PIIETS HYPOTHECAIRES PLACEMENT de FONDS. faits divers. l'une oa nos administrateurs ont fait toujours ob server rigoureusement les lois et règlements portés en vue de l'hygiène publique, ils ont pris toutes les précautions voulues, en un mot,ils ne portent aucune responsabilité de la terrible épidémie qui a ravagé notre ville; dans ce cas, le rapport rendu public, en faisant connaitre la vérité a tous, devait appeler sur eux les éloges et la reconnaissance de leurs adminis- trés. Ou bien c'esl une hypothèse leur perspicacité ne s'est pas trouvée a la hauteur des circonstances et leur conduite n'est pas sans reproche, et dans ce cas encore, il était préférable d'avouer les fautes com- mises la franchise de I'aveu est la meilleure garan tie qu'elles ne se renouvelleront plus. II n'en reste pas moins vrai que, dans l'un comme dans l'autre cas, la publication d'un rapport dans les circonstances présentes, était commandé par l'inté- rêt des administrateurs aussi bien que par celui des administrés. Que faut-il croire de co qui a transpire des visites faites dans les quartiers pauvres et de l'état des mai- sons Est-il vrai, par exemple, que, dans le seul passage allant de la rue au Beurre a celle de Ia Sta tion, on a découvert trente-huit vaches, une quantité de lapins et de chèvres? Est-il vrai que ce quartier, si mal propre et si insalubre, est presque un paradis en comparaison du quartier St-Pierre et, que dans plus d'une demeure, les visiteurs n'ont pu pènétrcr, tant est infect l'air qui y règne Que doit-on penser des dispositions prises pour arrêter la maladie a son apparition, pour la comb^t- tre au plus fort de son intcnsité? Que doit-on penser de l'emploi de ces précautions élémentaires qu'une bonne administration prend en tout temps pour la conservation de la santé publique l.e premier cas de variole se déclara au mois de mail'autorité fut aussilót prévenue. Trois membres de ('administration, un de la commission des Hospi ces, un autre du burcan de Bienfaisance se réunirent, dil-on, délibérèrent, mais sans rien décider. Aucun médecin ne prit part a ces déübérationsd'ailleurs ia commission de salubrité publique composée d'hom- mes spcciaux, n'avait plus été réunie depuis sept ans 1 Plus tard, beaucoup plus tard, vers le milieu du mois de janvier, lorsque ['épidémie était arrivée a son apogée, les Hospices créèrent dans l'ancien éta blissement des vieillards un hópilal spécial pour les enfants; deux ou trois y furent admis, dit-on, les aulres renvoyés de Caïphe a Pilate et de Pilate a Hérodc; l'hópital s'óteignit dans l'oubli. Des bureaux furent établis pour la vaccination des indigents, des circulaires adressées aux médecins longtemps après ('installation do ces bureaux, on ne connaissait encore ni leur emplacement, ni les praticiens chargés de vacciner. Voila ce qu'on dit. Cela est-il exact. Et dans l'affir- maiive, ces mesures, plus apparentes que réelles, n'avaient-elles pas plutót pour but d'endormir ('opi nion publique que de lui donner une légitime satis faction. Mais il y a plus. L'on raconte chose presque incroyable 1 que mainles fois il a été débité dans notre ville de la viande provenant de chevaux mor- veux, furciueux, ou atleints de quelque autre mau- vaise maladie et l'on ajoute que, loin d'avoir mis fin a ce déplorable abus, semblables fails se sont repro- duits il n'y a pas longtemps encore! Ges propos, qui nous arrivent de différents cótés a la fois, sont-ils exacts? Les faits se sont-ils passés réellement comme on les raconte? Quoiqu'il en soit, nos habitants ont inlérêt a connaitre la vérité, toute Ia vérité, et nous demandons pour eux une réponse catégorique. II faut qu'ils sachent une bonno fois com ment la police entend ses devoirs et comment elle veille a l'exécution des mesures préservatrices de la santé publique. Pour nous, ces affirmations, qui se croisent en tous sens, prouvent une fois de plus com- bien nos édiles auraieul été mieux inspirés en pu- bliant sur la situation un rapport détaillé et fidéle pour lequel ils possèdent tous les éléments. II nous serail facile d'énumérer encore quelques autres considerations, de rappeler entr'autres ce dor.t chacun peut s'apercevoir tous les jours ces émanations putrides qu'exhalent nos égoüts, même dans nos principales rues, et l'Yperlée qui coule pré- cisément dans les quartiers les plus pauvres et les plus