considération, empreinte d'un déplorable cachet d'égoïsme et de faiblesse ne saurait, a la supposer même fondée en fait, prévaloir sur les considéra- tions plus élevées d'intérêt social invoquées ci- dessus Pour ces motifs, Ouï le prévenu en sa dèfense, la Cour déclare l'acquilter honorablement des poursuit.es. Conseil couimunal d'Vpres. Séance dii 16 Avril 1864. Etaient présents MM. G. Beke, bourgmestre P. Bourgois et L. Mergbelynck, échevinsCh. Van- de Broucke, C. Boedt; A. Deghelcke, G. Lannoy, T. Vanden Boogaerde, E. Cardinael, G. Becuwe, L. Vanalleynes, L. Vanheule et A. Brunfaut, con- seillers. Absents MM. A. Beaucourl et F. Messiaen. A quatre heures précises Ia séance est ouverte, sous la présidence de M. Beke, bourgmeslre. M. Decodt, secrétaire, donne lecture du procés- verbal de la séance précedente, dans le huis-clos de laquelle le Conseil a porlé a' quatre cent cinquante francs le traitement du commis aux ecritures de l'A- battoir. Ce procés-verbal est adopte. Avant de passer a l'ordre du jour M. le bourg meslre lit une lettre de M. Augusie Beaucourt s'ex- cusant de ne pouvoir se rendre au Conseil, uné bles sure a la jambe l'empêchant de sortir. Pris pour notification. Un deuil de familie empêche M. Messiaen d'assister a la séance. Les pièces comrnuniqnèes au Conseil sont 1° Une lettre de M. Verschaeve, receveur de la ville, demandant une modification a son cautionnement, les immeubles donnés en garantie étant passés en d'au- ires mains. Renvoi a la première commission. 2° Le compte des frais du festival donné par la société De Kunst is ons vermaak. Renvoi a la première commission. Le second objet a l'ordre du jour est la comptabililé du Mont-de-Piété. Le compte de 1863 accuse une diminution de re cettes, s'expliquant par la diminution des prêts sur gages et la générositó en fait d'avances. Les frais d'ex- ploitation ontdépassè les recettes d'exploitalion. U y a un deficit réel de huit mille francs. L'honorable rapporteur constate d'après statislique que le nombre des engagements diminue pendant la saison rigoureuse et augmente dans le courant de l'été. De ce fait il faut conclure que ce n'est pas la misère, mais les vices, l'ivrognerie surtout qui pous- sent l'ouvrier a porter ses objets au Mont-de-Piété. A I epoque des kermesses il y a recrudescence d'en- gagemeuts. C'est la un fait notoire et basé sur des chiffres inconteslables. A la suite de la lecture au rapport quelques mem bres émetlent l'avis qu'il faudrait supprimer le Mont- de-Piété. M. Vande Broucke fait observer que cette suppres sion enlrainerait la création de prêteurs sur gages, causant plus de mal que le Mont-de-Piété une foule d'usuriers surgiraient; ils spéculeraient sur le vice et la misère. M. le bourgmeslre dit que cette question pourra être mise plus tard a l'ordre du jour, si on le trouve convenableelle mérite, dit-il, un examen d'autant plus sórieux qu'elle est grandement contro- versée et hórissée de nombreuses et importantes dif- ficultés. Le Conseil entend ensuite la lecture du rapport sur le budget du Mont-de Pieté pour 1864. Ce rapport fait connaitre la situation embarrassée de cette insti tution. Elle a peine a subsister. II faut nécessairement que des changements aient lieu, Comme premier re- mède on propose la reduction des frais d'exploitation et la diminution du nombre des employés. Cette me sure amélioreraitun peu l'étatdésastreux des finances et placerait le Mont-de-Piété dans une position moins précaire. Au budget de 1864 figure un capital fictif qui a paru dans tous les comptes antérieurs. On ne peut admetlre, on ne peut tolérer pareille chose. C'est pourquoi il conviendrait de ne pas approuver le bud get tel qu'il est soumis. A la suite de la lecture de ce rapport le Conseil se demande s'il abordera immédiatement la discussion de ce budget ou bien si on la remeltra a une pro- chaine séance. Deux conseillers, membres des administrations charitables, M. Becuwe, du bureau de bienfaisance et M. Vanden Boogaerde, des hospices, prennent, l'un après l'autre, la parole, pour engager le Conseil a renvoyer ce budget aux administrations charitables, dont il convient d'entendre les avis. A propos de ces observations, M. le conseiller Vanheule fait remarquer que la composition de l'ad- ministration