jection dans lesquelles ils veulent Ies plonger; vous aurez ainsi moralisé la jeune génération mille fois mieux que d'autres qui l'accablent de rudes et sou- vent d'inconvenautes déclamations sur l'impureté, l'ivresse ou la dissipation. N'écoutez pas ceux qui, affectant un amour ardent mais suspect pour la liberté individuelles'opposent a l'instruclion obligatoire, et couvrentde leur bouclier le droit de l'ignorance. A part quelques esprits convaincus, les apötres de l'a- brutissement des masses ne sont guidés que par des vues égoïstes, cupid^s, inavouables. lis veulent gar- der dans ce monde, qu'ils ont si longtemps dominé, mais qui leur échappe aujourd'hui, les enfants de l'ouvrier dont ils se serviraient un jour, comme d'une aveugle machine de guerre, pour écraser la jeune civilisation qui sort rayonnantedes cendresdu moyen- êge. N'écoutez pas les castes, quelles qu'elles soient, qui jalouses de Ieurs priviléges et de leur domina tion, s'arrogent le droit exclusif d'instruire le peuple a leur fagon, et, sous ce prétexte, le laisse pendant des siècles croupir dans l'abrutissement le plus dé- plorable. Monsieur De Brouckere est de ceux qui pensent avec M. DePressencé dont il rap,oorte Ies magnifiques paroles qu'il faut repandre abonclamment la lumière et avant tout Ies premiers éléments, sans lesquels aucune connaissance n'est possible. Passant aux moyens pratiques applicables dans le cercle restreint oü s'étendent ses efforts et ceux de ses auditeurs, M. de Brouckere signale les excellents résuliats déja oblenus par l'organisation de l'Acadé- mie de dessin et d'arcbitecture, instituéeen faveur des jeunes ouvriers il vante les biènfaits de I'instruction jointe aux ateliers d'apprentissage comme complé ment, il propose l'organisation ó'écoles du soir oü les adulles, jusqu'a I'êge de 18 ans, seraient obliges de par leurspatrons, de ehercher dans un court travail intellectuel un peu de repos a leur fatigue physique oü ils apprendraient dans des livres élémentaires, les vérilables notions de morale qui doivent présidera Ia vie de familie, oü i!s sentiraient enfin, que pour servir un maitre et lui vouer une obéissance absolue dans l'usine, l'ouvrier ne doit pas abdiquer sa dignité d'homine, ni oublier sa liberté et sa personnalité de citoyen beige. Afin d'encourager les plus tièdes a marcher réso- lument dans la voie qu'il leur indique, l'orateur s'écrie Commencons, plantons le premier jalon, frappons par l'exemple 1 ce n'est que le premier pas qui coüte. Honneura l'homme qui possède une confiance aussi absolue dans l'avenir de l'humanitéII pressent l'épo- que oü, dans la bonne ville de Roulers, on ne pourra plus comme dans d'autres, exploiter l'ignorance des masses; cü les hommes seront vraiment hommes; oü secouant les lisières qui les enchainent, etaflran- chis de mille idéés superstitieuses, tristes fruits de l'ignorance, ils rnarcheront seuls et rcsolument dans la voie des progrès auxquels ils sont deslinés. Pour notre part, nous rendons hommage au zèle éclairè du président du Cercle commercial et indus trie!. Ses concitoyens aussi lui sauront gré des efforts persistants qu'il met en oeuvre dans l'intérêt, bien entendu, de sa ville natale. ISIépris des ricliesscs. Ne travaille point a t'cnrtchir. (Proverbes, xxm, 4.) Au premier juillet 1862, M"« Catherine Mestdagh, rentière, domiciliée a Gits (canton d'Hooglede,Fl.-Occ.) entra au couvent-hospice de cette localité pour s'y faire soigner el entretenir jusqu'a sa mort. Elle était agée de quatre-vingt-sept ans. La mort eut ses ri- gueurs a nulles autres pareilles, pour M"a Mest dagh comme pour tout le monde elle mourut le 18 avril 1863, dix mois après son entrée au cou- vent. Aujourd'hui les héritiersde la défunlecitentdevant le tribunal civil d'Ypres Mn« Sophie Vancanneyt et Thérèse Bohez, la première dame supérieure, la se conde reiigieuse du couvent de Gits, et Mr Brunon De- vos, ci-devant curé a Gits, actuellement doyen a AvelghemLes pieuses religieuses ont, suivant les demandeurs, acheté lout le mobilierl'argenterie et les bijoux de la défunteet Mr le curé s'est chargé de soigner une somme de trenle mille francs que les hé- ritiers n'ont pas