malpropres, ou de parler de cette salle basse, inoite et humide, préparée aux Halles pour recevoir les malheureux dont on devait assainir les habita tions, salle qui heureusement ne recut jamais per- sonne. Decision pitoyable et qui présenlait un double danger pour les families confinées dans ce local mal- sain et pour la ville toutentière! Mesure inexplicable! Comme si ce n'était pas assez d'avoir au coeur de la ville un hópital que l'on aurait pu si facilement placer ailleurs, il fallait encore former, au milieu des habi tations, une réunionde ménages pauvres qui, porlant peut- être avec eux le germe de la maladie, allaient la faire rayonner, comme d'un foyer pestilentiel, du centre aux extrémités de notre cité. Comme cause d'insalubrité permanente, nous cite rons encore la distribution de ces eaux corrompues que deux marécages déversent a la consummation pu blique. Mais cette question ft une importance trop capitale pour ètre trailée incidemment ici nous y reviendrons. A quoi bon d'ailleurs nous étendre sur ces re flexions. Cela ne changera rien au passé et n'amélio- rera probablement pas l'avenir. Le fléau a disparu ou a peu prés et nos administrationsréveillées comme en sursaut, vont se replonger dans cette somnolente quiétude qui leur est si chère, jusqu'a ce qu'un nou veau fléau, faisant une nouvelle apparition, vienne encore les socouer dans leur lethargie. Le fléau a disparu, heureusement 1 Mais on so trom- perait si l'on en reportait le mérite a I'énergic ou a ['intelligence des mesures adoptées. II s'est pour ainsi dire, éleint a bout d'efforts tous ceux qui avaient les moindres prédispositions en ont été alteints, quel- ques-uns ont payé de leur existence et, si dans une malière, aussi profondément douloureuse, la plaisan- terie n'était pas déplacée on pourrait dire ici plus que jamais le combat finit faute de combatlants. Les promeneurs yproiss'extasient devant la beauté de nombreuses plantos de la familie des composóes cinarées qui croissent dans les jardins de la ville. La rnultiplicitó très-prononcée de ces plantos nous fait supposer une speculation, d'autant pins que nous avons vaguemententendu dire que dans peu de temps on procédera a une vente publique des fleurs et arbrisseaux de cette espéce dont on a reconnu la superfluité. Les jardins publics ont tant coAtéil convient aujourd'hui den tirer bénéfice. Mercredi dernier, plusieurs marchands de poisson, habitant Roulers, étant venus en la ville d'Ypres pour vendre un cheval, ont, a cettc occasion, ingurgité force verres de bière. La boisson les a misendésac- cord et ils se sont battus Marché-aux-Poulets. Un agent de police a assisté en curieux a cette scène de soulards se trainant dans les ruisseaux et se donnant des coups de poings a qui mieux mieux. 11 n'a pas daignó, probablement par respect pour la liberté individuelle, intervenir auprès des combat- tants. Dans sa sagesse il s'est abstenu de faire cesser un désordre qui avait rassemblé une centaino de curieux. Le 6 juin, vers midi, est décédé MServais Comyn, notaire et bourgmestre a Langhemarcq. M. Comyn était en outre conseiller provincial et il est probable que les cantons d'Ypres seront appelés sous peu a lui donner un suceesseur. Le bruit est répandu en nofro ville que M. Ernest Merghelynck, membre do la deputation permanente, est gravement malade. Au festival de Vormezeele de dimanche dernier, huit sociétés de musique se sont fait entendre. L'har- monie de NVaineton sest surtout distinguee par sa bonne exécution et les fanfares de Reninghelst nous ont prouvé qu'avec des sacrifices et de [''intelligence on peut, dans que.'que localile que ce soit, culliver les arts avec succes. Toute médaille a son revers. Après la gaité générale qui avait présidé a la fèle de dimanche der nier a Vormezeele, quelques mauvais garnemenls, nous dirons même vauriens, car ils out eu plus d'une fois maille a partir avec dame justice, se sont permis de chercher noise el querelle a des jeunes gens de Warneton. Un de ceux ci a recu quelques violents coups de béton sur la töte sans t'aide de ses compagnons il aurait probablement été tué par un certain Vervisch de Wylschaete, homme de Ia pire espéce et dont la familie compte plusieurs mem bres coffrés. Le lendemain de cette lêche attaque il n'était bruit, en la ville d'Ypres el aux environs, que du décès d'un musicien de Warneton, a la suite