tireront leur profil de l'inslitution remaniée. L'ou- vrier dessinateur foriné a Ypres ira porter bien sou vent ses connaissances ailleurs la ville n'aura aucuu bénéfice de l'art qu'elle lui aura inculquè; cesera la province ou l'Elat qui en tireront avantage. II est done juste d'avoir leur participation. Le collége échevinal a fait examiner les locaux actuels de l'Académie par M. t'Kindt, inspecteur au ministère de l'intérieur. Get honorable et compétent fonctionnaire a trouvé les locaux insuffisants pour y établir convenablement l'éeole projetée. A la suite de cette visite on a fait le devis des tra- vaux nécessaires pour ['appropriation de ces locaux, et l'on a trouvé que l'exécution de ces travaux occa- sionnerail une dépense de six mille six cents francs. De plus, l'Academie reconstituée nécessiterait une dépense annuelle d'entretien, s'élevant a sept mille trois cents francs. II est de toute évidence, que ces dépenses sont trop élevées pour être supportées par Ia ville seule. Le gouvernement ayant accordé des subsides toutes les villes, oü se sont fondées des écoles de dessin et de sculpture industriels, il n'y a pas de doute qu'il n'accorde la même faveur a la ville d'Ypres. Des informations ofïicieuses prises a ce sujet, donnent une certitude morale que la demande sera accordée; mais elle ne le sera qu'a une condition; celle d'ac- cepter le contröle de l'Etat. Ce contröle n'est pas une charge c'est seulement un moyen d'obtenir la garan tie que les fonds du gouvernement ne sont pas inuti- lement dépensés. Le rapport conclut a demander l'inlervention de l'Etat et de la province dans l'élablissement de cours professionnels a l'Académie d'Ypres. Ces conclusions soumises au conseil sont adoptées a l'unanimité. M. Ie bourgmestre léve ensuite la séance publique et proclame le huit-clos. II invite le public a se reti- rer. Celui-ci se retire en ordre comme unseulhomme. Nousfélicitons l'administration communale de l'ini- liative qu'elle prend pour adjoindre ènotre Académie des cours professionnels. On ne pourrait assez insis- ter sur l'utilité d'une pareille institution, qui a pour but de former les ouvriers dans l'art du dessin qui doit servir a perfectionner leurs travaux. Les écoles de dessin pour les ouvriers datent de longtemps, elles n'ont été perfectionnées que dans les dernièresan- nées. Ce qu'est une école comme celle qu'on adjoindra notre Académie, nous ne pouvons mieux le dire qu'en rapportant ces quelques lignes d'un auteur francais a N'est-ce pas beau, n'est-ce pas intéressant de voir les ouvriers, tous mêlés, tous confondus, s'encoura- geant, s'excitant les uns les autres, travailler avec attention et persévérance pour acquérir des talents utiles? Celui-ci résout un problème géométrique, ce lui-la projette des lignes et développe les courbes les plus tortueusesl'un dessine le feuillage d'un chapi- teau corinthien, l'autre, a l'aide de pinceaux trempés dans l'encre de Chine délayée, imitant les clairs et les ombres, donne du relief et de la grèce aux objel.s qu'il représente sur le papier; d'autres mettent la théorie en pratique, et armés des instruments propres a cou- per le bois, exécutent toutes sortes de modèles. Ici on voit couper, tracer, débillarderla ou voit jouer les scies, les rabots, les ciseaux et les limes, et des ouvrages fins et élégants sortent enfin des mains des élèves. Aussi ces salles prennent-elles l'aspect de pe- tits musées, et les yeux parcourent avec plaisir les rayons qui les entourent, et sur lesquels sont placés une infinilé de petits modèles. Les professeurs, choi- sis habituellement parmi les compagnons les plus éclairés, donnent tous leurs soins a leurs nombreux élèves, et les élèves eux-mêmes, complaisants les uns pour les autres., se donnent réciproquement des avis les connaissances sont en commun. Aussi ces écoles, quoique instituées sur d'anciennes bases, n'en off'rent pas moins, quelque chose de nouveau, et je crois pou- voir dire d'e.lles que ce sont des écoles muluelles d'art, de science et de fraternilé. s Une circulaire, portant en tête Association consti- tutionnelle et conservatrice de Varrondissement d' Ypres et pour signature F" Du Pare, a été adressée cette semaine a un grand nombre de calholiques a l'effet de les convoquer a une réunion au cabaret le