que les années précédentes. Es.pérons que les fêtes seront suivies, qu'une foule d'étrangers viendront pendant les jours de la tuindag retirer la ville d'Ypres de sa somnolente lorpeur et la remplir de joie et d'animation. Nous aurons l'oc.casion de parler du programme dans Ie compte-rendu des fêtes. Pour le moment nous nous bornons a enregistrer un progrès sur les années précédentes. L'adminislralion commu nale a écouté nos observations de l'année dernière elle y a fait droit. Nous ne dirons pas cette année-ci il est impossible de voir affiche plus éclatante et plus bariolée annoncer des rójouissances plus mes- quines et plus dépourvues de lout ce qui répand dans une ville l'activité et la vie. Nous avons émis le voeu d'avoir un carrouselnous l'aurons. Nous avons demandé d'autres jeux et réjouissancesl'adminis- tration nous a entendu. Nos espérances enfin se réa- liseront nos courtes observations du 2 aoüt 1863 ont réussi a gravir les marches de l'Hótel-de-Ville, et t les habitants de la ville d'Ypres ne seront pas réduits a se réjouir, sous prétexle de kermesse, de fêtes qui commencent par un concours de chant pour.... les pinsons et qui fmissent par le jeu des ciseaux (schaertje knip.) 8° Designation d'un délégué du Conseil prés de la Direction des Salles d'asile. Le Conseil nomine par sorutin secret un membre effectif et un membre suppléant. 11 y a treize votants. Membre effectif M. Beke 12 voix. Membre suppléant M. Vanheule 8 MM. Vandenboogaerde et Becuwe, chacun deux voix et M. Boedt une voix. M. Vanheule réunissant la majorité des voix est nommè membre suppléant. La séance est levée a 5 h. 45 m. L'éditeur de I 'Opinion a recu de l'Administration communale d'Ypres, la lettre suivante Tpres, le 24 juin 1804. Monsieur l'éditeur, En vous accusant réception de votre lettre du 4 6 courant, ainsi que de la somme de 140 fr. dont elle était accompagnée, nous avons l'honneur de vous informer que le Conseil communal, en sa séance du 19 de ce mois, nous a chargés de vous adresser des remerciments sincères pour le généreux empresse- ment que vous avez mis a ouvrir, dans vos bureaux, une lisle de souscription en faveur des victimes des incendies d'Ypres et de Brielen. Nous sommes heureux d'être, en cette circonslance, les interprètes des sentiments de gratitude de la part du Conseil et nous vous prions de recevoir l'assurance •de notre parfaite considération. Les bourgmestre et échevins Par ordonnance SignéBeke. Le secrétaire, SignéDecodt. Is feclt cui proilest. Le numéro de I'Opinion de dimanche dernier a été enlevé de beaucoup de lieux publics, immédiatement après son apparition, pai; des émissaires inconnus. Le même motif qui fesait déchirer notre feuille et plusieurs autres, au cabinet de lecture de la Sociélé la Concorde, aura sans aucun doute poussé a eet auto- da-fé. Si l'on raisonue par voie de conséquence on doit rejeter toute la culpabilité de cette exécution sur ceux qui peuvent en tirer profit. Notre journal disant quelques vérités surVeuillot, Gall et plusieurs autres, ilnous serait difficile de citer l'instigateur de eet acte ISche et odieux. Mais nos soupcons ne peuvent se délourner de ceux qui, avant a leurs ordres une espèce de police secrète, font surveiller et espionner toute personne leur paraissant suspecte. Pour punir ceux que nous soupconnons, nous fe- rons un tirage extraordinaire chaque fois que nous parierons d'eux. Nous obtieudrons ainsi la publicité que nous cherchons. Libre aux disciples de l'étei- gnoir qui ne se trouvent pas dans le camp clérical d'avoir une troupe d'émissaires Ils n'en auront ja mais assez pour éteindre complétement la lumière. Tous les stokslagers du monde ne pourront retenir notre main, ni lier notre langue. II nous revient qu'un nouveau greffier dejustice- de paix cumule, avec ces fonctious, celles de receveur communal dans une commune voisine du chef-lieu de canton. On assure de plus que certaine influence s'emploie auprès du gouvernement pour obtenir la sanction de ce cumul tels protecleurs.... tels pro tégés. Nous croyons, si le fait est vrai, qu'il y a la une incompatibilité des plus flagrantes et qu'il n'appar- tienla