du Mont-de-Piété est anormale et irré- gulière. Suivant la loi du 30 avril 1848, l'admi- nistration du Mont-de-Piété se composera de cinq personnes nommées par le Conseil communal, qui en choisira une parmi les membres du bureau'de bien faisance, une autre parmi les membres de l'adminis- tration des Hospices. A Ypres, cette administration ne comprend dans son sein que des membres du bureau de bienfaisance et des Hospices MM. H Car ton, Mergbelynck et Vanden Boogaerde sont des Hospices, to. Maïeur estdéléguè du bureau de Bien faisance. Ce n'est pas ia ce que permet la loi. Elle a voulu qu'un membre, et pas plus, de chaque insti tution charitable intéressée, fit partie de cette admi nistration pour la contröler. Certainement elle n'a pas entendu laisser une administration absorber l'autre, comme cela se pratique a Ypres. Bieu souvent les intéréts des diverses administrations sont contraires; comment agit alors le Couseil adminis tratie du Mont-de-Piété? Supposez une opposition d'iutérêts entre le Mont-de-Piété et les Hospices, comment agiront MM. Carton, Vanden Boogaerde et Mergbelynck qui a eux trois ferment Ia majorité du Conseil et font partie des deux administrations S'abstiendront-ils Mais alors il ne reste que deux membres pour décider M. Ie Bourgmestre et M. Maïeuret en ce cas, aucune décision n'est possible. Ou bien voteront-ils? en cette occurrence ils serviront les intéréts de l'une administration au détriment de l'autre; il n'y a pas de milieu: leur vote étant favorable au Mont-de-Piété ne Ie sera pas aux Hospices, et vice-versa. Si la loi a établi un contróle en fesant nommer un membre de chaque administration, elle a dü aussi vouloir empêcher des conllits, chose toujours regret table. C'est pourquoi, suivant nous, il ressort de son économie que ce qui se passe a Ypres est illegal. M. Vanden Boogaerde, conseiller, a répondu a M. Vanheule que ['administration du Mont-de-Piéte ne comptait qu'wn membre du bureau de bienfai sance et un membre des Hospices, puisque M. Carton y figurait comme financier et lui-même comme juris- consulte. M. Vanden Boogaerde a voulu faire preuve de subtilitè, il n'a pas rèussi. Le fait de cumul anor- mal relatè par M. Vanheule n'en est pas moins restó debout, malgre un raisonnement de casuiste que le bori sens rejette. Le Conseil ordonne ensuite la communication des rapports et des pièces aux administrations charita bles. II se fait ainsi que M. Vanden Boogaerde ayant vu ce compte et ce budget une première fois comme ad ministrateur du Mont-de-Piété, et une seconde fois comme conseiller communal, les verra une troisième fois en sa qualité de membre des Hospices. Le budget du Mont-de-Piété est ensuite adopté. Le troisième objet l'ordre du jour est l'acceptation de la donation faite a la ville d'Ypres par M. Alphonse Vandenpeereboom, d'une maison avec batiments et 42 ares de fonds, sise a Ypres, rue St-Jean, section f., n°' 461a et 4621. L'immeuble donné devra servir a l'établissement d'une école. L'acte de M. le Ministre de l'Intérieur mérite tous les éloges de la population yproise. En souvenir du bienfait, M. le bourgmestre propose de donner a la donation un nom qui rappelle le bienfaiteur. Cette proposition, acceptèe par tout le Conseil, sera exami- née a une prochaine séance. L'acte de donation sera envoyé a Ia députation permanente avec l'avis favorable du Conseil commu nal. Le qualrième objet a l'ordre du jour est le budget de l'Ecoie gardienne pour 1864. Recettes y compris les extraordinaires Fr. 782 84 Dépenses782 84 000 00 Ce budget est adopté. M. le bourgmestre fait connaitre que l'administra- tration de l'Ecoie serait heureuse de se voir contrólée. Les dames patronesses ont invité plusieurs fois M. Beke a assister a leurs séanees. Dès que le subside de la ville sera plus important, le Collége exercera sa surveillance sur l'emploi des fonds. Pour le mo ment il ne peut y avoir lieu de le faire, le chiffre d'in- tervenlion étant trop minime. Le cinquième objet a l'ordre du jour est Ia cession d'un terrain a M. Lapierre pour y élever une usine. M. le président du Conseil annonce que M. Lapierre soumettra dans quelquesjours son plan des batiments et constructions, et qu'il y a lieu par conséquent de remettre la discussion de eet objet