Inceadie a Brlelen. Appel a nos concitoyens. Une grande catastrophe éprouve la commune de Brielen. Un vaste incendie y a éclaté dimanche vers 5 heures; un magasin de bois, un autre delinsont entièrement consumés, six maisons sont rasées jus- qu'au sol. Les pertes sont évaluées a 22,000 francs, dont 10,000 couverts par les assurances. A la première nouvelle de ['événement, un grand nombre de personnes de la ville et des villages envi- ronnants se rendirent sur les lieux les secours fu- rent aussitót organises. Ghacun travailla avec assiduité, chacun fit son de voir. II y eut bien des actes de courage. Nous en con- naissons beaucoup et probablement ne les connais- sons-nous pas tous encore. Nous voudrions pouvoir citer tous ceux qui se sont distingués le nombre en est si grand que le cadre de notre journal s'y oppose. Leur nom est, du reste, dans toutes les bouches et la reconnaissance des malheureux incendiés est leur plus belle récompense. Nous mentionnerons cependaut particulièrement seize hommes du O™" de ligne qui, aceourus de Vla- mertinghe, a travers champs, sous la conduite de deux sergents, furent des premiers sur les lieux du sinistre. Leurs efforts persévérants et disciplines con- centrèrent le feu. Nos pompiers aussi ont fait leur devoir; inalheureusement, ils arrivèrent un peu tard. Nous avons même entendu des personnes leur en faire presque un grief. Mais nous croyons que, si l'on réüéchit a la difliculté de trouver les hommes un dimanche soir, si l'on songe que, le tocsin ne sonnant pas, la nouvelle ne se rópandit que lentement, on se convaincra aisément que ces reproches n'ont rien de fonde. Le dévouement dont les pompiers d'Ypres ont si souvent fait preuve est trop connu pour qu'il soit nécessaire de les justifier ici. Qu'on nous permetle de glisser encore une petite observation. Pourquoi, pour un incendie hors ville, le tocsin ne sonne-t-il pas? C'est pourtant la le meil- leur moyen d'obtenir la célérité dans l'organisation des secours. Et oü la célérité est-elle plus nécessaire que lorsqu'il y a de grandes distances a parcourir? Eu présence de ce triste accident, les cceurs gèné- reux se sont émus, des personnes charilables ont oi - ganisé un concert au Pare, aujourd'hui de tnidi a 1 heure. M. le bourgmestre et M. le colonel comman dant le 6° de ligne, avec un empressement qui les houore, ont promis le concours de la musique des Pompiers et de celle du Régiment. L'entrée minimum sera de 50 cent. Inutile de recommander a nos concitoyens cetle oeuvre de bienfaisance. La charité qu'on n'invoque jamais en vain a Ypres, ne restera pas indifférente cette fois encore devant cette grande infortuné. Ce pauvre cabaretier qui perd une grande parlie de son avoir, ces artisans qui ont vu crouler, avec leur mai- son, toutes leurs espérances, ce malheureux boulan- ger, père de 9 enfants, dont le feu a englouti en une heure toutes les épargnes, fruit de 15 années d'éco- nomie et de labeur, ces 9 petits enfants, trop jeunes encore pour mesurer la profondeur du désastre qui les frappe et dont pourtant ils sont les innocentes victimes, tous ces infortunés sont certes dignes de commisération. A vous l'honneur de venir a leur secours I L'ouvrier donnera sa petite obolel'induslriel, le commercant, une part de son gainle riche quelque chose, beaucoup de son superflu tous, en uu mot, ouvriront généreusement leur bourse a cette parole touchante que leur adressent aujourd'hui les chari- tables organisateurs du concert Pour les malheureux, s'il vous plait. Avis. D'après les arrangements pris avec la commission organisatrice de la fête, nous avons l'hon neur de prévenir les personnes qui seraient empê- chées d'assister au concert, que leurs offrandes se- ront recues au bureau de VOpinion, rue de Dix- inude, 55. Incendie aux Tbois AIouliks. Mardi soir, non loin du cabaret des Trois Moulins, sur la route de Zonnebeke, dans une ferme apparle- nant aux Hospices d'Ypres et occupée par un nommé Logie, un incendie éclatait. Le feu qui s'était déclaré dans l'étable a pourceaux fut bientót maitrisé, les dégêts