St- Laurentrue des Chiens, a Ypres. La reunion a eu lieu hier a 2 heures. Quoique imprimée, cette circulaire a été envoyée sous enveloppe. Ne Serait-on pas tenté de croire, en voyant toutes ces précautions, que nos cléricaux sont des conspire teurs A la liste déja si longue des Conseils communaux qui ont protesté, par des adresses envoyées a la lé- gislature, contre les pretentions cléricales en matière d'inhumation, viennent s'ajouter aujourd'hui ceux de Bruxelles, de Liége et de Charleroi. Nous espérons que la ville d'Ypres ne sera pas la dernière a marcher dans la voie que d'autres ont ouverte avant elle, et que l'un ou l'autre honorable conseiller envisagera comme un devoir de libéralisme de profiter de la première réunion pour saisir l'assemblée d'une pro position en ce sens. Chemln de fer de Llchtervelde a Furnes. 1864. 1863. 1862. Voyageurs. 6,604 23 6 088 13 5,990 01 Bagages. 97 76 113 83 100 64 5,844 14 5,240 46 4,504 18 Marehandises Moisde février. 12,546 13 1 1,442 42 10,594 8S antérieurs. 22,891 21 21,247 07 19,124 44 R.dul jr.au31 m. 35,437 34 32,689 49 28,719 27 ACTES OFFICII EEK. Taxe communale. Un arrêlé royal du 12 mars 1864 approuve, pour un terme de six années, a par- tir du 16 mars 1864, Ia délibération du Conseil com munal d'Ypres, tendante a obtenir I'autorisation de maintenir le droit d'abatage, actuellement percu a l'abattoir public de cette ville. Un arrêté royal du 31 mars porte Le nombre et la circonscription des ressorts d'ins- pecticn cantonale de l'enseignement primaire sont modifies conformément au tableau ci-annexè. L'indemnilè que la loi permet d'accorder a chaque inspecteur est fixée aux chiffres indiqués ci-après Flandre Occidentale. Ressort d'Ypres. Indemn.fixe. Casuel. Total. Les deux cantons d'Y pres (circonscription an- cienne),les cantons de Po- peringhe, d'Ëlverdinghe, de Passchendaele et de Haringhe2,000 1,000 3,000 Ressort de Menin. Les cantons de Menin, de Wervicq, deMoorsele, deMessinesetdeRoulers. 1,700 800 2,500 F11TS DIVERS. Un arrêté royal du 31 Mars dispose que le sieur Vandenboogaerde, ancien major de la gardè-civique d'Ypres, conservera ce grade a titre honoraire. Mercredi dernier, la musique du Corps des Pom piers a donné une sérénade a M. Vandenboogaerde. Dimanche dernier, dans une commune des envi rons d'Ypres, se sont passés des faits inqualifiables. Quelques personnes connues pour des créatures du curé, après maintes libations en l'honneur du parti catholique, se rendirent dans un estaminet or- dinairement fréquenté par les libéraux de la localité. Leur but était, comme la suite l'a montré, de cher- cher dispute a leurs adversaires politiques, et coinp- tant sur leurs forces, de leur donner une bonne raclée. Ils s'exécutèrent a merveille. L'honorable bourg mestre fut principalement l'objet de leurs attaques. Ce magistrat étant intervenu dans la bagarre pour rétablir l'ordre, fut littéralement roué de coups. La justice est saisie. On parle beaucoup de la réunion prochaine d'un grand congrès libéral, qui se tiendra a Gand proba- blement. Le congrès se réuniraitdès que toutes les as sociations libèrales du pays auront répondu a la cir culaire que l'Association libérale de Bruxelles leur a adressée, et, en tout cas, avant le mois de juin, époque a laquelle auront lieu sans doute les élections pour les Chambres legislatives, dont la dissolution est maintenant inévitable. {Echo des Flandres.) On signalait dernièrement la part active que les sommités de la droite prennent aux dix ou onzesocié- tés fondées par M. Langrand-Dumonceau et ayant pour objet principal des opérations en Autriche. Le compte-rendu de la Banque hypothécaire beige nous apprend que, pour l'année dernière, le tantième des cinq administrateurs, MM. Dechamps, de Decker, Mercier, Duval de Beaulieu et Langrand, s'est élevé a 533,000 fr. contre 1,332,000 francs distribués aux actionnaires. Cela fait, pour la part de Monsieur Dechamps, seul, 111,000 fr. On comprend que l'administration desern- blables sociétés lui donne peu le gout de se dévouer aux affaires du pays. [Journal de Liége.) On lit dans le Journal de Charleroi Le samedi 26 de ce mois, Ie conseil communal de Charleroi, a l'unanimité de ses membres, décida qu'une pétition seri adressée a la législature pour l'engager a maintenir intacts les