a une prochaine séance. Le dernier objet soumis a l'approbation du Conseil est la demande de prêt de 8,000 francs par le bureau de bienfaisance. Avis favorable. La séance publique est levée a cinq heures. Le huis-clos est ensuite prononcé. Dans cette séance a huis-clos, M. Auguste Vanden Boogaerde, agent de la Compagnie Maertens, pour la vente des bois, a éte nommé maltre du Quai, en remplacement de M. Van- devyver, démissionnaire. Elections de la Garde-civique. Dimanche dernier ont eu lieu les élections de la 3° compagnie. Sur 66 gardes qui la composent, 32 étaient présents. Ont été nommes M. Ligy, Marie, lieutenant; Decoene, Hilaire, et Stoffel, Charles, sous- lieutenants, successivement par 16 et 17 voixle surplus se composait de bulletins blancs ou nuls. Puis ia compagnie a encore nommé Sergent, M. De- maisières, Joseph; caporal, M. ie baron Bruno Van der Stichele de Maubus. Le même jour a éto formé, conformément a l'art. 90 de la loi du 13 j ui liet 1853, le Conseil de discipline pour le 2e trimestrede l'année. Le sort a désigné comme membres effectifs MM. Vandermeersch, Emile, sous-lientenant; Spil- liaert, Guillaume-Joseph, sergent Gervoson, Char les, brigadier d'artillerieRabau, Louis, garde. Comme membres suppléants MM. Vanaeker, Louis, sous-lieutenant Breyne, Romain, sergent Wal- laert, Louis, brigadier d'artillerie Verlynde, Séra- phin, garde. Bfiectificalion. Dans notre dernier numéro, parlant du service célébré en l'église St-Martin pour le repos de l'ame de l'évêque de Bruges, nous écri- vions ne Tribunal et le Conseil communal y assis- taient en corps. Quoique exacte, cette phrase rend imparfaitemenl notre pensée. Nous tenons a la com pléter aujourd'hui. Le Conseil communal se composait du Collége éche- vinal, auquel s'etaient joints quatre conseillers. Le Tribunal étail représente a cette cérémonie par son président, accompagne de deuxjuges. Nous faisons cette rectification dans l'intérêt de la vérité. Encore une erreur judieiairc. Le tribunal de Beulhen (haute Silésie) a ordonné ia mise en liberte d'un ouvrier mineur qui, il y a qua- torze ans, avait été condamné, pour attaque et tenta tive de meurtre, par la cour d'assises de Gleiwitz, aux travaux forces aperpétuité. Ce n'est qu'a la suite du remplacement du geölier, qui Ie surveillait depuis son entrée en prison, que les protestations du condamné furent portées a Ia con- naissance de l'autorité compétente et qu'on put constater qu'il se trouvait, l'époque du crime, dans la prison de Pless pour purger une condamnation a un an d'emprisonnement. Le condamné a aujourd'hui les mains paralysées et son avoir a été absorbé par les frais du procés. Et cependant, si eet homme avait été condamné a mort et exécuté, si l'on avait détruit sa vie au lieu d'immobiliser seulement ses mains, l'erreur était irré- parable 1 Chemins de fer de la Elandre Occidentale. RECETTES DU MOIS DE MARS. 1864 1865 1862 Voyag. et Bagages. 56,476 08 49,122 94 46,148 80 Marchandises, etc. 60,672 64 55,394 27 49,495 84 Total. 117,148 72 102,517 21 95.644 64 R. du j. au 51 m. 326,085 25 294,079 00 272,905 15 iCTEü OFFICIELS. Un arrêté royal du 25 avril, porte Sont nommés aux fonctions d'inspecteur cantonnal de l'enseignement primaire dans la Flandre occiden tale Pour le troisième ressort (Furnes), le sieur Charles Monthaye, a Staden; Pour le quatrième ressort (Ypres), le sieur Edouard Van Biesbrouck, a Langhemarcq Pour le cinquième ressort (Menin), le sieur Hya- cinthe Vulsteke, a Wervicq. Les titulaires achèveront le terme de trois ans com- mencé lel"janvier dernier. lis prêteront, entre les mains du gouverneur, le serment prescrit par le décret du Congrès national du 20 juiilel 1831 Par arrêté de M. le gouverneur de la Flandre Occi dentale ont été admis au serment les institutenrs ci- après désignés, dont la nomination a été reconnue régulièrement faite aux termes des 2"" et 3mo alinéas de l'art. 10 de la loi du 23 septembre 1842 Le sieur Cosyn (Gonstantin), élève diplómé de l'école normale de Thourout, nomme le 30 janvier 1864, aux fonctions d'instituteur communal a Houcke, en rem placement du sieur Duboccage, démissionnaire; Le sieur Loquet (Félix), élève diplómé de l'école

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1864 | | pagina 3