palpée. De plus M"a Mestdagh aurait possédé a son entrée du couvent diverses sommes pouvant s'élever a trois mille francs. Pendant son séjour dans eet établisse ment elle a recu divers paiements montant a quatre mille francs, etc., etc. Au décès de la demoiselle Mestdagh ses héritiers n'ont rien trouvé en caisse. C'est pourquoi ils assi- gnent aujourd'hui devant le tribunal d'Ypres les per- sonnes sus-designées. Ils concluent 1° a la nullité de la venle qui n'est qu'un acte de donation au profit du couvent, par personnes interposées, 2° a Ia reddilion de compte de toutes les recettes faites par la demoi selle Mestdagh, durant son séjour dans le couvent, et notamment celle des trenle mille francs, qui sont res- tees confiées a la garde et a la vigilance du Pasteur et des Dames. Nous engageons tous nos confrères de la presse a ne donner aucune publicité a ce procés. Elle ne pour- rait servir qu'a faire suspecter l'intenlion des bonnes émes qui se dévouenta Dieu et cherchent dans la pau- vreté des mérites pour le Ciel. Déja assez souvent des hommes sans respect pour la religion ont cause du scandale en vilipendant ses ministres et de pauvres servantes du Seigneur. Mieux vaut èviter l'eclat et jeter un voile sur ce qui s'est passé a Gits. II y a quelques jours, un nouvel appel de travail- leurs pour les fortifications d'Anvers a été fait dans tous les régiments d'infanterie de l'armée. L'appel fait aux soldats du 6me de Iigne, en garni- son a Ypres, n'a pas trouvé d'écho. A cequ'on nous apprend, il n'en a pas trouvé davantage ailleurs. Partout on a dü recourir a un tirage au sort pour désigner les malheureux, comme dit le soldat, qui iront ehercher la fièvredans les terrains marècageux d'Austruweel, Berchern, etc. Cent hommes ont été ainsi livrés par le 6m,,de ligne. Ces cent hommes sont reinplacés au régiment par autant de miliciens de la classe de 186Irappeléesous les armes au moment oü les travaux des champs oc- cupent le plus de bras. Le ministère de la guerre, en agissant comme il le fait, nous sernble apprécier bien mal les besoins de ['agriculture et nous ne comprenons pas pourquoi on rappelle la classe de 1861, alors qu'on ne l'aurait pas fait si, a Anvers, il n'eüt fallu des ouvriers. Cette mesure ne répond ni a l'intérêt du soldat, ni a celui du pays; elle peut seulement satisfaire un petit nom- bre de villes obligées de vivre de dépenses militaires. VAssociation libérale et constitutionnelle de l'arron- dissement de Huy vient d'adresser a toutes les asso ciations libérales du pays une circulaire pour récla- mer leur concours l'effet de provoquer une nouvelle réunion duCongrès libéral de 1846. Elle ne formule aucun programme le futur Con gres, a son avis, est chargé de ce soinseulement les Associations libérales doivent s'inspirer de tous les grands principes inscrits dans la Constitution Liberté civile, politique et reiigieuse. Egalité devant Ia loi. Indépendance du pouvoir. Nous sommes heureux, et elle en doit être fiére de l'initiative que prend en ces temps difficiles l'Asso- ciation de Huy nos voeux les plus ardents sont pour que eet appel chaleureux soit entendu sur tous les points de la Belgique nous engageons tous les libé- raux a travailler au succès de la proposition de ('As sociation de Huy. Impartial de Bruges). Un fait inexplicable. II est de règle constante en matière de taxe de bar rières, que l'on paie par anticipation et a raison d'une barrière par distance d'une lieue, e'est-a-dire que l'on donne 0,10 centimes par cheval et 0,05 cen times par paire de roues pour le parcours effectuer, qui sera approximativement d'une lieue jusqu'a la barrière suivante. On nous communique un fait qui sernble en con tradiction avec cette règle générale. Lorsqu'on arrive de la direction de Furnes, on paie barrière a l'entrée de la commune d'Elverdinghe, pour Ie trajet que l'on va parcourir jusqu'a la bar rière située non loin d'Ypres. Mais si, au lieu de suivre la route d'Ypres, on prend le nouveau pavé qui mène a Vlamertinghe, a l'entrée de ce pavé et avant d'avoir dépassé les dernières maisous de cette méme commune d'Elverdinghe, une nouvelle taxe est réclamée. De sorte qu'ora paie