étaient insignifiants. Malheureusement il re prit le lendemain matin avec une telle intensité que les écuries et les étables furent entièrement consumés. On ignore la cause du sinistre. Les bètiments appartenaient au locataire et n'é- taient pas assurés. Nous annoncons avec plaislr que Logie aura sa part dans le produit du concert d'aujourd'hui et dans celui d'une representation dramatique que notre sociéte fiamande De Ylaemsche Sier se propose de donner dans le même but. Le Propagaleur est visiblementembarrassé. Chaquo réunion de l'Association libérale le surexcite et lui donne des crispations de nerfs. II trouvait cependant une compensation a ses tourments dans l'espoir que celle du 7 mai lui offrirait une nouvelie occasion de prononcer une sainte homélie contre les clubs ma- conniques. La verve lui aura manqué sans doute, car nous n'avons rien vu venir. Mais, au lieu de s'en prendre lui-móme et a son esprit assoupi, il accuse de ce résultat fêcheux Ie compte-rendu de la séance publié par un journal de cette ville. 11 ne comprend rien, dit-il, ce tableau de haute fantaisie, et il cornpte sur nous pour faire la lumière dans son cer- veau. Pour nous y déterminer plus facilement, il revèt ses plus tendres atours, se compose le minois le plus souriant et s'oublie jusqu'a nous faire de l'ceil. Après avoir si souvent aflirmé que nous manquions de franchise ou que nous faisions alliance avec des mouchards, il déclare qu'on lui promet la version détaillée et exacte dans 1'Opinion. Ainsi done nous voila convertis comme en un tour de gobelet et revenus subilement a de meilleurs sen timents. La version détaillée et exacte rachètera doré- navant tous ces défauts qui ont tant fait crier le Pro- pagateur. Mais franchement, nous ue nous rappelons pas de lui avoir jamais rien promis. Quoiqu'il en soit, nous n'avons pas attendu l'effet de ses seductions pour emettre nos reflexions sur la dernière assemblée générale de l'Association libérale et nous doutons fort que ces reflexions soient de son goüt. Raison de plus pour qu'un revirement si soudain nous étonne de sa part et éveille notre défiance. Aux provoquantes agaceries du confrère notre réponse est toute prête. Pas tant de familiarité pour si peu de connais- sanee. Timbre - barrière. II n'est voyageur qui n'ait souvent maugréó contre les retards qu'entrafnait le paiement des barrières sur nos routes gouvernementales, provinciales ou communales. A chaque instant, il doit s'arrêter pour satisfaire au droit de parcours. Le percepleur ou fer- mier de la taxe n'est pas toujours habile a se pré senter et quand il arrive, en tendant la main pour recevoir, il a rarement de quoi changer la pièce de monnaie qu'on lui présente. De la naissent des pertes de temps précieux. II y aurait, suivant nous, un moyen de parer aux difficultés existanles. Ce serait d'appliquer au paie ment du droit de barrière le système existant pour l'affranchissement des lettres. La création d'un papier de différentes valeurs, correspondanl aux divers taux de la taxe, permettrait aux voyageurs d'acquitter plus facilement les droils et de ne pas devoir, a chaque instant changer des pièces de monnaie, ce qui présente souvent des em- barras, toujours des retards. Ce papier ou timbre-harrière serait vendu aux bureaux de l'enregistrement et aux endroits oü s'o- père la perception des droits. Lorsqu'on aurait une route assez longue a parcourir on pourrait se munir a la première barrière des timbres suflisants pour Ie nombre de paiements a faire et la taxe serait percue avec beaucoup plus de rapidité et moins de perte de temps. 