droits de l'autoritè civile sur la police des cimetières. Le lendemain dimanche. la nommée Joséphine Bauwens, épouse divorcée du sieur Van Maldegem, meurt au faubourg après avoir recu les secours de Ia religion. Le clergé, pour des raisonsque nousn'avons pas a apprécier et dont il ne nous doit aucun compte, refuse de prêter son concours a son enterrement. Le surlendemain lundi, le fossoyeur creuse une fosse en dehors du cimetière commun, derrière le calvaire, dans un endroit jadis réservé l'inhuma- tion des suppliciès, enfouit la dépouilie mortelle de la défunte. Ajoutons que le cercueil est introduit par une porte depuis longtemps condamnée et non par l'entrée ordinaire. Hatons-nous de ie dire, ce fait extra-légal a été posé a l'insu de l'administration communale qui a or- donné immédiatement une enquête, d'oü il est ré- sulté que le fossoyeur insligué nous ne savons par qui, a agi de son autorité privée. La conduite du fossoyeur en cette circonstance est en tous points inexcusable, d'autant plus qu'en di- verses circonslances et tout récemment encore, lors de l'enterrement du sieur Greffe, il avait recu des or- dres formels de creuser les fosses les unes a la suite des autres,et de ne tenir compte que des instructions de l'autoritè civile. La ligne de conduite de ['administration commu nale est toute iracée elle a a prendre une mesure très-sévère a l'égard du fossoyeur qui a gravement manqué a ses devoirs, et a faire exhumer la défunte pour l'inhumer a la placequ'elle devait occuper. Cette ligne de conduite, nous en avons la conviction, l'ad ministration communale de Charleroi saura la suivre avec fermeté. Nous apprenons par une correspondance du Vrye Burger que Ie curé de Vive-St-Eloi s'est arrogé le droit de diviser Ie cimetière en compartiments diffé rents en y plantant, il y a peu de jours, une haie, sans prendre aucun souci de la loi ni de l'autoritè commu nale a laquelle appartient la police exclusive des lieux de sépulture. Le bourgmestre de cette com mune, counaissant ses devoirs, a fait immédiatemënt disparaitre les délimitations piantées par le curé. Depuis moins de vingt-cinq ans, dit la Gazette de lioras,les Montois ont vu s'étabiir successivement dans leur cité les Jésuites, lesRédemptoristes, les Capucins et certaines religieuses dont le nom nous échappe. Les Rédemptoristes ont bati une église spacieuse pour un couvent. Le Sacré-Coeur s'est fait construire un grandiose palais pourvu d'une chapelle qui n'est point encore lerminée. De bonnes êmes aident, comme au bon temps passé, les Capucines les PauvresSceurs vont élèver a front de rue un temple plus grand que l'ancienenfin, les Jésuites ne tarderont pas, sans doutes, a mellre a exéculion un projet de sanetuaire qui dort dans les cartons. On voitcombien la religion est persécutéeen Bel- gique. VEconomie de Tournai annonce que des engage ments volontaires se font a Anvers, a Gand, Bruxelles et a Tournai pour former la garde de l'Im- pératrice du Mexique. Dans cette dernière ville, un officier recruteur fait annoncer dans les journaux qu'il recevra les engagements. On sait que les conditions premières sont le voyage gratis et 200 francs de prime a valoir jusqu'a l'em- barquement dans l'un des ports du pays, époque a laquelle prendra cours la haute paie affeclée aux légionnaires. Nous croyons, dans l'intérêt de nos compatriotes que tenterait cette haute paie, devoir les engager a lire les articles et eorrespondances du Mexique, qui démontrent quelles tribulations rencontre encore la formation de ['empire mexicain et quel manque de sécurité et d'ordre règne en ce moment dans le Mexi que, que l'on a dit soumis a l'intervention francaise. On ne saurait trop s'èclairer avant le voyage. A propos de l'expédilion beige au Mexique, on si- gnale parmi les départs qui s'effectueront bientót, celui d'un des fils de M. le baron Chazal, ministre de Ia guerre. Nous lisons dans le Propagateur de Lille, la nou velle suivante dont nous lui laissons toute la respon- sabilité La petite ville d'Halluin (Nord) est pour ainsi dire le faubourg de Menin, gentille petite cité beige pres- que entièrement démantelèe aujourd'hui mais toujours garaée par une compagnie d'infanterie. RECETTES DU MOIS DE MARS.

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1864 | | pagina 3