chambres, ne ménageant pas même les termes que des gens senses savent mainlenir dans une certaine mesure, s'en prenant directement aux personnes connues pour être des adversaires poli tiques. Telle fut la conduite de Mgr Malou. Tel est le sys- lème d'administration ecclésiastique que son succes- seuraura a juger dans sa conscience, pour Ie suivre lui-même ou pour le répudier. L'influence de ce système a-t-elle été heureuse sur notre province? On préconise habituellement la liberté dont les évêques doivent jouir. Nul ne songe a leur en enlever une parcelle. II faut qu'ils aient pleinement la faculté de faire tout ce qu'ils veulent et même d'abuser de leur autorité pour attaquer le gouvernement dans ses actes et dans ses représentantsil faut que les évêques soient traités comme des fonctionnaires pu blics chaque fois que cela leur est avantageux, et qu'ils ne soient plus que de simples particuliers En l'an 7 le succès du combat de Rómas (Grisons), sous le général Lecourbe, paraissait un instant dou- teux, compromisquelques compagnies étaient même en pleine retraite. II n'hésita point a se dévouer ayant un fusil qui rate, il ramasse avec un grand sang-froid celui d'un camarade tué a ses cótés, reste ferme avec quelques autres et contribue puissam- ment a repousser les Pandours. De tels faits et plusieurs autres subséquents ne pouvant manquer de le rendre recommandable et intéressant, allaient être suivis d'un avancement mé rité, lorsque a l'arrivée du nouveau chef de brigade, Lapisse, qui ne pouvait se passer d'un secrétaire instruit, il füt malgré lui nommè comme tel et cessa par conséquent de compter parmi les soldats combat- tants; circonstance qui fit perdre de vue sa brillante conduite. Lapisse devenu général (tué ensuite en Espagne) le mena en Italië et lui fit les plus belles promesses mais se voyant toujours simple soldat quoiqu'il assis- têt, a cöté de son général, a tous les comhats et a toutes les batailles qui eurent lieu, le jeune secré taire, qui avait son avancement a coeur, le quitta pour aller s'engager dans la I06mo demi-brigade. chaque fois que comme fonctionnaires publics ils se- raient soumis a une charge, a une subordination, a un tempérament quelconque de leurj|indépendance. Tout cela peut être inconséquent,jjjmais tel est le résultat de notre ordre de choses et, certes, il n'est pas question d'y rien changer. Mais si ce prélat ne relève d'aucune autorité, au moins relève-t-il de ('opinion publique, comme tout Ie monde. Une population en majorité attachée la foi catholique peut lui demander s'il ne compromet pas les véritables intéréts religieux et, surtout, cha- cun peut lui demander si l'usage qu'il a faitfdei'son immense autorité n'a pas été préjudiciable aux inté réts généraux de la province. C'est a ce dernier point de vue.fprincipalement, que nous déplorons la conduite du précédent évêque et que nous nous intéressons a savoir quelle sera la ligne de conduite de son successeur. Notre province peut être complée aujourd'hui comme Ia plas arriérèe du pays sous le rapport in- dustriel et sous le rapport moral. Gependant, la po pulation flamandea toujours été intelligente et labo- rieuse elle n'èst plus ni l'une ni l'autre, comparati- vement au reste de la Belgique. Les terres de la Flandre ont toujours été réputées pour être des meilleures elles le sént encore, comme qualité, mais elles ne le sont plus comme produits ni comme source de revenus. L'agriculture a besoin d'une vie nouvelle comme l'industrie. A quoi tient done cette décadence? Quelqu'un pourrait-il nier que la torpeur des esprits, le défaqt de spontanéité, n'y soient pour beaucoup? Et quelle est la cause de cette torpeur? N'est-ce pas l'ignorance entretenue par le fanatisme? Et, dès-lors, peut-on calculer la part de responsabilité qui en revient a un clergé occupé sans cesse a entraver tout mouvement intellectuel, uni- quement soucieux de conserver sa propre influence en toutes choses et jaloux de tout ce qui se fait sans Incorporé, Ie 1" Vendémiaire an II, dans la 8™' compagnie du 2m" bataillon de ce corps, il ne tarda pas aoblenir, en dépit du général qu'il avait aban- donné, un avancement si rapide, qu'il en fut surpris lui-même caporal après ses trois premières gardes de soldat, il fut fait fourrier en descendant sa pre mière garde de caporalquinze jours a peine écoulés, sergent, etsergent-major trés peu de temps après. Le chef de brigade Roussel, (plus tard général et tue en Russie) qui avait su apprécier la valeur, l'intelli- gence et les talents de son protégé, ne borna pas la sa sollicitude pour celui qui était devenu son ami il allail le proposer pour le grade de sous-lieutenant, et s'attendait a tout succès, jusqu'a Ia notification d'un décret portant qu'il fallait avoir été quatre ans sous- officier avant de pouvoir être officier Ie certificat de ce oolonel, autographe aussi expressifet flatteur qu'il est laconique, prouve bien qu'il prenait le plus vif intérêt au sergent-major, qui, de son eóté, pouvait se flatter d'avoir réellement captivé toute la bienveil- lance de sou chef, lequel s'est exprimé ainsi Je certifie que M. Leclercq, sergent-major de volti- geurs au régiment, est doué de toutes les qualités nécessaires pour faire un excellent officier, et que sur

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L’Opinion (1863-1873) | 1864 | | pagina 1