11 y a la, croyons-nous, une innovation avanta- geuse a introduire. Peut-être, on objectera que dans peu de temps les barrières seront supprimées. Nous pouvons répondre que depuis longtemps cette suppression est a l'ordre du jour; mais, en attendant qu'elle arrive, on peut toujours aviser aux moyens de rendre la taxe moins onéreuse. Nous livrons ces quelques idéés au public, non comme bonnes, car il faut toujours se réserver de juger des choses avant qu'on ne les ait discutées, mais comme réalisables et avantageuses. Chómage de la navigation en tss*. La navigation sera interrompue, cette année, sur les rivières et canaux désignés plus bas. aux époques et pendant la durée indiquées ci-apros Canal de Bossuyt a Courtrai, du 4 aoüt au 9 sep- tembre. Lys De l'écluse de Comines exclusivement a l'é- cluse d'Haerlebeke inclusivement, du 4 aoüt au 8 septembre. Canal d'Ypres a l'YserBief inférieur, du 22 aoüt au 28 seplembre. Yser, du 22 aoüt au 28 septembre. Chemins de fer de la Flandre Occidentale. RECETTES DU MOIS D'atRIE. '1864 1865 1862 60,534 98 60,852 10 51.847 52 59,468 57 50,037 29 47,775 40 Voyag. et Bagages. Marchandises, etc. Total. 120,003 55 110,889 39 99.620 92 R. du 1" j. au 50 a. 446,564 93 404,968 39 572,524 07 E1ITS DIVERS. L'abondance des matières nous oblige a remettro au prochain numéro le compte-rendu de Ia séance du Conseil communal d'Ypres du 14 mai. Le Ministère des Travaux publics fait savoir que, prochainement, il sera procédé a ('adjudication pu- blique de l'eutreprise des travaux de reconstruction dü pont situé sur l'Yser, a Elsendamme, pour le pas sage de la route d'Elsendamme Ypres. M. le gsuverneur de la province de la Flandre-Oc- cidentale, par devant qui cette adjudication aura lieu, en annoncera ultérieurement le jour et l'heure. Ainsi que nous l'avions déjè annoncé, mardi der nier le corps d'ofliciers de la garde-civique a procédé a la nomination du major et d'un médecin-adjoint. Ontété élus a l'unanimité au premier grade, M. Au- guste Hynderick; au second, M. Liebaerl. Une bril- lante sérénade a été donnée au nouveau major qui a recu, outre les félicitations de ses officiers, celles du Collége échevinal, des officiers des pompiers, de plu- sieurs autorités civiles et militaires et d'un grand nombre de personnes qui s'étaient donné rendez vous dans ses salons. Le 6m° de ligne a repris ses exercices feu, au po- lygone de Gheluvelt. Tous les jours, excepté le di manche, a partir de 5 heures du matin, des pelotons de soldats, tambours et trompettes en tête, se rendent a l'endroit oü le tir a lieu. Le roulementdes tambours et le bruit strident des trompettes tirent de leur sommeil les bourgeois en- dormis. II n'y aurait pas grand embarras pour Ia troupe, se passer de faire du bruit en traversant la ville de bonne heure au matin. Que pendant le jour on batte du tambour et on sonne de la trompette, il n'y a pas de malmais qu'au moins on n'arrache pas a leur sommeil les habitants de la ville d'Ypres. Avec moins de tapage, le soldat ne tirera pas plus mal. Le bruit courait il y a quelques jours, qu'une par- tie de la forèt d'Houthulst était en feu. Nos.renseigne- ments n'ont pas confirmé cette sinistre rurneur. II parait qu'a Wervicq, M. Verhaeghe, ff. de bourg mestre, est plein de sollicitude pour ses administrés il Soigne leur santé et leurs bourses et se fait adorer par leurs épouses. Dèpüis avant-hier un décret de police ordonne Ia fermeture des cabarets a 10 heures du soir. Une première expédition de la police a constaté 56 con traventions. On nous rapporte que les cabaretiers de Wervicq vont offrir une coupe d'honneur sans fond a M. Ver haeghe, comme symbole de sobriété, C=R M. Louis Vercruysse est mort Courtraion dit qu'il lègue sa magnifique bibliothèque, ainsi que son immense fortune a l'ordre des jésuiles. M. Vercruysse était êgé de 73 ans. M. Henri Dumortier, le représentant de Courtrai, est depuis quelques jours assez gravement malade h BrUxelles. =s Vendredi, a cinq heures trois quarts de relevée, ont eu lieu, par les soins de la Société la Libre Pensee, les funérailles civiles de Mme Jeanne-Joséphine Delee- ner, nee Oor, femme de l'un des membres du barreau de Bruxelles. Indép Le 8 de ce mois, vers 81;2 heuresdu soir, plusieurs indiVidus, au nombre de 12 environ, se sont intro duits dans la maison du nommé Jean Balkoen, bou- eher a Poelcapelle. Ils se sont emparés de ce dernier, lui ont porte des coups et fait de nombreuses bles-

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L’Opinion (1863-1873) | 1864 | | pagina 3