personne de légitimer. Le décret du 24 Vend" an III est formelpar son article 2 du litre 1" il dé- fend nettement aux greffiers de remplir aes fonctions publiques sujettes a comptabilité pécuniaire, et aucun texte a notre connaissance n'autorise le gouverne-: ment a accorder des dispenses. On écrit de Poperinghe, a la dale du 24 juin 1864 Le comité liberal de Poperinghe, sollicité par de nombreux électeurs, avait ouvert une liste de sous cription a un banquet offert a M. Van Merris d'Yde- waile, a l'occasion de sa récente élection au Conseil provincial. Immédiatement cette liste fut couverte de 75 signatures. Nous n'avons pas besoin de faire ressortir I'impor- tance et la signification de eet acte d'indépendance, et désormais on peut affirmer sans crainte que le canton de Poperinghe est définitivement acquis au libéra lisme. Ce banquet, animé par le vif entrain et l'entente cordiale des convives, s'est donné au local du Comité libéral, le 19 juin dernier. D.fferents toasts y furent portés, notamment au Roi, par M. Ch. de Ghelcke; d l'élu du 23 Mai, par M. D. Vanden Boogaerde; a M. le Minislre de VInté rieur, par M. Van Merris; a M. le Gouverneur Vram- bout, par M. Vanden Boogaerde; a l'union de Pope ringhe.i Reninghelst, Wesloutre et Rousbrugge, par le même, toast auquel M. Rubrecht de. Rousbrugge, répondit dans les termes les mieux sentis et les mieux rendus a M. Désiré Vanden Boogaerde, candidat des libéraux de Poperinghe a la representation nationale, par M. Félix Rommens, membre du Comité. Nous donnons ci-après le toast porté par M. Van den Boogaerde a M, Van Merris et celui de M. Van Merris a M. Alph. Vanden Peereboom. Toast de M. Vanden Boogaerde a M Jules Van Merris. Messieurs, A ce banquet oü, pour la première fois, nous fêtons a Poperinghe une victoire franchement libérale, il est tout naturel que ma pensée (pensée de gratitude cor diale) se porte d'abord sur vous tous, qui avez si bien répondu a l'attente du comité libéral, et qu'ensuite cette pensée se traduise en expressions de confiance et de sympathie pour notre honorable ami politique, M. le conseiller provincial Van Merris, dont l'influence et Ia popularité ont si puissamment contribué a l'af- franchissement de notre canton. C'est aujourd'hui, Messieurs, que nous avons le droit de nous féliciter des luttes que, depuis si Iong- temps, nous avons soutenues contre les éternels dé- tracteurs du progrès, car du choc des idéés la lumière a jailli, el ces luttes, quoique marquées de défaites, ent éclairé le peuple sur ses vrais intéréts, et abouti a cette journée magnifique oü 237 électeurs ont légale- ment proclamé leur volonté formelle de secouer le joug de la théocralie, pour arborer le drapeau de la liberlé civile et se constituer ainsi les defenseurs de la civilisation moderne. Jamais cette cause ne fut en batte des attaques aussi virulentes que de nos jours. Tous ses représen- tants les plus purs notre concitoyen M. le gouver neur Vrambout, M. Alph. Vanden Peereboom, notre excellent ministre de l'intérieur, et le ministère libé ral tout entier qui nous a si largement dotés de routes, d'écoles, de reslauralions d'églises, sont bafoués, ca- lomniés par des hommes sans vergogne et par une presse sans pudeur et sans foiet l'on ne s'arrête même plus devant la royauté, ce palladium de nos libertés et de notre nationalitél C'est l'agonie de doctrines que toute la partie saine du pays réprouve et condamne. C'est le rale, ce sont les convulsions d'un parti qui expire, d'un parti que nous avons déja vaincu et que nous vaincrons encore. J'en trouue l'augure et le présage dans l'u nion qui règne parmi nous. En attendant, serrons nos rangs, et buvons a l'u- nisson a notre ami politique, M. Van Merris, car boire a lui c'est boire au triomphe du libéralisme et a la prospérité du canton dont il sera toujours le zélé, le loyal el l'intelligent défenseur. Toast de M. Van Merris a M. Alph. Vanden Peereboom. Messieurs, Je vous remercie de l'accueil chaleureusement sym- pathique que vous venezde faire au toast bienveillant que mon honorable ami, M. Vanden Boogaerde, a bien vouiu me porter. Si, le 23 mai dernier, nos