deux barrières dans l'espace d'une bonne centaine de mèlres. II y a quelque chose d'inexplicable pour nous dans ce fait que nous signalons avec d'aulant plus d'em- pressement que les barrières pèsent déja si lourde- ment sur tant de pauvres voituriers qui n'ont que leur métier pour toute ressource. Mlle Emérence Deweerdt, de Ia Société De Vlaem- sche Ster d Ypres, a obtenu le premier prix au con cours de déclamation i) Furnes. Lundi dernier, a 5 heures de relevée, au retour de la lauréate de Furnes. un cortége s'était formé et l'attendait au Quai. A son arrirée, elle fut compliinen- tée par M. Auguste Vanden Boogaerde, major-hono raire de la garde-civique et maltre du Quai. Le cortége, composé des membres des diverses so- ciétés, d'un peloton de gardes-civiques et d'un autre de sapeurs-pompiers avec la musique de ce corps, se rendit a l'Hótel-de-Ville oü M. le bourgmestre, après avoir felicité en iangue flamande M1U Deweerdt. lui remit, au nom de la ville, une médaille commémora- tive de son brillant succès. Après les remerciments de M"° Deweerdt en son nom personnel et ceux de M. Ange Vaneeckhout au nom de la Société De Vlaemsche Ster, le cortége se rendit au local de cette Société, au Salon d'Apollon. Une ovation des plus chaleureuses attendait la celle que Furnes avail couronnée. La réception fut enthou siaste. Elle ne perdit rien non plus de son cachet lit téraire des allocutions a l'amitié, des discours sur les progrès de l'art dramatique en Flandre, fort bien dits par MM. Lefrancois, Fagel et Vaneeckhout, et une charmante pièce de vers, composée pour la circon- stance par Mm' Van Acker, le célèbre poëte de Dixmude, et récitée par M. Ed. Vanbiesbrouck, furent acclamés par le nombreux auditoire présent cette cérémonie. Une belle fête, oü règna la plus franche gaité, a clöturé cette journée de bonheur pour la Société De Vlaemsche Ster. L'art dramatique flamand, grace aux succès de M11" Deweerdt, que nous avons toujours applaudie avec plaisir, continue d'être en honneur Ypres. La Société qu'elle seconde de son agréable talent, trou- vera de nouvelles forces d ins ce nouveau triomphe et de nouveaux triomphes dans de nouvelles forces, puisées dans la belle et légitime émulation qui anime tous ses membres. Conr d'assises de la Flandre Occidentale. Dans la séance de ce jour, M. le président du tri bunal de première instance de Bruges, a tiré au sort les jurés appelés a siéger pendant la deuxième session qui s'ouvrira Ie 16 mai prochain sous la présidence de M. le conseiller Verbaere. Jurés tilulaires. 1 Delacenserie, Aimable, négociant a Bruges. 2 Dewitte, Pierre, prépriétaire a Loo. 3 Boocksonne, Amand, brasseur a Courtrai 4 Vanderheyde, Auguste, tanneur a Dixmude. 5 Kerckaert, Francois, échevin a Ruddervoorde. 6 Heldenberg, Léon, négociant Courtrai. 7 Rouzée, Joseph, brasseur a Loo. 8 Lecomte, Jaques, notaire a Blankenberghe. 9 Longuehaleine, Michel, pensionnó de j'Etat Bruges. 10 Vandekerchove, Jean, négociant Bruges. 11 Lagrange, Benoit, marchand Ypres. it De Schietere, Arthur, propriétaire Kerchove. 13 Segaert, Edouard, marchand de charbon a Os- tende. 14 Delobeau, Auguste, receveur communal a Ise- ghem. 15 Vanderghole, Charles, brasseur Bruges. 16 Van Leberghe, Ilenri, huilier a Courtrai. 17 De Mets, André-Vital, brasseur a Lauwe. 18 Vanderheyde, Pierre, brasseur a Alveriughem. 19 Ghequière, Joseph, négociant a Menin. 20 Vandamme, Joseph, brasseur a Bruges. 21 Vermandere, Conrad, échevin a Pitthem. 22 Van Outryve d'Ydewalle, propriétaire et con seiller communal a Ruddervoorde. 23 Verheyt, Amand, conseiller communal Pit them. 24 Beyaert-Defoort, libraire a Bruges. 25 De Smet, Jean, propriétaire a Assebrouck. 26 Glorieux, Jules-Victor, notaire a Ingoyghem. 27 VanCaillie, Camille, propriétaire a Bruges. 28 Hoste, Joseph, conseiller communal a Rudder voorde. 29 Schottey, Aimable, particulier a Zarren. 30 Hollevoet-Verraes, marchand a Menin. Jurés supplémentair es. 1 Geerstelynck, Jean, propriétaire, Bruges. 2 Maertens, Guillaume, avocat, id. 3 Perlau - Vanderheyden Francois, proprié taire, id. 4 Deruyter, Jean, sellier, id.

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1864 | | pagina 3