de coups et bles sures essuyées dans une rixe. Heureusement, il n'en était rien. Le sieur Hanquarl, victime de Vervisch, sans être enlièrement remis de ses blessures, n'est aucunement en danger et dans que'ques jours il re- prendra son ouvrage. VPttES. Etal-civil du 3 au 10 Juin 1864. NAISSANCES. Sexe masculin 6. Sexe féminin 4. Total10. MARIAGES. Ailaer, Juvenal, cordomiier, et Ryckebtisch, Marie, sans profession. Vandewiete, Bruno, journalier, el Vanover- beke, Marie, doraeslique. DÉCÈS. Harre, Pierre, 33 ans, journalier. époux de Norherte Lug- ghe. rue de Menin. Larousse, Colette, 74 ans, dentellière, é.ionse d'Aagustin Fagel,rue au Iieurre.B. uynsteen,Pierre, 78 ans, sans profession, veuf d'Isabelle Prrtry, roede Dix- mude. Uiegerick, Alfred, 21 ans. éiudiant en droit, céliba- laire, Cloitre St-Martin. Seminel, Théopbile. 53 ans, pein- tre, veuf, (décédé A Pera-Iez-Conslantinople, le 7 mai 1864). Jaspar, Marie, 93 ans, sans profession, veuve de Jean de Vassal du Marrais, rue au Beurre. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 4. Sexe féminin 1 TotalS. I'ORERIVRIIE. Etal-civil du 3 au 10 Juin 1864. NAISSANCES. Sexe masculin 2. Sexe féminin 4. MARIAGES. Roelens, Ignace-Théodore, célibataire, 44 ans, meunier, avec Boucquey, Marie Cornelie, célibataire, 21 ans, particu- lière. Verlie, Aurèle-Corneille, veuf, 38 ans, ouvrier, avec Dumolin, Barbe-Cornelie, célibataire, 41 ans, dentellière. DÉCÈS. Outlier, Henri, 41 ans, marchand, époux de Rosalie Hou wen, Hamboek. Bruynooghe, Justin-Corneille, 7 1(2 ans, Mont-au-Faucon. Enfants au-dessous de 7 ans Masculin 0. Féminin 2. POPERINGHE. Prix moyen du marclic du 10 Juin 1864. Froment, l'hectolitre19 89 Seiglc12 50 Avoine7 75 Fèves 1350 Pois14 00 Pommes de terre, les 100 kilS CO Beurre, le kil2 20 Houblon, les 50 kil00 00 Elat indiquanl les quanlités el le pnx moyen des grainsfourrages et autres produits agricoles ven dus le 11 Juin 1864 sur le marché de la ville d' Ypres. NATURE des MARCltANDlSES VENDUES QUANTITÉS VENDUES. KILOGRAMMES. PRIX MOYEN PAIl CENT KILOGRAM. POIDS MOYEN DB l'iiectoe. Fèves Pommes de terre Beurre 27.300 7,200 1.700 18,44 25 00 16 12 18 75 82 40 6 5a Kil. 80 00 73 60 45 00 17 86 CORRESPONDANCES des cheinlus dc fee ct incssagcrlcs. COURTRAL Dc'part pour Gand, Bruxeltes, An vers, etc. Le mat n, 6,50 10,10 12,50. Le soir, 4,15 (1>« el 2° cl.) 6,20 7 30. Départs pour Mouscron, Touruai, Lille, etc. Le matin, 7,40 8,03 et 2" cl.) 10.30. Le soi-, 2,35 - 5 00 (2» cl.) - 6,35 —8,25. COMINES A LILLE. Le maiin a 6,15 10,00. Le soir a 12,30 5,00 6 00 LILLE A COMINES. Le matin it 4,50-6,30 10,00. Le soir a 1.00—4 00 600 COHIlNES A WARNETON ET MESSINES. Le maiin a 6,30 11,30. Le soir a 9 20 WARNETON ET MESSINES A COMINES.' Le matin h 5,30 11.00. Le soir a 4,30 ROUSBRUGGE A POPERINGIIF. Le malin a 9 h. Le soir a 2 45 3 h POPERINGNE A ROUSBRUGGE. Le malin a 6 h. 10,10. Le soir a 12,03 MENIN (HALLUIN) A TOURCOING. Le matin h 7,15 11,03. Le soir 5 3 30 6 40 TOURCOING A MENIN (IIALLUIN). Le malin a 8 h. 10-40. Le soir it 2,50— 6,50. CHEMIN DE FEU de LICHTERVELDE d FURNES. STATIONS. Lichtervelde. Dép. Cortemarcq. Handzaemc. Zorren. Eessen. Dixmude. Oostkerkeke. Ave-Capelle. Fumes. Arriv. Licht. A Furnes. matm. 9 15 9 30 9 35 9 45 9 53 10 05 10 12 10 20 10 30 soir. 7 40 7 55 8 00 8 10 8 20 8 0 57 4 33 STATION'S. Furnes. Ave-Capelle. Oostkerkc. Dixmude. Essen. Zarren. Handzaemc. Cortemarcq. Dép. 8 35'Litohtcrvcldo. Arriv. frurnes a Licht. matin. soir. 7 31 12 03 3 30 7 37 12 12 3 37 7 45 12 20 6 7 53 12 30 6 13 8 (13 12 40 fi 23 8 13 fi 33 8 23 fi 43 8 30 6 30 8 43 7 30 ET La Compagnie Immobilière tie Belgique, Société anonvme, établie a Bruxelles et approuvée par arróté royal Ju 23 juillet 1863, efTectue des ou vertures de crédit et des prèts remboursables par annuités inoyennant garanties hypothécaires. La Compagnie ne prête que sur première hypo- thèque et jusqu'a concurrence de 30 p. c. do la valeur des immeubles donnés en gage. Elle émet des obligations de 100, de 500 et de 1,000 fr.rapportant un intérêt annuel de 4 \fi p. c. Ces obligations sont créèes a toute éehéance de 3 a 15 ans, au choix des preneurs et émises a un taux variable suivant leur échéance. S'adresser pour renseignemenls a VI. F. Vander- meulen, banquier, agent de la Compagnie, a Ypres.

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1864 | | pagina 3