adversaires ont subi une défaite écrasante, je trouve qu'au moins ils n'oul pas a se reprocher d'avoir épargné des peines pour s'as- surer un succès escompté d'avance par leurs jour- naux. On dirait même qu'ils ont tenu a prouver une fois de plus que, pour faire triorapher leur cause et atteindre leur bul, tous les moyens sont bons. Dédaignant une conduite aussi délovale qu'odieuse, nous avons attendu avec calme et confiance le jour oü le corps électoral allait être appelé a prononcer l'arrêt qui devait decider de l'avenir du canton el de la ville de Poperinghe en particulier. Nous n'avons pas été trompés dans notre attente les électeurs de la ville de Poperinghe qui m'avaient, a deux reprises différentes, honoré de leur confiance en me nommant a la presqu'unanimité des voix leur mandalaire au Conseil communalles électeurs de ce canton qui, en 1860, ont pu apprécier ma conduite désintéressée a l'égard de mon honorable prédéces- seur, M. Coevoet, se sont chargés de répondre aux injures dont nos adversaires ont voulu m'accabler. Avec une male énergie, ils ont brisé les chaines qui les retenaient esclaves d'une poignée d'hommes aussi égoïstes qu'ambitieux, et cent vingt voix de majorité ont refoulé les ennemis du progrès dans leurs der- niers retranchements. Maintenant que nous venons de remporter une si belle victoire, ne nous laissons pas trop éblouir par les premiers succès, car nous sommes a la veille de nouvelles luttes oü nous rencontrerons encore ce re présentant qui sommeille quand d'autres discutent les intéréts du pays et de notre arrondissement. Restons de plus en plus unis et soyons de nouveau prêts au combat lorsque le gouvernement fera un appel au patriotisme du pays. De mon cóté, messieurs, je m'efforcerai toujours de travailler au bien-être intellectuel et matériel du can ton que j'ai l'honneur de représenter. Je saisirai avec bonheur toutes les occasions qui se présenteront pour donner a mes honorables mandants des preuves du zèle et du dévouement dont je suis animé. II me reste, Messieurs, a porter un toast auquel vous réserverez une faveur toute spéciale, une santé chère a nous tous, celle de notre représentant bien- aimé, M. Alph. Vanden Peereboom, ministre de l'in térieur; puissions-nous, Messieurs, le posséder en core longlemps pour défendre les intéréts généraux du pays et particulièrement ceux de l'arrondissemen t d'Ypres et de notre canton. Ces toasts ont été fréquemment interrompus par les applaudissements chaleureux et unanimes de l'as- semblée. Vérité en deca de l'élection, erreur nu-delii. II y a peu de jours, le Progrès écrivait a propos d'une candidature annoncée par I'Opinion Nous n'entendons soulever aucune discussion au sujet de cette candidature; nous avons pour habitude d'attendre pour cela que I'Association libérale ait prononcé. Pour toute réponse, nous opposons au Progrès, le Progrès I ui-même. L'Associalion libérale était convoquéele 17 mai 1860, a l'effet de désigner un candidat définitif pour une cinquième place de conseiller provincial que les can tons d'Ypres et Elverdinghe avaient a choisir par suite de l'uugmentation de la population. Or, voici ce qu'écrivait le Progrès dans son numéro du 43, quatre jours avant la réunion de VAssocia tion On nous assure que M. Bayaert. bourgmestre de Becelaere, est disposé a accepter la candidature de conseiller provincial, que les cantons d'Ypres et Elverdinghe auront a choisir en plus, par suite de "('augmentation de la population. Le nom de I'hono- rable bourgmestre parait réunir les sympathies des i> électeurs des cantons réunis etsemble devoir recueil- lir la grande majorité des suffrages. Qu'on juge, d'après ce simple rapprochement, de ce que valent les déclarations du Progrès. Qu'en pense le PROGRÈS Voici la seconde fois que nous adressons cette ques tion a notre confrère. II parait que la première fois il ne pensait rien, puisqu'il ne nous a pas répondu. II y a tout lieu de croire que cette fois encore il ne pen- s ira pas da vantage. N'imporle; faisons tout ce qui dépend de nous pour

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L’Opinion (1863-1873) | 1864 | | pagina 3